Kay Ivey
Kay Ellen Ivey, née le à Camden (Alabama), est une femme politique américaine, membre du Parti républicain et gouverneure de l'Alabama depuis le . Elle succède à Robert J. Bentley en sa qualité de lieutenant-gouverneur de l'Alabama lorsque ce dernier présente sa démission, avant de remporter un mandat complet lors des élections de 2018.
Kay Ivey | ||
Portrait officiel de Kay Ivey (2012). | ||
Fonctions | ||
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54e gouverneure de l'Alabama | ||
En fonction depuis le (7 ans, 7 mois et 24 jours) |
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Élection | 6 novembre 2018 | |
Réélection | 8 novembre 2022 | |
Lieutenant-gouverneur | Will Ainsworth | |
Prédécesseur | Robert J. Bentley | |
30e lieutenant-gouverneur de l'Alabama | ||
– (6 ans, 2 mois et 24 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Gouverneur | Robert J. Bentley | |
Prédécesseur | James Folsom, Jr. | |
Successeur | Will Ainsworth | |
38e trésorière de l'Alabama | ||
– (7 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Gouverneur | Bob Riley | |
Prédécesseur | Lucy Baxley | |
Successeur | Young Boozer | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Kay Ellen Ivey | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Camden (Alabama, États-Unis) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti démocrate (jusqu'en 2002) Parti républicain (depuis 2002) |
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Diplômée de | Université d'Auburn | |
Religion | Baptisme | |
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Gouverneurs de l'Alabama Lieutenant-gouverneurs de l'Alabama |
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Elle est la deuxième femme à occuper la fonction de gouverneur de l'Alabama, après Lurleen Wallace, qui a occupé la fonction entre et .
Biographie
modifierAvant 2017
modifierElle est secrétaire au Trésor de l'Alabama entre 2003 et 2011, lieutenant-gouverneure de cet État entre 2011 et 2017 avant de devenir gouverneure le à la suite de la démission de Robert Bentley.
Gouverneure de l'Alabama (depuis 2017)
modifierDès ses premiers jours en fonction, Ivey promulgue une loi interdisant aux juges d'outrepasser la décision d'un jury sur la détermination de la peine relativement à la commission d'un meurtre passible de la peine capitale. Originellement prévue pour offrir davantage de garanties procédurales à l'accusé condamné de manière injustifiée à la peine de mort par un jury emballé, cette disposition a plutôt eu l'effet contraire. Les juges s'en sont servis pour condamner à mort des accusés contre la volonté de la population et une récurrence a été observée pour de telles condamnations dans des cas concernant des accusés afro-américains et des victimes blanches. La constitutionnalité d'une telle mesure était également remise en question[1].
En , elle promulgue plusieurs lois ayant des impacts sur divers pans de la société civile :
- une loi pour accélérer les appels qui concernent la peine de mort et les processus d'exécutions[2] ;
- une loi interdisant le retrait de tout monument exposé au public et les changements toponymiques visant des lieux dont le nom existe depuis 40 ans ou plus, ceci ayant pour effet de protéger les monuments issus de l'époque des États confédérés[3] ;
- une loi permettant aux agences d'adoption de refuser de placer des enfants avec des couples homosexuels, suivant les croyances religieuses de l'organisation[4],[5].
En , elle promulgue une loi exemptant les professionnels œuvrant dans le développement économique de s'enregistrer comme lobbyiste auprès de l'État comme le requéraient les législations étatiques en matière d'éthique, ceci dans l'objectif de favoriser le développement économique[6],[7].
En , elle promulgue une loi autorisant les administrateurs des écoles à posséder une arme à feu sur les lieux de l'école afin de prévenir « une menace sérieuse de mort ou de blessure grave causée par une personne armée ayant fait irruption dans l'école ». Cette permission serait accordée conditionnellement à la réussite d'un programme de qualification dispensé par l'État[8].
Candidate à sa propre succession lors de l'élection du , elle est reconduite en obtenant 59,5 % des voix. Elle prête serment le pour un mandat de quatre ans.
Après le blocage par une cour d'appel alabamienne d'un projet de loi restreignant le recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en , Ivey se dit « déçue par la décision, mais que cela ne doit pas décourager notre engagement inébranlable à protéger les vies des enfants à naître, même si cela signifie de porter cette cause devant la Cour suprême ». Elle ajoute que « cette décision démontre clairement le besoin de juges conservateurs à la Cour suprême » et qu'elle attend avec impatience la confirmation de Brett Kavanaugh en tant que juge[9]. La Cour suprême a plus tard refusé d'entendre l'appel[10].
En , Ivey rapplique avec une loi plus stricte restreignant simplement le recours à l'IVG, même en cas de viol ou d'inceste, précédemment adoptée par la Chambre des représentants et le Sénat de l’État[11]. Cette loi criminaliserait le fait pour une personne de pratiquer un avortement ou de tenter de le faire. Dans le premier cas, la personne coupable serait passible de 99 ans de prison[12]. Sachant que la loi va à l'encontre de l'arrêt Roe v. Wade, autorisant la pratique de l'avortement au pays, les autorités de l'État anticipent un long combat juridique visant à remettre en question cet arrêt[13]. La loi est effectivement bloquée plus tard par un juge fédéral de l'Alabama[14].
Notes et références
modifier- (en) Kent Faulk, « Gov. Kay Ivey signs jury override bill into law », sur al.com, (consulté le ).
- (en-US) Brian Lyman, « Gov. Kay Ivey signs bill to shorten time of death penalty appeals », sur The Montgomery Advertiser, (consulté le ).
- (en) Kim Chandler, « Alabama governor signs law protecting Confederate, other monuments, school names », sur The Advocate, (consulté le )
- (en) Mike Cason, « Ivey signs bill allowing adoption agencies to turn away gays », sur al.com, (consulté le ).
- (en) Kim Chandler, « New Alabama Law OKs Barring Gay Adoption », sur usnews.com, (consulté le ).
- (en) Mike Cason, « Alabama Gov. Kay Ivey signs economic developers bill », sur al.com, (consulté le ).
- (en) WSFA 12 News, « Lawmakers approves ethics exemption for economic developers »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur wsfa.com, (consulté le ).
- (en) Madison Park, « Alabama will allow trained school administrators to be armed », sur cnn.com, (consulté le ).
- (en) Ivana Hrynkiw, « Court: AL can't ban second-trimester abortion procedure », sur al.com, (consulté le ).
- (en) Lawrence Hurley, « U.S. Supreme Court declines Alabama bid to revive abortion restriction », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « "Toute vie est un cadeau sacré de Dieu" : l'Alabama promulgue la loi anti-avortement la plus stricte des Etats-Unis », sur Franceinfo, (consulté le ).
- (en-US) Brian Lyman, « Gov. Kay Ivey signs near-total abortion ban into law », sur The Montgomery Advertiser, (consulté le ).
- (en) Andrew Yeager, « Federal Judge Blocks Alabama Abortion Law », sur WBHM 90.3, (consulté le ).
- Margot Ruyter, « Coronavirus : trois États américains priés de restaurer l’avortement - Elle », sur elle.fr, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des gouverneurs de l'Alabama
- Liste des gouverneurs et lieutenants-gouverneurs des États des États-Unis
- Liste des femmes gouverneurs d'un État américain
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :