Porchères

commune française du département de la Gironde

Porchères est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Porchères
Porchères
Le moulin du Barrage.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
David Redon
2020-2026
Code postal 33660
Code commune 33332
Démographie
Population
municipale
864 hab. (2021 en évolution de −5,16 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 50″ nord, 0° 00′ 40″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 85 m
Superficie 13,19 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Montpon-Ménestérol
(banlieue)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Nord-Libournais
Législatives Onzième circonscription
Localisation
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Porchères
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Porchères
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Porchères
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Porchères
Liens
Site web http://www.porcheres.fr/

Géographie

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Généralités

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Dans le nord-est de la Gironde, Porchères est bordée au sud par l'Isle sur environ six kilomètres et demi et à l'ouest par son affluent le ruisseau de Courbarieu. Elle fait partie de l'unité urbaine de Montpon-Ménestérol[1] et faisait partie jusqu'en 2019 de l'aire urbaine de Montpon-Ménestérol[2].

Traversé par la route départementale (RD) 123E4, le bourg de Porchères se situe, en distances orthodromiques, onze kilomètres à l'est de Coutras et douze kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Montpon-Ménestérol.

Le territoire communal est également desservi par les RD 10, 121, 123 et 123E3.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Camps-sur-l'Isle, Coutras, Le Fieu, Saint-Antoine-sur-l'Isle, Saint-Christophe-de-Double et Saint-Seurin-sur-l'Isle.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Émilion à 20 km à vol d'oiseau[7], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 798,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Porchères est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montpon-Ménestérol[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,7 %), forêts (35,3 %), terres arables (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (3,3 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (2,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Porchères est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Isle et le ruisseau de Courbarieu. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009[19],[17].

Porchères est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[20]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[21],[22].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Porchères.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 426 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 426 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

Toponymie

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Du latin porcus avec le suffixe aria.

Histoire

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Le nom de Porchères [Porcaria] provient d'un dérivé du mot « porcheries», » car de nombreuses porcheries étaient basées à Porchères afin d'alimenter Saint-Antoine-sur-l'Isle, alors appelé Saint-Antoine-du-Pizou.

Au VIIIe siècle, afin de se protéger des Normands et de leurs installations -comme à Puynormand,- les habitants construisent une motte castrale, la motte de Billard, au lieu-dit de Billard.

Aux alentours de l'an 1000, la paroisse de Saint-Pierre de Porchères est créée ainsi qu'une église -l'église Saint-Pierre- entourée d'un cimetière.

Après 1100, Pierre, Archambaud[25] et leur frère Gérald de Porchères, ainsi que Bernard de la Roche, leur parent consanguin, ont donné à Dieu et à Saint Jean d'Aureil le Mas Baston (près de Limoges), pour le repos de leurs âmes, la pleine propriété (alodium) du fonds ainsi que tout ce qu'ils possédaient en propriété, c'est-à-dire les jardins, les prés, une partie des redevances et l'intégralité des terres[26].

La bulle de 1171 du pape Alexandre III, cite les édifices religieux de Chamadelle, Les Peintures, Porchères, Le Fieu, parmi ceux donnés à l'abbaye de Guîtres.

Dans la première moitié du XVe siècle, la guerre de Cent Ans et la peste éliminent la totalité des habitants de Porchères.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, Odet d'Aydie, vicomte de Fronsac, crée un moulin et fait venir des habitants de Poitou et de Charente afin de repeupler la paroisse. Les familles étrangères donnent ainsi leurs noms à des lieux-dits comme Chollet, Champeville, Rangeard ou Chalbat -de Chalibat.

Au XVIe siècle Porchères est un territoire dangereux car il est dans la zone de conflit des guerres de Religion. Son église est alors ravagée mais en 1634, l'abbé de Guîtres, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc dit Peiresc fait rénover l'église.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Porchères connaît une certaine prospérité. Comme beaucoup de communes, la commune de Porchères a été créée par le décret du 14 décembre 1789 à partir de l'ancienne paroisse de Saint-Pierre-de-Porchères, dépendante de l'église paroissiale Saint-Pierre de Porchères, aujourd'hui remplacée par une église du même nom.

En 1850, le moulin de Porchères est construit.

En 1859, l'ancienne église est démolie et en 1862, la nouvelle église du même nom est construite pas loin de la première.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1960 juin 2013 Pierre Barrau SFIO-PS Conseiller général (1994-2013)
2013 2014 Claudine Caillabère    
2014 En cours David Redon    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 864 habitants[Note 4], en évolution de −5,16 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
469405404394475483552566597
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
609700711655640645605602603
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
591623594586568520570535603
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
573524531541668726847882912
2018 2021 - - - - - - -
866864-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Le député André Lathière est né dans la commune.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Montpon-Ménestérol, il y a une ville-centre et six communes de banlieue.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Unité urbaine 2020 de Montpon-Ménestérol, Insee, consulté le .
  2. Aire urbaine 2010 de Montpon-Ménestérol, Insee, consulté le .
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Orthodromie entre Porchères et Saint-Émilion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Montpon-Ménestérol », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Insee, « Métadonnées de la commune de Porchères ».
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Porchères », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  20. « Le risque feux de forêts. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Porchères », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  25. Figure aussi dans Champeval,Jean-Baptiste [] Cartulaire de l'abbaye d'Uzerche (1901) (Corrèze) - Charte n°492, y figure aussi Petri de Porcaria, Ugone della Porcaria, Oliverio della Porcaria, témoins d'une donation d'Archambaud V de Comborn en 1147.
  26. Senneville^JGaston Denis de [] Cartulaires des Prieurés d'Aureil Et de l'Artige en Limousin (1900) LX - DONATION DU MAS-BASTON. 1100 circa. In alio manso, qui est juxta istum. qui vocatur Mas Bastum[1], dederunt Deo et sancto Johanni pro animabus suis Petrus, Archembaldus et frater ejus Geraldus de Porcaria, et Bernardus de Roca coguatus eorum, quibus erat alodium, fundum alodii et hoc quod in dominio habebant, id est hortos et pratos et unam partem de censu et totum expletum de terra.
    [1] Le Mas-Baston, commune de Feytiat.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.