Karlheinz Böhm

acteur autrichien

Karlheinz Böhm[1] est un acteur autrichien né le à Darmstadt (Allemagne) et mort le à Grödig (Autriche)[2]. Il est le fils du chef d'orchestre Karl Böhm (1894-1981).

Karlheinz Böhm
Description de cette image, également commentée ci-après
Karlheinz Böhm en 2009
Naissance
Darmstadt, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Nationalité Drapeau de l'Autriche Autrichienne
Décès (à 86 ans)
Grödig, Drapeau de l'Autriche Autriche
Profession acteur
Films notables Sissi
Le Voyeur
Le Droit du plus fort
La Mandragore (en)

Il est notamment connu pour avoir joué dans les années 1950 le rôle de l'empereur François-Joseph dans la série des films Sissi avec Romy Schneider.

Il a ensuite connu une carrière moins conformiste en jouant dans Le Voyeur de Michael Powell et dans des films de Rainer Werner Fassbinder.

Il est également le fondateur d'une association, Menschen für Menschen (de), qui lutte contre la pauvreté en Éthiopie.

Biographie

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Né le à Darmstadt (Allemagne), d’un père musicien mondialement célèbre, Karl Böhm, et d’une mère chanteuse d’opéra Thea Linhard, Karlheinz Böhm préfère se tourner vers le cinéma pour trouver sa voie.

Après un début modeste dans un film autrichien et une expérience d’assistant auprès de Géza von Cziffra, il obtient un rôle principal auprès d’Erich von Stroheim et Hildegarde Knef dans La Mandragore. Comme Hardy Krüger, il se spécialise dans les Heimatfilme et bluettes sentimentales où il personnifie une jeunesse élégante et polie, bien éloignée de la révolte qui habitera bientôt un Horst Buchholz, jouant des médecins pour enfants incurables (Die Sonne von St Moritz) ou des officiers amoureux (Die Hexe).

 
Bande-annonce du Voyeur (1960)

Son rôle de l'empereur François-Joseph, dans la série des Sissi avec Romy Schneider, en fait une vedette internationale. Michael Powell le choisit alors pour jouer Mark Lewis, un cadreur pervers qui tue ses modèles pour capter leur expression de terreur dans Le Voyeur (Peeping Tom). Ce chef-d'œuvre fait scandale et met un terme à sa carrière allemande qui aura duré une dizaine d'années.

Böhm se retire alors en Suisse, tourne encore quelques films pour la MGM pour laquelle il était sous contrat, met en scène en 1964 l’opéra Elektra, dirigé par son père, et rejoue au théâtre à Munich et en tournée. Il semble qu'il ne trouve plus sa voie dans le monde du cinéma : il s’engage alors en politique, sympathisant avec les mouvements contestataires étudiants. Fassbinder, réalisateur contestataire lui aussi, lui offre pourtant un retour brillant au cinéma dans des rôles d’homosexuel raffiné (Le Droit du plus fort) ou d’activiste communiste (Maman Küsters s'en va au ciel), mais ces rôles éphémères ne le font pas revenir au premier plan.

Au théâtre, il crée Immanuel Kant de Thomas Bernhard et joue Le Roi Lear. Après quelques séries TV, il abandonne le métier, se consacrant depuis 1984 au problème de la faim en Éthiopie et se partageant donc entre Munich et Addis-Abeba. Son engagement en faveur d’un développement concret du pays africain lui a valu en 2007 le Prix Balzan pour l'humanité, la paix et la fraternité entre les peuples.

Il meurt le (à 86 ans) dans sa maison de Salzbourg, des suites de la maladie d'Alzheimer.

Filmographie

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Au cinéma

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À la télévision

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Récompenses et distinctions

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  • 1983: Filmband en or pour de nombreuses années d'excellent travail dans le cinéma allemand
  • 1984: Bambi
  • 1985: Médaille Theodor Heuss
  • 1985: Grande médaille d’honneur d’argent pour les services rendus à la République d’Autriche
  • 1986: Prix humanitaire des francs-maçons allemands
  • 1990: Bambi
  • 1997: Grande médaille d'honneur d'or de l'État de Styrie
  • 2001: Croix fédérale du mérite (Grand-croix du mérite avec étoile)
  • 2002: Grande médaille d’honneur d’or pour les services rendus à la République d’Autriche
  • 2002: Prix mondial
  • 2003: Notre meilleur (ZDF), 19e place
  • 2003: Golden Mop de Brisant dans la catégorie "Engagement Social"
  • 2003: Prix d'honneur Hans Rosenthal
  • 2003: Anneau du Land de Salzbourg
  • 2005: badge Martin Buber
  • 2006: Centre commercial de la renommée
  • 2007: Prix Balzan pour l'humanité, la paix et la fraternité entre les nations
  • 2008: Prix international Hundertwasser
  • 2008: Berlinale Camera pour son travail dans le cinéma allemand et son engagement humanitaire
  • 2008: Ordre du mérite bavarois
  • 2008: Médaille d'or d'honneur de la capitale fédérale de Vienne
  • 2009: Save the World Award (en Autriche)
  • 2009: Prix d' honneur de l'UNESCO
  • 2009: Citoyen d'Honneur d'Éthiopie

Notes et références

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  1. Son nom peut être écrit différemment selon les génériques :
    • Carl Heinz / Carl-Heinz / Carl / Karl
    • Böhm / Bohm / Boehm
  2. AFP, « Karlheinz Böhm, le “François-Joseph” de “Sissi”, est mort », Le Point, 30 mai 2014.

Voir aussi

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Liens externes

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