Maison d'arrêt de Villepinte
La maison d'arrêt de Villepinte, est une maison d'arrêt française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France.
Maison d'arrêt de Villepinte | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Seine-Saint-Denis | |||
Localité | Villepinte | |||
Coordonnées | 48° 57′ 54″ nord, 2° 33′ 11″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Architecture et patrimoine | ||||
Propriétaire | État français | |||
Installations | ||||
Type | Maison d'arrêt | |||
Capacité | 588 places | |||
Fonctionnement | ||||
Date d'ouverture | ||||
Opérateur(s) | Ministère de la Justice | |||
Effectif | 1 015 (2023) | |||
Statut actuel | En fonctionnement (d) | |||
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Histoire
modifierLa maison d'arrêt est construite en 1990 et mise en service en 1991. Elle a vocation à accueillir des personnes mises en examen et détenues provisoirement dans l'attente de leur jugement. Elle accueille également des personnes condamnées à de courtes peines (moins de deux ans) ou dont le reliquat de peine est inférieure à deux ans.
Les six bâtiments sont organisés en quatre ailes, nord, sud, est, ouest. Les demi-étages obligent les gardiens à monter et à descendre tout le temps. À chaque bâtiment, sa population : dans le A et le B, les prévenus ; le C et le D, les condamnés ; le E, les participants au programme « Respecto » qui circulent librement ; le F, les mineurs[1].
Une aumônerie catholique est animée par deux laïcs, un prêtre, deux diacres et un prêtre accompagnateur[2].
Administration
modifierConçue pour accueillir 587 prisonniers (dont 40 places pour détenus mineurs) dans 482 cellules[3], avec 200 membres du personnel pénitentiaire (2/3 des agents ont moins de 2 ans d'ancienneté)[1], elle enferme 1 132 hommes en 2017[4], avec une moyenne d'âge inférieure à 30 ans[5]. En 2017, elle détient le record de surpopulation carcérale (201%). Les surveillants manifestent, en vain[6]. En 2024, le taux de surpopulation est toujours supérieur à 200 %[7].
Une expérimentation, du nom de module de respect, a été lancée en septembre 2016 auprès d’un peu moins de 200 prisonniers sous l’impulsion de la directrice, Léa Poplin. Inspiré par ce qui se pratique à l'étranger ("Respecto" en Espagne depuis le début des années 2000[8]) et à Mont-de-Marsan, matérialisé par de nouvelles peintures sur les murs (rose fluo, orange ou jaune ont remplacé le gris), cela consiste à proposer à 184 détenus volontaires de s’engager à participer à un programme d’activités chaque jour (lever à 7 h 30, cours d'éducation civique, ménage…), en contrepartie de quoi 90 cellules du bâtiment E leur sont offertes, ouvertes la journée et dont ils détiennent la clé; les écarts de conduite sont sanctionnés par un retour en détention normale[9].
Détenus notables
modifierRéférences
modifier- Marie Huret, « A Villepinte, une journée avec la femme qui bouscule la prison », Marianne, (consulté le )
- (en) « Maison d'arrêt de Villepinte (Aumônerie) », Association diocésaine de Saint-Denis-en-France, (lire en ligne, consulté le )
- « Maison d’arrêt de Villepinte », Observatoire international des prisons - section française (consulté le )
- Carole Sterlé, « La prison de Villepinte, au bord de la rupture, refuse d'accueillir davantage de détenus », Le Parisien, (consulté le )
- « Seine-Saint-Denis : à la prison de Villepinte, les détenus ont les clés de leur cellule », La Dépêche du Midi, (consulté le )
- Pierre Alonso, « Devant la prison de Villepinte, le grand ras-le-bol des surveillants », Libération, (consulté le )
- Léa Petit Scalogna, « Surpopulation carcérale : à la prison de Villepinte, le taux d’occupation dépasse les 200 % - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr,
- Édouard Philippe, Des lieux qui disent, Paris, JC Lattès, , 313 p. (ISBN 978-2-7096-6954-2, OCLC 1402175130, lire en ligne), chap. 4 (« Le Palais-Royal – Juger »), p. 202
- Carole Sterlé, « François Hollande et Jean-Jacques Urvoas à la prison de Villepinte », Le Parisien, (consulté le )
- Emeline Cazi et Adrien Pécout, « Jawad Bendaoud, un « logeur » bien connu dans les rues de Saint-Denis », Le Monde, (consulté le )
- Violette Lazard, « "Je n'ai rien à voir avec Daech" : quand Jawad écrit au juge », L'Obs, (consulté le )
- Clémence Bauduin, « Jawad, «le logeur de Daech», condamné pour une agression sur un surveillant », Le Parisien, (consulté le )
- Matthieu Suc, Femmes de djihadistes, Fayard, , 384 p. (ISBN 978-2-213-68936-4, lire en ligne), p. 110
- Nadir Dendoune, « Pour protester contre son incarcération, le politologue Nabil Ennasri a entamé une grève de la faim », Le Courrier de l'Atlas, (consulté le )
- Brendan Kemmet, L'évasion du siècle, Plon, , 238 p. (ISBN 978-2-259-27783-9, lire en ligne)
- Marc Fievet et Olivier-Jourdan Roulot (préf. Abdel Raouf Dafri), Infiltré : Au cœur de la mafia, Hugo Doc, (ISBN 978-2-7556-1397-1, lire en ligne)
- Denis Courtine et Thomas Poupeau, « Fusillades, incendie et «valca» à Dubaï : le rappeur Maes au cœur de représailles à Sevran après le tournage d’un clip », Le Parisien, (consulté le )
- Etienne Campion, «Le bilan de la vente d’Alstom est catastrophique pour l’emploi et pour notre souveraineté», Le Figaro, (consulté le )
- Geoffroy Tomasovitch et Jean-Michel Décugis, « Affaire Pogba : Mathias, le frère de Paul, est sorti de prison », Le Parisien, (consulté le )
- Richard Schittly, « David Vallat, ex-djihadiste, raconte « l’engrenage » de la radicalisation », Le Monde, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Prison en France
- Administration pénitentiaire en France
- Liste des établissements pénitentiaires en France
- Direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris
- Module de respect
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :