Napoléon Henri Reber
Napoléon Henri Reber, né le à Mulhouse[1] et mort le à Paris[1], est un compositeur français.
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Biographie
modifierIssu d'une famille de notables alsaciens installés à Mulhouse, Reber étudie avec Anton Reicha et Jean-François Lesueur au Conservatoire de Paris, compose de la musique de chambre, et met en musique les nouveaux poèmes des meilleurs poètes français. Il devient professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris le et succède à Jacques Fromental Halévy en tant que professeur de composition le . Il est inspecteur du Conservatoire en 1871 et il est élu à la place de George Onslow à l'Académie des beaux-arts en 1853.
Berlioz consacre le chapitre XXVI de son recueil de critique musicale, À travers chants, aux symphonies de Reber. Il écrit notamment :
« Quant à l’instrumentation de ses symphonies, elle est soignée, fine, souvent ingénieuse et tout à fait exempte de brutalités. Chaque partie est dessinée avec un soin et un art exquis. L’orchestre est composé comme celui de Mozart ; les instruments à grande voix, tels que les trombones, en sont exclus ; on n’y trouve pas non plus les instruments à percussion, autres que les timbales, ni les modernes instruments à vent. Inutile d’ajouter que la main de l’habile contre-pointiste se décèle partout, et que les diverses parties de l’orchestre se croisent, se poursuivent, s’imitent avec une aisance et une liberté d’allures dont la clarté de l’ensemble n’a jamais rien à souffrir. Enfin il me semble qu’un des mérites les plus évidents de M. Reber est dans la disposition générale de ses morceaux, dans le ménagement des effets et dans l’art si rare de s’arrêter à temps. Sans se renfermer dans des proportions mesquines, il ne va pourtant jamais au-delà du point où l’auditeur peut se fatiguer à le suivre [...] »
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 55).
Famille
modifierFils de Henri Reber, greffier au tribunal de Commerce et de Elisabeth Weissbeck. La présence de la famille Reber est attestée à Mulhouse depuis Johann Reber, échevin, qui vécut de 1575 à 1624.
Sa sœur était Henriette Reber, Mme Édouard Koechlin : premier enfant né à Mulhouse à la suite du rattachement de la ville à la France en 1798, elle est à l'origine de la rue Henriette qui donne sur la Place de la Réunion au centre historique de Mulhouse.
Œuvres
modifierBallet
modifier- Le Diable amoureux (livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges, Opéra le ) écrit en collaboration avec François Benoist.
Opéras
modifier- La Nuit de Noël (livret d'Eugène Scribe, O.-C. le ).
- Le Père Gaillard (livret de Thomas Sauvage, O.-C. le ).
- Les Papillotes de M. Benoist (livret de Jules Barbier et Michel Carré, O.-C. le ).
- Les Dames capitaines (livret de Mélesville, O.-C. le ).
Musique de chambre
modifier- Quintette avec piano op.1 (1836-1837)
- Trios
- Trio nº 1 (1836-1837)
- Trio nº 2 op.12 (1840)
- Trio nº 3 op.16 (1862)
- Trio nº 4 « Trio-Sérénade » op. 25 (1864)
- Trio nº 5 op. 30 (1872)
- Trio nº 6 op. 34 (1876)
- Trio nº 7 op. 37 (1880)
- Quatuors à cordes
- Quatuor à cordes nº 1 en si bémol majeur op. 4 (1832)
- Quatuor à cordes nº 2 en ré bémol majeur op. 5 (1832)
- Quatuor à cordes nº 3 en la bémol majeur op. 7 (1832)
Musique symphonique
modifier- Symphonie nº 1 en ré mineur, 1858.
- Symphonie nº 2 en ut majeur, 1858.
- Symphonie nº 3 en mi bémol majeur, 1858.
- Symphonie nº 4 en sol majeur, 1858. Transcription pour piano de Camille Saint-Saëns (1860).
Musique vocale
modifierReber a publié 56 mélodies sur des textes de Thibaut de Champagne, Charles d'Orléans, Clément Marot, Malherbe, Pierre Corneille, ainsi que de Marceline Desbordes-Valmore, Louise Bertin, Théophile Gautier et Victor Hugo.
Musique chorale
modifier- À l'Orient (1834)
Traités
modifierIl publia également un Traité d'harmonie (1862).
Références
modifier- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : les Hommes et leurs œuvres, t. 2, L-Z, Bordas, (ISBN 978-2-04-010726-0, OCLC 923392077), p. 913
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Henri François Delaborde, Notice sur la vie et les ouvrages de M. Henri Reber : lue dans la séance publique annuelle du 18 octobre 1884, Paris, Firmin-Didot, , 24 p.
- Charles Gounod et Ambroise Thomas, Inauguration du monument de Reber : discours prononcé le samedi 26 mai 1883, Paris, Institut de France, , 7 p.
- Raymond Oberlé, « Napoléon Henri Reber », Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 30, 1982-2003, p. 3107.
- Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p., 25 cm (ISBN 978-2-213-59316-6, OCLC 757635363), p. 1039.
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P-Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 978-2-221-07778-8), p. 3370.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie d'Henri Reber sur le site symetrie.com