Paul Marion
Paul Marion, né le à Asnières et mort le à Paris, est un journaliste français, militant communiste jusqu'en 1929 puis socialiste, devenu l'un des fondateurs du Parti populaire français (PPF), d'inspiration fasciste, et membre du gouvernement de Vichy.
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Biographie
modifierMembre du Parti communiste français en 1922, il fait partie du comité central du PCF en 1926 et devient secrétaire de la section Agit-prop. De 1927 à 1929, il appartient au bureau de propagande du Komintern à Moscou. En 1929, il rompt avec le PC, exprimant ses critiques envers les orientations du parti à la suite de son VIe congrès et surtout sa désillusion sur le régime stalinien[1]. Il réaffirme néanmoins, dans sa lettre adressée à l'Humanité, son attachement à l’idée de lutte pour l’émancipation des travailleurs et appelle à s'inspirer du Parti travailliste britannique[1]. Il rejoint la SFIO, puis l’Union socialiste républicaine (USR) ; il compte alors parmi les pacifistes de la gauche néo-socialiste (Notre Temps).
En 1936, il rejoint les rangs du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, où il est rédacteur en chef de L’Émancipation nationale, puis de La Liberté[Laquelle ?]. Il quitte le PPF en 1939 après avoir été mobilisé, mais il est de retour en janvier 1941 à la suite d'une intervention d'Otto Abetz, l'ambassadeur d'Allemagne à Paris, en sa faveur. Le 11 août 1941, il est nommé secrétaire général à l’Information et à la Propagande sous le régime de Vichy. À ce titre, il ambitionne de « former un Français d'un type nouveau, comme un sculpteur devant la glaise, comme un créateur[2] ». En 1944, il devient secrétaire d’État auprès du maréchal Pétain, qu'il suit à Sigmaringen.
Arrêté en Autriche en juillet 1945[3], ramené en France, il est condamné à dix ans de prison le . En dépit de son engagement total dans la collaboration, le tribunal lui reconnait des circonstances atténuantes ; il ne semble pas s’être livré à des dénonciations et serait intervenu pour tenter de sauver de l'exécution ou de la déportation des détenus gaullistes, communistes ou juifs[1].
Gracié en 1953 pour des raisons médicales, il meurt de maladie en 1954.
Il repose au cimetière de Charonne.
Publications
modifier- La Crise financière, la faillite du cartel, le programme communiste, Bureau d'éditions, de diffusion et de publicité, 1926.
- Deux Russies, Nouvelle société d'édition, 1930.
- Socialisme et nation, Imprimerie du Centaure, 1933.
- Programme du Parti populaire français, Les Œuvres françaises, 1938.
- Leur combat : Lénine, Mussolini, Hitler, Franco, Fayard, (réimpr. 1941 (OCLC 714051372), 2008 (ISBN 978-2-913044-71-5)) (BNF 32420109).
Notes et références
modifier- Michel Dreyfus, « MARION Paul, Jules, André », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- Discours de Toulouse, le .
- France-Soir, 19 juillet 1945, Ibid., 18 juillet 1945
Liens externes
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