Georges Mouton

général français
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Georges Mouton, comte de Lobau, né le à Phalsbourg et mort le à Paris, est un général français de l’Empire, comte d'Empire, maréchal et pair de France.

Georges Mouton
Portrait par Ary Scheffer, 1835
Fonctions
Député français
Pair de France
Pair de France
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Caveau des gouverneurs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
Conjoint
Félicité-Caroline-Honorine d'Arberg de Valangin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marguerite Mouton (d)
Louise-Napoléone Mouton de Lobau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Conflit
Grade
Distinction

Grand-croix de la Légion d'honneur
Grand-croix de l'Ordre de la Réunion
Chevalier de Saint-Louis
Commandeur de l'Ordre du Mérite militaire (Wurtemberg)[1]

Chevalier de l' Ordre de Saint Hubert, le plus ancien et le plus prestigieux des ordres de chevalerie de Bavière. Plaque réalisée par Biennais, orfèvre de l'Empereur et roi de Paris, Napoléon Ier
Archives conservées par
Phalsbourg

Biographie

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Sous la Révolution française

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Général d'Empire

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Le général Mouton à la tête des grenadiers du 17e de ligne à la bataille de Landshut, le . Peinture de Louis Hersent.

Il s'illustre durant les guerres de la Révolution et guerres de l'Empire, notamment aux batailles d'Iéna et de Friedland, où il est grièvement blessé. Il passe ensuite en Espagne dans le corps d'armée du maréchal Bessières et le sert à la bataille de Medina de Rioseco où il mène sa division contre les Espagnols en criant « souvenez-vous que vous êtes du 4e léger… »[3]. Ce succès est suivi quelques mois plus tard de celui de Burgos, le . Le maréchal Soult laisse à Mouton le soin d'attaquer les positions espagnoles, que le général enlève sans coup férir avant de chasser ses adversaires de Burgos, prenant au passage douze pièces d'artillerie et huit drapeaux[4].

Mouton est bientôt rappelé de la péninsule pour participer à la guerre qui s'annonce contre l'Autriche. Le alors que la ville de Landshut résiste aux forces françaises, Napoléon se tourne vers Mouton qui vient d'arriver sur le champ de bataille, et lui lance : « placez-vous à la tête de cette colonne et enlevez la ville de Landshut ! ». Le général se met à la tête des grenadiers du 17e de ligne, traverse le pont sous un feu nourri et fait refluer les Autrichiens[5],[6]. L'Empereur récompense le courage de son aide de camp en déclarant à son propos : « Mon Mouton est un lion »[7]. Le , pendant la bataille d'Essling, sa division résiste aux assauts autrichiens ; un moment en difficulté, Mouton reçoit bientôt l'appui du général Rapp et refoule une nouvelle fois les colonnes ennemies[8]. Son comportement exemplaire à la fin de la bataille permet de couvrir la retraite de l'armée française sur l'île de Lobau. Quelques jours plus tard, Napoléon le crée comte de Lobau « pour avoir sept fois repoussé l’ennemi, et par là assuré la gloire de nos armes » comme le précise le décret impérial. Le général Mouton est encore présent à la bataille de Wagram.

En 1812 il participe à la campagne de Russie puis à celle d'Allemagne, durant laquelle il est fait prisonnier à la suite de la capitulation de Dresde en . Il reprend du service durant les Cent-Jours et prend part à la bataille de Waterloo en commandant le 6e Corps d'Armée de réserve de L'armée du Nord, à l'issue de laquelle il est à nouveau fait prisonnier en protégeant la retraite de l'armée.

Maréchal de France

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Georges Mouton
Fonctions
Député de la Meurthe
Gouvernement Restauration
Monarchie de Juillet
Groupe politique Restauration:
Libéral (gauche)

Monarchie de Juillet:
Parti de la Résistance (centre droit)
Biographie
Résidence Lunéville

Le retour définitif de Louis XVIII en 1815 l'oblige à prendre la route de l'exil. De 1815 à 1818, il réside chez sa belle-mère au château d'Ollignies (Belgique) où il reçoit la visite du duc de Wellington. En 1818, il est à nouveau autorisé à entrer en France. En 1828, il est élu député de la Meurthe, son département d'origine, et siège parmi les opposants libéraux au régime de Charles X.

En 1830, après les Trois Glorieuses, il est nommé commandant de la Garde nationale. En 1831, Louis-Philippe Ier le fait maréchal de France. Il est enfin élevé à la dignité de pair de France en 1833, date à compter de laquelle il siège à la Chambre des pairs comme le prévoit la Charte Constitutionnelle de 1830.

États de service

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Le capitaine Georges Mouton en 1792.

Souvenir de Georges Mouton, comte de Lobau

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Son nom a été donné à plusieurs voies et édifices :

Anecdote

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Après Murat, Mouton se voit allouer le domaine et le château de La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres) par Napoléon Ier ; après sa mort en 1838, il fait retour à l'État qui le démembre et le vend en détail en 1842. Il en subsiste quelques bâtiments dont une orangerie et deux pavillons du XVIIe siècle dus à Nicolas Tillon, maître-maçon qui travailla aussi pour Richelieu.

Témoins visibles de son mobilier, un ensemble de lambris peints du XVIIe et le tableau d'Abel Grimou Le marquis d'Artaguiette en buveur possédé par les comtes de Carvoisin, sont conservés au musée d'Agesci de Niort (Deux-Sèvres).

Le portrait en pied de Mouton par Ary Scheffer est gravé en 1858 par Pollet et divers effets lui ayant appartenu, dont un habit de cour sont exposés au château de Montreul-Bellay (Maine-et-Loire).

Famille

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Portrait de son épouse.

Il est le beau-frère du général de division Charles Louis Dieudonné Grandjean (1768-1828).

Il épouse Félicité d'Arberg de Valangin, fille du feld-maréchal Nicolas Antoine d'Arberg de Valengin et petite-fille du prince Gustave-Adolphe de Stolberg-Gedern.

Figure Blasonnement
Armes du comte de Lobau et de l'Empire (1809)

Écartelé: au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or; au 2, de gueules, à un mouton heurtant d'argent; au 3, de gueules, au pal d'or, ch. de trois chevrons de sable; au 4, d'azur, à un édifice carré-long à trois étages, d'argent, ouvert et ajouré de trois rangs de fenêtres de sable, mouvant du flanc, le toit embrasé de gueules, ledit édifice posé sur une terrasse de sinople sur laquelle ou voit à dextre une bombe allumée senestrée d'un boulet, tandis qu'une grenade allumée tombe à dextre de l'édifice.[9]

Armes du comte Mouton, pair de France, maréchal de France et grand-croix de la Légion d'honneur

Notes et références

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  1. Testu, Almanach impérial pour l'année 1810 comte de Lobau : présenté à S.M. l'Empereur et Roi par Testu, Paris, Testu, (lire en ligne)
  2. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  3. Goergler 1998, p. 42.
  4. Goergler 1998, p. 43 et 44.
  5. Goergler 1998, p. 51.
  6. Un grand tableau évoquant cette scène orne la salle à manger du château de Montreuil-Bellay, qui appartint par héritage à son arrière-petit-fils Georges Millin de Grandmaison, et dont le grand salon expose une de ses tenues d'apparat et un de ses portraits (estampe).
  7. Capelle et Demory 2008, p. 163.
  8. Goergler 1998, p. 53.
  9. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Béatrice Capelle et Jean-Claude Demory, « Mouton, le « lion » de l'Empereur », dans Maréchaux d'Empire, E/P/A, , 287 p. (ISBN 978-2-851206-98-5).  
  • Laurent Goergler, Georges Mouton, comte de Lobau : aide de camp de l'Empereur, Maréchal de France, 1770-1838, Impr. Scheuer, , 204 p. (ISBN 978-2-913162-01-3).  
  • Laurent Goergler, « Le maréchal Georges Mouton, comte de Lobau, enfant de Phalsbourg », Les Cahiers Lorrains, nos 3-4,‎ , p. 44-49 (lire en ligne).
  • Jacques Declercq, « Georges Mouton, comte de Lobau », La Chronique de José. Cercle de Généalogie de Lessines, no 95,‎ , p. 8-13.
  • « Georges Mouton », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].

Liens externes

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