La Ville-aux-Dames

commune française du département d'Indre-et-Loire

La Ville-aux-Dames (prononcé /la vilo dam/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire. Peuplée par 5 175 habitants en 2021 et située entre la Loire et le Cher, La Ville-aux-Dames appartient aujourd'hui à l'agglomération tourangelle.

La Ville-aux-Dames
La Ville-aux-Dames
La mairie.
Blason de La Ville-aux-Dames
Blason
La Ville-aux-Dames
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Intercommunalité Communauté de communes Touraine-Est Vallées
Maire
Mandat
Alain Bénard
2020-2026
Code postal 37700
Code commune 37273
Démographie
Gentilé Gynépolitains
Population
municipale
5 584 hab. (2021 en évolution de +5,26 % par rapport à 2015)
Densité 698 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 48″ nord, 0° 45′ 55″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 52 m
Superficie km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Tours
(banlieue)
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montlouis-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web ville-aux-dames.com

Probablement occupée depuis le Bronze final, La Ville-aux-Dames apparaît pour la première fois dans les sources au Xe siècle, sous le nom de Villa Dominarum. À cette époque, elle forme un fief dépendant d'Hildegarde, supérieure de l'abbaye de Saint-Loup, située sur le territoire de l'actuelle Saint-Pierre-des-Corps. Au XIe siècle, les habitants de la commune se dotent d'une chapelle de style roman, transformée au XVe siècle en église paroissiale. À la Renaissance, La Ville-aux-Dames est le théâtre de combats qui opposent catholiques et huguenots, avant d'accueillir, entre 1631 et 1684, un temple protestant, finalement détruit sur l'intervention du chanoine tourangeau Joseph Sain. À la Révolution, le curé de la commune, Jean Cartier, est élu député du clergé aux États généraux. Peu de temps après, La Ville-aux-Dames est rebaptisée temporairement Les Sables par les autorités révolutionnaires.

Au XIXe siècle, la commune est transformée en profondeur par l'arrivée du chemin de fer (1845) et par une série de crues (1846, 1856 et 1866), qui inondent son territoire et y déposent de grandes quantités d'alluvions. L'agriculture est alors profondément bouleversée et doit se réorienter. L'élevage bovin se développe et les habitants de la commune reçoivent le sobriquet de « Caillons », du nom du fromage qu'ils fabriquent et vendent à Tours. Le début du XXe siècle voit La Ville-aux-Dames se développer : en 1906, elle se dote du téléphone et, en 1924 de l'électricité. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune se situe en zone occupée et, à partir de 1943, l'abbé Jérôme Besnard y organise un réseau de résistance. Après-guerre, La Ville-aux-Dames connaît une forte croissance démographique et perd peu à peu son caractère rural. À partir de 1947, plusieurs clubs de sport voient le jour dans la commune. Surtout, dans les années 1970 et 1980, de grandes infrastructures s'y développent : centre commercial (1973), piscine municipale (1974), école maternelle (1975), bibliothèque municipale (1986) puis centre socio-culturel (1989).

Au fil des années, l'agriculture décline et l'élevage disparaît tandis que l'emploi se diversifie avec l'arrivée d'usines (Faiveley Transport) et d'enseignes de la grande distribution (E.Leclerc, Bricomarché, etc.). Parallèlement, le tourisme se développe grâce à l'aménagement de l'île de la Métairie, de la mise en place de La Loire à vélo et de l'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000. Pourtant, La Ville-aux-Dames est aussi soumise à de nombreux risques naturels (inondations, etc.) et technologiques (sites Seveso, transport de matières dangereuses, etc.) qui compliquent sa croissance.

Géographie

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Localisation et communes limitrophes

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La commune se situe à 6,1 km à l'est de Tours, dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire[1].

Depuis 1984, La Ville-aux-Dames est rattachée au canton de Montlouis-sur-Loire. Auparavant, elle a appartenu au canton de Saint-Pierre-des-Corps (1973-1982) et à celui de Saint-Avertin (1982-1984)[2].

Intégrée à l'aire urbaine de la préfecture d'Indre-et-Loire, la commune fait également partie du bassin de vie et de la zone d'emploi de celle-ci[3].

Géologie et relief

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La superficie de La Ville-aux-Dames est de 800 hectares (au )[4], ce qui est beaucoup moins que l'aire moyenne d'une commune en France métropolitaine (1 490 hectares)[5].

L'ensemble du territoire communal est recouvert d'alluvions récentes déposées dans l'interfluve de la Loire et du Cher, plus sableuses au nord et plus limoneuses au sud. D'une épaisseur de plusieurs mètres, parsemées de montilles résultat de dépôts encore plus récents, elles recouvrent les calcaires sénonien et turonien ainsi que les marnes sableuses du Cénomanien[6].

 
Carte de La Ville-aux-Dames.

La varenne sableuse qui constitue le territoire communal se développe à une altitude comprise entre 46 et 52 m. Les points les plus bas se trouvent au sud, près du Cher, alors que les « points culminants » sont les sommets de plusieurs montilles alluvionnaires qui ont accueilli les premiers noyaux urbains. Le niveau moyen de la plaine est de 49 m alors que le niveau de la Loire moyen est de 50 m, ce qui a imposé la construction de digues de protection vis-à-vis des crues. Le nord du territoire communal (hameau de La Carte) est même une ancienne île[7].

Hydrographie

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La commune de La Ville-aux-Dames est bordée sur 2,3 km par la Loire, au nord, et par le Filet (affluent droit du Cher), au sud. Le territoire du Bois-de-Plantes (à l'extrême sud de la commune) touche par ailleurs le Cher, au niveau de la cote 49 m[2].

Depuis 1993, la commune possède également un plan d'eau artificiel important, l'étang Alain-Robineau, qui est géré par l'association La Gaule caillonaise[8].

Une zone humide[Note 1] a été répertoriée sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »[9],[10].

Paysages naturels

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La Ville-aux-Dames appartient au pays des Varennes tourangelles, qui formait originellement un vaste espace boisé, comme l'attestent des toponymes comme Bois-de-Plantes ou Bois-Neuf. Les défrichements successifs opérés sur le territoire communal n'ont cependant épargné que les forêts alluviales (bois de La Pointe-à-Cornu, prolongé par les bois de La Bouillardière) situées au nord de La Ville-aux-Dames, de part et d'autre de la Levée de la Loire, vers le lieu-dit de La Carte[2],[7].

Le lit mineur de la Loire est le domaine des saules, des peupliers noirs et des chénopodes. On y trouve également le thé du Mexique, le datura ou le bident tripartite et à fruits noirs[7] mais aussi l'orpin, la limoselle aquatique, le perce-neige, le millepertuis, la chélidoine ou les euphorbes[11]. Parmi ces espèces, certaines sont des plantes tropicales, apportées par les bateaux de commerce à l'époque où la Loire était encore navigable[7].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 649 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay à 5 km à vol d'oiseau[14], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,8 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Statistiques 1991-2020 et records TOURS (37) - alt : 108m, lat : 47°26'40"N, lon : 0°43'38"E
Records établis sur la période du 01-11-1959 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,5 2,3 4,3 6 9,4 12,6 14,4 14,3 11,4 9 5,3 2,9 7,9
Température moyenne (°C) 5,1 5,6 8,6 11 14,5 18 20,2 20,2 16,8 13 8,3 5,5 12,2
Température maximale moyenne (°C) 7,7 9 12,9 16 19,6 23,4 25,9 26 22,1 17 11,4 8,1 16,6
Record de froid (°C)
date du record
−17,4
17.01.1987
−14,2
04.02.1963
−10,3
01.03.05
−3,4
21.04.1991
−0,6
08.05.1974
2,6
05.06.1969
4,3
05.07.1965
4,8
30.08.1986
0,9
11.09.1972
−2,3
29.10.1997
−7,1
24.11.1998
−18,5
29.12.1964
−18,5
1964
Record de chaleur (°C)
date du record
16,9
15.01.1975
22,1
27.02.19
25,3
31.03.21
29,2
30.04.05
31,8
27.05.05
39,1
18.06.22
40,8
25.07.19
39,8
10.08.03
35,5
09.09.23
31,1
02.10.23
22,3
07.11.15
18,5
07.12.00
40,8
2019
Ensoleillement (h) 684 952 1 488 1 873 2 142 2 285 2 471 2 377 1 913 1 229 789 646 18 848
Précipitations (mm) 63 52,4 48,7 53 57,7 53,2 46,6 44 51,8 66 69,3 72,1 677,8
Source : « Fiche 37179001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transport

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Infrastructure routière

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Dans la partie nord de La Ville-aux-Dames, la route départementale D 751 longe la Loire et permet de relier Tours à Orléans, en passant par Amboise et Blois. Dans la partie sud de la commune, la D 140 suit à peu près le cours du Cher. Venant de Tours, elle se dirige, à l'est, vers Montlouis-sur-Loire, puis Saint-Martin-le-Beau et La Croix-en-Touraine. Enfin, à l'est de La Ville-aux-Dames, la D 142 permet de relier les deux routes précédentes, et continue au nord jusqu'à la D 952.

Transports en commun

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La Ville-aux-Dames est desservie par la ligne 50 de la compagnie Fil bleu, réseau de transport public de l'agglomération tourangelle. Cette ligne, qui relie la commune à Luynes en passant par Saint-Pierre-des-Corps, Tours et Fondettes, dessert La Ville-aux-Dames toutes les 5 à 40 minutes en semaine, toutes les 30 à 45 minutes le samedi et toutes les 65 à 75 minutes le dimanche, mais uniquement en journée[18].

La commune est également desservie par la ligne C de la compagnie Fil vert, réseau de transport interurbain du département d'Indre-et-Loire. Cette ligne, qui relie Montrichard à Tours en passant notamment par Amboise, dessert La Ville-aux-Dames une vingtaine de fois par jour dans les deux sens en période scolaire[19].

Bien que traversée par la voie ferrée Paris-Bordeaux[20], la commune de La Ville-aux-Dames ne possède plus de gare. Les Gynépolitains qui désirent prendre le train peuvent toutefois se rendre à la gare de Saint-Pierre-des-Corps3,25 kilomètres de distance)[réf. nécessaire], qui est desservie par le TGV et des trains Intercités, Interloire et TER Centre-Val de Loire[21].

Pour prendre l'avion, les Gynépolitains peuvent facilement se rendre par la route à l'aéroport de Tours Val de Loire[22], desservi plusieurs fois par semaine par des vols moyen courrier de la compagnie Ryanair[23].

 
Cartes de Cassini représentant la région de La Ville-aux-Dames au XVIIIe siècle.

Urbanisme

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Typologie

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Au , La Ville-aux-Dames est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[25],[26]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[26]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[27],[28].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,6 %), terres arables (25,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,4 %), forêts (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), eaux continentales[Note 5] (1,1 %)[29].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].

Morphologie urbaine

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La clairière de La Carte, située au carrefour de chemins gallo-romains, est certainement la partie la plus anciennement occupée de La Ville-aux-Dames[31]. Cependant, au Moyen Âge, quelques buttes insubmersibles fixent l'habitat dans le Bourg, autour de l'église Notre-Dame, mais surtout dans le Grand-Village, au niveau de la Butte de la Bonne-Dame. De fait, pendant longtemps, le Bourg ne rassemble qu'une partie de l'habitat, l'essentiel se trouvant au Grand-Village, à 1,2 km au sud-est de l'église[2].

La deuxième moitié du XXe siècle voit la commune se doter de nombreux lotissements et d'immeubles en appartements locatifs, à mesure que s'accroît l'influence de la métropole tourangelle[7].

Logement

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Le tableau ci-dessous présente une comparaison de quelques indicateurs chiffrés du logement pour La Ville aux Dames et l'ensemble de l'Indre-et-Loire en 2012[32],[33] :

Le logement à La Ville-aux-Dames (37) en 2012
La Ville-aux-Dames Indre-et-Loire
Part des résidences principales (en %) 96,1 88,2
Part des logements vacants (en %) 2,1 7,4
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) 74,1 58,9

Le parc immobilier gynépolitain est très largement composé de résidences principales, dont les occupants sont très majoritairement propriétaires. Parallèlement, le taux de résidences secondaires est extrêmement faible (1,8 %) et peu de logements sont vacants (2,1 %)[32].

Entre 1991 et 2009, 694 résidences principales ont été construites (472 maisons individuelles et 202 appartements), représentant 33,3 % du parc dont la moyenne d'âge est relativement faible, puisque seules 7,8 % des résidences principales ont été bâties avant 1946[32],[Note 6].

Projets d'aménagements

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Le Grand-Village.

Établi en 2010, le plan local d'urbanisme (PLU) de La Ville-aux-Dames divise la commune en 7 zones : 4 zones urbaines (dont 2 mixtes, nommées UA et UB, et 2 spécifiques nommées UE et UX), 1 zone à urbaniser (1AU), 1 zone agricole (A) et enfin 1 zone naturelle (N)[34].

La zone UA se situe au niveau des 3 pôles de centralité de la commune, à savoir le Bourg, le Grand-Village et le secteur de La Croix-Boissée (au carrefour de ses deux axes principaux, l'avenue Marie-Curie et l'avenue Jeanne-d'Arc). Elle comprend des espaces à forte valeur patrimoniale (bâti rural bas de qualité) mais aussi d'autres types d'habitat (maisons de ville et immeubles) ainsi que des commerces et des services. Elle est, par ailleurs, parcourue par les principales voies de communication de la commune. Ce secteur fait l'objet d'une politique de création de logements sociaux, liée à la Loi portant engagement national pour le logement (loi ENL)[35].

La zone UB comprend les quartiers constitués d'ensembles homogènes de type pavillonnaire. Elle est, elle aussi, concernée par la loi ENL[36].

La zone UE correspond au secteur situé au nord de l'avenue Jeanne-d'Arc, où sont implantés de grands équipements collectifs (écoles, gymnase, aires de loisir, etc.). Il s'agit d'un secteur réservé aux espaces verts, aux sports et aux loisirs, même s'il comporte également quelques habitations[37].

La zone UX comprend les 3 zones d'activités de la commune, à savoir Le Bois-de-Plantes, Les Fougerolles et Champmeslé. Elle est donc vouée aux activités industrielles, artisanales, de services et de bureaux[38].

La zone 1AU correspond aux espaces destinés à recevoir une urbanisation dans le cadre de la mise en œuvre du PLU. Elle comprend, tout d'abord, le site de La Saulas (près de La Croix-Boissée), où l'agriculture maraîchère doit laisser place à l'urbanisation pour permettre de renforcer le cœur de ville. Elle concerne, par ailleurs, la partie est du Grand-Village, où il est prévu de construire une « véritable façade urbaine en rive sud de la commune ». Enfin, elle correspond au site localisé en limite de Saint-Pierre-des-Corps, qui a la particularité de mêler axe de communication majeur, intérêt patrimonial et forts risques technologiques[39].

La zone A occupe principalement la partie sud de La Ville-aux-Dames. Elle est vouée à l'agriculture et n'est pas constructible[40].

Enfin, la zone N correspond à la partie nord de la commune. Il s'agit d'un espace boisé protégé (Natura 2000 et ZNIEFF), où existent cependant quelques infrastructures (camping municipal et terrains de sport)[41].

Risques naturels et technologiques

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Le territoire de La Ville-aux-Dames est soumis à de nombreux risques naturels et technologiques, liés aux particularités de la commune elle-même, mais aussi à celles de sa voisine, Saint-Pierre-des-Corps[42].

 
Stèle dédiée au lancier Paul Duvelle, mort durant l'inondation de 1866.

Risques naturels

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La Ville-aux-Dames étant située entre les lits de la Loire (au nord) et du Cher (au sud), elle peut être affectée par les crues de ces deux cours d'eau. Par le passé, le territoire de la commune a ainsi été inondé à de nombreuses reprises (en 580, 585, 591, 853, 1346, 1474, 1709, 1846, 1856, 1866, etc.), souvent à la suite d'une rupture de la levée de la Loire. En 1856, les autorités françaises ont ainsi pris la décision de rompre la digue afin de créer un déversoir à La Ville-aux-Dames et d'épargner Tours. Dix ans plus tard, la digue s'est rompue d'elle-même à Conneuil (à Montlouis-sur-Loire), provoquant une nouvelle inondation du territoire communal[43],[44].

Comme la plupart du territoire français, La Ville-aux-Dames est également soumise aux risques climatiques. En 1999, la commune a ainsi été frappée par la tempête et, en 2003, par la canicule[45]. Enfin, La Ville-aux-Dames est située en zone de sismicité faible de niveau 2 sur une échelle de 1 à 5[46].

Risques technologiques

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Plusieurs sites industriels implantés sur la commune limitrophe de Saint-Pierre-des-Corps et classés « Seveso » font peser un risque technologique sur La Ville-aux-Dames et ses habitants. C'est le cas de la Compagnie commerciale de manutention pétrolière et du Groupement pétrolier de Saint-Pierre-des-Corps (zones de dépôt d'hydrocarbures et aires de chargement), soumis aux risques d'explosion et de pollution en cas de fuite. C'est également le cas du site Primagaz (lieu de stockage de gaz liquéfié et de pétrole), lui aussi soumis à un risque d'explosion[47],[48].

Traversée par une voie de chemin de fer étroitement connectée à la gare de triage de Saint-Pierre-des-Corps et par des routes empruntées par de nombreux poids lourds, La Ville-aux-Dames est également confrontée aux risques liés au transport de matières dangereuses. La commune est ainsi soumise à des dangers d'explosion, d'incendie, de toxicité, de corrosivité ou même de rayonnement radioactif[49].

Toponymie et gentilé

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Toponymie

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Tombe de l'abbé Jérôme Besnard, seule personnalité masculine honorée d'une rue dans la commune.

Le nom de La Ville-aux-Dames apparaît pour la première fois, sous sa forme latine Villa Dominarum (c'est-à-dire « Domaine des Dames »), au Xe siècle, époque où la commune forme un fief dépendant de l'abbaye de Saint-Loup[Note 7], un couvent de femmes situé sur le territoire de l'actuelle Saint-Pierre-des-Corps. Il se retrouve, inchangé, dans le pouillé de Tours en 1290[50]. Par la suite, le nom de la commune évolue en Ville-aux-Dames puis La Ville-aux-Dames[2].

Au cours de la Révolution française, La Ville-aux-Dames fait partie des communes dont le nom est modifié par les autorités républicaines. Elle est ainsi renommée provisoirement Les Sables[51],[52].

Odonymie

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La Ville-aux-Dames est la seule commune française dont (presque) toutes les rues portent des noms de femmes. Cette décision a été prise par la municipalité le , sur proposition du maire, Lionel Delaunay. Les seules voies ne portant pas de noms de femmes sont la « place du 11-Novembre », la « place du 8-Mai », la « rue des Levées » et l'« impasse de La-Dame-en-Noir », qui fait référence au nom de résistant de l'abbé Jérôme Besnard, durant la Seconde Guerre mondiale. La plupart des édifices municipaux portent, eux aussi, des noms de femmes[53],[54].

Gentilé

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Les habitants de La Ville-aux-Dames sont appelés les « Gynépolitains »[55] (du grec ancien gunê, la femme, et polis, la ville)[54].

Pendant longtemps, les habitants de la commune sont cependant surnommés plus simplement les « Caillons », sobriquet qui leur vient d'un fromage de lait caillé que les éleveurs du village vendent à Tours au XIXe siècle[20],[54]. Organisée chaque année depuis 1981, la « marche des Caillons » rappelle cet ancien surnom[56].

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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Hypothèse de restitution des voies antiques[7].

Les plus anciennes preuves d'occupation du territoire de La Ville-aux-Dames ont été trouvées dans la Loire, à l'occasion de dragages. Une pointe de lance en bronze longue de 26 cm et datant du Bronze final a ainsi été découverte face à l'ancienne île de Pointe-à-Cornu[57]. Une hache à rebords, datant elle aussi de 900-800 av. J.C., a été exhumée dans les mêmes conditions dans le lit du fleuve. Une pièce de monnaie gauloise a par ailleurs été trouvée sur le territoire de la commune, sans que l'on sache exactement à quel endroit[7].

À l'époque romaine, ou peut-être avant, apparaît sur le territoire communal le Chemin des Hautes-Rottes, qui relie Saint-Brice (sur Montlouis-sur-Loire) à La Poudrerie (sur Saint-Pierre-des-Corps) en passant par La Carte et Le Gros-Chêne (sur La Ville-aux-Dames). Ce Chemin des Hautes-Rottes prolonge une voie romaine venue d'Orléans. Un autre chemin, reliant Rochecorbon à la voie Tours-Bourges et passant, lui-aussi, par La Carte se développe à la même époque[7].

Moyen Âge

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Aux VIIe et VIIIe siècles, les Normands envahissent et pillent à plusieurs reprises le territoire de La Ville-aux-Dames et ses alentours. En 838, ils détruisent probablement l'abbaye de Saint-Loup, située au lieu-dit Saint-Marc, à Saint-Pierre-des-Corps. Elle est ensuite reconstruite, comme l'attestent des chartes datées de 939 et 941[58].

Au cours du Moyen Âge, La Ville-aux-Dames connaît une série de défrichements, dont plusieurs toponymes (« Les Communs », « Le Grand-Village », « Le Bois-Neuf » ou « L'Ouche-Ménard ») gardent aujourd'hui le souvenir. Ces défrichements sont probablement réalisés sous l'égide de l'abbaye de Saint-Loup[2].

 
Ancienne grange dîmière, située rue Louise-Michel (2016).

Au IXe siècle, le roi Louis le Débonnaire dresse les premières levées autour de la Loire. Ces travaux sont repris par Henri II Plantagenêt en 1161[58]. Au Xe siècle, le territoire de La Ville-aux-Dames forme un fief (Villa Dominarum) dépendant de l'abbaye de Saint-Loup[7], dont la supérieure se nomme Hildegarde. Cependant, en 1007, le couvent n'est plus occupé et le fief passe sous le contrôle de la cathédrale de Tours[58],[59].

L'église de La Ville-aux-Dames naît au XIe siècle, sous la forme d'une chapelle de style roman[7]. Vers 1060, le comte Foulques de Tours donne aux habitants de La Ville-aux-Dames, de Conneuil et de Montlouis un territoire en copropriété sur les bords du Cher : le « Bois de Plantes ». Par la suite, de nombreux conflits opposent les habitants de ces villages (et de ceux de Saint-Pierre-des-Corps) à propos de l'utilisation de ce domaine[58],[59].

En 1252, le domaine de la Boisselière appartient au chapitre de la cathédrale de Tours. En 1276, le fief de la Carré relève du château de Tours[59]. En 1356, le Prince Noir, fils aîné du roi Édouard III d'Angleterre, séjourne à Montlouis et passe probablement par La Ville-aux-Dames lorsqu'il attaque Tours, dans le contexte de la Guerre de Cent Ans[60].

En 1438, le roi Charles VII fait arpenter l'ensemble des terres situées entre Montlouis et le Bec-du-Cher. Il fait également consolider les levées par des bagnards[58]. En 1479, Jean Colleau, premier curé de La Ville-aux-Dames, encadre la transformation de la chapelle romane de la paroisse en église gothique[60].

Renaissance et époque moderne

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En 1515, des luttes opposent catholiques et protestants en Touraine. Ce sont les prémices des Guerres de religion[58]. En 1573, commence le plus ancien registre paroissial de la commune[7]. Quelques années plus tard, en 1614, le roi Louis XIII traverse La Ville-aux-Dames lors d'un voyage triomphal qui le mène d'Orléans à Nantes[7].

 
Pigeonnier de la ferme de La Carrée, située rue Jeanne-Hachette (2016).

En 1630, un retable et une statue de sainte Jeanne de Valois sont installés dans l'église Notre-Dame[60]. En 1631, des huguenots tourangeaux (François Duvidal et Gédéon de Sicqueville) édifient un temple protestant à La Ville-aux-Dames, au lieu-dit La Butte, près d'une ferme connue sous le nom de La Morinerie. Cependant, sous l'intervention du chanoine Joseph Sain, l'administration royale fait détruire l'édifice en 1684 et les deux pasteurs quittent La Ville-aux-Dames[61],[62].

En 1676, la ferme de la Pichonnière est achetée par des décrets des requêtes du palais. Elle devient la propriété du marquis de Dangeau, avant de passer à ses descendants, les ducs de Luynes, puis au duc de Choiseul et enfin au duc de Penthièvre. En 1683, le fief de la mairie connaît la même situation[60]. En 1687, un recensement dénombre 110 feux dans le village[7]. En 1699, Joseph Sain installe dans l'abbaye de Saint-Loup des Dames de l'Union chrétienne, c'est-à-dire d'anciennes protestantes converties de force au catholicisme. La tradition veut que certaines d'entre elles s'installent alors à La Ville-aux-Dames[58].

En 1717, le gouverneur de Tours Philippe de Courcillon défend les habitants de La Ville-aux-Dames contre les abus du clergé lors du « procès de Bois-de-Plante »[63]. En 1731, l'église paroissiale est agrandie[64]. En 1769, le fief de La Carré est transformé en châtellenie[64].

De la Révolution au XIXe siècle

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Portrait de Jean Cartier, curé de La Ville-aux-Dames de 1754 à 1789. Estampe de Pierre-Charles Coqueret (1790).

Le , les paysans de La Ville-aux-Dames, représentés par MM. Dansault, Chatrefou, Viau et Galliot, réalisent leur cahier de doléances et de remontrances. Ils demandent la suppression de la corvée et de l'entretien des routes, la liberté de n'acheter que la quantité de sel nécessaire à chacun, une réforme de la conscription et la diminution de la taille[65]. Peu de temps après, le curé de La Ville-aux-Dames Jean Cartier est élu député du clergé aux États généraux de Versailles[66]. Au cours de la Révolution française, la commune est renommée provisoirement Les Sables[51],[52].

Le plan cadastral de la commune, dressé par Lenoble, est terminé le [52]. Le , l'administration du roi Charles X rattache définitivement l'île de Rochecorbon (actuelle île de la Métairie) au territoire de la commune[65]. En 1845, le chemin de fer fait son apparition sur le territoire de la commune, qu'il coupe en deux : le Bourg (au nord) et le Grand-Village (au sud)[20]. Cet événement oblige les autorités municipales à déplacer la chapelle Notre-Dame de Prompt-Secours à quelques mètres de son site originel[7].

Le , la digue de Conneuil rompt sur 470 mètres[65] et une inondation touche presque toute la commune, dont seuls l'église et ses abords immédiats restent en-dehors de l'eau[2]. Les dégâts sont alors estimés à 400 000 francs[67]. En plaine, le niveau d'eau atteint 7,50 m et, par endroits, le territoire de la commune est ensablé sur 1 m[65].

Le , commence la construction d'un port pour un bac destiné à effectuer des traversées régulières sur la Loire. Il doit permettre de relier La Ville-aux-Dames à la commune de Rochecorbon, située de l'autre côté du fleuve[65]. En 1866, une nouvelle rupture de la digue cause la mort du lancier Paul Duvelle, âgé de 20 ans[68].

En 1870, le territoire communal, qui est presque entièrement cultivé, est divisé en petites propriétés d'une moyenne de 4 ha[65]. En , après la guerre franco-allemande, les Prussiens occupent la commune et logent chez l'habitant[65].

XXe et XXIe siècles

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Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, situé au vieux cimetière de La Ville-aux-Dames.

En 1905, le siège de la mairie de La Ville-aux-Dames est transféré dans l'ancien presbytère[69]. Le , une première ligne téléphonique, reliant La Ville-aux-Dames à Tours, est inaugurée dans la commune[65].

La Première Guerre mondiale fait douze victimes parmi la population masculine de La Ville-aux-Dames[70].

Le , la commune est raccordée au réseau électrique[65]. Vers 1930, l'agriculture reste l'activité dominante à La Ville-aux-Dames. On y cultive des céréales (blé, avoine, seigle, maïs), des vignes, des betteraves, des pommes de terre et des asperges. L'élevage laitier tient également une place importante[65].

Durant la Seconde Guerre mondiale, quatre hommes de la commune meurent au combat[70]. Pendant l'Occupation, l'abbé Jérôme Besnard anime un réseau de résistance à La Ville-aux-Dames et prend pour nom de code « La Dame en noir »[71]. Le , un convoi de prisonniers politiques et prisonniers de guerre alliés, le train de Langeais, s'arrête dans la commune. Des prisonniers venus d'Angers et d'autres d'un convoi de Saint-Patrice sont ajoutés au convoi qui repart en direction de Belfort et de l'Allemagne[72]. La commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à trois autres communes de l'Indre-et-Loire[73].

En 1947, plusieurs clubs de sport (football, basket-ball, gymnastique et éducation physique) voient le jour dans la commune. Cependant, les associations de football et de gymnastique périclitent dès 1949. Finalement, seul le club de basket-ball subsiste sans discontinuité jusqu'à nos jours[74]. En 1967, le maire Lionel Delaunay fait publier le premier bulletin municipal, baptisé Information et documentation municipale[75]. En 1973, un premier centre commercial s'installe sur le territoire de La Ville-aux-Dames. En 1974, la commune se dote d'une piscine municipale. En 1975, elle ouvre une école maternelle, composée de quatre classes[76]. En 1986, elle fonde sa première bibliothèque municipale[74].

En 2000, l'UNESCO inscrit une portion du Val de Loire, à laquelle appartient la commune de La Ville-aux-Dames, sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité[20]. En 2005, le Ministère de l'Écologie et du développement durable classe la vallée de la Loire d'Indre-et-Loire site Natura 2000[77]. En 2009, une voie verte est aménagée le long de la Levée dans le cadre de la Loire à vélo[78].

Politique et administration

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Situation administrative

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La Ville-aux-Dames est rattachée au canton de Montlouis-sur-Loire, qui compte cinq communes. À l'issue du second tour des élections départementales de 2015, Patrick Bourdy et Agnès Monmarché-Voisine (PS) sont élus conseillers départementaux du canton[79].

La commune appartient par ailleurs à l'arrondissement de Tours[1] et à la 2e circonscription d'Indre-et-Loire. La députée de cette circonscription, réélue le 17 juin 2012, est Claude Greff (LR)[80].

Tendances politiques et résultats

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L'électorat de La Ville-aux-Dames est plutôt marqué à gauche, du moins lors des scrutins nationaux, régionaux et cantonaux. Il manifeste par contre un certain euroscepticisme, visible lors des référendums portant sur la construction européenne, voire lors des élections européennes de 2014. Au niveau local, l'électorat est davantage marqué à droite et montre une réelle fidélité à ses élus, comme le prouvent les durées des mandats des deux derniers maires, Alain Bénard (édile depuis 2006) et surtout Dominique Leclerc (édile de 1977 à 2006)[Note 6].

Élection présidentielle de 2017

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En 2017, au deuxième tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron (En marche !), élu, a obtenu 68,68 % des voix et Marine Le Pen (FN), 31,32 %. Le taux de participation s'est élevé à 78,06 %[110].

Élection municipale la plus récente

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Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de 29[111].

Lors des élections municipales de 2014, les 29 conseillers municipaux ont été élus dès le premier tour ; le taux de participation était de 66,42 %[112].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1943 1959 Arsène Dansault[114]    
1959 1977 Lionel Delaunay[114]    
1977 février 2006 Dominique Leclerc RPR-UMP Conseiller général (1985-1998)
Sénateur (1992-2011)[116]
Février 2006 En cours Alain Bénard[117],[118] DVD Fonctionnaire

Instances judiciaires et administratives

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Toutes les juridictions pénales et civiles intéressant La Ville-aux-Dames sont regroupées à Tours, à l'exception du tribunal administratif et de la cour d'appel qui siègent à Orléans[119], préfecture de la région Centre-Val de Loire.

Intercommunalité

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À partir du [120], La Ville-aux-Dames et quatre autres communes (Azay-sur-Cher, Larçay, Montlouis-sur-Loire et Veretz) sont rattachées à la communauté de communes de l'Est Tourangeau[121], dont le président est Pierre Dourthe depuis 2014[122]. Cette structure exerce ses compétences dans des domaines aussi variés que l'aménagement du territoire, l'action sociale, l'environnement, la voirie et le développement économique[123]. Le , la communauté de communes de l'Est Tourangeau disparaît au profit de la nouvelle communauté de communes Touraine-Est Vallées, à laquelle est rattachée La Ville-aux-Dames[124].

Le syndicat intercommunal d'énergie d'Indre-et-Loire (SIEIL) assure le contrôle et la coordination de l'ensemble des concessionnaires opérant sur l'Indre-et-Loire dans le domaine de la distribution de gaz et d'électricité ; il intervient également sur le renforcement du réseau de distribution d'électricité[125]. Toutes les communes d'Indre-et-Loire, Tours exceptée, adhèrent au SIEIL à titre individuel par arrêté préfectoral en date du 23 avril 2008 pour ce qui est de sa « compétence Électricité ». La commune de La Ville-aux-Dames n'adhère pas à la « compétence Gaz », disposition facultative[126].

Le syndicat mixte « Touraine propre » regroupe neuf communautés de communes ou syndicats mixtes intercommunaux d'Indre-et-Loire et il favorise et fédère les actions en matière de réduction et de valorisation des déchets ménagers. La communauté de communes de l'Est Tourangeau y adhère à titre collectif au nom des cinq communes qu'elle rassemble[127].

Politique environnementale

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Depuis 2005, La Ville-aux-Dames s'est engagée dans une démarche de développement durable et s'est dotée d'un Agenda 21[128].

 
Kiosque du parc de la Métairie (2016).

Ville fleurie et espaces verts

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Comme 262 autres communes de la région Centre-Val de Loire, La Ville-aux-Dames fait partie des villes et villages fleuris de France. Grâce aux efforts de la municipalité et de ses habitants, elle a en effet remporté deux fleurs au palmarès national[129],[130].

Outre l'île de la Métairie, située sur la rive sud de la Loire, la commune de La Ville-aux-Dames possède plusieurs parcs et jardins publics, parmi lesquels le parc de La Petite-Taille et celui des Cinq-Arpents, tous deux situés entre les commerces et les écoles[130].

Eau potable et assainissement

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La municipalité de La Ville-aux-Dames gère elle-même la distribution d'eau potable sur son territoire[131]. Trois puits situés à La Bouillardière fournissent l'eau nécessaire à l'ensemble des habitants de la commune[132]. Cette dernière s'occupe également de l'assainissement collectif[133].

À deux reprises, en 2012 et en 2014, l'UFC-Que choisir dénonce la mauvaise qualité de l'eau de La Ville-aux-Dames, contaminée au sélénium, un polluant souvent lié à la surexploitation, notamment agricole, des nappes phréatiques[134]. Pour le maire de la commune, toutefois, l'eau de La Ville-aux-Dames ne pose aucun problème car le pompage est stoppé dans les puits où la teneur en sélénium dépasse la norme autorisée[135].

Déchets ménagers

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La collecte des déchets ménagers, gérée par la communauté de communes, se fait en porte à porte à une fréquence hebdomadaire pour les déchets non recyclables et recyclables (papiers, plastiques, métaux) et à une fréquence mensuelle pour le verre. Ce dispositif est complété par la mise à disposition d'une déchèterie (Le Pas d'Amont) située sur le territoire de Montlouis-sur-Loire. La communauté de communes fournit, par ailleurs, aux habitants qui le souhaitent des conteneurs permettant le compostage des déchets organiques[136].

Finances locales

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Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de La Ville-aux-Dames, sur une période de dix ans[137] :

Capacité d'autofinancement (CAF) à La Ville-aux-Dames de 2005 à 2014
Résultats exprimés en €/habitant.
Strate : communes de 5 000 à 10 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
La Ville-aux-Dames 120 74 117 105 89 82 83 108 132 115
Moyenne de la strate 155 159 158 155 155 166 181 190 181 168


CAF de La Ville-aux-Dames CAF moyenne de la strate

Jumelages

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Vue de la ville de Dollar, en Écosse.

En 1979, la municipalité a conclu un mariage symbolique avec la commune d’Hommes, située comme elle en Indre-et-Loire[53].

La Ville-aux-Dames est, par ailleurs, jumelée avec :

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[139]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[140].

En 2021, la commune comptait 5 584 habitants[Note 9], en évolution de +5,26 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
660551595675657635632661644
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
606580552533515506478502535
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5085395926206706847227831 001
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 4201 9152 4793 4814 1934 6474 5205 0425 434
2021 - - - - - - - -
5 584--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[141] puis Insee à partir de 2006[142].)
Histogramme de l'évolution démographique
Soldes de variation annuelle de la population du Boulay
exprimés en pourcentages.
1968 - 1975 1975 - 1982 1982 - 1990 1990 - 1999 1999 - 2006 2006 - 2012
Taux de variation annuel de la population   + 3,8 %   + 4,9 %   + 2,4 %   + 1,1 %   + 0,1 %   + 1,3 %
Solde naturel + 0,6 % + 0,5 % + 0,4 % + 0,5 % + 0,6 % + 0,6 %
Solde migratoire + 3,1 % + 4,5 % + 1,9 % + 0,7 % + 0,4 % + 0,7 %

Les baisses importantes de population observées en 1846 et 1886 sont essentiellement liées à l'exode rural. Depuis 1901, la population augmente constamment (sauf en 2006), du fait d'un solde migratoire et d'un solde naturel positifs[Note 6].

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,1 % la même année, alors qu'il est de 27,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 701 hommes pour 2 841 femmes, soit un taux de 51,26 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,91 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[143]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,0 
7,0 
75-89 ans
7,5 
18,1 
60-74 ans
19,9 
19,4 
45-59 ans
19,4 
19,6 
30-44 ans
18,4 
15,6 
15-29 ans
14,7 
19,6 
0-14 ans
19,2 
Pyramide des âges du département d'Indre-et-Loire en 2021 en pourcentage[144]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,2 
7,9 
75-89 ans
10,2 
17,3 
60-74 ans
18,1 
19,8 
45-59 ans
19,1 
17,9 
30-44 ans
17,2 
18,5 
15-29 ans
17,5 
17,6 
0-14 ans
15,6 

Enseignement

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La salle Bernadette-Delprat, ancienne école de La Ville-aux-Dames.

Sur le territoire de la commune, l'école maternelle Colette (située place Françoise-Dolto) accueille 198 élèves à la rentrée 2015[145] ; l'école élémentaire Marie-Curie (située sur la même place) accueille quant à elle 340 enfants[146].

La carte scolaire prévoit que l'éducation des enfants de La Ville-aux-Dames se poursuive au collège Pablo-Neruda de Saint-Pierre-des-Corps puis au lycée Paul-Louis-Courier de Tours, s'ils choisissent la voie générale[147].

Santé et services d'urgence

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En 2016, La Ville-aux-Dames compte deux pharmacies, une parapharmacie et un cabinet infirmier. De nombreux professionnels de santé exercent par ailleurs sur le territoire de la commune. On y trouve ainsi cinq médecins généralistes, deux dentistes, six kinésithérapeutes, trois ostéopathes, un orthophoniste et un pédicure-podologue[148].

La commune possède également une maison d'accueil familiale pour personnes âgées (MAFPA), la résidence Jeanne-Jugan[149].

Vie culturelle et associative

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Équipements culturels et de loisirs

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La salle Louis-Renard, au Grand-Village (2016).
 
La salle Maria-Callas.

Depuis 1989, La Ville-aux-Dames possède un centre socio-culturel, baptisé Centre Camille-Claudel. Cette structure sert à la fois de bibliothèque municipale, d'école de musique, de lieu de répétition pour la musique municipale et de halte-garderie[150]. La commune bénéficie aussi d'un centre de loisirs, l'accueil de loisirs Françoise-Dolto[151].

La Ville-aux-Dames abrite par ailleurs trois salles des fêtes (la salle Bernadette-Delprat, située dans les locaux de l'ancienne école communale, la salle George-Sand et la salle Maria-Callas) ainsi qu'une maison des associations, dont le siège se trouve dans la salle Maryse-Bastié[151].

Depuis 2014, la commune possède également une salle consacrée à la culture et aux arts : la salle Louis-Renard, située dans les locaux de l'ancienne chapelle du Grand-Village[152],[153].

Associations culturelles et politiques

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Quatre associations à but culturel ou de loisirs non sportifs existent à La Ville-aux-Dames. La plupart d'entre elles ont une vocation communale, comme la Musique municipale, mais l'Amicale des Jardiniers déborde le territoire gynépolitain pour intégrer celui de Montlouis-sur-Loire[154].

Sept autres associations, davantage liées à la vie politique de la cité, ont leur siège sur le territoire communal. Elles témoignent de l'implication des Gynépolitains dans des questions telles que l'environnement, l'éducation ou le maintien des services et des commerces de proximité[155],[156].

Équipements sportifs

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La commune de La Ville-aux-Dames possède de nombreux équipements sportifs, parmi lesquels le gymnase Lionel-Delaunay, le terrain de football Michel-Hidalgo, le boulodrome Vincent-Masanet, des courts de tennis, une salle de tennis et tennis de table et un skate park[151].

L'ancienne piscine municipale a par contre été désaffectée et son site abrite aujourd'hui l'accueil de loisirs Françoise-Dolto.

Un circuit de karting privé est par ailleurs installé sur le territoire de la commune, à L'Ouche-Saint-Martin[157].

Associations et manifestations sportives

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L'Étoile Sportive de La Ville-aux-Dames regroupe différentes associations qui se consacrent à des sports aussi divers que le basket-ball, le cyclotourisme, la danse, la lutte, le football, la pétanque, le tennis ou le tennis de table[158].

Chaque année depuis 1995, La Ville-aux-Dames organise et accueille la course à pied Courir Santé, sur des parcours de 2,5 et 10 km[159]. En 2015, l'événement a réuni environ 1 200 amateurs[160].

Médias et télécommunications

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Le quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest consacre quelques pages de son édition Indre-et-Loire à l’actualité du canton de Montlouis-sur-Loire.

Parmi les chaînes de télévision de télévision numérique terrestre (TNT) accessibles à tous les habitants de La Ville-aux-Dames, France 3 Centre-Val de Loire et TV Tours Val de Loire relaient, entre autres, les informations locales.

La fibre optique a été installée dans la commune à partir de la fin 2015[161].

Culte catholique

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Le territoire de la commune forme la paroisse Notre-Dame des Varennes, qui dépend du doyenné de Tours-Centre, lui-même partie de l'archidiocèse de Tours, au même titre que cinq autres doyennés[163]. En 2015, un office est célébré dans l'église de la commune chaque samedi à 18h30[164].

 
Tombe de l'ancien maire Lionel Delaunay et de sa famille, au vieux cimetière (2016).

Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin est à la tête de l'archidiocèse de Tours depuis 2005[165].

Cimetières

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La commune de La Ville-aux-Dames possède deux lieux de sépulture : l'ancien cimetière (situé avenue Jeanne-d'Arc) et le Jardin-du-Repos (situé rue Madeleine-Renaud)[151].

L'ancien cimetière abrite le monument aux morts de la commune. On y trouve également les tombes de plusieurs personnalités ayant donné leur nom à des rues ou des infrastructures de La Ville-aux-Dames, comme l'abbé Jérôme Besnard, l'ancien maire Lionel Delaunay ou le musicien amateur Louis Renard.

Économie

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Revenus et fiscalité

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En 2015, le revenu fiscal médian par ménage est de 35 591 , alors que la moyenne départementale s'établit à 32 011  et que celle de la France métropolitaine est de 32 409 [166].

Volontiers taxée de bourgeoise, La Ville-aux-Dames fait partie, en 2012, du groupe des 10 communes d'Indre-et-Loire ayant les taxes d'habitation les plus élevées[167].

Les deux tableaux ci-dessous présentent les chiffres-clés de l'emploi à La Ville-aux-Dames et leur évolution de 2007 à 2012[32] :

Structure de la population active de La Ville-aux-Dames (37)
entre 2007 et 2012.
La Ville-aux-Dames 2007 La Ville-aux-Dames 2012 Évolution
Population de 15 à 64 ans 3 177 3 207   + 5,27 %
Actifs (en %) 68,1 71,8   + 5,15 %
dont :
Actifs ayant un emploi (en %) 62,9 66,4   + 5,27 %
Chômeurs (en %) 5,2 5,4   + 3,7 %
Évolution de l'emploi à La Ville-aux-Dames (37) en 2007 et 2012.
La Ville-aux-Dames 2007 La Ville-aux-Dames 2012 Évolution
Nombre d'emplois dans la zone 1 568 1 777   + 11,76 %
Indicateur de concentration d'emploi 78,2 83,0   + 5,78 %

En six ans, la population active de La Ville-aux-Dames a légèrement augmenté et le taux d'emploi de cette population active a fait de même, alors que le taux de chômage, selon la définition de l'Insee, est resté stable. Le niveau de l'indicateur de concentration d'emploi est élevé : environ huit emplois sont proposés dans la commune pour dix actifs[Note 6].

Tissu économique

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Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à La Ville-aux-Dames selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[32] :

Établissements actifs par secteur d'activité au .
Total % 0
salarié
1 à 9
salariés
10 à 19
salariés
20 à 49
salariés
50 salariés
ou plus
Ensemble 327 100 206 86 13 17 5
Agriculture, sylviculture et pêche 8 2,4 7 1 0 0 0
Industrie 20 6,1 7 9 3 0 1
Construction 63 19,3 39 16 3 5 0
Commerce, transports, services divers 198 60,6 121 58 5 10 4
dont commerce et réparation automobile 61 18,7 26 27 3 2 3
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 38 11,6 32 2 2 2 0
Champ : ensemble des activités.

Agriculture

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Évolution de l’agriculture à La Ville-aux-Dames (37)
entre 1988 et 2010 (source : RGA 2010[168]).
1988 2000 2010
Nombre d’exploitations 25 15 12
Équivalent Unité de travail annuel 41 24 14
Surface Agricole Utile (SAU) (ha) 530 473 321
Cheptel (nombre de têtes) 8 1 0
Terres labourables (ha) 484 448 309
Superficie moyenne d’une exploitation (ha) 21,2 31,53 26,75

Les résultats du recensement général de l'agriculture réalisé en 2010 (RGA 2010) montrent que La Ville-aux-Dames voit le nombre de ses exploitations agricoles divisé par deux entre 1988 et 2010 (il en reste 12 à cette date). Dans le même temps, la taille moyenne des exploitations augmente légèrement tandis que la surface agricole utilisée régresse fortement, passant de 530 à 321 hectares[168].

Polyculture et élevage bovin (encore 25 vaches en 1984[7], plus qu'une seule en 2000) disparaissent progressivement au profit de l'horticulture et de la floriculture[168]. L'élevage caprin devient quant à lui si anecdotique que La Nouvelle République consacre un article aux onze dernières chèvres de la commune et à leur propriétaire en 2012[169].

Les données montrent finalement que, avec 14 équivalents de travail annuel (comprenant le chef d'exploitation), l'agriculture n'est plus un domaine d'activité pourvoyeur d'emplois dans la commune[168].

Industries et commerces

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La Ville-aux-Dames possède trois zones d'activité importantes (Les Fougerolles[170], Le Bois-de-Plantes[171] et Le Champmeslé[172]) qui concentrent l'essentiel de l'emploi secondaire et tertiaire.

En 2013, l'industrie emploie 365 personnes dans la commune. Parmi celles-ci, 283 travaillent dans une seule société[32], Faiveley Transport[173].

Le secteur du commerce emploie lui aussi de nombreux Gynépolitains[32]. La zone d'activité Les Fougerolles abrite en effet plusieurs enseignes de la grande distribution (E.Leclerc, Bricomarché, Baobab, etc.)[170] tandis que le Bourg et le Grand-Village accueillent différents petits commerces (boulangeries, bureaux de tabac, salons de coiffure, fleuriste, etc.).

Restauration et tourisme

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En 2016, la commune de La Ville-aux-Dames possède différents types de restaurants : brasseries, restauration traditionnelle ou ethnique[174], pizzeria[175] et restauration rapide[176].

L'offre hôtelière de La Ville-aux-Dames est encore relativement réduite. La commune possède un camping 3 étoiles d'une capacité de 88 emplacements et 20 mobil-homes[177],[178]. Elle accueille également un petit hôtel-restaurant d'une capacité de 5 chambres[179], quelques chambres d'hôtes[180] et un meublé de tourisme[181].

Un hôtel 4 étoiles d'une capacité de 105 chambres et doté d'une salle de séminaires de 600 m2, d'un restaurant de 250 m2 et d'une piscine couverte devrait ouvrir dans la commune courant 2017. Il devrait être accompagné d'une résidence de tourisme comportant 103 appartements 1 étoile[182].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Vue de l'église Notre-Dame de La Ville-aux-Dames.

Patrimoine religieux

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L'église paroissiale Notre-Dame (place du 11-novembre) est construite au XVe siècle, sur les vestiges d'une ancienne chapelle datant du XIe siècle, dont elle conserve encore quelques éléments romans (dans la partie inférieure de l'abside et son prolongement ouest). Du XVe siècle, l'église possède, sur sa façade, une porte en anse de panier protégée par un porche en charpente et une fenêtre en plein cintre. Elle garde également, au nord, une seconde porte en anse de panier dotée de pilastres creusés de niches, avec une statue de la Vierge (en bois, jusqu'au XIXe siècle). En 1731, la nef de l'église est reliée par deux arcades en plein cintre à une chapelle assez maladroitement restaurée[7]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la décoration intérieure de l'église disparaît presque totalement[183], mais l'édifice conserve cependant un retable du XVIIe siècle, une statue de Sainte Jeanne de Valois et une Vierge costumée en Marie de Médicis (avec un grand manteau et une couronne royale). En 1947, l'édifice est inscrit à l'Inventaire, ce qui donne lieu à une campagne de restauration. D'autres travaux de rénovation sont entrepris à partir de 1981[7],[184],[185].

L'ancienne chapelle du Grand-Village (rue Marie-Madeleine-Dienesch), restaurée en 2013-2014, abrite aujourd'hui la salle Louis-Renard[152],[153].

La chapelle Notre-Dame de Prompt-Secours (rue Madame) date de 1846. Elle remplace un ancien lieu de culte détruit lors de l'arrivée du chemin de fer dans la commune[7].

Patrimoine civil

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Le logis de Bois-Neuf (rue Anne-de-Bretagne) est une ancienne métairie du XVIe siècle comme en témoigne l'inscription « 1593 » gravée sur un de ses murs[186]. D'abord connue sous les noms de La Claveurerie (1411), Claverie (1511) et Claverie alias Boisneuf (1650), le logis a appartenu à la cathédrale de Tours jusqu'à la Révolution française[7].

La ferme de La Carrée (au 17, rue Jeanne-Hachette) conserve un pigeonnier cylindrique du XVIIIe siècle[7] fort de 1 495 boulins[187]. Elle possédait auparavant un moulin alimenté par deux puits artésiens[7].

Deux fermes situées aux Vallées (rue Louise-Michel) conservent des granges à foin datant des XVIe et XVIIe siècles[7].

Une sculpture représentant Maria Callas (rue Madeleine-Renaud) se trouve à l'entrée de la salle Maria-Callas. Elle a été réalisée par l'artiste tourangeau Michel Audiard[187].

Une peinture murale à vocation publicitaire (avenue George-Sand), qui représente des cow-boys pour la marque de jeans Arie's, est unique en son genre en Touraine[187] ;

Une stèle élevée en 1867 à la mémoire du lancier Paul Duvelle, mort durant les inondations de 1866, se trouve sur la levée de la Loire, à l'endroit où son corps a été retrouvé[2],[188].

Personnalités liées à la commune

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Patrimoine gastronomique

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Le domaine de L'Ouche-Gaillard, situé à cheval sur La Ville-aux-Dames et Montlouis-sur-Loire, produit des vins issus de l'agriculture biologique appartenant aux AOC Montlouis-sur-Loire et Touraine[193].

Patrimoine naturel

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Le castor est l'une des espèces de mammifères présentes sur la commune.

Une commune insérée dans des espaces classés

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Depuis l'an 2000, une portion du Val de Loire à laquelle appartient La Ville-aux-Dames est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. D'après l'organisation mondiale, « le Val de Loire est un paysage culturel exceptionnel [situé] le long d’un grand fleuve. Il porte témoignage sur un échange d'influences de valeurs humaines et sur le développement harmonieux d'interactions entre les hommes et leur environnement sur deux mille ans d’histoire »[194].

Le territoire communal s'inscrit par ailleurs dans deux autres espaces classés : la Loire tourangelle (ZNIEFF) et la vallée de la Loire d'Indre-et-Loire (site Natura 2000)[195].

Un espace naturel sensible : l'île de la Métairie

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L'île de la Métairie ou île de Rochecorbon (aujourd'hui rattachée à la rive sud de la Loire) est un espace naturel sensible qui s'étend sur deux kilomètres, au nord de La Ville-aux-Dames. Propriété du conseil général depuis 1983[196], elle mêle forêts, haies, prairies et grèves de sable. Elle abrite quantité d'oiseaux (sternes naines, sternes pierregarins, gravelots, mouettes rieuses, goélands, pipits des arbres, pipits farlouses, tariers pâtres, pouillots et plusieurs espèces de mésanges, de pics et de loriots)[11] ainsi que de nombreux mammifères, parmi lesquels le castor[197].

De multiples sentiers sillonnent l'île de la Métairie, qui reçoit en moyenne 22 000 véhicules par an. Des jeux pour enfants y ont été installés[11] et des ateliers nature y sont organisés l'été[197]. Enfin, l'île est fréquentée par de nombreux cyclistes dans le cadre de la Loire à vélo[196].

Évocations littéraires

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Plusieurs auteurs tourangeaux mettent en scène des cités nommées La Ville-aux-Dames dans leurs œuvres. C'est le cas d'Honoré de Balzac, qui évoque des communes portant ce nom dans « Le Ieusne de Françoys Premier » (Les Cent Contes drolatiques, 1832-1837)[198] et dans Les Martyrs ignorés (1836-1837)[199]. C'est également le cas de René Boylesve, qui baptise La Ville-aux-Dames l'ancienne commune de Balesmes dans ses romans La Becquée (1901) et L'Enfant à la balustrade (1903)[200].

André Delabarre cite quant à lui la véritable commune dans Du sang sur les roses (1998)[201] et Jean-Pierre Simon fait de même dans Belligeria (2009)[202].

Un livret intitulé Un lancier de 20 ans, mort au champ d'honneur (1866), écrit en mémoire du jeune Paul Duvelle, noyé lors de la rupture de la levée de la Loire à Conneuil, évoque également la commune[68].

Fête patronale

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La fête patronale se déroule le 15 mai[7]. Elle a longtemps été l'occasion d'une foire aux asperges.

Par le passé, la fête patronale donnait lieu à une procession en direction de la chapelle Notre-Dame de Prompt-Secours, dont la croyance voulait qu'elle protège des inondations[7].

Héraldique

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Les armes de La Ville-aux-Dames se blasonnent ainsi :

D'azur au cœur enflammé de gueules*, sommé d'une croisette au pied fiché d'or, le dit-cœur chargé des initiales D.U.C. entrelacées d'argent[203].
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Gueules/Azur).
 

Différences entre dessin et blasonnement : le pied de la croisette est dit "fiché" contrairement au dessin.

Décoration

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Le , la commune reçoit la Croix de guerre 1939-1945 avec une étoile de vermeil[74].

Voir aussi

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Bibliographie

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  • [Anonyme], « L'ancien prieuré de Bois-Neuf à La Ville-aux-Dames », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. X,‎ , p. 386.
  • F.-E. Boutineau, « Herborisation du 5 août 1906 à La-Ville-aux-Dames près Tours », Bulletin de la Société Botanique des Deux-Sèvres,‎ , p. 184-189 (lire en ligne).
  • Jacques Briault, La Ville-aux-Dames à travers les âges, l'auteur, , 141 p..
  • Jacques Briault, La Ville-aux-Dames, l'auteur, , 294 p..
  • Jacques-Xavier Carré de Busserolle, « Ville-aux-Dames (La) », dans Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. VI, Société archéologique de Touraine, , 447 p. (lire en ligne), p. 415-416.
  • Jean-Mary Couderc et alii, « La Ville aux Dames (Varennes de Touraine) », dans Dictionnaire des communes de Touraine, CLD, (ISBN 2 855 54017 8), p. 897-899.
  • Jean-Michel Peignard, Les Dames de La Ville aux Dames : ou Aliénor, Berthe, Claudie, Diane... et les Autres, l'auteur, .
  • Jack Vivier, « Un résistant valeureux, l'abbé Jérôme Besnard », Bulletin de la société archéologique de Touraine, t. XLIII,‎ , p. 703-711 (lire en ligne).
  • La Ville-aux-Dames : Plan Local d'Urbanisme, Agence d'Urbanisme de l'Agglomération de Tours, (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Tours, il y a une ville-centre et 37 communes de banlieue.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. a b c et d Ces remarques ne résultent pas d'une analyse statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur strictement indicative.
  7. Pour en savoir plus sur cette ancienne abbaye, voir André Salmon, « Notice historique sur l'abbaye de Saint-Loup près de Tours », Bibliothèque de l'École des Chartes, t. 6,‎ , p. 436-453 (lire en ligne).
  8. Paul Besnard est destitué le [113].
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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