Thomas Bach
Thomas Bach, né le à Wurtzbourg, est un escrimeur, avocat et dirigeant sportif allemand. Il est, depuis le , le neuvième président du Comité international olympique (CIO).
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Thomas Bach à Doha en 2014. | ||
Fonctions | ||
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Président du Comité international olympique | ||
En fonction depuis le (11 ans, 2 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Jacques Rogge | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Wurtzbourg, Allemagne de l'Ouest | |
Nationalité | Allemand | |
Diplômé de | Université de Wurtzbourg | |
Profession | Avocat | |
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Champion olympique au fleuret par équipe à Montréal en 1976, il est à l'origine de la création de la commission des athlètes du CIO au début des années 1980, dont il est le premier président. En 1991, il devient membre du CIO, avant de rejoindre sa commission exécutive en 1996. Il est vice-président du CIO pendant plus de 10 ans et préside plusieurs commissions du CIO. Il est élu président de l'institution le et est réélu pour un deuxième mandat de quatre ans le .
Carrière
modifierThomas Bach participe à l'épreuve de fleuret par équipe lors des Jeux olympiques d'été de 1976, à Montréal, et remporte avec ses partenaires ouest-allemands Harald Hein, Klaus Reichert, Matthias Behr et Erk Sens-Gorius la médaille d'or. Pourtant favori, il ne participe pas aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou, la RFA ayant rejoint le boycott massif de l'événement. Étant porte-parole des athlètes du comité olympique ouest-allemand, il s'opposa sans succès à la décision et fut traité de « communiste » par des partisans du boycott[1].
Thomas Bach intègre la commission des athlètes du CIO nouvellement créée par Juan Antonio Samaranch dès 1981, au congrès olympique de Baden-Baden[2] puis est coopté membre de l'institution internationale en 1991, à 37 ans[2]. Il mène parallèlement une carrière d'avocat, notamment en faveur d'Adidas, jusqu'en 1987[2] et de Siemens depuis les années 2000[3]. Il est vice-président du CIO de 2000 à 2004 et de 2006 à 2013 et siège à la commission exécutive[2].
À l'issue de la 125e session du CIO à Buenos Aires, Thomas Bach en est élu neuvième président le pour un mandat de huit ans. Il succède à Jacques Rogge, qui a atteint la limite actuelle de 12 années consécutives (en deux mandats : un premier de 8 ans, un deuxième de 4 ans) à la présidence[4].
Son élection à la tête du CIO en 2013 a soulevé des critiques, qui ont rappelé qu'il avait été avocat d'Adidas, où il fut introduit dans les milieux économico-sportifs par Horst Dassler, impliqué dans le scandale des commissions occultes de la société ISL associée au CIO[3]. Personnage accusé de mêler le sport et les affaires, il est passé devant la commission d'éthique du CIO pour avoir conseillé la firme Siemens, avec une rémunération de 400 000 euros par an, cette dernière ayant obtenu les principaux contrats pour fabriquer les infrastructures des JO de Pékin[5].
Lors de la 137e session du CIO en qui se déroule « virtuellement » à Lausanne, il est l'unique candidat à sa succession. Après un premier mandat de huit ans, Thomas Bach est réélu pour quatre années supplémentaires (jusqu'en 2025), le par 93 « oui » et un « non » sur 94 votants[6],[7],[8].
Son premier mandat est marqué par le scandale du dopage russe et son second par la pandémie de Covid-19, alors qu'ont lieu les Jeux olympiques de Tokyo, reportés à l'été 2021[9]. La seconde mandature est aussi marquée par le bannissement du Comité olympique russe et donc de toute équipe de Russie pour les Jeux olympiques de Paris 2024, en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[10].
Lorsque le CIO annonce que les athlètes russes et biélorusses qui peuvent être admis individuellement aux Jeux sous conditions, n'auront pas le droit de défiler lors la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, la Russie accuse Thomas Bach et le CIO de néonazisme et de racisme. Le CIO répond alors : « En liant le président, sa nationalité et l'Holocauste, le gouvernement russe tombe encore plus bas. C'est tout ce que nous avons à dire »[11],[12], le Comité international olympique se disant également le 22 mars 2024 victime de virulentes campagnes de désinformations venant du gouvernement russe de Vladimir Poutine[13].
En tant que président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach dispose d’un salaire de près de 275 000 euros en 2023. Ce montant n'inclut ni les indemnités quotidiennes ni les indemnités administratives[14].
Lors de la 141e session du CIO, plusieurs dirigeants sportifs suggèrent à Bach de briguer un troisième mandat, ce qui nécessite de modifier la Charte olympique qui en limite le nombre[15]. Mais il annonce en août 2024 qu'il ne sera pas candidat à sa succession en 2025[16].
Autre
modifierSi sa langue natale est l'allemand, il parle aussi couramment français, anglais et espagnol[17].
Décorations
modifier- Première classe de l'ordre du Mérite sportif ( Corée du Sud, 2018).
- Grand-croix de l'ordre du Phénix ( Grèce, 2021).
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la république de Pologne ( Pologne, 2021).
- Médaille de l'ordre de l'Honneur ( Russie, 2014).
- Grand-cordon de l'ordre national du Mérite ( Tunisie, 2016).
- Quatrième classe de l'ordre du prince Iaroslav le Sage ( Ukraine, 2021).
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- (en) « Bach says Moscow 1980 boycott was "completely unsuccessful" », sur Inside the Games, .
- L'équipe.fr, Sylvie Josse, La petite musique de Bach, consulté le 17 mai 2013.
- Pierre Lepidi, « Thomas Bach, un homme d'affaires à la tête du CIO », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Alain Lunzenfichter, « Thomas Bach candidat à la présidence du CIO », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
- Thomas Kistner etKlaus Ott, « Heikle Details », Süddeutsche Zeitung, (lire en ligne, consulté le ).
- Comité international olympique, « Thomas Bach réélu à la présidence du CIO pour un second mandat », sur olympic.org, (consulté le ).
- (en) « Bach to stand unopposed for re-election as IOC President in 2021 », sur Inside the Games, .
- Comité international olympique, « Thomas Bach se présente à la présidence du CIO sans opposition », sur Olympic.org, (consulté le ).
- Jean-Julien Ezvan, « Thomas Bach, la symphonie inachevée », Le Figaro, 24-25 juillet 2021, p. 12 (lire en ligne).
- « Sur la question russe, Thomas Bach reprend le micro », sur FrancsJeux,
- franceinfo: sport avec AFP, « Paris 2024 : "Scandalisée par les décisions discriminatoires", la Russie accuse le CIO de "basculer dans le né », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Antoine Castellet avec AFP Focus, « JO de Paris 2024 : un basculement "dans le racisme et le néonazisme", la Russie dénonce son exclusion de la cé », sur lindependant.fr, (consulté le ).
- « Le CIO se dit la cible d'une campagne de désinformation russe », sur lequipe.fr, (consulté le ).
- JO Paris 2024 : un DG au-dessus du million d’euros, un forfait quotidien... les rémunérations confortables des membres du CIO, lefigaro.fr, 24 juillet 2024
- « Thomas Bach, pas encore parti mais pressé de rester », sur FrancsJeux,
- AFP, « Thomas Bach ne briguera pas de troisième mandat à la tête du CIO », sur Challenges, (consulté le )
- (en) Joscha Weber et Emma Wallis, « Lord of the Rings: new IOC chief Thomas Bach », Deutsche Welle, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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