Maison de Lynden

nom de famille
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La Maison de Lynden est une des plus anciennes familles de la noblesse des Pays-Bas, originaire du Duché de Gueldre. Cette famille divergea en plusieurs branches. La plupart restèrent aux Pays-Bas et générèrent plusieurs chefs de guerre, ministres et politiciens des Provinces-Unies et des Pays-Bas.

Maison de Lynden
Image illustrative de l’article Maison de Lynden
Armoiries

Une branche acquit des seigneuries dans la Principauté de Liège, qui furent réunies en 1676 pour former le Comté d'Aspremont-Lynden. Cette branche appartenait aux comtes du Saint-Empire et aux États impériaux. Elle fournissait également des officiers supérieurs en Autriche-Hongrie et existe toujours en Belgique aujourd'hui.

Seigneurie de Lynden

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Domaine de Lynden (Lienden) au XVIIe siècle, vu du Nord

Selon les historiens contemporains, les Lynden étaient à l’origine des ministériels au service de l’abbaye d’Elten, ayant reçu les terres de Lynden en prêt de l’abbaye. Ils se seraient peu à peu élevés de rang par des mariages stratégiques. La seigneurie de Lynden regroupait alors les environs du village actuel de Lienden, en Betuwe. C'est là que se trouvait ce qui devint la demeure de la famille, le château dit de Ter Lede, à proximité du Rhin, entre les villes de Rhenen et Kesteren.

Le château d'Hemmen en Overbetuwe appartenait à la famille de 1375 à 1931. Pendant un certain temps, elle a également possédé le château d'Aalst (près de Zaltbommel) et le château de Sinderen (près de Voorst).

En 1792, une branche de la famille acquit le château de Sandenburg à Langbroek, qui fut rénové dans le style néo-gothique à partir de 1861 et appartient encore aujourd'hui à la famille van Lynden van Sandenburg. Constantijn Theodoor van Lynden van Sandenburg (1826-1885), fut premier ministre des Pays-Bas et fut élevé au rang de comte.

Comté d'Aspremont-Lynden

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Blason des comtes d'Aspremont-Lynden

Au XVIe siècle, Thierry de Lynden (Dirk van Lynden) se rendit à la cour du prince-évêque de Liège, Érard de La Marck, épousa sa nièce Cathérine, vendit plus tard ses biens hollandais et acquit des seigneuries (dont Dormaal) dans la Principauté de Liège où il a été steward et conseiller privé. Son fils Herman de Lynden (1547-1603) acquiert le Château de Rekem (en allemand: Reckheim) à Rekem (en Belgique) de Guillaume de Quadt-Wykradt en 1579, tandis que son frère Robert de Lynden (vers 1535-1610) acquiert le Château de Froidcourt avec sa domaine de Stoumont. Tous deux étaient des officiers militaires de haut rang. En 1610, ils sont élevés au rang de barons du Saint-Empire.

En 1676 leurs descendants reçurent le statut de comtes du Saint-Empire sous le nom d'Aspremont-Lynden. Ils avaient revendiqué la descendance (mais sur la base d'un faux) des comtes lorrains d'Aspremont, disparus au XIVe siècle et portant un blason similaire. Depuis lors, le comté de Reckheim appartient au Cercle du Bas-Rhin-Westphalie et ses propriétaires au Collège impérial des comtes de Basse-Rhénanie-Westphalie qui siège et vote à la banque des comtes de la Diète d'Empire.

Cette branche a fourni des militaires, des politiciens et des ministres de haut rang dans la principauté de Liège, le Saint Empire romain germanique et plus tard en Belgique. Plusieurs membres de cette branche ont servi les Habsbourg et se sont installés en Autriche-Hongrie, dont le maréchal comte Ferdinand Gobert d'Aspremont Lynden (1645-1708), qui a reçu des possessions en Hongrie par son mariage avec Julia Barbara Rákóczi, ou son neveu Charles d'Aspremont Lynden (1689-1772), qui était également maréchal. La famille a résidé au Palais Aspremont à Bratislava et au Palais Erdődy-Fürstenberg à Vienne.

En 1793, le comté de Rekem est occupé par la France révolutionnaire lors de la guerre de la première coalition et annexé en 1795. Le comte Jean Népomucène Gobert d'Aspremont-Lynden (1732–1805) a été indemnisé avec le monastère sécularisé de Baindt dans le Wurtemberg et une pension en 1802, mais en 1812, son fils a vendu le monastère. A sa mort le 16 septembre 1819 et seulement trois jours plus tard, celle de son fils unique Charles Gobert (1790-1819), la branche des comtes de Rekem s'éteint dans la lignée masculine. La comtesse Marie d'Aspremont-Lynden (1787–1866), fille du comte Jean Gobert et, à partir de 1807, épouse du comte George d'Erdödy (1785-1859) est devenue héritière des domaines hongrois Lednické Rovne, Ónod, Szerencz, Borša (Borsi) et Makovicza.

Le château de Barvaux-Condroz dans la province de Namur appartient à la famille d'Aspremont-Lynden depuis 1680.

Personnalités

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Personnalités politiques néerlandaises

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Membres de la branche comtale d'Aspremont-Lynden

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Notes et références

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  1. a et b (en) prentmaker: anoniem & vermeld op object prentmaker: Willem V, prins van Oranje-Nassau, « Spotprent op prins Willem V als brakende Bacchus, 1782 », Europeana (consulté le )
  2. (en) vermeld op object prentmaker: Houbraken, Jacob & vermeld op object uitgever: Loveringh & Johannes Allart, weduwe Jacobus, « Portret van Willem Frans Godard van Lynden tot Hemmen », Europeana (consulté le )
  3. (en) prentmaker: anoniem, « Spotprent op Willem V en zijn maitresse de freule van Lynden () », Europeana (consulté le )
  4. (en) prentmaker: anoniem, « Spotprent op prins Willem V, 1782 () », Europeana (consulté le )
  5. (en) prentmaker: anoniem, « Spotprent op het vertrek van de hertog van Brunswijk uit Nederland, 1784 () », Europeana (consulté le )
  6. (en) « Spotprent op de prinsgezinden », Europeana (consulté le )
  7. (en) prentmaker: anoniem, « Begrafenisstoet van de hertog van Brunswijk, 1784 () », Europeana (consulté le )
  8. (en) « Hier ziet ge Batavier hoe 't Prinselyk geslagt, tot welzyn van u land hier word te niet gebragt », Europeana (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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