TER Hauts-de-France

réseau de transport express régional

Le TER Hauts-de-France est le réseau de Transport express régional de la région Hauts-de-France.

TER Hauts-de-France
Image illustrative de l’article TER Hauts-de-France

Image illustrative de l’article TER Hauts-de-France
Regio 2N (rame Z 55637/38),
en livrée TER Hauts-de-France,
à proximité de la gare d'Amiens.

Situation Hauts-de-France
Type Transport express régional
Entrée en service
Longueur du réseau 2 510 km
Gares 349
Rames Liste du matériel roulant
Fréquentation 200 000 voyageurs/j[1]
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire SNCF Voyageurs
Exploitant SNCF Voyageurs
Site Internet ter.sncf.com/hauts-de-france
Vitesse maximale 160 km/h (TER « classiques »)
300 km/h (TERGV)
Lignes du réseau 74 lignes commerciales :
• 3 lignes Krono+ GV
• 22 lignes Krono
• 12 lignes Citi
• 32 lignes Proxi
• 5 lignes saisonnières
Réseaux connexes TGV inOui et Ouigo, Eurostar
TER Normandie et Grand Est
(RER)(D) et TransilienLigne H du TransilienLigne K du Transilien
IC et (M)S63 (SNCB)

En service depuis le , il succède aux deux réseaux de Transport express régional, propres aux anciennes régions ayant fusionné le , le TER Nord-Pas-de-Calais et le TER Picardie.

Histoire

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Fusion des réseaux TER

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La loi du redéfinit le découpage des régions, datant de 1972. Les régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie fusionnent le pour former la région Hauts-de-France.

Le Transport express régional, étant pris en charge par le conseil régional à travers Hauts-de-France Mobilités, impose une redéfinition des réseaux TER. La nouvelle région récupère de facto les conventions signées entre la SNCF et les deux anciennes régions[2],[3]. Par ailleurs, avant la fusion, la SNCF avait décidé de ne mettre qu'un seul directeur pour les deux régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie (cela est effectif depuis le )[4].

Entre le et le , une période transitoire est mise en place, où le TER Nord-Pas-de-Calais et le TER Picardie coexistent et gardent leurs périmètres au sein de la nouvelle région[5].

À partir du , le TER Hauts-de-France se substitue aux deux anciens réseaux TER[6].

Après la fusion

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À partir du , les Intercités assurant les liaisons Paris – Amiens – Boulogne-sur-Mer et Paris – Saint-Quentin – Maubeuge / Cambrai sont intégrés au réseau TER Hauts-de-France, moyennant la prise en charge partielle du déficit d'exploitation par l'État, soit un montant annuel de 15 millions d'euros[7]. Ce dernier finance l'acquisition de dix rames Régiolis bi-mode (électrique-diesel), destinées à assurer les dessertes Paris – Amiens – Boulogne-sur-Mer, ainsi que l'achat, pour un coût de 250 millions d'euros, de dix-neuf Regio 2N pour effectuer les liaisons Amiens – Paris et Saint-Quentin – Paris[8]. En outre, sur Paris – Amiens – Boulogne-sur-Mer, les trains atteignent de nouveau Calais[8] depuis le [9].

En , la nouvelle convention est signée entre le conseil régional et SNCF Mobilités, après deux ans de négociations. Cette convention, valable sur la période 2019 – 2024, prévoit notamment l'ouverture à la concurrence de 20 % des TER à partir de 2023, l'augmentation de 4 % du nombre de trains-km (du moins pour le service annuel 2020), aucune fermeture de ligne ni de gare, le maintien des guichets (mais pas leur nombre dans les gares qui en possèdent plusieurs) et la non-disparition des contrôleurs (excepté sur la liaison Paris – Beauvais), le tout pour un budget annuel d'environ 500 millions d'euros. L'objectif est de faire augmenter de 10 % le nombre de voyageurs durant cette période[10]. Le réseau est profondément remanié à partir du [11].

En outre, ce réseau est complété par une liaison Paris – Creil – Longueau – Arras – Douai – Lille-Flandres, au rythme de deux allers-retours quotidiens, les week-ends et jours fériés, à partir du , ce qui représente une alternative au TGV circulant sur la LGV Nord. Elle permet notamment de relier Creil et Longueau à Lille sans correspondance, possibilité qui avait disparu avec l'avènement dudit TGV[12].

Par ailleurs, les rames Régiolis circulant entre Paris et Laon roulent avec du biocarburant B100, depuis le [13].

Pour les dix premiers mois de l'année 2021, le réseau TER Hauts-de-France présente deux statistiques les plus mauvaises de France pour un réseau TER, selon les données de la SNCF : le taux de régularité le plus bas (90,7 %, chiffre pourtant supérieur à 2018 et 2019 mais inférieur à 2020) et, à la fois, le taux moyen de suppressions de trains le plus élevé (3,8 %, ce qui est sensiblement plus important qu'en 2019 et 2020). En conséquence, le conseil régional suspend ses paiements début , tandis que la compagnie ferroviaire reconnaît des problèmes d'organisation (en partie liés à la crise sanitaire et ses conséquences sur la maintenance — rendant indisponibles des rames —, ainsi que la formation de nouveaux personnels qui est retardée — notamment celle des conducteurs, dont le nombre devrait demeurer insuffisant jusqu'à l'[14]) s'ajoutant à des causes extérieures (principalement l'adhérence dégradée durant l'automne)[15]. Les paiements précités reprennent en , à la suite d'une amélioration jugée partielle par la région. Cette dernière décide, par le biais d'une délibération adoptée à la même période, d'ouvrir — par l'intermédiaire de quatre lots successifs de lignes — l'ensemble du réseau à la concurrence[16].

En 2023, les Hauts-de-France ont le 3e réseau TER où la ponctualité est la plus faible (avec un taux de 86,7 %), les suppressions de trains demeurant de surcroît nombreuses (représentant 8,5 % des circulations prévues)[17]. Néanmoins, le taux de ponctualité remonte à 90 % sur la période comprise entre janvier et (tandis que le trafic a augmenté de 10 % par rapport à l'année précédente), notamment grâce à l'embauche de 3 500 salariés dont 500 conducteurs depuis 2022[18] ; le taux d'annulation, sur les plus de 1 200 trains quotidiens, est inférieur à 1 % entre janvier et septembre de la même année[19].

Ouverture à la concurrence

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Les Hauts-de-France ont souhaité mettre en concurrence les entreprises ferroviaires désirant exploiter, à partir de 2025, le réseau régional[20],[16]. La région a exprimé, à de nombreuses reprises, son insatisfaction sur la qualité du service assuré par la SNCF dans le cadre du TER Hauts-de-France[21],[22],[23].

Elle a donc divisé son réseau en trois lots : l'étoile d'Amiens (liaisons de et vers Abbeville, Albert, Saint-Quentin, Laon, Compiègne, Creil, Rouen, auxquelles s’ajoutent les axes Beauvais – Abancourt – Le Tréport - Mers et Creil – Beauvais), celle de Saint-Pol-sur-Ternoise (relations vers Étaples, Béthune et Arras) et un lot de « dessertes parisiennes » (regroupant les liaisons Calais – Amiens – Paris, Beauvais – Paris et Saint-Quentin – Compiègne – Paris[24].

En , le cabinet du président de la région, Xavier Bertrand, annonce qu'il propose au conseil régional d'attribuer l'étoile l'Amiens à SNCF Voyageurs, préférée à Transdev, pour neuf ans à partir du [25],[26]. Une filiale privée (appelée SNCF Voyageurs Étoile d'Amiens) va gérer les dessertes concernées[27],[28].

Les dessertes parisiennes doivent être ouvertes à la concurrence en 2027, puis les liaisons desservant Lille-Flandres et le littoral en 2028. Toutefois, ces dernières utilisent 40 rames qu'il faudrait désamianter (alors qu'elles ont déjà été rénovées) ou remplacer par du matériel neuf (ce qui coûterait un milliard d'euros) avant cette échéance, car, dans le cas contraire, le règlement européen REACH empêcherait le transfert desdites rames à un nouvel exploitant[29].

Relations TER

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Réseau actuel

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Par rail

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Carte des infrastructures ferroviaires dans les Hauts-de-France (en 2020), dont la majeure partie est utilisée par les liaisons commerciales TER.

Le réseau est structuré en cinq grandes familles de lignes[30],[31] :

  • « Krono+ GV » : TERGV (trains directs et à grande vitesse, desservant tous Lille-Europe) ;
  • « Krono » : TER directs ou semi-directs, entre les grandes villes ;
  • « Citi » : TER fréquents (circulant du début de la matinée jusqu'à la fin de soirée, souvent de manière cadencée) et majoritairement omnibus, dans les aires d'attraction de grandes villes (notamment Lille et Paris) ;
  • « Proxi » : TER généralement omnibus, desservant principalement les zones rurales situées entre deux villes ;
  • lignes saisonnières : TER directs ou semi-directs vers le littoral, dans le cadre de l'opération estivale « éTER[32] ».

Ce réseau comporte 74 lignes commerciales[30],[31] ; elles peuvent être complétées par des autocars. La région est sillonnée par des TGV inOui, des TERGV et des TER, ces deux derniers étant à classe unique.

Le service ferroviaire du TER Hauts-de-France couvre la totalité des lignes classiques exploitées en service voyageurs au sein de la région[Note 1], mais également des sections de la LGV Nord (pour le service TERGV)[30]. En 2019, les trains circulent ainsi sur 2 510 km de lignes[Note 2], tout en desservant 349 gares et haltes[33].

La liste des liaisons (depuis ) est la suivante[30],[31] :

Krono+ GV
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Ligne Itinéraire Tracé Ligne Itinéraire Tracé
K90+ Dunkerque ↔ Lille-Europe ↔ Arras Amiens   K92+ Calais - Fréthun ↔ Lille-Europe Arras  
K94+ Arras ↔ Lille-Europe ↔ Calais - Fréthun ↔ Boulogne-Ville ↔ Étaples - Le Touquet Rang-du-Fliers - Verton - Berck  
Ligne Itinéraire Tracé Ligne Itinéraire Tracé
K10 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] ↔ Saint-Just-en-Chaussée ↔ Longueau Amiens   K11 Paris-Nord ↔ Longueau Amiens  
K12 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] ↔ Longueau ↔ Arras ↔ Douai Lille-Flandres   K13 Paris-Nord ↔ Compiègne ↔ Saint-Quentin ↔ Aulnoye-Aymeries Maubeuge /
Paris-Nord ↔ Compiègne ↔ Saint-Quentin Cambrai
 
K14 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] ↔ Compiègne ↔ Tergnier Saint-Quentin   K15 Paris-Nord ↔ Crépy-en-Valois[Note 4] Laon  
K16 Paris-Nord ↔ Longueau ↔ Amiens ↔ Abbeville ↔ Noyelles-sur-Mer ↔ Rue ↔ Rang-du-Fliers - Verton - Berck ↔ Étaples - Le Touquet ↔ Boulogne-Ville Calais-Ville   K20 Amiens ↔ Villers-Bretonneux ↔ Ham Saint-Quentin  
K21 Amiens ↔ Abbeville ↔ Noyelles-sur-Mer ↔ Rue ↔ Rang-du-Fliers - Verton - Berck ↔ Étaples - Le Touquet ↔ Boulogne-Ville Calais-Ville   K40 Lille-Flandres ↔ Douai ↔ Cambrai Saint-Quentin  
K43 Arras ↔ Douai Valenciennes[Note 5]   K44 Lille-Flandres ↔ Douai ↔ Arras ↔ Albert Amiens  
K45 Lille-Flandres ↔ Douai ↔ Arras ↔ Albert ↔ Amiens ↔ Abancourt ↔ Serqueux Rouen-Rive-Droite[Note 6]   K50 Lille-Flandres ↔ Béthune Saint-Pol-sur-Ternoise  
K51 Lille-Flandres ↔ Don - Sainghin Lens   K52 Arras ↔ Lens ↔ Béthune ↔ Hazebrouck Dunkerque[Note 7]  
K60 Lille-Flandres ↔ Orchies ↔ Valenciennes ↔ Aulnoye-Aymeries ↔ Maubeuge Jeumont   K61 Lille-Flandres ↔ Orchies ↔ Valenciennes ↔ Aulnoye-Aymeries ↔ Hirson Charleville-Mézières[Note 8]  
K70 Lille-Flandres ↔ Hazebrouck Dunkerque   K71 Lille-Flandres ↔ Hazebrouck ↔ Saint-Omer Calais-Ville  
K80 Lille-Flandres ↔ Croix - Wasquehal ↔ Roubaix ↔ Tourcoing ↔ Mouscron Courtrai[Note 9]   K82 Charleroi-Central Maubeuge[Note 10]  
Ligne Itinéraire Tracé Ligne Itinéraire Tracé
C10 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] ↔ Saint-Just-en-Chaussée ↔ Longueau Amiens   C11 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] Saint-Just-en-Chaussée  
C12 Paris-Nord ↔ Orry-la-Ville - Coye ↔ Chantilly - Gouvieux Creil[Note 3]   C13 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] Compiègne  
C14 Paris-Nord ↔ Creil[Note 3] Compiègne   C17 Paris-Nord ↔ Persan - Beaumont[Note 11] Beauvais  
C40 Lille-Flandres Douai   C41 Lille-Flandres ↔ Libercourt Lens  
C50 Lille-Flandres ↔ Don - Sainghin Béthune[Note 12]   C51 Lille-Flandres ↔ Don - Sainghin Lens  
C60 Lille-Flandres ↔ Orchies Valenciennes   C70 Lille-Flandres Hazebrouck  
Ligne Itinéraire Tracé Ligne Itinéraire Tracé
P10 Amiens ↔ Longueau ↔ Saint-Just-en-Chaussée Creil   P14 Saint-Quentin ↔ Tergnier Compiègne[Note 13]  
P15 Crépy-en-Valois Laon   P20 Amiens ↔ Villers-Bretonneux ↔ Ham ↔ Tergnier Laon  
P21 Abbeville ↔ Amiens Albert   P22 Amiens ↔ Albert Arras  
P23 Amiens ↔ Longueau Compiègne   P24 Amiens Abancourt  
P30 Beauvais ↔ Abancourt Le Tréport - Mers[Note 14]   P32 Beauvais Creil[Note 15]  
P40 Douai ↔ Cambrai Saint-Quentin   P41 Douai Cambrai[Note 16]  
P42 Lens Douai   P43 Douai Valenciennes  
P44 Arras Douai   P45 Amiens ↔ Abancourt ↔ Serqueux Rouen-Rive-Droite[Note 6]  
P51 Béthune Saint-Pol-sur-Ternoise[Note 17]   P52 Hazebrouck ↔ Béthune ↔ Lens Arras  
P53 Arras ↔ Saint-Pol-sur-Ternoise Étaples - Le Touquet   P54 Calais-Ville ↔ Saint-Omer ↔ Hazebrouck ↔ Béthune ↔ Lens Arras  
P60 Valenciennes ↔ Aulnoye-Aymeries ↔ Maubeuge Jeumont   P61 Aulnoye-Aymeries Hirson  
P62 Aulnoye-Aymeries Saint-Quentin[Note 18]   P63 Valenciennes Cambrai  
P64 Laon ↔ Hirson Aulnoye-Aymeries[Note 19]   P70 Dunkerque Hazebrouck  
P71 Calais-Ville ↔ Saint-Omer Hazebrouck   P72 Calais-Ville Dunkerque  
P73 Calais-Ville ↔ Calais - Fréthun ↔ Boulogne-Ville ↔ Étaples - Le Touquet Rang-du-Fliers - Verton - Berck   P80 Lille-Flandres ↔ Croix - Wasquehal ↔ Roubaix Tourcoing  
P81 Lille-Flandres ↔ Ascq ↔ Baisieux Tournai[Note 20]   P82 Ascq Orchies[Note 21]  
Lignes saisonnières
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Ligne Itinéraire Tracé Ligne Itinéraire Tracé
S02 Jeumont ↔ Maubeuge ↔ Aulnoye-Aymeries ↔ Valenciennes Dunkerque   S03 Hirson ↔ Valenciennes Dunkerque  
S04 Saint-Quentin ↔ Cambrai Dunkerque   S05 Laon ↔ Tergnier ↔ Ham ↔ Amiens ↔ Abbeville ↔ Noyelles-sur-Mer ↔ Rue ↔ Rang-du-Fliers - Verton - Berck ↔ Étaples - Le Touquet ↔ Boulogne-Ville Calais-Ville  
S06 Paris-Nord ↔ Persan - Beaumont[Note 11] ↔ Beauvais ↔ Abancourt Le Tréport - Mers[Note 14]  

Par autocar

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D'autres liaisons que celles précitées sont assurées uniquement par des autocars directement affrétés par la région Hauts-de-France ; elles ne font donc plus partie du réseau TER. En voici la liste (depuis )[30], à titre indicatif :

  • 500 : La Ferté-Milon ↔ Fismes ;
  • 501 : Laon ↔ Montcornet ↔ Rozoy-sur-Serre ;
  • 601 : Amiens ↔ Breteuil ↔ Aéroport de Tillé ↔ Beauvais ;
  • 609 : Étrépagny ↔ Gisors ↔ Cergy-Pontoise ;
  • 630 : Aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle ↔ Senlis ↔ Creil ;
  • 684 : Montdidier ↔ Saint-Just-en-Chaussée ;
  • 691 : Aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle ↔ Crépy-en-Valois ;
  • 732 : Le Tréport - Mers ↔ Eu ↔ Abbeville ;
  • 742 : Péronne ↔ Chaulnes ;
  • 744 : Chaulnes ↔ Roye ↔ Montdidier ;
  • 749 : Roisel ↔ Péronne.

Toujours à titre indicatif, la SNCF met en place des navettes routières pour desservir la gare TGV Haute-Picardie depuis Amiens et Saint-Quentin[30] ; ces dernières ne sont toutefois pas conventionnées par la région[34].

Réseau avant sa réorganisation

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Tarification

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Les tarifs valables sur l'échelle nationale s'appliquent sur le TER Hauts-de-France également. Le réseau conserve aussi, au moment de sa mise en service, les formules tarifaires des deux anciens réseaux TER, comme le Picardie Pass'Évasion, le Picardie Pass'Actifs, le Fidéli'TER et le Pass régional Grand'TER. Une harmonisation des formules tarifaires sur l'ensemble du réseau devait s'achever pour la fin 2018[39]. Le conseil régional prévoit aussi d'étendre la carte Pass Pass, uniquement disponible sur l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais, sur l'ensemble du réseau[40].

Le , la tarification TER Hauts-de-France a évolué, avec la création d'une carte unique : « Ma Carte TER Hauts-de-France ». Elle permet de bénéficier de 50 % de réduction sur les déplacements dans la région, mais aussi vers la Normandie et Paris-Nord[41]. Pour les personnes ayant moins de 26 ans, la carte est disponible au prix de 15 euros ; pour les autres, son coût s'élève à 30 euros. Les abonnements, tels que Fidéli'TER ou Pass'Études (dans le Nord-Pas-de-Calais), ou encore Pass'Actifs et Pass'Études (en Picardie), ne changent pas. Néanmoins, les « pass » régionaux Grand'TER et Pass'Évasion disparaissent au profit de la carte TER Hauts-de-France. Enfin, les personnes détenant une carte nationale peuvent obtenir la carte TER gratuitement, en fonction de la date de fin de validité de leur carte nationale[42].

Par ailleurs, dans le cadre de l'opération « éTER » (en juillet et en août), trente-huit destinations régionales sont accessibles au prix d'un euro le trajet[32].

Matériel roulant

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Au , le parc du matériel roulant de la région est constitué de 309 engins. Ce parc est géré par une Supervision technique de flotte (STF), la STF SHF[43] (sites de Calais, Lens, Lille, Longueau, Amiens, Tergnier et Le Landy).

Série STF SHF
(ex-STF SNP)
STF SHF
(ex-STF SPI)
Total
BB 15000 0 11 11
BB 22200 21 19 40
B 82500 30 16 46
B 84500 0 27 27
X 72500 0 4 GBE 4
X 76500 0 34 34
Z 23500 33 0 33
Z 24500 47 0 47
Z 26500 0 23 23
Z 55500 18 (M) 7 (XL) 25
VR 2N 10 0 10
V2N 0 9 9
  • X 73500 : les rames ex-Picardie avaient été retirées au changement de service de . Une partie d'entre elles a depuis été louée puis cédée.
  • Les BB 67400, circulant entre Amiens et Boulogne-Ville (en tractant des voitures Corail), sont retirées du service après le  ; des B 84500 les remplacent.
  • Les Z 55500 XL (« Extra-Longues ») viennent en aide aux V2N et leurs BB 15000 vieillissantes, sur les relations Paris – Creil – Amiens et Paris – Compiègne.
  • Les V2N de la région Hauts-de-France sont, jusqu'en 2022, en rénovation.

Identité visuelle

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Projets

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Notes et références

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  1. La relation Paris-Est – Château-Thierry fait cependant partie du réseau TER Grand Est (desserte complétée par les trains du Transilien P), bien qu'elle concerne les Hauts-de-France.
  2. Il s'agit ici de lignes au sens « infrastructure », à ne pas confondre avec les lignes (ou liaisons) commerciales.
  3. a b c d e f g et h Entre Paris-Nord et Creil, la desserte est complétée par les trains du RER D.
  4. Entre Paris-Nord et Crépy-en-Valois, la desserte est complétée par les trains du Transilien K.
  5. Les TGV inOui circulant également entre ces gares peuvent être empruntés avec la tarification TER Hauts-de-France. D'ailleurs, seuls ces TGV permettent de relier Arras à Valenciennes sans correspondance ; en semaine, un train dessert en outre Lens.
  6. a et b Entre Serqueux et Rouen-Rive-Droite, cette liaison fait partie du réseau TER Normandie.
  7. Les TGV inOui circulant également entre ces gares peuvent être empruntés avec la tarification TER Hauts-de-France.
  8. Entre Hirson et Charleville-Mézières, cette liaison fait partie du réseau TER Grand Est.
  9. Cette liaison est effectuée par des IC de la SNCB. Par ailleurs, les TGV inOui circulant entre Lille-Flandres et Tourcoing peuvent, comme les IC précités, être empruntés avec la tarification TER Hauts-de-France.
  10. Cette liaison est uniquement effectuée par des trains S63 de la SNCB.
  11. a et b Entre Paris-Nord et Persan - Beaumont, la desserte est complétée par les trains du Transilien H.
  12. Certains trains de cette liaison sont en provenance ou à destination de Saint-Pol-sur-Ternoise.
  13. Un train de cette liaison est en provenance de Creil (uniquement en semaine).
  14. a et b Bien qu'au-delà d'Abancourt — vers Le Tréport - Mers — les gares desservies soient situées en Normandie (mais à proximité de la limite des Hauts-de-France), cette liaison fait uniquement partie du réseau TER Hauts-de-France.
  15. Certains trains de cette liaison sont en provenance ou à destination d'Abancourt (uniquement en semaine).
  16. En raison de la fermeture temporaire (causée par des travaux) de la ligne ferroviaire concernée, cette liaison est effectuée uniquement en autocar.
  17. Certains trains de cette liaison sont à destination de Lens (uniquement en semaine), mais aussi en provenance ou à destination d'Étaples - Le Touquet (seulement les week-ends).
  18. En semaine, certains trains de cette liaison sont en provenance ou à destination de Tergnier, tandis qu'un autre est en provenance de Maubeuge.
  19. En raison de la fermeture temporaire (causée par des travaux) de la ligne ferroviaire entre Laon et Hirson, la liaison est effectuée uniquement en autocar entre ces deux dernières gares.
  20. Cette liaison est également effectuée par des IC de la SNCB.
  21. En raison de la fermeture de la ligne ferroviaire concernée, cette liaison est effectuée uniquement par un service de TAD.

Références

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  2. « SNCF & la région Nord-Pas-de-Calais signent la nouvelle convention TER 2015-2024 » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ).
  3. « Nouvelle convention TER », sur train.picardie.fr, (consulté le ).
  4. « Fusion régionale à la SNCF », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. « Fusion des régions : ce qui va changer pour les TER », sur ter.sncf.com (consulté le ).
  6. « Vos lignes font peau neuve », sur ter.sncf.com (consulté le ).
  7. Philippe Fluckiger, « Dans les Hauts-de-France, les Intercités deviennent des TER », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
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  9. D'après la fiche horaires TER « 2 Amiens Calais », valable du au [PDF] (consultée le ) ; ce document est une archive.
  10. J. Alberts et G. Giraudeau, « Convention Région/SNCF : les collectifs d'usagers des TER pas totalement satisfaits », sur france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france, (consulté le ).
  11. « Vos lignes TER s'adaptent à vos besoins », sur ter.sncf.com/hauts-de-france (consulté le ) ; cette page est une archive.
  12. Philippe Fluckiger, « Lille-Longueau-Creil-Paris en TER à petit prix le week-end », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
  13. Philippe Fluckiger, « Les TER de plus en plus verts en Picardie », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
  14. Philippe Fluckiger, « TER Hauts-de-France: un retour à la normale annoncée pour l’automne 2023 », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
  15. Eline Erzilbengoa, « Vrai ou faux – Retards, annulations de trains : le réseau TER des Hauts-de-France est-il réellement le pire de France ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france, (consulté le ).
  16. a et b « Hauts-de-France. Tous les TER ouverts à la concurrence d’ici 18 mois », sur lettreducheminot.fr, (consulté le ).
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  18. Emmanuel Pall, « Retards des TER en Hauts-de-France : "Du nettement mieux par rapport à 2022", selon le vice-président chargé des transports des Hauts-de-France », sur france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france, (consulté le ).
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Voir aussi

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Articles connexes

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Principaux dépôts ferroviaires du matériel roulant du TER Hauts-de-France :

Autres réseaux régionaux circulant sur certaines sections de celui des TER Hauts-de-France :

Divers liés au réseau TER Hauts-de-France :

Présentation des transports dans chaque département des Hauts-de-France :

Lien externe

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