Kanyama
Kaniama ou Kanyama est une localité[1] chef-lieu du territoire homonyme de la province du Haut-Lomami en République démocratique du Congo. Le chef coutumier de cette entité décentralisée se situe à Kalundwe. KNM est un sigle faisant référence à Kaniama comme entité territoriale décentralisée de la république démocratique du Congo.
Pays | |
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Province | |
Subdivision | |
Altitude |
892 m |
Coordonnées |
Population |
62 723 hab. |
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TGN |
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Langues
modifierÀ Kaniama, la langue originelle et la plus parlée est le kiluba de Mutombo-Mukulu.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, le territoire n'est plus qu'habité par les autochtones, par conséquent les langues autres telles que le tshiluba, le lingala, le swahili y sont de temps en temps parlées.[pas clair]
Géographie
modifierLa localité est située sur la route nationale 1 à 205 km au Nord-Ouest du chef-lieu provincial Kamina.
Groupements
modifierLe territoire de Kaniama compte 15 groupements, réunis dans une seule chefferie de Mutombo-Mukulu. Ces groupements sont les suivants :
- Ilunga Mbiya
- Kalulwa
- Kalundwe
- Kamwanga
- Kanseji
- Kipanga Thsihanga
- Mwine Haha
- Mwine Luhata
- Mwine Nsungu
- Mwine Tshiyi
- Ngombe
- Sakadi Kisenge
- Tshahona
- Tshibanda
- Yamba
Hiérarchisation de la chefferie
modifierDans la chefferie Mutombo Mukulu, le pouvoir est détenu par le grand chef que l'on nomme Mulohwe ou Mulopwe[2]. Celui-ci est assisté par une cour de sages, composée de plusieurs notables qui se chargent de la gestion quotidienne de la chefferie[2].
Hydrographie
modifierLe territoire et la commune rurale de Kaniama sont entourée de plusieurs cours d'eau dont les rivières Lomami (chutes Seya et Dilenge), Lwembe (chute Kai), Luba (chute Luba)[3].
Histoire
modifierLe territoire de Kaniama est à l'origine composé de Baluba de Bene Mutombo Mukulu, constitué de trois clans dont les Bene Ngandu, les Basonge et les Bene Kabeya.
Culture
modifierLe peuple Mutombo-Mukulu pleure ses morts autour du feu, accompagné d'une musique soit produite par le coup du tambour ou soit par la frappe du xylophone (le marimba ou madimba) ou soit par autres instrument musicaux tels que le kyondo.
Habitudes gastronomiques
modifierL'aliment de base de la population locale reste le foufou, fait à base des farines de maïs et manioc, communément appelé bukari. Ce foufou est généralement accompagné de légumes comme le choux pommé, les feuilles de manioc, le choux chinois, les feuilles de courge, les amarantes ou de la viande de chèvres, du porc ou des volailles. Les habitants mangent également du poisson et des animaux sauvages.
Les boissons consommées sont généralement produites localement. Le lutuku, le tshibuku, le malevu ou vin de palme sont fabriqués par les habitants eux-mêmes. Toutefois, les produits de la BRALIMA ou BRASIMBA sont également consommés.
Le mariage
modifierLe mariage est fortement ancré dans la culture de Baluba de Bene Mutombo-Mukulu. Tout commence par une pré-dot qui vient annoncer le début de l'union de deux familles. Ce processus est scellé par le versemment de la dot et de différents biens par la famille du garçon qui, de fait se marie. L'on peut noter plusieurs cas de polygamie dans ce territoire.
Taille d'un menage
modifierLe ménage moyen compte six personnes en général : le père, la mère, deux ou trois enfants avec une autre personne apparentée à la mère ou au père[2].
Spiritualité
modifierLa population est généralement croyante. Elle est influencée par le christianisme. La population locale est profondément plongée dans les pratiques traditionnelles.[réf. nécessaire]
Administration
modifierChef-lieu territorial de 28 533 électeurs recensés en 2018, la localité a le statut de commune rurale de moins de 80 000 électeurs, elle compte 7 conseillers municipaux en 2019[4].Le territoire de Kaniama est composé de 14 groupements.
Population
modifierLa population est majoritairement jeune[2]. Le recensement date de 1984, l'accroissement annuel est estimé à 3,89[5],[6].
Environnement
modifierÉconomie
modifierL'économie du territoire de Kaniama est basée sur l'agriculture et l'élevage.
Pêche
modifierAvec son réseau hydrographique constitué des rivières Lomami, Lwembe, Lubilanji, Lubiji et tant d'autres, la commune rurale de Kaniama est l'un des fournisseurs de poisson de la province du Haut-Lomami. Les rivières telles que Lomami, Lubiji et Lwembe abritent des animaux aquatiques tels que les hyppopotames et les crocodiles.
Le chemin de fer
modifierLa ligne de chemin de fer Lubumbashi-Ilebo est l'une dee plus grandes en République démocratique du Congo. La commune rurale de Kaniama ayant pour vocation l'agriculture s'en sert pour l'acheminement des produits champetres soit à la gare de Kamina, à celle de Likasi, celle de Bukama ou celle de Lubumbashi. D'autres produits vont par contre vers le grand Kasaï dont à Luputa, Mweneditu et Mbuji-Mayi.
Voie routière
modifierPour acheminer des marchandises soit au Kasaï ou au Katanga, les habitants de Kaniama font aussi usage de la voie routière. Ils utilisent la route nationale N1. Cette route sert de transport tant pour les humains que pour les marchandises. Des motos, des camions et des jeeps fréquentent régulièrement cette route.
La distance entre Kaniama et Kamina est de 195 km[7].
Notes et références
modifier- Geonames, 214390 : Kaniama
- https://www.afdb.org/sites/default/files/eies_prise_construction_ecole_haut_lomami_final.pdf
- https://provinceduhautlomami.cd/wp-content/uploads/2020/07/CARTE-POSTALE-DU-HAUT-LOMAMI-.pdf
- CENI, Répartition des sièges pour les élections, p.27, 2018
- OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities, 6 septembre 2018
- Sauvegarde de :Word Gazetteer, 2013
- « 195 Km - Distance entre Kamina et Kaniama », sur distancede.com (consulté le ).