Luis de Madrazo
Luis de Madrazo y Kuntz, né le à Madrid où il est mort le , est un peintre espagnol de portraits et de thèmes religieux et historiques.
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Isabel Kuntz y Valentini (d) |
Fratrie |
Federico de Madrazo Pedro de Madrazo Juan de Madrazo y Kuntz (en) |
Conjoint |
Luisa de Madrazo y Garreta (d) |
Distinction |
Membre de la célèbre famille des Madrazo, il est notamment le frère de Federico de Madrazo
Biographie
modifierFils du peintre néo-classiciste José de Madrazo y Agudo et d'Isabel Kuntz Valentini, fille du peintre polonais Tadeusz Kuntze, il est formé dans l'atelier de son père, avec ses frères Federico et Pedro[1].
Il étudie ensuite à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando[1].
Il commence à travailler en 1845 et collaborant comme illustrateur pour la revue El Semanario Pintoresco[1].
En 1848, il part à Rome pour développer ses connaissances et sa formation artistique[1]. Il étudie d'abord à l'Accademia di San Luca puis à l'Académie de France, dans la villa Médicis[1]. Par l'intermédiaire d'Antonio Solá, il fait la connaissance de l'un des créateurs du mouvement nazaréen, Johann Friedrich Overbeck, qui lui a inspiré les paramètres esthétiques avec lesquels il a développé son art[1]. Une fois finies ces études, il voyage dans plusieurs pays européens, et s'installe successivement à Paris, Munich, Venise et Berlin. Vers la fin du XIXe siècle, Luis de Madrazo s'installe à Pompéi avec les peintres Bernardino Montañés (es) et Francisco Sainz[1].
Il rentre à Madrid[Quand ?], où l'influence de son père et de son frère Federico[N 1] lui permet d'intégrer les cercles d'artistes peintres de la capitale[1]. Lors de cette dernière étape, il peint des portraits pour des nobles et enseigne comme professeur titulaire à l'Académie de San Fernando et devient directeur de l'École supérieure de peinture, sculpture et gravure de Madrid jusqu'à sa mort en 1897[1],[N 2].
Œuvre
modifierLa majeure partie de l'œuvre de Luis de Madrazo est constituée de portraits de personnalités d'organismes officiels et de la noblesse[1].
Il présente très régulièrement ses œuvres à divers concours nationaux et internationaux. Il obtient notamment un certain succès lors de l'Exposition universelle de 1855 à Paris, obtient une médaille de première classe à l'exposition nationale des beaux-arts de Madrid en 1856 pour Don Pelayo en Covadonga ainsi que la médaille d'argent lors de l'Exposition franco-espagnole de 1864[1].
Ses tableaux sont caractéristiques de par la pureté des lignes et la netteté chromatique et luminique, suivant la stricte esthétique nazaréenne[1].
Conservation
modifierAu musée du Prado
modifierŒuvres recensées sur le site du musée du Prado[1]:
Peintures à l'huile
- Retrato de la señora de Creus, 55 × 48 cm, 1870
- Retrato de Francisco Sáinz y Pinto, 85 × 65 cm, 1848 (prêté à l'Académie royale d'histoire)
- El pintor Vicente Palmaroli, 61 × 51,1 cm, 1866-1867
- Federico Kuntz Amar, 45 × 38 cm
- Retrato de doña Carmela García, 66 × 54 cm, 1863
- Retrato de señora, 119 × 84 cm, 1897 (prêté au palace Cañete, mairie de Madrid)
- Primer milagro de Santa Teresa) (prêté à la Diputación Provincial de Zamora)
- Isabel la Católica, 228 × 138 cm (prêté à l'Alcazar de Ségovie)
- Don Pelayo en Covadonga, 358,5 × 280 cm, 1855 (prêté à la basilique de Covadonga (es))
- Don Pelayo, rey de Asturias, 224 × 140 cm, (prêté à la basilique de Covadonga)
- Busto de niña, 59 × 49 cm (prêté au musée des beaux-arts de Grenade)
- Entierro de Santa Cecilia, 300 × 252 cm (prêté au musée des beaux-arts de Grenade)
- Primer milagro de santa Teresa de Jesús, 160 × 132 cm (prêté à la Diputación Provincial de Zamora)
- Cabeza de mujer con toca, 32 × 25,5 cm
- Cabeza de hombre de perfil, 27,4 × 36,2 cm
- Retrato de dama, 44 × 36,5 cm
- Retrato de caballero joven con barba, 40 × 32 cm
- Alegoría con el Juicio Final, 37 × 45,5 cm
Études sur différents supports
modifier- Estudio de cabeza masculina, 36,8 × 30,5 cm
- Estudio de cabeza masculina de perfil, 40 × 31,2 cm
- Estudio de cabeza masculina con la mirada elevada al cielo, 47 × 36 cm
- Estudio de mano apoyada en una rodilla, 260 × 285 mm, début du XIXe siècle
- Estudio de mano derecha femenina cogiendo una caña, 320 × 225 mm
- Estudio de dos cabezas femeninas, 190 × 275 mm
- Escena de la historia clásica, 157 × 214 mm
- Retrato de caballero con perilla, 236 × 166 mm
- Casa rural con figuras, 530 × 234 mm
- Estudio de paños de una figura clásica, 233 × 188 mm
- Estudio de paños de una figura arrodillada, 273 × 192 mm
- Cabeza de hombre barbado de perfil. Estudio de paños de una manga, 190 × 273 mm
- Mujer arrodillada ante una imagen de la Virgen, 134 × 109 mm
- Dos estudios de paños de una túnica clásica, 190 × 274 mm
- La Inmaculada Concepción, 308 × 225 mm
- Estudios de paños, 190 × 272 mm
- Apunte de figura femenina tendida, 191 × 273 mm
- Estudio de figura masculina togada, 303 × 245 mm, 1829
- Santa Teresa en Pastrana, 217 × 293 mm, 1829
- Estudio de una cabeza femenina dormida, 191 × 275 mm, 1829
- Estudio de un clérigo sentado, 286 × 210 mm
- Estudio de paños, 194 × 277 mm
- Estudio para el cadáver de Santa Cecilia con una figura femenina, 194 × 274 mm
- Estudio de un escribano, 275 × 191 mm
- La Religión con san Pedro y san Pablo, 291 × 236 mm
- Cabeza femenina de perfil, 230 × 320 mm
- Estudio de una figura femenina de perfil. Estudio de mano derecha, 191 × 274 mm
- La Sagrada Familia en el taller de José, 201 × 135 mm
- Estudio de paño, 277 × 195 mm
- Estudio para la cabeza de santa Cecilia. Tres estudios de la mano derecha, 150 × 236 mm
- Estudio de figura femenina sentada, 274 × 190 mm
- Estudio de paños, 232 × 319 mm
- Estudio de paños, 192 × 275 mm
- Estudio de paños, 191 × 274 mm
- Estudio de cabeza de santo guerrero, 190 × 100 mm
- Estudio de cabeza de santo guerrero. Estudios de paños y manos derechas, 235 × 150 mm
- Niña ante un altar, 243 × 214 mm
- Santa Isabel de Hungría repartiendo limosna, 180 × 155 mm
- Sagrado Corazón de Jesús, 228 × 350 mm
- Cabeza de un prelado, 274 × 190 mm
- Figura de una santa en actitud de ruego, 296 × 224 mm
- Escena mitológica con Cupido, 355 × 270 mm
- Un papa en oración, 170 × 232 mm
- Campesina italiana, 285 × 210 mm
- Campesina italiana, 288 × 219 mm
- Dos campesinas italianas, 245 × 330 mm
- Cartujo en oración, 286 × 220 mm
- Un trinitario leyendo, 287 × 220 mm
- Dos campesinos italianos, 245 × 329 mm
- Campesina italiana, 285 × 210 mm
- Campesina italiana con un cántaro, 287 × 220 mm
- Campesina italiana, 287 × 220 mm
- Campesina italiana sentada, 287 × 220 mm
- Dos campesinas italianas, 244 × 330 mm
- Campesina italiana, 245 × 330 mm
- Campesina italiana. Cabeza femenina. Perfil de cabeza masculina, 284 × 221 mm
- Dos campesinas italianas, 244 × 333 mm
- Dos campesinas italianas, 245 × 330 mm
- Campesino italiano, 283 × 210 mm
- Campesino italiano, 245 × 330 mm
- Santa Isabel de Hungría con los menesterosos, 1 195 × 870 mm, 1857
- Diseño publicitario del Jerez Madrid: Los tres jorobados, 159 × 223 mm
- Diseño publicitario del Jerez Madrid: Los tres jorobados, 132 × 206 mm
Collection Elena Madrazo
modifierLe musée du Prado acquiert en 2006 la collection familiale d'Elena Madrazo, descendante de la famille Madrazo. Cette collection est connue sous le nom de « Archivo y colección de obra sobre papel de Elena Madrazo » et contient une correspondance composé de 2 635 lettres des différents membres de la famille, dont Luis, ainsi que plusieurs livres et dessins écrits ou composés par des membres de la famille[2].
Autres
modifier- Cahier contenant 31 dessins, 105 × 170 mm
- Deuxième feuillet d'une lettre signée par Luis de Madrazo, papier
- Retrato de niña con uniforme de Guardia de Corps, blanco, con bocamangas rojas y entorchados negros, 1858
Prix et reconnaissance
modifierPrix
modifier- Son œuvre est reconnue lors de l'Exposition universelle de 1855 à Paris[1]
- Médaille de première classe à l'exposition nationale des beaux-arts de Madrid en 1856 pour Don Pelayo en Covadonga[1]
- Médaille d'argent à l'Exposition franco-espagnole de 1864
Reconnaissance et hautes fonctions
modifier- Professeur principal et professeur de peinture de l'École de peinture, sculpture et gravure de Madrid[1]
- Directeur de l'École supérieure sus-nommée[1]
- Académicien de l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando
- Commandeur de l'Ordre d'Isabelle la Catholique[1]
Notes et références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Luis de Madrazo » (voir la liste des auteurs).
Notes
modifier- Avec qui il travaille au musée du Prado.
- À sa mort, c'est Dióscoro Puebla qui prend sa succession à la direction de l'école.
Références
modifier- (es) « Fiche de Luis de Madrazo », sur musée du Prado (consulté le ).
- (es) « Archivo y colección de obra sobre papel de Elena Madrazo (siglo XIX) », sur musée du Prado (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (es) Los Madrazo, una familia de artistas, cat. exp., Madrid, Museo Municipal, 1985.
- (es) Bernardino de Pantorba, Los Madrazos, Barcelone, Iberia, 1947.
- (es) José Parada y Santín, « Don Luis de Madrazo », La Ilustración Española y Americana, Madrid, 1897.
- (es) Francisco José Portela Sandoval, Nuevas aportaciones a la biografía de varios artistas del siglo XIX, Universidad Complutense de Madrid, Departamento de Historia del Arte II (Moderno).
Articles connexes
modifierLa famille Madrazo :
- José de Madrazo y Agudo (1781-1859), père de Luis ;
- Pedro de Madrazo y Kuntz, fils de José et frère de Luis ;
- Federico de Madrazo (1815-1894), fils de José et frère de Luis ;
- Raimundo de Madrazo y Garreta (1841-1920), fils de Federico ;
- Ricardo de Madrazo (1851-1914), fils de Federico ;
- Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949), couturier et créateur de textile, petit-fils de Federico (de père Marià Fortuny et de mère Cecilia de Madrazo, fille de Federico).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (es) « Fiche de Luis de Madrazo », sur musée du Prado (consulté le )