Lixheim
Lixheim est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Lixheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
Christian Untereiner 2020-2026 |
Code postal | 57635 |
Code commune | 57407 |
Démographie | |
Gentilé | Lixins Lixheimois |
Population municipale |
577 hab. (2021 ) |
Densité | 146 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 32″ nord, 7° 08′ 34″ est |
Altitude | Min. 268 m Max. 336 m |
Superficie | 3,96 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
modifierAccès
modifierCommunes limitrophes
modifier-
Carte de la commune
-
Entrée de l'agglomération
-
Paysage avec croix
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Bruchbach, le ruisseau Muenchsgraben et le ruisseau des Tanneurs[Carte 1].
Le Bruchbach, d'une longueur totale de 19,3 km, prend sa source dans la commune de Bourscheid et se jette dans l'Isch à Baerendorf en limite avec Kirrberg, après avoir traversé dix communes[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau le Bruchbach, peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 935 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Phalsbourg_sapc », sur la commune de Danne-et-Quatre-Vents à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 864,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Lixheim est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37 %), prairies (30,1 %), forêts (23,9 %), zones urbanisées (9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifier- Liukesheimensis (1173), Lukesheim (1235), Luxheim (1589), Lixheim (1793).
- Lixhum en francique lorrain.
Histoire
modifierLe nom de Lixheim est issu de la contraction de Luckesheim (demeure de Luc, premier habitant supposé de la villa)[14].
Un premier Lixheim (aujourd'hui Vieux-Lixheim) dut sa création à la fondation d'un prieuré bénédictin au XIIe siècle.
La ville nouvelle fut fondée par le comte Palatin Georges Gustave en 1608 pour remplacer Phalsbourg que son père le comte Palatin Georges-Jean avait dû céder. Les comtes Palatins, dans leur petite principauté du comté de Lutzelstein (La Petite-Pierre), voulaient ainsi créer des villes fortifiées capables d'accueillir leurs coreligionnaires réformés, chassés du duché de Lorraine[15].
Lixheim fut néanmoins à son tour vendue au duc de Lorraine en 1623 ; malgré ses engagements en faveur de la liberté du culte protestant, le duc Henri II Le Bon ne s'opposa guère aux pressions qui poussèrent nombre d'habitants réformés à l'exode.
Lixheim constitua en 1629-1660 avec Phalsbourg l'éphémère principauté de Phalsbourg et Lixheim au profit d'Henriette de Lorraine et de ses trois époux successifs dont Louis de Guise. La princesse fit frapper monnaie à Lixheim[15].
En 1698, Lixheim devint le siége d'une prévôté du bailliage d'Allemagne.
À la mort de la princesse, les territoires de la principauté firent retour au duché de Lorraine. Le duc Léopold observa à sa manière la tolérance promise par Henri II : les réformés avaient permission d'aller au culte dans le comté voisin de Nassau-Sarrewerden (Alsace bossue), concession modeste mais louable de la part d'un souverain dont la Maison avait toujours farouchement défendu le catholicisme.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 577 habitants[Note 3], en évolution de −4,79 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa ville a été construite selon un plan régulier en damier, à l'instar de Charleville à la même époque, ou encore Vitry-le-François, « villes neuves » protégées par des remparts et bénéficiant des premières réflexions sur l'urbanisme. Elle possède trois lieux de culte, qui témoignent de sa vocation première d'asile pour les Réformés. La rue Principale est bordée d'alignements de marronniers séculaires, et agrémentée d'une fontaine du XVIIIe siècle. Les maisons ont un style caractéristique, qui n'est pas sans rappeler les maisons de certaines villes de l'Europe centrale (Allemagne, Pologne…) : massives, les fenêtres en arc segmentaire ("chapeau de gendarme"), et coiffées de hautes toitures à deux pans couvertes de tuiles.
De beaux oriels du XVIIe siècle, « à plat » ou en saillie angulaire sur la façade, sauvés sans doute des destructions de la Guerre de Trente Ans, ornent nombre de maisons reconstruites au XVIIIe siècle ; ils sont décorés de pilastres et de « cuirs » (motifs géométriques entrelacés). Quelques portes sculptées datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Édifices civils
modifier- Passage d'une voie romaine au lieu-dit Graevehort.
- Remparts et fossés ;
- Les usoirs
- L'hôtel de la monnaie.
- Monument aux morts.
Édifices religieux
modifier- Église Saint-Antoine XVIIIe siècle, refaite XIXe siècle : autels XVIIIe siècle, chaire de Labroise XVIIIe siècle, toiles ; l'autel principal est un don de monseigneur Trouillet, constructeur de Saint-Epvre de Nancy. La façade de l'église est composite, et comporte des éléments du XVIIe siècle (rosace, niches ?) ; la nef date du XVIIIe siècle.
- Maison des sœurs de Saint-Jean-de-Bassel (Chapelle)
- Temple protestant réformé et dépendances, rue du Temple (ancien prieuré), installé dans un sobre mais vaste bâtiment de style classique, a été adjoint d'un clocher du XIXe siècle qui détonne.
- Synagogue première construite en 1778, la seconde en 1862, la nouvelle en 1962/1963, aliénée en 1995, située rue de la Synagogue.
- Cimetière israélite construit en 1783.
-
L'église Saint-Antoine.
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Le portail Ouest de l'église Saint-Antoine.
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Le temple protestant et dépendances (ancien prieuré).
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Le synagogue.
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Cimetière israélite.
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Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
modifier- Henriette de Lorraine (1605-1660), princesse de Lixheim.
- Jacques Henri de Lorraine (1697-1734), prince de Lixheim.
- Lazare Isidor (1813-1848), grand rabbin de France.
- Nicolas Krick (1819-1854), prêtre catholique.
- Joseph Trouillet (1809-1887), prêtre et bâtisseur de Lunéville et Nancy.
Héraldique
modifierBlason | D'or au lion de gueules, couronné de même, la queue passée en sautoir, tenant entre ses pattes trois roses au naturel, feuillées et tigées de même[20]. |
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Détails | Ces armoiries sont blasonnées dans le Livre de Hérauderie, ainsi que dans beaucoup d'autres recueils[21]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Lixheim sur le site de l'Institut géographique national
- Lixheim sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Lixheim » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau le Bruchbach »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lixheim et Danne-et-Quatre-Vents », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Phalsbourg_sapc », sur la commune de Danne-et-Quatre-Vents - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Phalsbourg_sapc », sur la commune de Danne-et-Quatre-Vents - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Lixheim ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'ancienne abbaye Notre-Dame de Lixheim, par l'abbé Hermann Kuhn in Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine, seconde série, Xe volume. Nancy, imprimerie de A. Lepage, 1868. p. 95
- « Principauté de Lixheim », Vosges Matin, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
- Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
- « Site Web de la Mairie de Lixheim », sur Site web de la mairie (consulté le ).