Reignac (Gironde)
Reignac est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
Reignac | |||||
Le centre-bourg depuis la route de Montendre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Blaye | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Estuaire | ||||
Maire Mandat |
Pierre Renou 2020-2026 |
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Code postal | 33860 | ||||
Code commune | 33351 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 622 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 14′ 05″ nord, 0° 30′ 22″ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 65 m |
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Superficie | 37,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de l'Estuaire | ||||
Législatives | Onzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune, située dans le Blayais (Haute-Gironde), est proche de la Charente-Maritime, dont la limite se trouve à 5 km au nord.
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Saint-Savin, Campugnan, Cartelègue, Donnezac, Étauliers, Saint-Aubin-de-Blaye, Saugon et Val-de-Livenne.
Relief et hydrographie
modifierLa commune est arrosée par plusieurs ruisseaux coulant d'est en ouest :
- la Livenne (sa limite nord), affluent de la Gironde après avoir traversé le réseau des canaux du marais de Braud-et-Saint-Louis) ;
- le ruisseau du Pas de l'Egron (ou du Pas de Légron), affluent de la Livenne ;
- la Coulée, qui passe au nord du bourg, affluent de la Livenne ;
- le ruisseau qui passe entre Reaud et Fraineau, affluent de la rivière des Martinettes ;
- la rivière des Martinettes (sa limite sud), affluent de la Livenne.
Climat
modifierHistoriquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 937 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Savin à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 835,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Reignac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,7 %), zones agricoles hétérogènes (28,9 %), cultures permanentes (13,5 %), prairies (11,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones urbanisées (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
modifierLa commune est traversée par l'autoroute A10 (de Bordeaux à Paris, via Saintes, Niort, Poitiers, Tours, Orléans) ; la sortie 38 (vers Blaye) se trouve sur son territoire.
La route nationale 10 (de Bordeaux à Paris, via Angoulême, Poitiers, Tours, Châteaudun, Chartres) passe à une quinzaine de km à l'est de la commune (Cavignac, Montlieu-la-Garde).
La route D 137 (anciennement N 137[13], de Bordeaux à Saint-Malo, via Saintes, Rochefort, La Rochelle, Chantonnay, Nantes, Rennes), passe à Étauliers et Saint-Aubin-de-Blaye.
Reignac est relié à Blaye et à Montendre par la route D 253, à Saint-Ciers-sur-Gironde par la D 18, à Bourg-sur-Gironde (via Saugon et Saint-Christoly-de-Blaye) par la D 132.
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Reignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Risques naturels
modifierLa commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1999 et 2009[16],[14].
Reignac est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[17]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[18],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 811 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 811 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2003, 2005 et 2010 et par des mouvements de terrain en 1999[14].
Risques technologiques
modifierLa commune étant située totalement dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire du Blayais, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 1]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 2],[23],[24].
Histoire
modifierLa laiterie du Beau Jard, construite en 1935, s'organise encoopérative en 1951. Elle cesse son activité en 1980, année où elle est regroupée avec la laiterie de Baignes (Charente) dont elle dépendait[25].
Politique et administration
modifierReignac faisait partie du canton de Saint-Ciers-sur-Gironde (11 communes) jusqu'à la création du canton de l'Estuaire (39 communes) en 2014.
La communauté de communes de l'Estuaire compte 14 communes : toutes celles de l'ancien canton de Saint-Ciers[26] et 4 qui n'en faisaient pas partie.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 1 622 habitants[Note 3], en évolution de +6,36 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierAgriculture
modifierL'activité agricole est importante, notamment la viticulture (450 hectares[32]) : Château Les Bertrands, Château Les Vieux Moulins, Vignobles Dubois et Fils, etc.
Dans le hameau de Reaud, est implantée la SCEA du Vieux Puit (sic), à l'origine spécialisée dans les plants de vigne.
Près de ce hameau, ont été récemment installées des serres photovoltaïques (2019), régies par la société Les Serres du Vieux Puits (filiale de l'entreprise Urbasolar).
Les prairies permanentes occupent environ 1 000 ha.
Une production caractéristique est celle de l'asperge (50 ha).
La forêt occupe une surface importante : 1600 ha (pins, bouleaux, chênes...). Il s'agit de propriétés privées.
Industrie
modifierReignac compte deux scieries dans le hameau de Verdot (scieries Soulard et Delage).
L'entreprise girondine de béton Audoin et Fils a un établissement à Reignac, situé dans le Parc 2 de la zone industrielle Gironde Synergie proche de la sortie de l'autoroute (le Parc 1 étant situé à Saint-Aubin-de-Blaye).
Un projet de parc éolien initié par la Communauté de communes, est actuellement en litige[33].
Équipements, services et vie locale
modifierReignac héberge le Centre de formation multimétiers de Haute-Gironde « Guy Mazaubert », établissement de formation professionnelle par apprentissage régi par la communauté de communes de l'Estuaire.
Lieux et monuments
modifier- l'église paroissiale Saint-Maurice, de style néo-gothique, a un clocher-porche dont la flèche est élancée (59 m) ; elle a été construite à partir de 1869 à l'emplacement d'une église plus ancienne.
- la Chapelle Notre-Dame-de-Tutiac, à Verdot : la construction date du XIIIe siècle.
-
L'église Saint-Maurice.
-
Le monument aux morts 1914-1918.
-
Mémorial de la Résistance 1944.
Personnalités liées à la commune
modifier- Henry Delage, éleveur du cheval Jappeloup, habitait la commune ; le terrain de sport situé sur la route de Saint-Ciers lui est dédié.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Reignac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
- Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre Reignac et Saint-Savin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Savin » (commune de Saint-Savin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Savin » (commune de Saint-Savin) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Reignac ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- La dénomination D 137 est utilisée pour tous les tronçons déclassés en 2005
- « Les risques près de chez moi - commune de Reignac », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Le risque feux de forêts. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Reignac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- « Plan Particulier d'Intervention du CNPE du Blayais. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
- « Laiterie du Beau Jard », notice no IA00136050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Réduites à 10 du fait de la fusion de Marcillac et de Saint-Caprais en Val-de-Livenne.
- Voir site de la mairie de Reignac, page Histoire de Reignac
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Cf. site de la commune, page Patrimoine
- Voir site de Sud-Ouest, 8 juin 2013,