Lambert Herman

sculpteur belge (1802-1870)

Lambert Herman, né à Liège le et mort dans sa ville natale le est un sculpteur et dessinateur belge. Il est également professeur de dessin à l'Académie royale des beaux-arts de Liège de 1837 à 1868.

Lambert Herman
Fonction
Enseignant
Dessin
Proportions du corps humain
Académie royale des beaux-arts de Liège
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Michel Joseph Herman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie Françoise Ume
Enfants
Jean Herman
Lambert Herman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Né le [1],[2], Lambert Herman est le fils du sculpteur Michel Joseph Herman (d)[3] et de Marie Lejeune[4]. Il a deux frères, Arnold (né en 1804)[5] et Nicolas (né en 1811)[6], mais aussi une sœur, Catherine (née en 1809)[7].

« Orphelin à 17 ans, il dut prendre la direction de l'atelier de son père, sculpteur renommé : mais avec le concours de ses deux jeunes frères, il parvint, à force de courage, à le maintenir à la hauteur de sa réputation »[1]. Il a donc un important atelier particulier, travaillant entre autres pour John Cockerill[8]. Il dispose, « chance rare chez un sculpteur provincial, d'une riche clientèle ce qui explique qu'il ait laissé des œuvres assez nombreuses »[8]. Malheureusement, ses deux frères, « à qui une belle carrière semble promise, [...] meurent avant d'avoir atteint l'âge d'homme »[9].

Il est professeur, de 1834 à 1837 à l'école de dessin de la ville de Liège[10], qui devient, à partir de 1835, l'Académie royale des beaux-arts de Liège[10]. Il y nommé officiellement professeur en avril 1837[11] et il y enseigne jusqu'en 1868 les « principes du dessin » et les « proportions du corps humain » (enseignement moyen)[3]. Lorsqu'il se pensionne fin 1868, il est remplacé par Jean-Mathieu Nisen[12],[13]. Selon Jules Bosmant, « sa modestie seule l'empêche de jouer le rôle auquel il aurait pu prétendre »[8] et « sa franche simplicité, sa rondeur d'allures qui ne craint pas, même à l'Académie, de recourir au wallon savoureusement nécessaire, lui ont gagné une popularité de bon aloi »[9].

Le , Lambert Herman se marie avec Marie Françoise Ume[14] avec qui il a deux fils, sculpteurs comme lui, Jean Herman en 1835[15] et Lambert Herman en 1837 (d)[16]. Les Herman forment donc « une véritable dynastie d'artistes, qui, durant tout un siècle, tient fidèlement le flambeau allumé »[9]. Le couple a également quatre filles : Marie Jeannette Sophie Herman (1838-1890)[17], Augustine Marie Josephine Herman (1844-1864)[18], Lambertine Herman (1849-1874)[19] et Marie Louise Charlotte Herman (1851-1873)[20].

Il décède le [1],[2],[4]. Ses obsèques ont lieu à l'église Saint-Martin de Liège où, « à côté de notabilités artistiques et industrielles, on remarquait tout le corps professoral de l'Académie, quantité d'élèves et une députation nombreuse de l'Union des artistes »[1]. Durant les funérailles, M. Pecqueur, industriel et ancien élève de Lambert Herman, rappelle que, « sous les dehors d'une grande modestie, il cachait un talent unanimement apprécié »[1].

Il s'adonne plus spécialement à la sculpture décorative[2],[3],[21] et sa carrière « a heureusement rejailli sur l'art appliqué à l'industrie liégeoise, qui lui est grandement redevable des progrès qu'elle a faits »[1].

En 1930, Bosmant commente les deux œuvres importantes de l'artiste qui sont conservées à Liège :

« L'une, la statue de St-Martin, placée au sommet du gâble du transept de la vénérable basilique, découpe sur le ciel changeant la silhouette massive du vieux saint gaulois qui, tout au haut de la colline historique où fuma jadis la colère populaire, domine la ville aujourd'hui apaisée. L'autre occupe une situation analogue au faîte de l'église cathédrale, vers Vinâve d'Île ; elle représente St-Paul[8]. »

Il poursuit, remarquant à leur sujet qu'elles « prouvent une connaissance approfondie du métier et des lois de la perspective, car malgré la distance et l'élévation elles gardent d'heureuses proportions »[8].

Herman est également l'auteur de portraits de John Cockerill[8], du botaniste Courtois[8] et du bourgmestre de Liège Louis Jamme[2],[8], ainsi que des fonts baptismaux de St-Remacle à Verviers qui sont « l'ouvrage heureux d'un excellent ornemaniste »[22].

Notes et références

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  1. a b c d e et f « Nécrologie », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 3
  2. a b c et d Micha 1909, p. 161.
  3. a b et c Piron 2003-2006, p. 702.
  4. a et b « Décès Lambert Herman le 5 février 1870 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  5. « Naissance Arnold Herman le 16 septembre 1804 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  6. « Naissance Nicolas Benoit Herman le 21 octobre 1811 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  7. « Naissance Catherine Herman le 25 octobre 1809 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  8. a b c d e f g et h Bosmant 1930, p. 117.
  9. a b et c Bosmant 1930, p. 118.
  10. a et b Bosmant 1930, p. 74.
  11. Bosmant 1930, p. 75.
  12. « Faits divers : Chronique locale, Académie royale des beaux-arts de Liège », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 1
  13. « Académie des Beaux-Arts : Concours bis annuel 1868-1869 », sur uurl.kbr.be, La Meuse, Liège, (consulté le ), p. 5
  14. « Mariage Lambert Herman & Marie Françoise Ume le 17 octobre 1833 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  15. « Naissance Jean Marie Herman le 1 mai 1835 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  16. « Naissance Jules Mathieu Lambert Herman le 22 février 1837 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  17. « Décès Marie Jeannette Sophie Herman le 27 décembre 1890 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  18. « Décès Augustine Marie Josephine Herman le 3 août 1864 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  19. « Décès Lambertine Herman le 12 mars 1874 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  20. « Décès Marie Louise Charlotte Herman le 17 septembre 1873 à Liège », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  21. Bosmant 1930, p. 65.
  22. Bosmant 1930, p. 117-118.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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