Mont Kanasuta
Le mont Kanasuta est une colline située à Arntfield, dans l'ouest du Québec, entre la frontière de l'Ontario et de la ville de Rouyn-Noranda, à proximité du lac Kanasuta.
Mont Kanasuta | |
Vue du mont Kanasuta. | |
Géographie | |
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Altitude | 500 m[1] |
Massif | Bouclier canadien |
Coordonnées | 48° 11′ 15″ nord, 79° 23′ 58″ ouest[1] |
Administration | |
Pays | Canada |
Province | Québec |
Région | Abitibi-Témiscamingue |
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Toponymie
modifierLe nom de la montagne proviendrait du nom algonquin de la rivière Kanasuta, Kanisoteg Sibi et signifie « là où il y a trois rapides ». Selon le géologue Obalski[2], les Algonquins nommaient autrefois la rivière Kamasuta ou Kamatwesing qui se traduit par « endroit où l'on entend un son, un bruit ». Selon James White[3] Kanasuta signifie en ojibwé « endroit où les diables dansent ». Il avait d'ailleurs désigné la colline sous le nom de Swinging Hills, nom qu'elle garda jusqu'en 1971[4].
Géographie
modifierLe mont Kanasuta est situé dans le Nord-Ouest du Québec à environ 30 km à l'ouest du centre-ville de Rouyn-Noranda, dans la ville du même-nom, et à 8 km de la frontière de l'Ontario. Il est situé dans une pénéplaine du bouclier canadien avec quelques collines s'élevant du territoire, dont le mont Chaudron, les collines Kékéko et les collines Abijévis. La montagne est composée de deux sommets, le plus élevé à 500 m d'altitude et celui du centre de ski à 475 m[5]. Elle est située sur la ligne de partage des eaux séparant le bassin hydrographique du Saint-Laurent de celui de la baie d'Hudson[6].
Histoire
modifierLe mont Kanasuta est situé non loin d'une ancienne route de portage importante avant la colonisation de la région. Cette route permettait de relier l'Outaouais au lac Abitibi[4]. Pierre de Troyes passa d'ailleurs par ce portage lors de son expédition pour détruire les forts anglais de la baie d'Hudson en 1686[6]. Une légende algonquine est associée à la montagne. Elle aurait été le lieu d'une féroce bataille entre un bon et un mauvais manitous. Un chaos de blocs entre les deux sommets de la colline, nommé la « caillasse d'Enfer », serait un vestige de cette bataille[7].
La station de ski alpin est aménagée sur la montagne en 1961[8].
Sports d'hiver
modifierHaute de 147 mètres, cette colline abrite une petite station de ski avec 11 pistes dont 3 éclairées, un télésiège à quatre places, un téléski arbalète et de l'équipement pour la création de neige artificielle.
C'est une des deux seules stations de ski en Abitibi-Témiscamingue avec le mont Vidéo.
Notes et références
modifier- « Mont Kanasuta », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de Toponymie (consulté le )
- Joseph Obalski (1882-1915), ingénieur minier breton au Service des mines de la province de Québec. Voir : Dictionnaire biographique du Canada
- James White (1863-1928), géographe et secrétaire de la Commission de la conservation du Canada
- « Rivière Kanasuta », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de Toponymie (consulté le )
- « Géoboutique Québec (carte topographique) » (consulté le )
- Jacob Joseph, « Piste pédestre des Monts Kanasuta (Abitibi) », sur Ville de Rouyn-Noranda (consulté le )
- Henri Dorion et Pierre Lahoud (ill. Anik Dorion-Coupal), Lieux de légendes et de mystères du Québec, Montréal, Les Éditions de l'Homme, , 266 p. (ISBN 978-2-7619-2625-6, présentation en ligne), p. 162–163
- « Kanasuta se prépare à sa 50e saison pour 2011-2012 », sur Centre plein air Mont Kanasuta (consulté le )