Quincy (Cher)
Quincy est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Quincy | |||||
Le château en 2021. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Vierzon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Berry | ||||
Maire Mandat |
Pascal Rapin 2020-2026 |
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Code postal | 18120 | ||||
Code commune | 18190 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
824 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 08′ 03″ nord, 2° 09′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 103 m Max. 136 m |
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Superficie | 18,19 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mehun-sur-Yèvre | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
modifierQuincy est un village d'environ 825 habitants (en comptant les villages alentour dépendant de la mairie quinçoise) situé à 10 km de Vierzon et de Bourges, dans le Cher, région Centre-Val de Loire. Quincy est traversé par le Cher.
Localisation
modifierBrinay | Foëcy | |||
N | Mehun-sur-Yèvre | |||
O Quincy E | ||||
S | ||||
Cerbois | Preuilly | Sainte-Thorette |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,0 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,5 | 1 | 3,1 | 4,9 | 8,9 | 11,8 | 13,4 | 13,4 | 10 | 7,9 | 3,5 | 1,7 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 4,7 | 5,2 | 8,5 | 10,9 | 15,1 | 18,5 | 20,3 | 20,3 | 16,4 | 12,8 | 7,4 | 4,8 | 12,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 9,4 | 14 | 16,9 | 21,4 | 25,1 | 27,2 | 27,3 | 22,7 | 17,8 | 11,3 | 7,8 | 17,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,6 09.01.1985 |
−16 05.02.1963 |
−12 01.03.05 |
−6 04.04.1973 |
−1,3 05.05.1979 |
0,9 05.06.1976 |
3,3 06.07.1979 |
2,6 26.08.1966 |
0 30.09.1972 |
−6,8 30.10.1997 |
−11,2 23.11.1993 |
−12,5 31.12.1985 |
−19,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,3 05.01.1999 |
22,8 24.02.1990 |
25,7 19.03.05 |
30,9 30.04.05 |
34,8 27.05.05 |
38,4 22.06.03 |
39,4 26.07.06 |
42,4 10.08.03 |
35,9 04.09.05 |
30,8 01.10.1985 |
22,9 03.11.1994 |
20,3 16.12.1989 |
42,4 2003 |
Précipitations (mm) | 59,3 | 50,3 | 52 | 61,2 | 75,5 | 52,8 | 59,9 | 56,6 | 58,1 | 71,4 | 68,2 | 69,7 | 735 |
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Quincy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[6]. Elle est située hors unité urbaine[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[7]. Cette aire, qui regroupe 111 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,8 %), forêts (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), eaux continentales[Note 2] (4,8 %), cultures permanentes (4,1 %), zones urbanisées (2,9 %), prairies (1,3 %)[10].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Quincy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].
Risques naturels
modifierCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2011[13],[11].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[14]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 468 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 468 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[11].
Risques technologiques
modifierLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].
Histoire
modifierAu XIXe siècle, Pierre Berthier décrivit la quincite, variété d'opale rose découverte à Quincy.
La ligne de démarcation à Quincy
modifierLe pont de Quincy passe au dessus du Cher. L’ancien pont avait été construit en 1925 pour remplacer un pont de bois. Celui-ci était fabriqué en arceaux de béton. Pendant la construction de ce pont, l’ancien était encore utilisé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce pont matérialisait la ligne de démarcation de juin 1940 à 1943. Le pont actuel a été construit en 1993.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de la France, les Allemands imposent leurs règles. Dès 1940, ils décident d’occuper une partie de la France et établissent la ligne de démarcation qui sépare la France en deux zones : une zone occupée au Nord et une zone libre au Sud. Certains villages comme Quincy sont divisés en deux parties avec le bourg en zone libre et certains hameaux en zone occupée (Villalin). Les habitants de Quincy rencontraient de nombreux problèmes pour se rendre au travail, comme les agriculteurs ou les viticulteurs qui avaient leurs champs en zone occupée…
D’autre part, Quincy dépendait des autres villes Bourges, Vierzon et Mehun-sur-Yèvre, situées en zone occupée où il y avait différents services comme la Poste, la préfecture, la perception et la gare. Pour pouvoir circuler d’une zone à l’autre il fallait posséder un laissez–passer. Au départ, les « sauf-conduits » étaient délivrés par le maire de la commune puis validés par les Allemands. Ensuite il fallait obtenir une carte frontalière appelée « Ausweis », qui était délivrée par les autorités allemandes. Ces documents devaient contenir des informations personnelles (nom, date et lieu de naissance…), une description physique et une photo d’identité.
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Ancien pont de Quincy.
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Panneau sur la ligne de démarcation à Quincy.
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Ausweis de la Seconde Guerre mondiale
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 824 habitants[Note 3], en évolution de −6,79 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierEntreprises
modifierVignoble
modifierLe village est surtout connu pour ses vignes, produisant des vins portant le label AOC exportés dans plusieurs pays étrangers dont le Japon.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Germain. 1734-1735. 1885. L’église a pour origine la chapelle du château de Quincy. Elle se situait dans la cour même du château, dans une situation qui devenait gênante pour le seigneur propriétaire et pour les paroissiens, d’autant plus qu’elle menaçait ruine. En 1734, sa réparation fut estimée à 590 livres. Anne Louis Pinon, seigneur de Quincy, proposa de se charger de sa reconstruction, moyennant l’abandon de son assiette, dans un lieu plus conforme. Elle devait être suffisante au culte du peuple sans dépense ni point d’honneur ridicule. Le sieur Arnoux se chargea de sa reconstruction dans le lieu où elle se trouve sur les cadastres de 1828 et de 1938. La date et le nom de l’entrepreneur se trouvent sur la porte d’entrée de l’église. En 1885, le pilier intérieur qui soutient le clocher, reçut son symétrique de l’autre côté de la travée ouest de la nef, pour monter la tribune en bois.
- Château de Quincy. Ce château d'origine médiévale a été reconstruit sous le roi Louis XIV, entre 1644 et 1648, par le vicomte Charles Pinon de Quincy. Cette propriété privée, classée partiellement au titre des monuments historiques depuis 1992, ne se visite pas.
- La Maison du Vin est une salle de concert ainsi qu'un musée du vin initiés par la commune.
Personnalités liées à la commune
modifier- Louis Boïeldieu (1815-1883), compositeur français, y est mort.
Héraldique
modifierLes armoiries de Quincy se blasonnent ainsi : D'azur au chevron d'or accompagné de trois pommes de pin du même, le pédoncule en haut. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Cédric Gourin, Le canton de Lury-sur-Arnon, coll. Mémoire en images, éditions Alan Sutton, 2011
- Maryline Smith et Daniel Péras, Quincy Village Vigneron, coll Mémoire en images, éditions Alan Sutton, 2006
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Quincy sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France commune de Bourges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France commune de Quincy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Quincy », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- « Claude Derbez, maire honoraire », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ) « Élu premier adjoint de Philippe Jabaud en 1995, il lui succède en 2001 et est réélu en 2008 ».
- « Claude Derbez ne se représente pas », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.