Romain Hugault est un dessinateur français né le . L'essentiel de son œuvre consiste en des bandes dessinées situées dans l'univers de l'aviation durant les deux Guerres mondiales, et publiées au sein de la collection Cockpit des éditions Paquet.

Romain Hugault
Morane-Saulnier Rallye MS-893A Commodore, F-BNSX, arbore une pin-up dessinée par Romain Hugault.
Biographie
Naissance
(45 ans)
Nom de naissance
Romain Hugault
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique
Œuvres principales
  • Angel Wings
  • Au delà des nuages
  • Pin-Up Wings
  • Le Pilote à l'Edelweiss
  • Le Grand Duc

Biographie

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Origines et enfance

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« L’armée de l’air, c’est vraiment ma deuxième famille. J’ai des souvenirs d’après-midis dans les hangar avec les vieux Broussard en maintenance, c’était génial. J’ai vu mon père avec toutes les traditions de remise de médaille, de montée en grade, des fêtes géniales où on voyait que les gars étaient tous soudés, tous heureux, comme des compagnons d’arme, avec cet esprit chevaleresque. De franches camaraderies qui m’inspirent pour la BD. J’essaie de retrouver ces ambiances de bases aériennes qui ont bercé mon enfance[1]. »

Romain Hugault à propos de ses souvenirs d’enfance qui l’inspirent dans son travail.

Romain Hugault est le fils d'un ancien pilote militaire. Celui-ci s’est engagé dans l’armée de l’air comme mécanicien sur Mirage III, puis il réussit le concours de pilote et poursuit une carrière dans le transport aérien militaire, ce qui l’emmènera, lui et sa famille, aux quatre coins du monde. Le père de l'auteur, pilote de C-160 Transall, monte ainsi en grade jusqu’à devenir colonel, puis devient par la suite pilote de ligne chez Air France. Romain Hugault, dont la vocation est née du parcours paternel, se passionne très tôt pour le domaine aéronautique et passe à 17 ans son brevet de pilote privé[1].

Jeunesse et débuts

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Romain Hugault est copropriétaire d'un petit avion, un Piper Cub J-3 construit en 1942 aux États-Unis[1]. Ce petit avion de reconnaissance américain est arrivé en Europe en 1944 et a notamment transporté le maréchal Juin pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, ce Piper Cub a formé des générations de pilotes avant d’être acquis par le dessinateur-pilote qui, depuis, sillonne la France à son manche[1].

Romain Hugault doit cependant faire un choix : être pilote professionnel et dessiner pour le plaisir, ou le contraire. Il finit par choisir de devenir dessinateur de bandes dessinées. Diplômé de l'École Estienne, il a déjà illustré des ouvrages de référence en matière d’aviation, dont certains pour l’armée de l’air. Sa grande passion pour l’histoire et les techniques de l’aviation sont à l’origine de ces différents albums. Pour Romain Hugault, son avion est un outil essentiel à la création de ses planches. Voler sous la pluie ou par mauvais temps lui permet d'obtenir de nombreuses références visuelles, et appréhender les différents verts de la nature depuis le ciel, afin de saisir des teintes différentes de celles habituellement vues du sol. Piloter son avion lui permet également de prendre des notes afin d'offrir aux lecteurs et lectrices des sensations au plus près de ses expériences de vols. Au-delà de l'aspect visuel, piloter lui permet également de saisir au mieux les sensations ressenties avec la force centrifuge et les accélérations subies dans les virages. Il peut ainsi rendre sur le papier de nombreux détails réalistes sur le plan gestuel et comportemental[1].

Carrière

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En 2004, Romain Hugault rencontre Régis Hautière avec qui il réalise Le Dernier Envol[2] puis Au-delà des nuages. Ce premier album est dessiné alors à la plume et à l’encre de Chine[1].

En 2010, il est choisi par le chanteur Michel Sardou, passionné d'aviation et pilote amateur, afin d'illustrer son nouvel album Être une femme 2010.

Hugault commence toujours un album à partir d'un avion précis. Ainsi pour la série Le Grand Duc, le Heinkel He 219 est l'avion principal du récit. Pour sa nouvelle série avec Yann, Le Pilote à l'Edelweiss, c'est la Première Guerre mondiale qui sert de toile de fond.

En 2012, il fait une exception dans sa carrière en abandonnant momentanément les vieilles hélices pour répondre à une commande spéciale du groupe Dassault Aviation[1]. Cependant, l'auteur estime plus intéressant de dessiner dans une BD du combat d’avions contre avions au canon, lui offrant l'opportunité de créer un ballet aérien dans des cases réduites et rendre ainsi les avions plus proches[1].

Troisième passion

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« Les WASP étaient glamour, de leur époque. Elles étaient sublimes, les cheveux bien faits, des pilotes courageuses avec beaucoup de caractère et de l’ambition. Avec les pin-ups que je dessine, il n’y a jamais de vulgarité visuelle, elles sont toujours apprêtées, elles sont toujours élégantes. On peut être beaucoup plus élégante avec une robe des années 40 et avec un décolleté à faire frémir n’importe quelle personne de bon goût sur cette Terre[1]. »

Romain Hugault à propos de ses pin-ups.

Avec l’aviation et le dessin, Romain Hugault nourrit une troisième passion qui rejoint les deux premières : les pin-ups des années 1940. Il dessine très souvent des Women Airforce Service Pilots (WASP), le service féminin de pilotes de l'United States Army Air Forces pendant la Seconde Guerre mondiale[1]. Après avoir réalisé une série d’albums centrés sur l’aviation, Romain Hugault propose régulièrement un recueil de pin-ups totalement libre. Les éditions Paquet lui laissent à chaque fois carte blanche[1].

Œuvres

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Prix et distinctions

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Références

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  1. a b c d e f g h i j et k « Romain Hugault, quand deux passions se rejoignent… », sur dailymotion.com (consulté le ).
  2. T. Pinet, « Le dernier envol », sur BD Gest', .
  3. « Le prix de la BD Fnac 2015 dévoile ses 5 finalistes », sur livreshebdo.fr, .

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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