Saut à la perche

discipline d'athlétisme

Le saut à la perche est une épreuve d'athlétisme faisant partie des sauts. Elle consiste, après avoir effectué une course d'élan d'une cinquantaine de mètres, à s'aider d'une perche souple pour franchir sans la faire tomber une barre horizontale placée à plusieurs mètres de hauteur. C'est la huitième épreuve du décathlon.

Saut à la perche
Description de cette image, également commentée ci-après
Perchiste avant le retourné.
Caractéristiques
Catégorie Sauts
Genre M/F
Surface Piste extérieure et couverte
Apparition JO Hommes : 1896
Femmes : 2000
Records masculins
Record du monde 6,26 m :
Armand Duplantis (25 août 2024)
Record du monde en salle 6,22 m :
Armand Duplantis (2023)
Record olympique 6,25 m :
Armand Duplantis (5 août 2024)
Records féminins
Record du monde 5,06 m :
Yelena Isinbayeva (2009)
Record du monde en salle 5,02 m :
Jennifer Suhr (2013)
Record olympique 5,05 m :
Yelena Isinbayeva (2008)
Champions en titre
Jeux olympiques Armand Duplantis (2024)
Katie Nageotte (2021)
Championnats du monde Armand Duplantis (2023)
Katie Moon / Nina Kennedy (2023)
Champ. du monde en salle Armand Duplantis (2024)
Molly Caudery (2024)
Illustration en noir et blanc d'une épreuve de saut à la perche en 1861 en Angleterre.
Illustration d'une épreuve de saut à la perche en 1861, en Angleterre.

Le saut à la perche de haut niveau nécessite les quatre qualités de l'athlétisme : la rapidité sur la course d'élan, la force pour appuyer sur la perche, la souplesse pour effectuer les mouvements en l'air et la qualité de pied au moment de l'impulsion[1].

Pour sauter à la perche, deux techniques existent : la technique russe et la technique française, qui rendent les sauts différents mais qui ont toutes deux fait leurs preuves. Dans ces deux techniques, le choix de la perche est très important. Les perches sont faites en fibre de verre et en fibre de carbone et peuvent se plier, mais cela n'a pas toujours été le cas : lors de l'invention de la discipline dans la Grèce antique et dans d'autres régions du monde, elles étaient en bois et ne pliaient pas.

La spécialité a longtemps été dominée, dans les années 1950 et 1960, par les perchistes américains, notamment Cornelius Warmerdam, Brian Sternberg, Bob Richards ou Bob Seagren. Dans les années 1980, des athlètes européens, parmi lesquels figurent le Français Thierry Vigneron ou les ex-Soviétiques Maksim Tarasov et Rodion Gataullin, confèrent une nouvelle dimension technique au saut à la perche. L'Ukrainien Sergueï Bubka, premier homme à franchir la barre des six mètres et détenteur du record du monde pendant presque 30 ans, est sans conteste le sauteur à la perche le plus emblématique de la discipline. Il établit trente-cinq records du monde du milieu des années 1980 au milieu des années 1990. Dans les années 2010, la discipline est dominée, entre autres, par le Français Renaud Lavillenie, détenteur durant près de six ans du record du monde, et par l'Américain Sam Kendricks, double champion du monde. À partir des années 2020, le saut à la perche est mené par le Suédois Armand « Mondo » Duplantis, détenteur du record du monde masculin avec un saut à 6,26 m le . Côté féminin, la Russe Yelena Isinbayeva, qui a battu vingt-huit records du monde[2], sa compatriote Anzhelika Sidorova ainsi que les Américaines Jennifer Suhr et Sandi Morris sont les seules perchistes à avoir passé les 5 mètres.

Histoire

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Origines

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Exercice du spring'stoch (XVIIe siècle).

On trouve trace de la technique dans la Grèce antique, où le saut à la perche est utilisé comme moyen de locomotion pour traverser des ruisseaux, franchir une haie ou échapper à des bêtes sauvages à l'aide de longs morceaux de bois rigides[3]. La mythologie rapporte la légende du roi Pylos de Grèce qui aurait franchi une crevasse à l'aide d'une longue canne pour échapper à un taureau[4]. Vers le IIe siècle de notre ère, des soldats du nord de l'Angleterre et de l'Écosse utilisent de longues lances préparées pour traverser différents obstacles[4]. Le saut à la perche apparaît lors des anciens jeux irlandais des Tailteann Games vers 550 av. J.-C., sous la forme d'un saut en longueur[4]. On rapporte aussi que les Crétois sautaient eux aussi au-dessus de taureaux[5]. Cette pratique est par ailleurs utilisée dans l'Antiquité comme élément militaire pendant les sièges de châteaux ou encore afin de couvrir un maximum de distance en un minimum de temps[6]. Au XVIIIe siècle apparaît aux Pays-Bas le Fierljeppen, jeu consistant à franchir une rivière au moyen d'une longue perche de six à huit mètres[4].

Cependant, entre le saut à la perche moderne et celui qui consiste à passer par-dessus une rivière, il existe des différences notables. Tout d'abord, la perche étant rigide, l'impulsion ne devait pas être dirigée vers l'avant au risque de briser la perche ; le saut ne devait pas aller très haut, la réception sur le sol n'étant pas facile ; le perchiste devait également appuyer avec son bras supérieur vers le sol pour ne pas casser sa perche.

Une discipline gymnique

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Irving Baxter, champion olympique de saut à la perche en 1900 (3,30 m).

Le saut à la perche n'a pas toujours été un sport où le but était d'aller haut. À l'instar de son ancêtre, lorsque cette discipline fut pratiquée en tant que sport, le but était de faire un saut propre et beau à regarder en passant au-dessus d'une barre située à une faible hauteur. Ainsi, vers 1775 en Allemagne, des éducateurs (dont J. C. F. GutsMuths) intègrent le saut à la perche dans le répertoire des épreuves gymniques[7] mais la discipline reste interdite aux femmes en raison de sa dangerosité. Les meilleurs sauts se situent alors autour des 2,50 mètres[8]. Au milieu du XIXe siècle, des membres du Cricket Club d'Ulverston, dans le Lancashire, mettent en place la première forme de la discipline : le « running pole leaping », littéralement le bond à la perche avec élan[9]. Les perches de l'époque sont alors des mâts extrêmement rigides en frêne, chêne ou merisier ; les premiers adeptes franchissent néanmoins rapidement la hauteur de trois mètres.

La discipline prend son essor en Angleterre et aux États-Unis vers la fin du XIXe siècle : le saut à la perche est intégré au programme des championnats d'Angleterre d'athlétisme en 1866 et les premiers records sont enregistrés dès l'année suivante. L'épreuve fait partie des championnats des États-Unis en 1877[4], la réception se fait alors dans du sable et les sauteurs retombent debout pour éviter les blessures. Les variantes demeurent différentes des deux côtés de l'Atlantique : au Royaume-Uni, le sauteur est autorisé à effectuer un déplacement des mains à la manière du grimper à la corde[6]. En 1889, l'Amateur Athletic Union édicte l'un des premiers principes importants du saut à la perche moderne : « aucun compétiteur ne doit, pendant le saut, déplacer l'une de ses mains, vers le haut, le long de la perche, quand il quitte le sol[10] ». En 1892, à la Croix-Catelan de Paris, l'épreuve figure pour la première fois au programme des Championnats de France d'athlétisme, le stadiste Maurice Rousseaux s'imposant avec un saut à 2,41 mètres[11].

Un sport olympique

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Le concours du saut à la perche aux Jeux olympiques de 1904.

Alors que les compétitions de saut à la perche se multiplient en Europe et aux États-Unis, le baron Pierre de Coubertin décide d'intégrer la discipline aux premiers Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896. L'Américain William Hoyt l'emporte avec un saut à 3,30 mètres[12]. La technique évolue peu à peu, le butoir est créé en 1900 sous la forme d'un trou creusé au sol, puis en encastrant ensuite un boîtier en bois. La réception se fait désormais sur un tapis et les premières perches en bambou, qui apparaissent dès les Jeux olympiques de 1900[13], sont plus légères et plus flexibles que leurs ancêtres[9]. Les meilleurs spécialistes de l'époque sont l'Américain Norman Dole, ou encore le Français Fernand Gonder, auteur d'un saut de 3,74 mètres et vainqueur des Jeux olympiques intercalaires de 1906. L'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF), créée quelques années avant la Première Guerre mondiale, commence à recenser les premiers records de la discipline : ils sont américains et norvégiens, car les meilleurs sauteurs européens ont été tués, blessés ou choqués par la guerre.

L'Américain Marc Wright est le premier homme à franchir la barre des quatre mètres, le à Cambridge (4,02 mètres). Mis à part Charles Hoff et Pentti Nikula, le record du monde de la discipline reste américain jusqu'en 1969. Les meilleurs perchistes se nomment alors Lee Barnes et Sabin Carr, vainqueurs des Jeux olympiques de 1924 et 1928, ou encore Earle Meadows, champion olympique à Berlin en 1936 et auteur d'un record du monde à 4,54 mètres en 1937. L'Américain Cornelius Warmerdam, surnommé « Dutch » en raison de ses origines[5], considéré comme le premier grand champion du saut à la perche[14], fait passer le record du monde de 4,60 mètres à 4,77 mètres entre 1940 et 1942[9] ; cette dernière marque reste inégalée durant près de quinze ans. Il est l'un des derniers utilisateurs de la perche en bambou.

La révolution matérielle

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Brian Sternberg est l'un des premiers utilisateurs de la perche en fibre de verre. Il franchit la barre des cinq mètres en 1963.

Alors que les perches en aluminium sont testées en compétition depuis 1943, des engins plus solides, faits notamment en alliage de cuivre et d'aluminium, sont introduits aux États-Unis au début des années 1950, afin de favoriser la flexibilité de la perche. Dans le même temps, les premiers matériaux en fibre de verre sont mis en place mais la plupart des compétiteurs utilisent toujours des perches en aluminium, à l'image de l'Américain Bob Richards, double vainqueur des Jeux olympiques de 1956 et 1960. Les perches en fibre de carbone, développées par la NASA pour son programme spatial[15], permettent à l'Américain George Davies d'établir un nouveau record du monde avec 4,83 m en 1961[9] et à son compatriote Brian Sternberg de franchir pour la première fois la barre des cinq mètres à Philadelphie le . Avec la montée en hauteur, l'atterrissage sur un tapis en mousse se généralise et est officiel dès 1960[5].

La « Fiber-glass » se généralise au milieu des années 1960 et connaît une émulation dans les campus universitaires américains. Avec Fred Hansen, champion olympique en 1964, John Pennel fait progresser significativement la discipline en faisant passer le record du monde de 5,05 mètres en 1963 à 5,44 mètres en 1969[6]. Bob Seagren signe quant à lui quatre records du monde et remporte les Jeux olympiques de 1968. Le début des années 1970 marque le retour des perchistes européens : l'Allemand de l'Est Wolfgang Nordwig, vainqueur de trois titres continentaux consécutifs et champion olympique à Munich, porte le record du monde à 5,46 mètres, le Suédois Kjell Isaksson devient quant à lui, en 1972, le premier athlète à franchir la barre des 5,50 mètres, près de dix ans après Brian Sternberg. Earl Bell (5,67 mètres, 1976) et Dave Roberts (5,70 mètres, 1976) sont les derniers Américains à faire progresser le record du monde du saut à la perche.

La discipline prend alors son essor en Europe avec la rivalité franco-russo-polonaise opposant notamment les perchistes Thierry Vigneron, quintuple recordman du monde, Władysław Kozakiewicz, champion olympique en 1980, ou Vladimir Polyakov, auteur de 5,81 mètres en 1981[6]. Les années 1980 coïncident avec le début de la domination du Soviétique Sergueï Bubka qui devient le à Paris le premier perchiste à franchir la barre des six mètres[16]. Vainqueur de six Championnats du monde d'athlétisme entre 1983 et 1997, il marque considérablement la discipline en établissant trente-cinq records du monde entre 1984 et 1994 (17 fois en extérieur et 18 fois en salle)[17]. Selon son entraîneur, Vitaly Petrov, qui a aussi entraîné Yelena Isinbayeva, Bubka aurait effectué des sauts au-dessus de fils à 6,25 mètres, qui ne furent pas filmés[18]. Parmi les autres perchistes de renom s'illustrant dans les années 1980 et 1990, figurent notamment Maksim Tarasov, Rodion Gataullin, Dmitri Markov, Okkert Brits ou encore Jean Galfione. Aujourd'hui, la perche connaît une densification progressive avec l'apparition ou la réapparition de certains pays au haut niveau mondial, Cuba avec Lázaro Borges, vice-champion du monde en 2011, le Brésil avec Fabiana Murer, championne du monde en 2011 et 2010 en salle, ou la Pologne avec notamment Pawel Wojciechowski, Anna Rogowska et Łukasz Michalski[19].

Le saut à la perche féminin fait sa première apparition officielle lors des championnats du monde de Séville, en 1999. L'Australienne Emma George et l'Américaine Stacy Dragila font figure de précurseurs dans cette nouvelle discipline. Néanmoins, la Russe Yelena Isinbayeva enchaîne les records du monde et franchit la première la barre des cinq mètres. Elle perd néanmoins sa suprématie en 2009 et laisse le soin à la Polonaise Anna Rogowska ainsi qu'à la Brésilienne Fabiana Murer de s'approprier les titres des championnats du monde[20]. Néanmoins, Isinbayeva revient et reprend cette suprématie début 2012 en signant un record du monde en salle avec 5,01 m réalisés à Stockholm pour le XL Galan[2] alors qu'elle avait changé d'entraîneur pour revenir vers Yevgeniy Trofimov après avoir été entraîné par Vitaly Petrov[21].

À partir des années 2010, le saut à la perche s'exporte en dehors du stade. Les meetings de rue, Streets Vaults en anglais, ou même parfois de plage, sont de plus en plus nombreux[22]. Si les mêmes règles qu'en grande compétition sont observées, les performances ne sont pas toujours homologuées, notamment en raison de la matière dont est faite la piste ; on notera pour l'exemple les 5,91 m de Paweł Wojciechowski à Szczecin qui auraient constitué un record de Pologne si l'IAAF avait homologué la performance[23]. Ces meetings spectaculaires sont appréciés et popularisent la discipline puisqu'il n'est ainsi plus nécessaire de se rendre dans un stade pour voir un concours[24].

Étapes d'un saut

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Chaque athlète a sa technique qui lui est propre en fonction de son gabarit, de sa taille, de sa course et de son mental. Cependant, il existe de nombreux points communs entre ces styles, qui sont les bases du saut à la perche.

Prises de marques et course d'élan

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La prise d'élan.

Pour que la perche s'enfonce dans le butoir au moment où le perchiste donne son impulsion, il est nécessaire d'avoir une marque précise, prise en mètres puis en pieds (pointure du sauteur). Il faut également une course d'élan où le sauteur a le temps d'accélérer pour pouvoir transmettre le plus d'énergie possible à la perche. En général, une course d'élan de sauteur professionnel varie de 35 à 45 mètres ; les sauteurs parlent en foulées, de 14 à 20 pour l'élite[25]. Renaud Lavillenie, par exemple, avait effectué vingt foulées d'élan lorsqu'il a franchi 6,01 mètres[26]. Une prise de marque incorrecte peut amener au « refus », le sauteur s'élance mais voyant qu'il est trop loin, il freine et est obligé de recourir immédiatement sinon l'essai est considéré comme raté.

La course d'élan peut démarrer soit par un départ lancé léger, soit en partant directement de sa marque[25]. La course d'élan débute souvent par un appui solide et grand, le sauteur essaie alors de monter en fréquence[25]. Lors de cette course, la perche que le sauteur tient à la verticale doit progressivement s'abaisser pour pouvoir être placée dans le butoir. Une perche de haut niveau masculin prise au bout pèse 20 kilos[27],[Note 1], elle gênerait donc le sauteur dans sa course si elle était tenue à horizontale, car elle entraînerait ses épaules vers l'avant, l'empêchant alors de mener une course stable nécessaire à une bonne impulsion. Si le perchiste est mal placé et qu'il ne saute pas, il peut recommencer sa course à la condition de ne pas dépasser la ligne blanche matérialisée sur le tapis et le bout du butoir, perche comprise.

Les perchistes droitiers tiennent la perche à leur droite et inversement.

Impulsion et flexion de la perche

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L'impulsion de la jambe gauche[28] est primordiale dans le saut à la perche : elle influe sur le reste du saut, car il faut qu'elle soit dirigée vers une direction précise qui diffère entre chaque athlète. L'impulsion doit être dirigée vers l'avant et vers le haut : plus un sauteur court vite, plus son impulsion doit se faire vers le haut et plus il est fort, plus il doit la diriger vers l'avant. Un perchiste « équilibré » doit donc courir vite mais être fort dans son action de bras. Il doit également avoir un présenté axé, au risque soit de rater le butoir et de se blesser, soit de passer la barre d'un côté ou de l'autre par rapport au butoir et donc de gaspiller de l'énergie pouvant être utilisée pour aller plus haut[18]. Le mental est également important : un athlète qui ne veut pas impulser correctement, ou qui n'a pas la motivation suffisante, n'appuiera pas assez et ratera son saut ; la détermination est donc primordiale.

 
Flexion de la perche.

La flexion de la perche résulte de l'accumulation d'énergie liée à la vitesse horizontale du sauteur et de son impulsion ainsi que de l'angle dans lequel le sauteur est placé[29]. Lorsque la perche renvoie cette énergie (lorsque le sauteur ne lui en donne plus), elle se détend rapidement, catapultant le sauteur si celui-ci est dans une bonne position[18]. En raison des flexions impressionnantes des grands sauteurs, la pensée populaire induit, à tort, qu'un saut réussi passe par une bonne flexion. La perche peut plier pour deux raisons principales : si le sauteur a les épaules vers l'avant, il saute au moment de l'impulsion et il appuie sur sa perche, et dans ce cas, le saut est bon, voire réussi ; la seconde possibilité est une erreur qui peut être dangereuse : si le sauteur met les épaules vers l'arrière, se laisse embarquer par la vitesse de sa course et n'appuie pas, il risque alors d'être projeté vers une direction quelconque, mais plus souvent vers la piste, ce que les sauteurs appellent un « retour piste ». Ce « retour piste » est très dangereux, il peut provoquer fractures du coccyx, des hanches ou des lombaires, entraînant une paralysie des jambes, et c'est pour cette raison que toute perche a un écriteau de rappel du danger collé sur elle.

Lors de la flexion, le bassin du sauteur doit monter légèrement puis monter en ligne droite vers la barre. Il serait logique de penser que la taille du sauteur aide le sauteur à aller plus haut, mais sur quatorze études différentes, seules deux l'ont pointée comme un facteur positif[29]. La rigidité de la perche est une qualité importante du saut : plus une perche est rigide, plus le saut ira haut, cependant il faut que le sauteur puisse plier une telle perche[29] aidé par la vitesse horizontale accumulée par ce dernier, elle est même un paramètre important du saut[29].

Retourné et franchissement de la barre

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Une perchiste avant « l'enroulé » de la barre.

Une fois en l'air, le perchiste devient un gymnaste et doit rapidement grouper les jambes puis appuyer sur la perche pour se retourner. Ce retourné s'effectue autour de la main supérieure[30], le perchiste doit mettre en extension son bras[30]. En l'air, il n'a pas de repère et doit utiliser ses sensations pour se placer correctement. Ce placement doit être le meilleur possible car il détermine l'énergie que va renvoyer la perche dans la bonne direction. La gymnastique intervient car seul un sauteur dont les mouvements ne sont pas excessifs peut être correctement « catapulté » par la perche. Malgré son importance, cette phase ne permet pas de gagner en hauteur, elle n'intervient que dans l'utilisation de l'énergie stockée dans la perche. Après avoir été catapulté au-dessus de la barre, le sauteur « l'enroule », ce qui peut lui permettre de passer une barre même s'il était mal placé[30].

Le retourné est nécessaire au franchissement correct de la barre. Pour « l'enrouler » correctement, le sauteur doit pouvoir apercevoir la barre et doit donc se retourner pour être dans le bon sens. Le renversé est également utile du fait qu'une fois retourné, le sauteur peut continuer l'action de bras entamée lors de la flexion et du renversé et lui permet de créer le différentiel nécessaire au franchissement de la barre s'il est positif[Note 2]. Combler le différentiel est une action qui peut être effectuée soit par l'action de bras lors du retourné, méthode utilisée principalement dans la technique française ou par la récupération de la vitesse transmise à la perche, méthode utilisée principalement dans la technique russe. Il est possible que le différentiel soit très important, auquel cas les deux méthodes doivent être employées.

Matériel

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Le matériel nécessaire pour pratiquer le saut à la perche est simple. Cependant, comme dans les autres sports, il a évolué pour permettre d'améliorer la performance.

Choix de la perche

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Le choix de la perche s'avère primordial lors d'une compétition.

La perche est une longue canne dont la matière a varié au fil des siècles mais qui est maintenant en fibre de verre et en fibre de carbone. Le bois, l'aluminium et le fer ont été utilisés, cependant les perches faites dans ces matériaux étaient très rigides et ne pliaient que difficilement[15].

La taille d'une perche varie de trois mètres pour les débutants à près de cinq mètres pour les seniors (la réglementation n'en limite ni la longueur ni la largeur). Sa rigidité dépend de sa taille, de son diamètre et du matériau utilisé mais la flexibilité s'opère en grande partie par le travail de levier effectué par le perchiste au moment du saut. La longueur et la rigidité sont les deux critères qui influent sur le choix d'une perche. Ces deux critères sont parfois notés sur la perche de cette façon : 4,60/77 ; ce qui indique que la perche mesure 4,60 mètres et peut renvoyer jusqu'à 77 kilogrammes.

La perche doit être adaptée au sauteur et à la hauteur à laquelle il veut sauter sinon il risque soit d'avancer trop et de toucher la barre en montant, soit de ne pas assez avancer et de retomber sur la barre en redescendant. Le choix d'une bonne perche influe sur 50 % de la performance[31].

Le choix de la perche varie en fonction des conditions climatiques. Le vent de côté peut entraîner la perche lors de la course, déséquilibrant le sauteur. Si le vent est de face, le sauteur, qui ira moins vite et donnera moins d'énergie à la perche, doit choisir une perche plus souple ou aller plus vite. Enfin, si le vent est de dos, il peut faire accélérer le sauteur et le gêner dans ses marques : ce dernier se retrouve trop près et ne peut plus transmettre correctement l'énergie à la perche. Dans tous les cas, le vent est un élément gênant et redouté des perchistes.

La pluie rend la perche plus glissante et oblige alors les sauteurs à mettre beaucoup de strap ou de magnésie. Elle peut déconcentrer le sauteur lors de son saut, le gêner dans sa course et peut aussi être à l'origine de mauvais appuis. Le sauteur se retrouve alors trop loin et ne peut sauter correctement. L'orientation du soleil, si ce dernier est de face, peut également gêner le sauteur dans sa course.

Le tapis et la piste d'élan

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Le tapis, la piste d'élan, les poteaux et la barre sont réglementés : les avancées du tapis font deux mètres et le tapis cinq mètres sur cinq mètres[32]. Les poteaux doivent pouvoir reculer de 80 centimètres par rapport à ligne blanche sur le tapis. Anciennement, ils mesuraient six mètres mais l'ascension de Sergueï Bubka a obligé les entreprises à créer de nouveaux poteaux plus hauts de 30 centimètres[33]. La distance entre les montants qui supportent la barre est comprise entre 4,30 mètres et 4,37 mètres[34]. Le butoir fait 20 centimètres de profondeur, à prendre en compte lors de la prise de levier, et un mètre de longueur jusqu'à son fond. Il est recouvert de tôle métallique[12]. La piste utilisée pour la course d'élan n'a pas de limite maximum, mais elle mesure au minimum 40 mètres pour les compétitions internationales[34]. La barre, d'un diamètre compris entre 29 et 31 millimètres, est de section cylindrique, d’une longueur de 4,48 mètres à 4,52 mètres et pèse moins de 2,25 kilogrammes[34]. Les taquets qui la supportent ne doivent porter ni encoche ni rainure et ne doivent pas dépasser de plus de 55 millimètres le plan des montants[34].

Les autres accessoires

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Certains accessoires ou produits sont nécessaires pour une meilleure prise de la perche ou pour son transport. En effet, le perchiste dont les mains glissent met du « strap » ou applique de la magnésie sur ses mains. Depuis le , l'IAAF a durci ses règles et a interdit l'enroulement de trop de strap qui crée un bourrelet évitant aux mains de descendre sous ce bourrelet[35]. L'étui permet le transport des perches en voiture ou en avion. Le transport des perches ne se fait qu'en voiture ou qu'en avion, car elles ne peuvent pas rentrer dans un train. D'autre part, seuls les plus grands avions acceptent les étuis. Renaud Lavillenie, par exemple, est obligé d'avoir des perches à la fois à l'INSEP et chez lui, à Clermont-Ferrand[36].

Réglementation du concours

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Officiels présents lors d'un saut en compétition.

Un concours de saut à la perche se déroule de la même façon qu'un concours de saut en hauteur[37] : il commence à une hauteur définie variant selon le niveau ; chaque athlète commence à la hauteur voulue pourvu qu'elle soit supérieure ou égale à la hauteur définie précédemment[37]. Chaque sauteur a trois essais par hauteur et, s'il la franchit, en obtient trois nouveaux pour la hauteur suivante, sinon il est éliminé et sa performance est la dernière hauteur franchie[Note 3]. La barre monte de cinq centimètres en cinq centimètres ou de dix centimètres en dix centimètres et ne peut pas redescendre. Un concurrent peut faire l'impasse sur une hauteur à n'importe quel essai pour se reposer ou pour une raison stratégique, mais il n'a droit qu'à deux échecs successifs. Par exemple s'il fait l'impasse après son second essai, il ne lui en reste plus qu'un à la hauteur suivante. Une autre règle définie depuis 1889 impose au sauteur de ne pas changer la position de ses mains sur sa perche pendant le saut, lui interdisant de monter à son sommet comme il le ferait avec une corde[37].

Les concurrents sont classés selon la hauteur de la dernière barre franchie. En cas d'égalité, ils sont départagés en premier lieu par le nombre d'essais à cette hauteur, en second lieu par le nombre total d'échecs durant le concours. Les ex æquo subsistants peuvent être départagés par un barrage s'il s'agit de la première place. On procède alors à un barrage selon le procédé suivant : les concurrents ont droit à un essai par barre, en commençant par celle suivant la dernière hauteur franchie ; si tous échouent, on la baisse de 5 cm (seul cas où elle peut descendre), si plusieurs réussissent on la monte de 5 cm, et ce jusqu'à ce qu'un seul concurrent franchisse une barre. Si le barrage n'a pas lieu, soit par décision avant la compétition, soit par décision du juge-arbitre, soit par décision des athlètes de plus sauter avant ou pendant le barrage, l'égalité pour la première place reste[38].

Le sauteur a une minute pour s'élancer, deux minutes s'il ne reste que deux ou trois athlètes dans le concours, et cinq minutes s'il est le dernier concurrent en lice[34]. Si le sauteur interrompt sa course d'élan et ne franchit pas la ligne blanche ni le bout du butoir, il peut tenter une nouvelle course d'élan, sans bénéficier de temps supplémentaire et doit s'élancer avant le temps imparti[39]. La ligne blanche du tapis correspond au bout du butoir et au niveau zéro des poteaux. C'est sur cette ligne qu'est mesurée la hauteur de la barre[39].

Les concours sont arbitrés par des officiels qualifiés. L'essai est manqué si l'athlète a un contact au-delà de la ligne d'appel sans avoir sauté. L'essai n'est valide que si la barre repose toujours sur les taquets à l'issue du saut. Il est également interdit au sauteur de toucher la barre avec les mains. L'un des sauts de Jean Galfione lors des JO d'Atlanta a été invalidé pour cette raison Si l'essai est validé, le juge lève un drapeau blanc. Si l'essai est raté ou que le temps imparti est écoulé, le juge lève un drapeau rouge. Dans ce dernier cas, un drapeau jaune a auparavant été levé lorsqu'il ne restait que quinze secondes[40]. En 2001, la longueur des taquets a été réduite de 7 à 5 centimètres, rendant le franchissement de la barre plus délicat.

Perches

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Le règlement ne limite ni la longueur, ni la largeur, ni les matériaux de la perche, mais elle doit être lisse. On peut l'enrouler de ruban adhésif, mais il doit être uniforme et ne pas former de bourrelet[41].

Technique de saut

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Chaque sauteur a une technique qui lui est propre et qui s'appuie sur ses points forts. Un athlète qui court lentement peut compenser par sa force et son mental et inversement. De plus, le saut à la perche étant l'une des épreuves de l'athlétisme les plus étudiées[42], chaque athlète peut se retrouver dans l'un des styles des autres perchistes.

Technique russe et technique française

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Romain Mesnil avant un saut.

Il existe différentes écoles de saut à la perche qu'un œil avisé peut reconnaître. La différence primordiale est celle de l'intention : le sauteur qui pratique la technique française aura tendance à attaquer son saut alors que celui qui pratique la technique russe voudra se placer dans la continuité de son saut. La technique russe et la technique française ont des variantes en fonction de la morphologie du sauteur. Ces deux techniques ont été promues dans leurs pays respectifs, ceux-ci étant en général des bons pays dans la discipline, et ont été nommées par leur origine. Un exemple de technique à la française est le perchiste Romain Mesnil, celui de la technique russe est le « tsar » Sergueï Bubka[43], longtemps recordman du monde (en plein air) avec 6,14 mètres.

La technique russe

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Une flexion avec la technique russe.

La technique russe, illustrée par Sergueï Bubka, Yelena Isinbayeva et Steven Hooker[43], consiste à se laisser porter par la vitesse afin de se placer sous la perche ; à ce moment, le bras gauche subit plus qu'il n'agit par une rétropulsion[27]. De plus, le retourné, dans cette technique, n'est effectué que parce que le bassin va plus vite que les épaules[27]. Sergueï Bubka maîtrisait cette technique ; en effet, il courait le 100 m en seulement 10 s 60. Cette technique ne nécessite pas une très grosse perche, ce qui explique que Bubka n'avait besoin que d'une perche de 5,20 mètres au maximum. L'impulsion diffère aussi : Vitaly Petrov, l'entraîneur de Sergueï Bubka, dit qu'une bonne impulsion s'écoute et ne se regarde pas ; il faut qu'elle soit légèrement en arrière et la perche ne doit toucher le butoir qu'une fois le sauteur en l'air[43]. La technique russe prône d'abord une fluidité dans le mouvement et une conservation d'énergie lors du décollage en mettant en tension la chaîne postérieure[43].

La technique française

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La technique française, style répandu en France, adoptée par exemple par Georges Martin[43], l'entraîneur de Romain Mesnil et de Damiel Dossevi, est caractéristique : le bras gauche est très important car il appuie sur la perche pour lui donner un supplément d'énergie pendant le saut. L'impulsion se fait légèrement vers l'avant[43]. Lors de la flexion, le perchiste est donc acteur du saut, il appuie vers l'avant avec son bras pour faire avancer la perche, puis vers le sol pour élever son bassin et se retourner[43]. Cette technique nécessite une perche plus dure qui supporte plus d'énergie et une flexion supérieure à celle de la technique russe[43], donc nécessairement plus lourde.

Les erreurs lors du saut

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Le saut à la perche est un sport où le saut parfait n'existe pas : personne ne peut doser exactement la quantité d'énergie optimale qui lui permet d'être renvoyé parfaitement par la perche, ni avoir l'angle exact de placement. Les erreurs les plus communes sont différentes en fonction des deux techniques. Cependant, certaines sont communes, comme le fait de mettre les épaules en arrière, de se laisser placer par la perche dans la flexion, de vouloir charger la perche vers le haut ou vers l'avant. Ces erreurs sont très dangereuses et peuvent conduire à tous types de blessures, dues à une mauvaise réception en dehors du tapis ou par la perche, les cas les plus sérieux sont des traumatismes crâniens, la paralysie ou même la mort[44],[45]. D'autres, moins graves, conduisent vers l'échec, comme une vitesse trop faible ou trop forte, une course en fréquence ou une course avec de grandes foulées sans fréquence, l'absence de retourné, un piqué trop approximatif ou un saut du mauvais côté de la perche[46]. Certaines erreurs n'ont parfois aucune conséquence mais pourraient en avoir, telles un saut désaxé, une impulsion mal dosée, trop vers l'avant ou trop vers l'arrière[46]. Pour assurer la sécurité du saut l'important est de toujours tenir fermement la perche des deux mains jusqu'au franchissement de la barre. En effet c'est seulement de cette façon qu'il est possible de contrôler le « retour-piste » ou une réception sur les pieds en dehors du tapis.

Le saut à la perche chez les femmes et les enfants

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Une femme perchiste.

Le saut à la perche junior

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Le saut à la perche, pour être pratiqué à haut niveau, nécessite de bonnes qualités athlétiques ; cependant, c'est avant tout une technique, qui peut être apprise à partir de 14 ans. Les enfants sont souvent initiés à ce sport dans les clubs ; le triple sauteur Teddy Tamgho a par exemple pratiqué la discipline dans son club[47]. D’après Georges Martin, les meilleurs jeunes peuvent atteindre les 5 mètres dès la catégorie junior, s'ils sautent avec la technique française, les bases techniques de cette méthode permettant d'aller plus haut qu'avec la technique russe[27]. Une bonne pratique du saut à la perche nécessite une longue préparation gestuelle ; et l'apprentissage tardif n'est pas une bonne solution si le talent inné de l'athlète est faible.

Le saut à la perche féminin

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Le saut à la perche féminin est porté sous les feux des médias depuis peu de temps[Quand ?]. Les femmes ont été au début écartées de cette épreuve à cause de sa difficulté physique, mais elles ont rattrapé leur retard. Le saut à la perche féminin est inscrit aux Jeux olympiques d'été depuis 2000. Romain Mesnil pense que les femmes peuvent espérer sauter 5,30 mètres[48] et cet avis est partagé par plusieurs autres spécialistes du saut à la perche, tels Vitaly Petrov. L'évolution technique est très rapide et l'homologation des premiers records a attiré l'attention sur le saut à la perche féminin. Selon Vitaly Petrov, il existe actuellement des différences techniques mais ces dernières devraient s'estomper au fil du temps et les filles rattraper leur retard technique[49]. Cependant, les sauts féminins n'iront jamais aussi haut que ceux des hommes de par les différences morphologiques avec ces derniers qui empêchent les femmes d'être aussi fortes que les hommes et de courir aussi vite qu'eux[49]. Les femmes compensent ce manque par une moindre dépense d'énergie et en étant plus précises et plus rapides dans leurs mouvements[49]. Les points forts des femmes sont les mêmes que ceux des hommes selon Petrov : la vitesse, la coordination, la souplesse et une force particulière[49]. Selon Petrov toujours, les femmes ont plus de chances de se blesser que les hommes, cependant ce point de vue n'est pas partagé par tous ; Czigon défend le fait que les femmes et les hommes ont les mêmes types de blessures[49].

Blessures et dopage

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Le perchiste peut être soumis à différents types de blessures. Les plus courantes sont liées à une faute lors du saut et sont les mêmes que celles des autres sauts : tendinite, crampes, entorse du poignet ou de la cheville, contracture, élongation musculaire, déchirement musculaire ou plus rarement fracture, rupture musculaire, traumatismes divers. L'action de courir régulièrement avec une perche, peut entraîner des tassements ou des problèmes de pieds[50]. Certaines blessures sont impressionnantes comme celle d'Alain Andji, qui s'est troué la cuisse gauche avec sa perche[51]. En saut à la perche, les situations dangereuses ne manquent pas avec par exemple une perche qui casse, un choc violent au décollage ou une réception mal assurée[52].

En 2008, Giuseppe Gibilisco est soupçonné de dopage à la suite de l'arrestation de son médecin impliqué dans l'affaire « Oil for Drugs » concernant le cyclisme[53]. Il est néanmoins blanchi par le Tribunal arbitral du sport[54]. Le Brésilien Thiago Braz, champion olympique à Rio en 2016, est suspendu seize mois après un contrôle positif réalisé lors d'un meeting en 2023[55]. Chez les femmes, la sud-coréenne Lim Eun-ji, laquelle détient le record national avec 4,35 m, est suspendue trois mois[56].

Vocabulaire

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Un perchiste juste après avoir « enroulé la barre ».

Voici une liste de termes ou expressions spécifiques relatifs au saut à la perche :

  • barre : barre transversale aux poteaux que les perchistes doivent franchir ;
  • butoir (ou bac d'appel) : trou aux parois métallisées dans lequel la perche doit rentrer ;
  • enrouler la barre : expression utilisée pour définir le moment où le sauteur esquive la barre ;
  • flexion : moment où la perche plie ;
  • groupé : moment où le sauteur replie ses jambes pour préparer le renversé ;
  • levier : longueur entre le bouchon de la perche et la main supérieure du perchiste, plus il est important, plus la perche pliera facilement ;
  • mettre du bras : expression qui signifie appuyer sur la perche ;
  • perche : grande canne faite de fibre de verre et de fibre de carbone ;
  • piqué : action qu'effectue le sauteur lorsqu'il place sa perche dans le butoir ;
  • présenté : action qu'effectue le sauteur et qui consiste à faire descendre le bouchon de la perche en dessous de son bassin pour le planter plus facilement dans le butoir ;
  • refus : expression utilisée pour qualifier une course où le sauteur s'élance, freine puis ne saute pas ou traverse le tapis en courant ;
  • renversé : action qu'effectue le sauteur pour faire monter son bassin au-dessus de ses épaules ;
  • retourné : action qu'effectue le perchiste lorsque la perche le renvoie pour pouvoir continuer son action de bras et enrouler correctement la barre ;
  • retour piste : expression utilisée pour qualifier un saut où le sauteur est renvoyé sur la piste après la flexion ;
  • strap : ruban adhésif enroulé autour de la perche pour que les mains du perchiste ne glissent pas pendant le saut.
 
Le Français Renaud Lavillenie, détenteur du record du monde entre 2014 et 2020.

Records

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Records du monde

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Le record du monde masculin est actuellement détenu par Armand Duplantis avec 6,26 mètres[57]. Le record du monde féminin est la propriété de la Russe Yelena Isinbayeva en extérieur avec 5,06 mètres et de l'Américaine Jennifer Suhr en salle avec 5,02 mètres[Note 4].

Les premiers records du monde masculins ont été enregistrés en 1912, date de la création de l'IAAF. La conquête de la hauteur a été longue, le premier homme à cinq mètres étant Brian Sternberg, en 1963, soit près de cinquante-et-un ans après la barre des quatre mètres réalisée par Marc Wright. Les nouveaux matériaux ont fait progresser la discipline très rapidement ; Sergueï Bubka franchit six mètres en 1985, vingt-deux ans après la performance de Sternberg. L'IAAF a mis plus longtemps à reconnaître les premiers records du monde en salle masculins, et c'est seulement avec l'ascension de Sergueï Bubka que les premiers seront recensés (5,97 mètres en 1987). Les records du monde féminins sont homologués pour la première fois en 1992 pour les compétitions en plein air (4,05 mètres par la Chinoise Sun Caiyun), et en 1994 pour les compétitions indoor (4,08 mètres par l'Allemande Nicole Rieger)[59].

Records du monde actuels
Records Genre Performance Athlète Date Lieu
Records du monde Hommes[57] 6,26 m   Armand Duplantis[Note 5] Chorzow
Femmes[60] 5,06 m   Yelena Isinbayeva Zurich
Records du monde en salle Hommes[61] 6,22 m   Armand Duplantis Clermont-Ferrand
Femmes[62] 5,02 m[Note 4]   Jennifer Suhr Albuquerque

Records des compétitions mondiales

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Yelena Isinbayeva, ici le , a détenu la totalité des records des grandes compétitions mondiales entre 2005 et 2016 (JO, championnats du monde, championnats du monde en salle).
Hommes
Compétition Athlète Pays Marque Date Lieu
Jeux olympiques Armand Duplantis[63]   Suède 6,25 m   Paris, XXXIIIe
Championnats du monde Armand Duplantis   Suède 6,21 m   Eugene, 18es
Championnats du monde en salle Armand Duplantis   Suède 6,20 m   Belgrade, 18es
Femmes
Compétition Athlète Pays Marque Date Lieu
Jeux olympiques Yelena Isinbayeva   Russie 5,05 m   Pékin, XXIXe
Championnats du monde Yelena Isinbayeva   Russie 5,01 m   Helsinki, 10es
Championnats du monde en salle Jennifer Suhr   États-Unis 4,90 m   Portland, 16es

Records continentaux

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Hommes (au 25 août 2024)[64]
Records Marque Athlète Pays Lieu Date
Afrique 6,03 m Okkert Brits   Afrique du Sud Cologne
Asie 6,00 m Ernest John Obiena   Philippines Budapest
Europe (Progression) 6,26 m Armand Duplantis   Suède Chorzow
Amérique du Nord 6,07 m KC Lightfoot   États-Unis Nashville
Amérique du Sud 6,03 m Thiago Braz da Silva   Brésil Rio de Janeiro
Océanie 6,06 m (i) Steven Hooker   Australie Boston
Femmes (au 7 mars 2022)[65]
Records Marque Athlète Pays Lieu Date
Afrique 4,42 m Elmarie Gerryts   Afrique du Sud Wesel
Asie 4,72 m Li Ling   Chine Shanghai
Europe (Progression) 5,06 m Yelena Isinbayeva   Russie Zurich
Amérique du Nord 5,03 m (i) Jennifer Suhr   États-Unis New York
Amérique du Sud 4,87 m Fabiana Murer   Brésil São Bernardo do Campo
Océanie 4,94 m Eliza McCartney   Nouvelle-Zélande Jockgrim

Barre des six mètres

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Sergueï Bubka, le deuxième perchiste ayant franchi le plus souvent la barre des six mètres.

Le , à Cologne, Pierre Quinon après avoir battu le record du monde avec 5,82 m est le premier perchiste à demander la hauteur de six mètres en compétition officielle, mais il échoue à ses trois tentatives[66].

Sergueï Bubka est le premier perchiste à franchir cette barre symbolique, à Paris, le . Rodion Gataullin est le premier à réussir cet exploit en salle, à Leningrad, le .

À ce jour (en 2024), seuls onze perchistes ont réussi à passer la barre des six mètres à la fois en plein air et en salle. Ils sont douze perchistes si on comptabilise le saut à 6,00 m de Jean Galfione en exhibition et en plein air, à Besançon, en 1997. Le saut à plus de 6 mètres de Ferenc Salbert réalisé en exhibition n'a pas été homologué.

Liste des athlètes ayant franchi la barre des six mètres (en plein air, en salle, en exhibition ou non homologuées)
Mise à jour : 29 août 2024
Rang Athlète Pays # en plein air # en salle # Exh-NH Total Plein air Salle Année du
1er saut
à 6 m ou plus
1 Armand Duplantis   Suède 59 29 88 6,26 6,22 2018
2 Renaud Lavillenie   France 4 17 1 22 6,05 6,16 2009[67]
3 Sergueï Bubka   Union soviétique (jusqu'en 1991)
  Équipe unifiée de l’ex-URSS (1992)
  Ukraine (à partir de 1993)[Note 6]
28 18 46 6,14 6,15 1985[68]
4 KC Lightfoot   États-Unis 3 1 4 6,07 6,00 2021
5 Steven Hooker   Australie 1 4 5 6,00 6,06 2008
5[69] Sam Kendricks   États-Unis 5 1 6 6,06 6,01 2017
7 Maksim Tarasov   Russie 6 1 7 6,05 6,00 1997
7 Dmitri Markov   Biélorussie (jusqu'en 1998)
  Australie[Note 7]
2 2 6,05 1998
7 Chris Nilsen   États-Unis 1 3 4 6,00 6,05 2022
10 Brad Walker   États-Unis 3 3 6,04 2006
11 Okkert Brits   Afrique du Sud 3 3 6,03 1995
11 Jeff Hartwig   États-Unis 5 2 2 9 6,03 6,02 1998
11 Thiago Braz da Silva   Brésil 1 1 6,03 2016
14 Ferenc Salbert   France[Note 8] 1 1 6,02
(exhib)
1988
14 Rodion Gataullin   Union soviétique (jusqu'en 1991)
  Russie (à partir de 1993)[Note 9]
3 4 7 6,00 6,02 1989
14 Piotr Lisek   Pologne 2 1 3 6,02 6,00 2017
17 Igor Trandenkov   Russie 1 1 6,01 1996
17 Timothy Mack   États-Unis 1 1 6,01 2004
17 Evgeniy Lukyanenko   Russie 1 1 6,01 2008
17 Björn Otto   Allemagne 1 1 6,01 2012
21 Jean Galfione   France 1 1 2 6,00
(exhib)
6,00 1999
21 Tim Lobinger   Allemagne 2 2 6,00 1997
21 Danny Ecker   Allemagne 1 1 6,00 2001
21 Toby Stevenson   États-Unis 1 1 6,00 2004
21 Paul Burgess   Australie 1 1 6,00 2005
21 Shawnacy Barber   Canada 1 1 6,00 2016
21 Timur Morgunov   Russie 1 1 6,00 2018
21 Sondre Guttormsen   Norvège 1 1 6,00 2023
21 Ernest Obiena   Philippines 1 1 6,00 2023
21 Emmanouíl Karalís   Grèce 1 1 6,00 2024
Totaux 137 85 5 227

Liste des performances supérieures ou égales à 6 mètres

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Date de mise à jour :

Nombre de performances total : 227

Nombre de performances en plein air (o) : 137

Nombre de performances en salle (i) : 85

Nombre de performances non homologuées (NH) : 5 exhibitions (lignes grisées)

Rang Perf. Outdoor / Indoor / NH Nom Nation Date Naiss. Pos Lieu Date Perf. Commentaire
1 6,26 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Chorzów 25-août-2024  
1 6,25 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Paris 5-août-2024  
2 6,24 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Xiamen 20-avril-2024  
3 6,23 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Eugene 17-sept-2023  
4 6,22 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Clermont-Ferrand 25-févr-2023  
5 6,21 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Eugene 24-juil-2022  
6 6,20 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Belgrade 20-mars-2022  
7 6,19 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Belgrade 06-mars-2022  
8 6,18 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Glasgow 15-févr-2020  
9 6,17 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Toruń 08-févr-2020  
10 6,16 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Donetsk 15-févr-2014  
- 6,16 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm 30-juin-2022  
12 6,15 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Donetsk 21-févr-1993  
- 6,15 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Lausanne 21-août-2024  
- 6,15 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Roma 17-sept-2020  
14 6,14 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Liévin 13-févr-1993  
- 6,14 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Sestriere 31-juil-1994 Alt = 2050 m
16 6,13 i Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Berlin 21-févr-1992  
- 6,13 o Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Tokyo 19-sept-1992  
18 6,12 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Grenoble 23-mars-1991  
- 6,12 o Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Padova 30-août-1992  
- 6,12 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Ostrava 27-juin-2023  
21 6,11 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Donetsk 19-mars-1991  
- 6,11 o Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Dijon 13-juin-1992  
- 6,11 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Hengelo 04-juin-2023  
24 6,10 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 San Sebastián 15-mars-1991  
- 6,10 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Malmö 05-août-1991  
- 6,10 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Beograd 24-févr-2021  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Hengelo 06-juin-2021  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Chorzów 06-août-2022  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Lausanne 25-août-2022  
- 6,10 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Uppsala 02-févr-2023  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Budapest 26-août-2023  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Bruxelles 08-sept-2023  
- 6,10 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Paris 5-août-2024  
34 6,09 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Formia 08-juil-1991  
35 6,08 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Volgograd 09-févr-1991  
- 6,08 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Moskva 09-juin-1991  
- 6,08 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Bydgoszcz 31-janv-2014  
38 6,07 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Shizuoka 06-mai-1991  
- 6,07 NH Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86   Göteborg 03-mars-2013 illegal - bar landed on pin
- 6,07 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Liévin 19-févr-2020  
- 6,07 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Lausanne 02-sept-2020  
- 6,07 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Zurich 08-sept-2022  
- 6,07 o KC Lightfoot USA 11-nov-99 1 Nashville TN 02-juin-2023  
44 6,06 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Nice 10-juil-1988  
- 6,06 i Steve Hooker AUS 16-juil-82 1 Boston 07-févr-2009  
- 6,06 o Sam Kendricks USA 7-sept-92 1 Des Moines 27-juil-2019  
- 6,06 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1cA Aubière 27-févr-2021  
- 6,06 o Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Zurich 09-sept-2021  
- 6,06 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Eugene 24-juil-2022 en route
- 6,06 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 München 20-août-2022  
- 6,06 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Berlin 10-févr-2023  
52 6,05 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Bratislava 09-juin-1988  
- 6,05 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Donetsk 17-mars-1990  
- 6,05 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63   Liévin 13-févr-1993 en route
- 6,05 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Berlin 05-mars-1993  
- 6,05 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 London 10-sept-1993  
- 6,05 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Grenoble 06-févr-1994  
- 6,05 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Berlin 30-août-1994  
- 6,05 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Fukuoka 13-sept-1997  
- 6,05 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Athínai 16-juin-1999  
- 6,05 o Dmitriy Markov AUS 14-mars-75 1 Edmonton 09-août-2001  
- 6,05 o Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Eugene 30-mai-2015  
- 6,05 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Berlin 12-août-2018  
- 6,05 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Torun 07-mars-2021  
- 6,05 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Bruxelles 03-sept-2021  
- 6,05 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Birmingham 19-févr-2022  
- 6,05 i Chris Nilsen USA 13.01.98 1 Rouen 05-mars-2022  
- 6,05 i Armand Duplantis SWE 10.11.99   Belgrade 20-mars-2022 en route
- 6,05 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm/S 02-juil-2023  
- 6,05 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Budapest 26-août-2023 en route
- 6,05 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Glasgow 03-mars-2024  
72 6,04 o Brad Walker USA 21-juin-81 1 Eugene 08-juin-2008  
- 6,04 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1cA Rouen 25-janv-2014  
- 6,04 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Praha 07-mars-2015  
- 6,04 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Uppsala 09-févr-2022  
76 6,03 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Praha 23-juin-1987  
- 6,03 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Osaka 11-févr-1989  
- 6,03 o Okkert Brits RSA 22-août-73 1 Köln 18-août-1995  
- 6,03 o Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Jonesboro 14-juin-2000  
- 6,03 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Paris 05-mars-2011  
- 6,03 o Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 London 25-juil-2015  
- 6,03 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Jablonec nad Nisou 05-mars-2016  
- 6,03 o Thiago Braz da Silva BRA 16-déc-93 1 Rio de Janeiro 15-août-2016  
- 6,03 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1cA Rouen 06-févr-2021  
- 6,03 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Berlin 04-févr-2022  
- 6,03 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Stockholm 30-juin-2022 en route
87 6,02 NH Ferenc Salbert FRA 5-août-60 1 Montpellier 01-avr-1988 illegal - exhibition - donwhil runway
- 6,02 i Rodion Gataullin URS 23-nov-65 1 Gomel 04-févr-1989  
- 6,02 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Atlanta 18-mai-1996  
- 6,02 o Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Eugene 27-juin-1999  
- 6,02 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Sevilla 26-août-1999  
- 6,02 i Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Sindelfingen 10-mars-2002  
- 6,02 o Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 London 27-juil-2013  
- 6,02 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Berlin 14-févr-2015  
- 6,02 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Clermont-Ferrand 21-févr-2016  
- 6,02 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Portland 17-mars-2016  
- 6,02 o Piotr Lisek POL 16-août-92 1 Monaco 12-juil-2019  
- 6,02 o Sam Kendricks USA 7-sept-92 2 Lausanne 02-sept-2020  
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Lausanne 02-sept-2020 en route
- 6,02 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Tourcoing 31-janv-2021  
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm 04-juil-2021  
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Tokyo 03-août-2021  
- 6,02 i Armand Duplantis SWE 10.11.99 1 Karlsruhe 28-janv-2022  
- 6,02 i Chris Nilsen USA 13.01.98 1 Tourcoing 04-févr-2022  
- 6,02 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Doha 14-mai-2022 held indoor 14 May cause high winds outdoor on 13 May
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Oslo 16-juin-2022  
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Bruxelles 08-sept-2023 en route
- 6,02 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Eugene 17-sept-2023 en route
- 6,02 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Clermont-Ferrand 22-févr-2024  
110 6,01 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Moskva 08-juil-1986  
- 6,01 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Grenoble 07-févr-1993  
- 6,01 o Okkert Brits RSA 22-août-73 1 Stellenbosch 15-mars-1996  
- 6,01 o Igor Trandenkov RUS 17-août-66 1 Sankt Peterburg 04-juil-1996  
- 6,01 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Athínai 10-août-1997  
- 6,01 o Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Uniondale 21-juil-1998  
- 6,01 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Berlin 07-sept-1999  
- 6,01 NH Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Bad Oeynhausen 08-mars-2002 illegal - exhibition - shopping mall
- 6,01 o Tim Mack USA 15-sept-72 1 Monaco 18-sept-2004  
- 6,01 o Yevgeniy Lukyanenko RUS 23-janv-85 1 Bydgoszcz 01-juil-2008  
- 6,01 i Steve Hooker AUS 16-juil-82 1 New York City 30-janv-2009  
- 6,01 o Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Leiria 21-juin-2009  
- 6,01 i Steve Hooker AUS 16-juil-82 1 Doha 13-mars-2010  
- 6,01 o Björn Otto GER 16-oct-77 1 Aachen 05-sept-2012 square town
- 6,01 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Göteborg 03-mars-2013  
- 6,01 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86   Donetsk 15-févr-2014 en route
- 6,01 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1cA Nevers 07-févr-2015  
- 6,01 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Aubière 22-févr-2015  
- 6,01 o Piotr Lisek POL 16-août-92   Lausanne 05-juil-2019 jump off
- 6,01 i Sam Kendricks USA 7-sept-92 1 Rouen 08-févr-2020  
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Toruń 08-févr-2020 en route
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Glasgow 15-févr-2020 en route
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Clermont-Ferrand 23-févr-2020  
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm 23-août-2020  
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Düsseldorf 31-janv-2021  
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Oslo 01-juil-2021  
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Paris 28-août-2021  
- 6,01 i Chris Nilsen USA 13.01.98   Rouen 05-mars-2022 en route
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Hengelo 06-juin-2022  
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Liévin 15-févr-2023  
- 6,01 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Clermont-Ferrand 25-févr-2023 en route
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Oslo 15-juin-2023  
- 6,01 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Chorzów 16-juil-2023  
143 6,00 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Paris 13-juil-1985  
- 6,00 i Rodion Gataullin URS 23-nov-65 1 Leningrad 22-janv-1989  
- 6,00 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Donetsk 15-sept-1989  
- 6,00 o Rodion Gataullin URS 23-nov-65 1 Tokyo 16-sept-1989  
- 6,00 i Sergey Bubka URS 4-déc-63   Volgograd 09-févr-1991 en route
- 6,00 i Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Sevilla 09-mars-1991  
- 6,00 o Sergey Bubka URS 4-déc-63 1 Bratislava 04-juin-1991  
- 6,00 i Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Los Angeles 15-févr-1992  
- 6,00 o Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Saint-Denis 04-juin-1992  
- 6,00 o Sergey Bubka EUN 4-déc-63 1 Berlin 21-août-1992  
- 6,00 i Rodion Gataullin RUS 23-nov-65 1 Moskva 02-févr-1993  
- 6,00 i Rodion Gataullin RUS 23-nov-65 2 Liévin 13-févr-1993  
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 San Jose CA 29-mai-1993  
- 6,00 o Rodion Gataullin RUS 23-nov-65 1 Roma 27-juin-1993  
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Stuttgart 19-août-1993  
- 6,00 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Clermont-Ferrand 28-janv-1994  
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Kuortane 25-juin-1994  
- 6,00 o Rodion Gataullin RUS 23-nov-65 1 Helsinki 11-août-1994  
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Sapporo 27-août-1994  
- 6,00 i Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Liévin 19-févr-1995  
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Sestriere 29-juil-1995 Alt > 1000 m
- 6,00 o Okkert Brits RSA 22-août-73 2 Sestriere 29-juil-1995 Alt > 1000 m
- 6,00 o Sergey Bubka UKR 4-déc-63 1 Paris 28-juin-1996  
- 6,00 NH Jean Galfione FRA 9-juin-71 1 Besancon 23-mai-1997 illegal - exhibition
- 6,00 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Nice 16-juil-1997  
- 6,00 o Tim Lobinger GER 3-sept-72 1 Köln 24-août-1997  
- 6,00 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 2 Fukuoka 13-sept-1997  
- 6,00 o Dmitriy Markov BLR 14-mars-75 1 Auckland 20-févr-1998  
- 6,00 o Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Saint-Denis 04-juin-1998  
- 6,00 i Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Budapest 05-févr-1999  
- 6,00 i Jean Galfione FRA 9-juin-71 1 Maebashi 06-mars-1999  
- 6,00 o Jeff Hartwig USA 25-sept-67 2 Athínai 16-juin-1999  
- 6,00 o Tim Lobinger GER 3-sept-72 1 Oslo 30-juin-1999  
- 6,00 o Maksim Tarasov RUS 2-déc-70 1 Monaco 04-août-1999  
- 6,00 NH Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Köln 04-août-2000 illegal - exhibition
- 6,00 i Danny Ecker GER 21-juil-77 1 Dortmund 11-févr-2001  
- 6,00 i Jeff Hartwig USA 25-sept-67 1 Donetsk 24-févr-2002  
- 6,00 o Toby Stevenson USA 19-nov-76 1c2 Modesto 08-mai-2004  
- 6,00 o Paul Burgess AUS 14-août-79 1 Perth 26-févr-2005  
- 6,00 o Brad Walker USA 21-juin-81 1 Jockgrim 19-juil-2006  
- 6,00 o Steve Hooker AUS 16-juil-82 1 Perth 27-janv-2008  
- 6,00 o Brad Walker USA 21-juin-81 1 Chula Vista 22-juin-2008  
- 6,00 i Steve Hooker AUS 16-juil-82 1 Paris 13-févr-2009  
- 6,00 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86   Bydgoszcz 31-janv-2014 en route
- 6,00 i Renaud Lavillenie FRA 18-sept-86 1 Rouen 24-janv-2015  
- 6,00 i Shawnacy Barber CAN 27-mai-94 1cA Reno 15-janv-2016 Alt > 1000 m
- 6,00 i Piotr Lisek POL 16-août-92 1 Potsdam 04-févr-2017  
- 6,00 o Sam Kendricks USA 7-sept-92 1 Sacramento 24-juin-2017  
- 6,00 o Timur Morgunov RUS 27-oct-96 2 Berlin 12-août-2018  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Berlin 12-août-2018 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Fayetteville 11-mai-2019  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm 24-août-2019  
- 6,00 o Sam Kendricks USA 7-sept-92 1 Paris 24-août-2019  
- 6,00 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Düsseldorf 04-févr-2020  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Monaco 14-août-2020  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Bruxelles 04-sept-2020  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Roma 17-sept-2020 en route
- 6,00 i KC Lightfoot USA 11-nov-99 1 Lubbock 13-févr-2021  
- 6,00 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Beograd 24-févr-2021 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Hengelo 06-juin-2021 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Karlstad 22-juin-2021  
- 6,00 i Armand Duplantis SWE 10.11.99   Belgrade 06-mars-2022 en route
- 6,00 o Chris Nilsen USA 13-janv-98 1 Vermillion SD 06-mai-2022  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Eugene 24-juil-2022 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Chorzów 06-août-2022 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Lausanne 25-août-2022 en route
- 6,00 i Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Uppsala 02-févr-2023 en route
- 6,00 i Sondre Guttormsen NOR 1-juin-99 1 Albuquerque NM 10-mars-2023  
- 6,00 o KC Lightfoot USA 11-nov-99   Nashville TN 02-juin-2023 en route
- 6,00 o Ernest John Obiena PHI 17-nov-95 1 Bergen 10-juin-2023  
- 6,00 o KC Lightfoot USA 11-nov-99 2 Bergen 10-juin-2023  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Ostrava 27-juin-2023 en route
- 6,00 o Ernest John Obiena PHI 10-nov-99 2 Budapest 26-août-2023  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99   Budapest 26-août-2023 en route
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Zurich 31-août-2023  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Xiamen 20-avril-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Suzhou 27-avril-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Ostrava 28-mai-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Stockholm 2-juin-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Paris 5-août-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Chorzów 25-août-2024  
- 6,00 o Armand Duplantis SWE 10-nov-99 1 Lausanne 21-août-2024  
- 6,00 o Sam Kendricks USA 7-sept-92 2 Chorzów 25-août-2024  
- 6,00 o Emmanouil Karalis GRE 20-oct-99 3 Chorzów 25-août-2024  

Meilleures performances féminines

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Ce tableau regroupe les meilleures performeuses mondiales de tous les temps, que ce soit en plein air ou en salle.

Le , pour la première fois de l'histoire, deux athlètes franchissent au minimum 4,90 m lors du même concours. Il s'agit de la Grecque Ekateríni Stefanídi et de l'Américaine Demi Payne. Cette performance sera répétée le , en finale des championnats du monde en salle de Birmingham, où Sandi Morris (États-Unis) franchit 4,95 m et Anzhelika Sidorova (Russie 4,90 m).

Hauteur Athlète Nationalité Lieu Date
5,06 m Yelena Isinbayeva   Russie Zurich 28 août 2009
5,03 m Jennifer Suhr   États-Unis New York 30 janvier 2016
5,01 m Anzhelika Sidorova   Athlète neutre autorisé Zurich 9 septembre 2021
5,00 m Sandi Morris   États-Unis Bruxelles 9 septembre 2016
4,95 m Katie Nageotte   États-Unis Eugene 26 juin 2021
4,94 m Eliza McCartney   Nouvelle-Zélande Jockgrim 17 juillet 2018
4,92 m Molly Caudery   Royaume-Uni Toulouse 22 juin 2024
4,91 m Yarisley Silva   Cuba Beckum 2 août 2015
Ekateríni Stefanídi   Grèce Londres 5 août 2017
4,90 m Demi Payne   États-Unis New York 20 février 2016
Nina Kennedy   Australie Paris 5 août 2024
4,88 m Svetlana Feofanova   Russie Héraklion 4 juillet 2004
4,87 m Holly Bradshaw   Royaume-Uni Villeurbanne 21 janvier 2012
Fabiana Murer   Brésil São Bernardo do Campo 3 juillet 2016
4,85 m Anna Rogowska   Pologne Paris 6 mars 2011
Wilma Murto   Finlande Munich 17 août 2022
Katie Moon   États-Unis Paris 5 août 2024
Alysha Newman   Canada Paris 5 août 2024
4,83 m Stacy Dragila   États-Unis Ostrava 4 juin 2004
Nikoleta Kyriakopoulou   Grèce Paris 4 juillet 2015
Michaela Meijer   Suède Norrköping
Alysha Newman   Canada Clermont-Ferrand 22 février 2024
4,82 m Monika Pyrek   Pologne Stuttgart 22 septembre 2007
Silke Spiegelburg   Allemagne Monaco 20 juillet 2012
Nina Kennedy   Australie Sydney 13 mars 2021
Tina Šutej   Slovénie Ostrava 2 février 2023

Meilleures performances masculines

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Armand Duplantis en 2019 à Stockholm.

Avant Armand Duplantis, seuls deux perchistes ont réussi à sauter deux fois à plus de 6,00 m dans le même concours : Sergueï Bubka à Volgograd en 1991 et à Liévin en 1993 puis Renaud Lavillenie à Bydgoszcz et Donetsk en 2014[70]. Depuis les championnats d'Europe d'athlétisme 2018 à Berlin, Armand Duplantis réalise cette performance dans pratiquement toutes les compétitions.

À six reprises deux perchistes ont réussi à sauter à plus de 6,00 mètres dans le même concours : Radion Gataullin et Sergueï Bubka à Liévin en 1993, Okkert Brits et Sergueï Bubka à Sestrières en 1995, Maksim Tarasov et Sergueï Bubka à Fukuoka 1997, Jeff Hartwig et Maksim Tarasov à Athènes en 1999[71],[72], Armand Duplantis et Timur Morgunov lors des championnats d'Europe d'athlétisme 2018, Duplantis et Ernest Obiena lors des championnats du monde 2023.

Il est arrivé quatre fois que la barre des 6,00 m soit passée à trois reprises dans le même concours : à Liévin en 1993 par Radion Gataullin, une fois et Sergueï Bubka, deux fois, ainsi qu'aux championnats d'Europe d'athlétisme 2018, deux fois par Armand Duplantis et une fois par Timur Morgunov puis aux championnats du monde 2022 et aux Jeux olympiques 2024 où Duplantis le fait seul à trois reprises[73]. Lors des championnats du monde 2023, la barre des 6,00 m est passée à quatre reprises lors de la finale : par Armand Duplantis à trois reprises ainsi que par Ernest Obiena.

Plein air
Marque Athlète Pays Année Lieu
6,26 Armand Duplantis   Suède 2024 Chorzow
6,23 Armand Duplantis   Suède 2023 Eugene
6,21 Armand Duplantis   Suède 2022 Eugene
6,15 Armand Duplantis   Suède 2020 Rome
6,14 Sergueï Bubka   Ukraine 1994 Sestrière
6,13 Sergueï Bubka   Ukraine 1992 Tokyo
6,12 Sergueï Bubka   Ukraine 1992 Padoue
6,12 Armand Duplantis   Suède 2023 Ostrava
6,11 Sergueï Bubka   Ukraine 1992 Dijon
6,11 Armand Duplantis   Suède 2023 Hengelo
6,10 Sergueï Bubka   Union soviétique 1991 Malmö
6,10 Armand Duplantis   Suède 2020 Hengelo
6,10 Armand Duplantis   Suède 2022 Chorzów
6,10 Armand Duplantis   Suède 2022 Lausanne
6,10 Armand Duplantis   Suède 2023 Budapest
6,10 Armand Duplantis   Suède 2023 Bruxelles
En salle
Marque Athlète Pays Année Lieu
6,22 Armand Duplantis   Suède 2023 Clermont-Ferrand
6,20 Armand Duplantis   Suède 2022 Belgrade
6,19 Armand Duplantis   Suède 2022 Belgrade
6,18 Armand Duplantis   Suède 2020 Glasgow
6,17 Armand Duplantis   Suède 2020 Toruń
6,16 Renaud Lavillenie   France 2014 Donetsk
6,15 Sergueï Bubka   Ukraine 1993 Donetsk
6,14 Sergueï Bubka   Ukraine 1993 Liévin
6,13 Sergueï Bubka   Ukraine 1992 Berlin
6,12 Sergueï Bubka   Union soviétique 1991 Grenoble
6,11 Sergueï Bubka   Union soviétique 1991 Donetsk
6,10 Sergueï Bubka   Union soviétique 1991 Saint-Sébastien
6,10 Armand Duplantis   Suède 2021 Belgrade
6,08 Sergueï Bubka   Union soviétique 1991 Volgograd
6,08 Renaud Lavillenie   France 2014 Bydgoszcz

Meilleures performances mondiales de l'année

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Hommes
Année Marque Athlète Pays Lieu
1912 4,02 m Marc Wright   États-Unis   Cambridge
1920 4,09 m Frank Foss   États-Unis   Anvers
1922 4,12 m Charles Hoff   Norvège   Copenhague
1923 4,21 m Charles Hoff   Norvège   Copenhague
1925 4,25 m Charles Hoff   Norvège   Turku
1927 4,27 m Sabin Carr   États-Unis   Philadelphie
1928 4,30 m Lee Barnes   États-Unis   Fresno
1932 4,37 m William Graber   États-Unis   Palo Alto
1935 4,39 m Keith Brown   États-Unis   Boston
1936 4,43 m George Varoff   États-Unis   Princeton
1937 4,54 m Earle Meadows   États-Unis   Los Angeles
1940 4,60 m Cornelius Warmerdam   États-Unis   Fresno
1941 4,72 m Cornelius Warmerdam   États-Unis   Compton
1942 4,77 m Cornelius Warmerdam   États-Unis   Modesto
1957 4,78 m Robert Gutowski   États-Unis   Palo Alto
1960 4,80 m Don Bragg   États-Unis   Palo Alto
1961 4,83 m George Davies   États-Unis   Boulder
1962 4,94 m Pentti Nikula   Finlande   Kauhava
1963 5,20 m John Pennel   États-Unis   Coral Gables
1964 5,28 m Fred Hansen   États-Unis   Los Angeles
1966 5,34 m John Pennel   États-Unis   Los Angeles
1967 5,38 m Paul Wilson   États-Unis   Bakersfield
1968 5,41 m Bob Seagren   États-Unis   Lac Tahoe
1969 5,44 m John Pennel   États-Unis   Sacramento
1970 5,49 m Chrístos Papanikoláou   Grèce   Athènes
1971 5,43 m Kjell Isaksson   Suède   Sienne
1972 5,63 m Bob Seagren   États-Unis   Eugene
1973 5,49 m Steve Smith   États-Unis   New York
1974 5,53 m Steve Smith   États-Unis   Pocatello
1975 5,65 m David Roberts   États-Unis   Gainesville
1976 5,70 m David Roberts   États-Unis   Eugene
1977 5,66 m Władysław Kozakiewicz   Pologne   Varsovie
1978 5,71 m Mike Tully   États-Unis   Corvallis
1979 5,65 m Patrick Abada
Philippe Houvion
  France
  France
  Paris
1980 5,78 m Władysław Kozakiewicz   Pologne   Moscou
1981 5,81 m Vladimir Polyakov   Union soviétique   Tbilissi
1982 5,75 m Dave Volz
Jean-Michel Bellot
  États-Unis
  France
  Nice
  Colombes
1983 5,83 m Thierry Vigneron   France   Rome
1984 5,94 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Rome
1985 6,00 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Paris
1986 6,01 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Moscou
1987 6,03 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Prague
1988 6,06 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Nice
1989 6,00 m Sergueï Bubka
Rodion Gataullin
  Union soviétique
  Union soviétique
  Donetsk
  Tokyo
1990 5,92 m Rodion Gataullin   Union soviétique   Seattle
1991 6,10 m Sergueï Bubka   Union soviétique   Malmö
1992 6,13 m Sergueï Bubka   Ukraine   Tokyo
1993 6,05 m Sergueï Bubka   Ukraine   Londres
1994 6,14 m Sergueï Bubka   Ukraine   Sestrière
1995 6,03 m Okkert Brits   Afrique du Sud   Cologne
1996 6,02 m Sergueï Bubka   Ukraine   Atlanta
1997 6,05 m Sergueï Bubka   Ukraine   Fukuoka
1998 6,01 m Jeff Hartwig   États-Unis   Uniondale
1999 6,05 m Maxim Tarasov   Russie   Athènes
2000 6,03 m Jeff Hartwig   États-Unis   Jonesboro
2001 6,05 m Dmitri Markov   Australie   Edmonton
2002 5,90 m Jeff Hartwig
Tim Lobinger
  États-Unis
  Allemagne
  Athènes
2003 5,95 m Romain Mesnil   France   Castres
2004 6,01 m Timothy Mack   États-Unis   Monaco
2005 6,00 m Paul Burgess   Australie   Perth
2006 6,00 m Brad Walker   États-Unis   Jockgrim
2007 5,95 m Brad Walker   États-Unis   Brisbane
2008 6,04 m Brad Walker   États-Unis   Eugene
2009 6,01 m Renaud Lavillenie   France   Leiria
2010 5,95 m Steven Hooker   Australie   Split
2011 5,90 m Paweł Wojciechowski   Pologne   Daegu
2012 6,01 m Björn Otto   Allemagne   Aachen
2013 6,02 m Renaud Lavillenie   France   Londres
2014 6,16 m Renaud Lavillenie   France   Donetsk
2015 6,05 m Renaud Lavillenie   France   Eugene
2016 6,03 m Thiago Braz da Silva   Brésil   Rio de Janeiro
2017 6,00 m Sam Kendricks   États-Unis   Sacramento
2018 6,05 m Armand Duplantis   Suède   Berlin
2019 6,06 m Sam Kendricks   États-Unis   Des Moines
2020 6,18 m Armand Duplantis   Suède   Glasgow
2021 6,10 m Armand Duplantis   Suède   Hengelo
2022 6,21 m Armand Duplantis   Suède   Eugene
2023 6,23 m Armand Duplantis   Suède   Eugene
2024 6,26 m Armand Duplantis   Suède   Chorzow
Femmes
Année Hauteur Athlète Pays Lieu
1991 4,05 m Zhang Chunzhen   Chine   Guangzhou
1992 4,05 m Sun Caiyun   Chine   Nankin
1993 4,11 m Sun Caiyun   Chine   Guangzhou
1994 4,12 m Sun Caiyun   Chine   Guangzhou
1995 4,28 m Emma George   Australie   Perth
1996 4,45 m Emma George   Australie   Sapporo
1997 4,55 m Emma George   Australie   Melbourne
1998 4,59 m Emma George   Australie   Brisbane
1999 4,60 m Emma George
Stacy Dragila
  Australie
  États-Unis
 Sydney
  Séville
2000 4,63 m Stacy Dragila   États-Unis   Sacramento
2001 4,81 m Stacy Dragila   États-Unis   Palo Alto
2002 4,78 m Svetlana Feofanova   Russie   Stockholm
2003 4,82 m Yelena Isinbayeva   Russie   Gateshead
2004 4,92 m Yelena Isinbayeva   Russie   Bruxelles
2005 5,01 m Yelena Isinbayeva   Russie   Helsinki
2006 4,91 m Yelena Isinbayeva   Russie   Londres
2007 4,91 m Yelena Isinbayeva   Russie   Saint-Denis
2008 5,05 m Yelena Isinbayeva   Russie   Pékin
2009 5,06 m Yelena Isinbayeva   Russie   Zurich
2010 4,89 m Jennifer Suhr   États-Unis   Des Moines
2011 4,91 m Jennifer Suhr   États-Unis   Rochester
2012 4,83 m Jennifer Suhr   États-Unis   Fredonia
2013 4,91 m Jennifer Suhr   États-Unis   Lyndonville[74]
2014 4,80 m Fabiana Murer   Brésil   New York
2015 4,91 m Yarisley Silva   Cuba   Beckum
2016 5,00 m Sandi Morris   États-Unis   Bruxelles
2017 4,91 m Ekateríni Stefanídi   Grèce   Londres
2018 4,95 m Sandi Morris   États-Unis   Greenville
2019 4,95 m Anzhelika Sidorova   Athlète neutre autorisé   Doha
2020 4,92 m Katie Nageotte   États-Unis   Marietta
2021 5,01 m Anzhelika Sidorova   Athlète neutre autorisé   Zurich
2022 4,91 m Anzhelika Sidorova   Athlète neutre autorisé   Cheboksary
2023 4,91 m Nina Kennedy   Australie   Zurich

Palmarès olympique et mondial

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Compétition Hommes Femmes
Jeux 1896   William Hoyt
Jeux 1900   Irving Baxter
Jeux 1904   Charles Dvorak
Jeux 1908   Edward Cook
  Alfred Gilbert
Jeux 1912   Harry Babcock
Jeux 1920   Frank Foss
Jeux 1924   Lee Barnes
Jeux 1928   Sabin Carr
Jeux 1932   Bill Miller
Jeux 1936   Earle Meadows
Jeux 1948   Guinn Smith
Jeux 1952   Bob Richards
Jeux 1956   Bob Richards
Jeux 1960   Don Bragg
Jeux 1964   Fred Hansen
Jeux 1968   Bob Seagren
Jeux 1972   Wolfgang Nordwig
Jeux 1976   Tadeusz Ślusarski
Jeux 1980   Władysław Kozakiewicz
Mondiaux 1983   Sergueï Bubka
Jeux 1984   Pierre Quinon
Mondiaux en salle 1985   Sergueï Bubka
Mondiaux en salle 1987   Sergueï Bubka
Mondiaux 1987   Sergueï Bubka
Jeux 1988   Sergueï Bubka
Mondiaux en salle 1989   Rodion Gataullin
Mondiaux en salle 1991   Sergueï Bubka
Mondiaux 1991   Sergueï Bubka
Jeux 1992   Maksim Tarasov
Mondiaux en salle 1993   Rodion Gataullin
Mondiaux 1993   Sergueï Bubka
Mondiaux en salle 1995   Sergueï Bubka
Mondiaux 1995   Sergueï Bubka
Jeux 1996   Jean Galfione
Mondiaux en salle 1997   Igor Potapovich   Stacy Dragila
Mondiaux 1997   Sergueï Bubka
Mondiaux en salle 1999   Jean Galfione   Nastja Ryjikh
Mondiaux 1999   Maksim Tarasov   Stacy Dragila
Jeux 2000   Nick Hysong   Stacy Dragila
Mondiaux en salle 2001   Lawrence Johnson   Pavla Rybová
Mondiaux 2001   Dmitri Markov   Stacy Dragila
Mondiaux en salle 2003   Tim Lobinger   Svetlana Feofanova
Mondiaux 2003   Giuseppe Gibilisco   Svetlana Feofanova
Mondiaux en salle 2004   Igor Pavlov   Yelena Isinbayeva
Jeux 2004   Timothy Mack   Yelena Isinbayeva
Mondiaux 2005   Rens Blom   Yelena Isinbayeva
Mondiaux en salle 2006   Brad Walker   Yelena Isinbayeva
Mondiaux 2007   Brad Walker   Yelena Isinbayeva
Mondiaux en salle 2008   Evgeniy Lukyanenko   Yelena Isinbayeva
Jeux 2008   Steve Hooker   Yelena Isinbayeva
Mondiaux 2009   Steve Hooker   Anna Rogowska
Mondiaux en salle 2010   Steve Hooker   Fabiana Murer
Mondiaux 2011   Paweł Wojciechowski   Fabiana Murer
Mondiaux en salle 2012   Renaud Lavillenie   Yelena Isinbayeva
Jeux 2012   Renaud Lavillenie   Jennifer Suhr
Mondiaux 2013   Raphael Holzdeppe   Yelena Isinbayeva
Mondiaux en salle 2014   Konstadínos Filippídis   Yarisley Silva
Mondiaux 2015   Shawnacy Barber   Yarisley Silva
Mondiaux en salle 2016   Renaud Lavillenie   Jennifer Suhr
Jeux 2016   Thiago Braz da Silva   Ekateríni Stefanídi
Mondiaux 2017   Sam Kendricks   Ekateríni Stefanídi
Mondiaux en salle 2018   Renaud Lavillenie   Sandi Morris
Mondiaux 2019   Sam Kendricks   Anzhelika Sidorova
Jeux 2020   Armand Duplantis   Katie Nageotte
Mondiaux en salle 2022   Armand Duplantis   Sandi Morris
Mondiaux 2022   Armand Duplantis   Katie Moon
Mondiaux 2023   Armand Duplantis   Katie Moon /   Nina Kennedy
Mondiaux en salle 2024   Armand Duplantis   Molly Caudery
Jeux 2024   Armand Duplantis   Nina Kennedy

Revenus et dépenses d'un perchiste

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Yelena Isinbayeva lors des Championnats du monde d'athlétisme 2009.

La professionnalisation de l’athlétisme entamée dans les années 1980 avec Carl Lewis s’est poursuivie et même accentuée dans les années 1990. Les sportifs voient alors leur statut évoluer et le monde du sport basculer vers un business de plus en plus important. Lewis lui-même est d'ailleurs recruté par Nike à l'époque où il n'est qu'amateur. L'opposition dépasse alors le cadre des sportifs eux-mêmes en devenant un combat féroce entre les marques qu'ils représentent. Là où Lewis concourt contre le Canadien Ben Johnson pour obtenir le soutien de Nike, Sergueï Bubka affronte le mur des six mètres centimètre par centimètre, pour un gain de 500 000 francs français par record[75] et des revenus annuels de près de huit millions de francs[75].

Côté femmes, Yelena Isinbayeva est l'une des rares athlètes, avec le Jamaïcain Usain Bolt, à signer de très gros contrats publicitaires. Elle est en contrat avec Toyota et a signé un contrat de 1,5 million de dollars annuels avec l'équipementier chinois Li Ning, en remplacement de son précédent équipementier Adidas[76],[77]. La perchiste russe percevrait ainsi 7,5 millions de dollars sur cinq ans[78].

Seules les figures emblématiques du saut à la perche dans leurs pays peuvent gagner leur vie en ne faisant que cela et, en général, leurs entraîneurs sont obligés d'avoir un emploi complémentaire, ce qui ne facilite pas les choses. Le perchiste Romain Mesnil a défrayé la chronique en courant nu dans Paris, pour exprimer ses difficultés liées au manque de sponsor[79]. De plus, les perchistes aux revenus moyens et faibles doivent s'arranger avec leurs clubs pour acheter leurs perches qui coûtent très cher (de 300 euros à près de 900 euros pour les élites) et sont facilement dégradables, notamment lors des transports du fait de leur dimension hors gabarit.

Médiatisation

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Dans les fédérations majeures

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En France, en Allemagne, en Russie et en Ukraine, la perche est une discipline très enseignée. La France et l'Allemagne font figures d'exemples pour leur niveau international. Il existe en France un circuit officiel de saut à la perche, le Perche Élite Tour, organisé par Jean-François Raffalli. En France, Renaud Lavillenie, champion d'Europe de saut à la perche à Barcelone, promeut la discipline par des opérations dites « hors stade » : il a récemment sauté au-dessus de la barre transversale des poteaux de rugby à XV à la mi-temps de Clermont-Saracens[80]. Il est aussi devenu le parrain du marathon de Cognac, à la suite duquel il a effectué une démonstration sur élan réduit[81]. En Russie et en Ukraine, malgré l'absence de Bubka qui se fait ressentir chez les hommes, le niveau reste élevé, et cette discipline est très enseignée. En Pologne, enfin, la relève de Władysław Kozakiewicz est assuré avec notamment la présence de trois finalistes aux championnats du monde de Daegu[82].

Dans les fédérations mineures

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Dans le monde, le saut à la perche reste un sport méconnu dont la promotion est difficile de par les conditions de sa pratique, notamment pour les pays pauvres. En effet, l'aire de saut est coûteuse et fragile (tapis plus poteaux). En France comme ailleurs, le transport des perches est très compliqué et le chargement n'est pas toujours fait avec douceur, en raison de la méconnaissance de cette discipline. Cependant, pour assurer une meilleure promotion, il faudrait donner les moyens à des clubs « pauvres » d'acheter des perches, un tapis et des poteaux et de pouvoir renouveler leur matériel lorsqu'il est usé. Les médias parlant plus des blessures que du sport en lui-même, de nombreux sauteurs de talents ne sont pas découverts. Le manque de coachs en est aussi responsable[83].

Compléments

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Wojciech Liponski, L'Encyclopédie des sports, Poznań, Atena, réédition 1993 (édition française, Paris, Grund et UNESCO, 2005) (ISBN 2700012275)
  • Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Paris, Minerva, 2003 (ISBN 2830707273)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une perche prise au bout pèse plus qu'une perche prise au milieu, car le sauteur doit lutter contre la gravité qui attire cette dernière vers la terre, et si la perche est prise au bout il lui faut plus d'énergie pour relever le centre de gravité du sauteur que la perche abaisse.
  2. Le différentiel d'un saut est la distance entre la hauteur du levier (la main supérieure) et la hauteur de la barre ; il est négatif si le levier est plus haut que la barre et positif s'il est plus petit que la hauteur de la barre
  3. Si le sauteur n'avait pas franchi de hauteur avant, son score est à zéro.
  4. a et b Jennifer Suhr réussit un saut de 5,03 mètres en 2016, il n'est cependant pas homologué en tant que record du monde, car le contrôle antidopage n'a pas respecté les règles de l'IAAF[58]. Le saut constitue néanmoins un record continental.
  5. En 2000, la règle de compétition 260.18a (anciennement 260.6a) de l'IAAF est modifiée de sorte que les records du monde peuvent désormais être établis dans une enceinte sportive « avec ou sans toit ». La notion de records du monde en plein air n'existe plus alors que celle des records du monde en salle est conservée. La règle s'applique pour la première fois en 2014 lorsque Renaud Lavillenie efface une barre à 6,16 m en salle, devenant le détenteur du record du monde du saut à la perche.
  6. Seul Bubka a fait des sauts à plus de 6 m sous trois bannières différentes : URS (jusqu'en 1991), EUN (1992) et UKR (à partir de 1993). Rodion Gataullin n'a pas passé les 6,00 m en 1992 lorsqu'il concourrait aussi sous la bannière de l’Équipe unifiée (EUN).
  7. Il a passé les 6,00 m pour ces deux nations.
  8. Avant 1987 il est sous bannière hongroise bien que né en France, mais n'a pas passé les 6,00 m sous ces couleurs.
  9. Rodion Gataullin n'a pas passé les 6,00 m en 1992 lorsqu'il concourrait aussi sous la bannière de l’Équipe unifiée (EUN).

Références

modifier
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  8. Comité international olympique, « Les origines de la gymnastique allemande », Revue olympique, vol. 2, no 13,‎ , p. 267–269.
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  10. (en) « Pole Vault - Introduction », sur site de l'International Association of Athletics Federations (consulté le ).
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  17. Alain Billouin, 100 Dieux du Stade, Paris, Solar 2001 (ISBN 2263031987).
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  19. Gilles Gaihier, « Le bronze de la consolation », sur estrepublicain.fr (consulté le )
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  42. Ed. Jacoby, Bob Fraley, Complete book of jumps, 1995, [lire en ligne]
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