Maison Brunet
La maison Brunet, aussi appelée la « maison aux 365 fenêtres », est un immeuble du quartier de La Croix-Rousse, dans le 1er arrondissement de Lyon.
Destination initiale |
Immeuble d'habitations |
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Construction |
1825 |
Pays |
France |
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Commune |
Lyon |
Coordonnées |
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Situation
modifierFormant un pâté de maisons entier, il est entouré au nord par la rue Rivet, à l'ouest par la rue Prunelle, au sud par la place Rouville et à l'est par la rue de Flesselles. Sa façade sud surplombe la place Rouville avec vue sur le quai Pierre Scize et la Saône.
Histoire du lieu
modifierÀ l'époque de Lugdunum, les Romains avaient déjà mis à profit cet avantage topographique en édifiant une construction sur les hauteur de la croix rousse[1],[2],[3].
Le bâtiment en lui-même semble avoir été construit à l'époque de la généralisation des métiers de mécanique des canuts, au environ de 1825, où la maison figure en bonne place sur le plan du Clos Saint Benoit, édité en 1825[4].
Le bâtiment à été construit à l'initiative de Claude Brunet et de sa femme qui possédaient déjà des métiers à tissé et tenaient les rôles de fabricant d'étoffe (ou soyeux). Le couple ont acheté deux tènements à un rentier Monsieur Noilly, demeurant 9 rue Lanterne, en automne 1823 sur lesquels ils ont fait élever deux immeubles, approximativement aux numéros 4 et 20. Puis, ils acquièrent, par actes reçus de Maître Bonnevaux notaire à Lyon les 5 juin et 14 septembre 1824, un terrain appartenant à André Gonin. Sur le clos Saint Benoit de 720 m2 Claude Brunet a surtout le projet de bâtir un immeuble susceptible d’accueillir non seulement les métiers à tisser, qui surmontés de la mécanique Jacquard atteignent maintenant une hauteur de 3.80m, mais également de réunir sous le même toit plusieurs ateliers. Il va donc contribuer à la création de ces ateliers-logements que les ouvriers en soie sont impatients de louer.
Malheureusement la maison sera vendu aux enchères en 1831 et Claude Brunet mourut ruiné.
Par la suite, la Maison Brunet "devient un refuge pour les ouvriers lors de la révolte des canuts de 1831. Véritable forteresse, les révolutionnaires utilisent ses nombreuses fenêtres pour se défendre des soldats. La maison Brunet hérite alors du nom « citadelle du peuple ». En avril 1834, la bâtisse, reconnue comme l’un des symboles de la Révolution Canut, est visée par de nombreux bombardements. La maison aux 365 fenêtres est finalement sauvée, grâce à l’intervention de l’abbé Pierre Rousset, curé des Chartreux. " source : https://vivrelyon.net/histoire-de-lyon-la-maison-aux-365-fenetres/
Architecture
modifierLe bâtiment est de forme rectangulaire. On attribut à Claude Brunet, l'idée de représenter les divisions de l'année et le signe du temps : On dénombrerait 365 fenêtres associé au nombres de jours de l'année, 4 portes d'entrée représentant les 4 saisons. Quant aux 6 étages ils peuvent correspondre aux jours de la semaine si on ne compte pas le dimanche, celui-ci étant chômé. Il paraîtrait aussi que les cheminées représenteraient aussi nombre en relation aux semaines (à vérifier si on parle de semaines dans un mois ou autres) e[5]t que le nombre d’appartements serait de 52 pour le nombre de semaines dans une année mais cela reste à confirmer. Le bâtiment comprend deux montées d'escalier de 164 marches d'escalier chacune. Ainsi additionnées le nombres de marches serait de 328 et correspondrait à la marche ascendante et descendante du soleil. Source : http://www.amisdelyonetguignol.com/medias/files/la-maison-aux-365-fenetres.pdf
La citadelle du Peuple
modifierC'est à l'époque de la révolte des canuts que la maison Brunet fait parler d'elle. En 1831, lors de la première insurrection, cet immeuble est transformé en forteresse. Les insurgés postés aux innombrables fenêtres de la maison Brunet, envoient des feux plongeants sur les soldats et les gardes nationaux[6].
Lors de la seconde insurrection, deux ans et demi plus tard, l'armée avait installé des canons sur l'esplanade des Chartreux, dans le but d'en neutraliser les foyers d'agitation. Les habitants de la maison, très nombreux et tous ouvriers, étaient suspects à l'autorité militaire qui les croyait partisans de l'émeute[7].
Mais le bombardement n’a pas eu lieu grâce aux négociations menées par le curé de l'église Saint-Bruno des Chartreux : l'abbé Pierre Pousset, curé des chartreux, parcourut à pied, malgré les projectiles, le chemin qui séparait la maison Brunet de l'esplanade, et se porta garant des paroissiens.
Le cœur du père Pousset repose d'ailleurs à l'église Saint-Bruno des Chartreux.Un ex-voto portant la mention « Les locataires de la maison Brunet en actions de grâces, le » dessiné par les familles reconnaissantes, est conservé au musée d'art religieux de Fourvière[8].
Traboules
modifierLe bâtiment comprend deux traboules qui relient respectivement la rue Rivet aux numéros 10 et 12 et la place Rouville aux numéros 5 et 6[1] .
Notes et références
modifier- René Dejean, Traboules de Lyon, Éditions des traboules - Jean Honoré Éditeur, 2000, p. 72 et 73.
- Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/2, (ISBN 2-87754-099-5), p. 283.
- Nouvelle histoire de Lyon, Louis Pelardy Éditeur, 1939.
- Carmélites et Riondel, Louis Benoit Coillet, 1825.
- arsene, « Histoire de Lyon : la maison aux 365 fenêtres », sur Vivre Lyon, (consulté le )
- Les Révoltes des Canuts, Edition Maspero, 1982.
- Notre Dame de Fourvière, notes et récits, Édition Librairie catholique, 1902.
- Musée de Fourvière, Exposition en novembre 1999.
Liens externes
modifier
- Ressource relative à l'architecture :
Sites Lyonnais de références sur la maison Brunet incluant les infos sur Claude Brunet et les Canuts.
- ww.amisdelyonetguignol.com/medias/files/la-maison-aux-365-fenetres.pdf
- https://tribunedelyon.fr/culture/il-etait-une-fois-la-maison-brunet/
- https://www.rue89lyon.fr/2015/07/13/pentes-croix-rousse-maison-temps/
- https://vivrelyon.net/histoire-de-lyon-la-maison-aux-365-fenetres/
Source généalogique :