Larbi Benboudaoud

judoka français

Larbi Ben Boudaoud, né le à Dugny en Seine-Saint-Denis, est un judoka français d'origine algérienne[1]. Marié, il est père de deux garçons.

Larbi Ben Boudaoud
Image illustrative de l’article Larbi Benboudaoud
Contexte général
Sport pratiqué Judo
Niveau 7e Dan
Période active 1993-2005
Biographie
Nationalité sportive Drapeau de la France France
Naissance (50 ans)
Lieu de naissance Dugny (Seine-Saint-Denis)
Taille 1,70 m (5 7)
Catégorie −66 kg
Club Athletic Club de Boulogne-Billancourt
Palmarès
Jeux olympiques 0 1 0
Championnats du monde 1 2 0
Ch. du monde par équipes 0 0 1
Championnats d'Europe 2 0 3
Ch. d'Europe par équipes 1 0 0
Championnats de France 0 1 2
Ch. de France par équipes 1 0 0
Meilleurs résultats en Grands Chelems
TournoiParis Ekaterinbourg Rio Tokyo
RésultatMédaille d'orMédaille d'orMédaille d'argentMédaille d'argentMédaille de bronze
Dernière mise à jour : 03/10/2024

Biographie

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Les débuts

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Fils d’immigrés kabyles et huitième d'une famille de neuf enfants, Larbi Ben Boudaoud décide de commencer le judo en club à l’âge de 10 ans. Il se met à ce sport pour faire comme cinq de ses frères, ses modèles. Il va alors commencer au Bourget puis à Dugny à 15 ans. C'est à partir de la catégorie d'âge junior qu'il remporte des compétitions de niveau national[2].

À 18 ans, il entre à l’INSEP, ses premiers pas vers le haut niveau. Surnommé « le chat » pour sa vitesse et sa souplesse, il a tout de suite tapé dans l’œil de l’homme qui le mènera vers son titre mondial, René Rambier : « Dès que j’ai commencé à le suivre en 1994, j’ai su que l’on tenait un élément de grand avenir »[3].

Carrière d'athlète

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Il participe à ses premiers Jeux Olympiques en 1996 à Atlanta. Il est malheureusement battu au premier tour par le Brésilien Guimaraes. Un an plus tard, en 1997, il termine déjà sur la deuxième marche du podium lors des Mondiaux de Paris. La consécration arrive en 1999, lorsqu’à 25 ans, il monte sur la plus haute marche du podium lors des championnats du monde à Birmingham, face au turc Hüseyin Özkan.

Deux fois champion d’Europe, Larbi Ben Boudaoud n’atteindra jamais le Graal olympique, son plus grand regret. Le titre lui échappe en 2000 à Sydney, lors d’une finale qu’il aura tout de même menée, une nouvelle fois face à Hüseyin Özkan. La Fédération française de judo lui décerne, en 2003, le Kimono d’or, qu'il avait déjà failli recevoir en 2000, David Douillet ayant été sacré pour la deuxième fois cette année[4].

Ces derniers Jeux à Athènes se termineront sur une défaite frustrante au premier tour à l’âge de 30 ans. Le rêve olympique s’envole. Il décide de se retirer de la compétition sur une belle note en 2005, après sa victoire au championnat de France par équipes avec l'Athletic Club de Boulogne-Billancourt.

Carrière d'entraîneur

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Il ne quittera pas le monde du judo très longtemps, puisqu’en 2006, il devient entraîneur de l'équipe nationale à l'INSEP. Après un passage chez les garçons, il devient entraîneur chez les féminines à partir de 2009[5]. Puis, en , il est nommé responsable de l'équipe de France féminine[6].

Parmi les athlètes qu'il a entraînés au cours de sa carrière, on retrouve notamment Lucie Décosse. Il l'accompagnera et sera sur la chaise de coach lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, où elle y obtient, le 1er août, le titre olympique en catégorie des moins de 70 kg. Il la retrouvera à ses côtés quelques années plus tard, en 2016 ; elle aussi en tant qu’entraîneur de l’équipe de France féminine.

De 2012 à 2021, c’est lui qui coachera Clarisse Agbegnenou, considéré comme la meilleure judokate française de l’histoire. La relation qui unit les deux compères débute bien avant l'équipe de France. En effet, ils s’étaient déjà rencontrés lors d’un stage privé à Clermont-Ferrand. A cette époque, Clarisse n'avait que 16 ans, mais déjà, son futur entraîneur avait détecté son potentiel : "J'ai dit à cette petite qu'elle avait de fortes chances qu'on la retrouve au très haut niveau. Un an après, elle rentrait à l'Insep"[7].

La relation presque « père-fille » entre les deux fonctionnera à merveille, puisque durant cette période, la française remportera 5 titres européens (2013, 2014, 2018, 2019 et 2020), 5 titres mondiaux (2014, 2017, 2018, 2019, 2021) ainsi qu’une médaille d’argent lors des Jeux de Rio 2016, et enfin, le sacre olympique aux Jeux de Tokyo 2020.

Directeur de la haute performance

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Larbi Ben Boudaoud est nommé en janvier 2021 directeur de la haute performance du judo français par Stéphane Nomis, président de la FFJDA[8]. Lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, il sera à la tête de l'équipe de France. Une réussite puisque le clan français réussira à remporter 8 médailles, dont une en or lors de l'épreuve par équipes. Cette victoire par équipe est encore plus symbolique quand on sait que c’est la première mixte de l'histoire des Jeux, et face au Japon dans leur propre pays[9].

Larbi Ben Boudaoud décide, en 2022, de démissionner de son poste, après que son président ait décidé de démettre de ses fonctions Christophe Gagliano, que Ben Boudaoud avait nommé au poste de responsable de l'équipe de France masculine[10]. Il décide tout de même de rester à la Fédération et occupe désormais le poste de directeur des relations sportives et institutionnelles[11].

Palmarès

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Palmarès National et International

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Année Compétition Lieu Résultat Catégorie
1994 Championnats d’Europe Junior Lisbonne

2e

Moins de 65 kg
1995 Championnats de France Paris 2e Moins de 65 kg
1996 Championnats d’Europe La Haye 3e Moins de 65 kg
1er Par équipes
1997 Championnats d’Europe Ostende 3e Moins de 65 kg
1997 Championnats du Monde Paris 2e Moins de 65 kg
1998 Coupe du monde des nations Minsk 3e Par équipes
1998 Championnats d’Europe Oviedo 1er Moins de 66 kg
1998 Championnats du Monde Minsk 3e Par équipes
1999 Championnats d’Europe Bratislava 1er Moins de 66 kg
1999 Championnats du Monde Birmingham 1er Moins de 66 kg
2000 Jeux olympiques Sydney 2e Moins de 66 kg
2001 Championnats d’Europe Paris 3e Moins de 66 kg
2002 Championnats de France Paris 3e Moins de 73 kg
2003 Championnats de France Paris 3e Moins de 66 kg
2003 Championnats du Monde Osaka 2e Moins de 66 kg
2005 Championnats de France Metz 1er Par équipes

Tournois Grand Chelem et Grand Prix

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En tant qu'entraîneur

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  • Il obtient sa 6e Dan (ceinture blanche-rouge) le [13]. Puis, il est promu 7e Dan le [14].

Distinction

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Vidéographie

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Notes et références

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  1. Par Gilles Tournoux Le 24 avril 2017 à 13h02, « Judo. Larbi Benboudaoud : « Je me suis battu comme un dingue » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  2. Ludovic Mauchien, « Larbi Benboudaoud, l'enfant de Dugny », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  3. « Judo: Larbi Benboudaoud, passeur de savoir pour le bonheur des dames », sur RFI, (consulté le )
  4. « Deux Kimonos d'or », sur L'Humanité, (consulté le )
  5. Par Gilles Tournoux Le 24 avril 2017 à 13h02, « Judo. Larbi Benboudaoud : «Je me suis battu comme un dingue» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  6. Rédaction, « Franck Chambily et Larbi Benboudaoud nouveaux responsables des équipes de France masculine et féminine », L'ÉQUIPE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « TEMOIGNAGE. "Son moteur, c'est sa tête, et son corps, c'est sa carrosserie"... Les confidences du coach historique de Clarisse Agbégnénou qui vise une nouvelle médaille d'or en judo », sur Franceinfo, (consulté le )
  8. « Judo : Larbi Benboudaoud, nouveau patron des Bleus », sur L'Équipe (consulté le )
  9. « Équipe de France de judo, une bande de potes historique », sur Olympics,
  10. « Judo : Larbi Benboudaoud démissionne de son poste de directeur de la haute performance », sur L'Équipe (consulté le )
  11. « COMMUNIQUÉ OFFICIEL : LARBI BENBOUDAOUD QUITTE SES FONCTIONS », sur FFJUDO,
  12. « Récompenses pour le judo français », sur www.alljudo.net, (consulté le )
  13. Liste des Haut gradés
  14. « Larbi Benboudaoud 7e dan », sur www.alljudo.net, (consulté le )
  15. « Décret du 31 octobre 2000 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  16. Tatami, AlloCine, consulté le

Liens externes

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Ressources relatives au sport  :