Theresa Hak Kyung Cha
Theresa Hak Kyung Cha, née le à Pusan, en Corée du Sud et morte le à New York, aux États-Unis, est une écrivaine et une artiste américaine, connue pour son roman Dictee (en) publié en 1982.
Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierTheresa Hak Kyung Cha[1], américaine d’origine coréenne, est née à Pusan[2] pendant la Guerre de Corée. Sa famille emménage aux États-Unis en 1962 et s'installe en Californie[3].
Après ses études secondaires à la Convent of the Sacred Heart High School (California) (en)[4], elle commence son parcours universitaire, ainsi elle obtient un Bachelor of Arts (licence) et Master of Arts (mastère) en littérature comparée et un Master of Fine Arts (mastère en beaux arts) de l'Université de Californie à Berkeley[5],[6].
Pendant ses études, elle travaille au Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive durant trois ans, en tant qu’hôtesse d'accueil, dans ce cadre, elle a eu l'occasion de visionner de nombreux films classiques et expérimentaux et d'entendre des conférences de cinéastes tels que Jean-Luc Goddard, Chris Marker, etc. .
Carrière
modifierAprès avoir quitté l'université, elle déménage à Paris, où elle étudie le cinéma et la théorie critique au Centre d’études américain du cinéma[7],[8].
Au cours de son séjour en Europe, elle rencontre de nombreux conservateurs, artistes et écrivains, notamment Christian Metz, Raymond Bellour, Thierry Kuntzel, Monique Wittig, Hreinn Frithfinsson et Ulisses Carrion[9], avant de revenir à San Francisco comme réalisatrice et artiste performeuse.
Son expérience pluridisciplinaire est évidente dans son ouvrage Dictee, une expérience de juxtaposition de différents niveaux sémantiques. Dictee est enseigné comme cas d’étude dans certains cours de littérature contemporaine[10].
Une fin tragique
modifierTheresa Hak Kyung Cha est violée et tuée par Joey Sanza, un vigile violeur en série, à New York, une semaine après la publication de Dictee, en 1982[11],[12]. Joey Sanza est reconnu coupable après trois procès, au bout de cinq ans. Avant sa mort, Theresa Hak Kyung Cha était en train de réaliser une œuvre pour une exposition de groupe à l'Artists Space dans le quartier de SoHo[13]. L’exposition d'Artists Space est devenue plus tard un mémorial dédié à l'artiste.
Archives
modifierLes archives de Theresa Hak Kyung Cha sont déposées et consultables auprès de l'université de Californie à Berkeley[7].
Œuvres
modifierLittérature
modifier- Apparatus, Cinematographic Apparatus: Selected Writings, édité sous sa direction aux Tanam Press, 1981
- Dictee, éd. University of California Press , 1982[14],[15],[16],[17],[18]
- The Dream of the Audience, co-écrit avec Constance Lewallen, éd. University of California Press, 2001[19]
- Exilée and Temps Morts: Selected Works, éd. University of California Press, 2009
Audio-visuel
modifierŒuvres choisies distribuées par Electronic Arts Intermix, Inc., New York[20] :
- Secret Spill (1974) 27 min, noir et blanc, son
- Mouth to Mouth (1975) 8 min, noir et blanc, son
- Permutations (1976) 10 min, noir et blanc, son
- Vidéoème (1976) 3 min, noir et blanc, son
- Re Dis Appearing (1977) 3 min, noir et blanc, son
Performances
modifier- Barren Cave Mute (1974), à l’Université de Californie, Berkeley.
- Aveugle Voix (1975), à 63 Bluxome Street, San Francisco.
- A Ble Wail (1975), à Worth Ryder Gallery, à l’Université de Californie, Berkeley.
- Life Mixing (1975), à University Art Museum, Berkeley.
- From Vampyr (1976), au Centre des études américaines du cinéma, Paris, d’après le film Vampyr
- Réveill dans la Brume (1977), à La Mamelle Arts Center and Fort Mason Arts Center, San Francisco.
- Monologue (1977), KPFA Radio Station, Berkeley.
- Other Things Seen. Other Things Heard (1978), à la Western Front Gallery, Vancouver, et au San Francisco Museum of Modern Art.
- Pause Still (1979), 80 Langton Street, San Francisco.
Expositions personnelles
modifierBibliographie
modifier- The Politics of Blood in Theresa Hak Kyung Cha’s Dictée, par Richard Snyder, pour la revue Arcade de l'Université de Stanford, non daté[23],
- Postmodernism, Readers, and Theresa Hak Kyung Cha's "Dictee", par Juliana M. Spahr, pour la revue College Literature, Vol. 23, N°. 3, Octobre, pp. 23-43, 1996[24],
- Rewriting Hesiod, Revisioning Korea: Theresa Hak Kyung Cha's "Dictee" as a Subversive Hesiodic "Catalogue of Women", par Kun Jong Lee pour la revue College Literature, Vol. 33, N°. 3, pp. 77-99, 2006[25]
- The link and the chain : The individual and communal self in Theresa Hak Kyung Cha's DICTEE, par Stephen Joyce, édité sur le FIAR, de l'Université de Bielefeld, 2008[26],
- Theresa Hak Kyung Cha – Berkeley – 1968, par Zabunyan Elvan, éd. Les Presses du réel, 2013[27].
- Canon Fodder: Dictée by Theresa Hak Kyung Cha, article de Megan Sungyoon pour la revue Columbia Journal, 2019[28]
Notes et références
modifier- (en-US) « Cha, Theresa Hak Kyung », sur University of Minnesota
- (en-US) « Cha, Theresa Hak Kyung | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) « A Korean American Artist Who Grappled with Losing Her Voice and Roots », sur Hyperallergic, (consulté le )
- (en-GB) « Feminist Duration Reading Group: Theresa Hak Kyung Cha’s Dictee - [ SPACE ] », sur spacestudios.org.uk (consulté le )
- (en-US) Andrew Gilbert, « A ritual for Theresa Hak Kyung Cha at BAMPFA », sur Berkeleyside, (consulté le )
- (en) « Theresa Hak Kyung Cha Performance/Screening », sur archive.ica.art (consulté le )
- (en-US) « Guide to the Theresa Hak Kyung Cha Collection 1971-1991 », sur oac.cdlib.org (consulté le )
- « 'Le rêve de l’artiste et du spectateur' / Volet 2 », sur Le Jeu de Paume (consulté le )
- (en-US) « The Dream of the Audience: Theresa Hak Kyung Cha », sur Fundació Antoni Tàpies (consulté le )
- (en) Amei Wallach, « Theresa Cha: In Death, Lost And Found », sur nytimes.com,
- (en) « Tributes & Obituaries: Theresa Cha, Keith Haring & Barbara Lehmann », Homicide, Homelessness & Winged Pigs, Village Voice (consulté le )
- (en) « Theresa Hak Kyung Cha », sur LANDMARKS, (consulté le )
- (en) « Theresa Hak Kyung Cha », sur faculty.washington.edu (consulté le )
- (en-US) Dayna, « Book Review: Theresa Hak Kyung Cha’s Dictee » (consulté le )
- (en-US) « Best Book of 1982: Dictee by Theresa Hak Kyung Cha », sur Granta Magazine, (consulté le )
- (en) As told to Erica Schwiegershausen, « Alexandra Kleeman on the Book That Makes Her Feel Extra Alert », sur The Cut, (consulté le )
- (en-US) « Jacket 34 - October 2007 - Cristiana Baik: «DICTEE» by Theresa Hak Kyung Cha », sur jacketmagazine.com (consulté le )
- (en-GB) Philip Gowman, « Brief book review: Dictée – Theresa Hak Kyung Cha », sur London Korean Links, (consulté le )
- (en-US) « Frances Richard on Theresa Hak Kyung Cha », sur www.artforum.com (consulté le )
- (en) « Theresa Hak Kyung Cha », sur eai.org (consulté le )
- L'équipe web du VOIR, « Le travail de Theresa Hak Kyung Cha présenté pour la première fois à Montréal », sur Voir.ca (consulté le )
- « Theresa Hak Kyung Cha - Exposition », sur Fondation Phi pour l’art contemporain (consulté le )
- (en-US) « The Politics of Blood in Theresa Hak Kyung Cha’s Dictée », sur Arcade / Stanford University
- (en-US) Juliana M. Spahr, « Postmodernism, Readers, and Theresa Hak Kyung Cha's "Dictee" », College Literature, oct., 1996, pp. 23-43 (lire en ligne)
- (en-US) Kun Jong Lee, « Rewriting Hesiod, Revisioning Korea: Theresa Hak Kyung Cha's "Dictee" as a Subversive Hesiodic "Catalogue of Women" », College Literature, vol. 33, no 3, , p. 77–99 (ISSN 0093-3139, lire en ligne, consulté le )
- (en) « The Link and the Chain: The Individual and Communal Self in Theresa Hak Kyung Cha’s Dictee | fiar » (consulté le )
- « Elvan Zabunyan : Theresa Hak Kyung Cha – Les presses du réel (livre) », sur www.lespressesdureel.com (consulté le )
- (en-US) Megan Sungyoon, « Canon Fodder: Dictée by Theresa Hak Kyung Cha », sur Columbia Journal, (consulté le )
Liens externes
modifier- Site officiel
- (en-US) « Theresa Hak Kyung Cha », sur Jacket2
- Ressource relative à la littérature :
- (en) Poetry Foundation