Mono (fleuve)
Le Mono est un fleuve du Togo et du Bénin.
Mono | |
Cours inférieur du Mono au Bénin, près de l'embouchure. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 467 km |
Bassin | 25 000 km2 |
Débit moyen | 54 m3/s (à Athiémé) |
Régime | pluvial tropical |
Cours | |
· Coordonnées | 6° 13′ 49″ N, 1° 36′ 23″ E |
Embouchure | l'Océan Atlantique |
Géographie | |
Pays traversés | Togo Bénin |
modifier |
Le Mono coule du département portant le même nom en République du Bénin,vers la République Togolaise.
C'est par l'historique ville d'Aného que cette rivière entre dans le Togo.
En , l'estuaire du fleuve a été classé réserve de biosphère transfrontière entre les deux pays par l'Unesco[1].
Long d'approximativement 467 km et drainant un bassin versant d'environ 25 000 km2, il prend sa source au Togo, entre la ville de Sokodé et la frontière avec le Bénin, et se dirige vers le sud. Proche de son embouchure il forme la frontière entre le Togo et le Bénin. Finalement il se jette dans la baie du Bénin à travers un système extensif de lagons saumâtres et de lacs (dont le lac Togo).
-
Vue du fleuve Mono
-
Le Paysage
Il prend sa source au centre du Togo dans le massif de Tchaoudjo qui sépare la ville de Sokodé et de Bafilo par le mont Alédjo. Il draine les eaux d’un bassin versant d’une superficie de 21 475 km².
L'activité principale des riverains était la pêche.
Hydrométrie - Les débits à Athiémé
modifierLe débit du fleuve a été observé pendant 49 ans (-) à Athiémé, localité du Bénin située à 111 km de son débouché dans l'océan[3].
À Athiémé, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période a été de 54 m3/s pour une surface prise en compte de 21 575 km2, soit plus de 90 % de la totalité du bassin versant du fleuve.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant atteint ainsi le chiffre de 79 millimètres par an, ce qui peut être considéré comme plutôt médiocre.
Le Mono est un cours d'eau peu abondant et très irrégulier. Il connait de longues périodes d'étiage avec assèchement complet. Le débit moyen mensuel observé de février à avril (minimum d'étiage) est de 0 m3/s (complètement à sec), tandis que celui du mois de septembre, principal mois de crue, est de 261 m3/s, ce qui témoigne de sa très grande irrégularité saisonnière. Sur la durée d'observation de 49 ans, le débit mensuel minimal a été de 0 m3/s, tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à 560 m3/s.
Économie
modifierSeul le lit inférieur est navigable. La majorité du bassin est cultivée (maïs, igname, manioc). À 160 km de l'embouchure, le barrage hydroélectrique de Nangbeto a été construit grâce à un partenariat de 1987 entre le Togo et le Bénin. Des études ont démontré que le barrage avait un effet économique positif (tourisme et pêche) ; néanmoins la construction du barrage a déplacé entre 7 600 et 10 000 personnes et le barrage a modifié d'une façon non négligeable l'écosystème des lagunes de l'embouchure en réduisant les fluctuations saisonnières du fleuve. Un second barrage, Adjarala, avait été proposé à la construction pendant les années 1990 mais n'a jamais été réalisé.
Notes et références
modifier- « Bénin/Togo | Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture », sur www.unesco.org (consulté le )
- « Histoire du fleuve Mono – Bouche du Roy – Réserve de biosphère du Mono MAB UNESCO » (consulté le )
- GRDC - Le Mono à Athiémé
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- K. S. Adam, « Les impacts environnementaux du barrage du Nangbeto », Revue internationale de géologie, de géographie et d'écologie tropicales, 1991 13(1-4), p. 103-112
- Benoît Antheaume, Agbétiko : terroir de la basse vallée du Mono (Sud-Togo), collection Atlas des structures agraires au sud du Sahara, Paris, ORSTOM, 1978.
- Richard Dogbeh, Les eaux du Mono : poèmes, Éditions Lec-Vire, 1963, 56 p.
- Maurice Piraux (et Muriel Devey), « Rives du Mono », in Le Togo aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2010 (nouvelle éd.), p. 152-153 (ISBN 978-2-86950-451-6)
- (en) Kevin Thomas, « Development projects and involuntary population displacement: The World Bank’s attempt to correct past failures », in Population Research and Policy Review, 2002, 21(4), p. 339-349.