Joseph Beaubien
Joseph Beaubien (Montréal, - Montréal, [1]) est un homme politique canadien, maire de la municipalité d'Outremont pendant trente-neuf ans, de 1910 à 1949[2]. Il a été élu à cette fonction 14 fois consécutives[3]. Il a aussi lancé les premières fédérations urbaines à l'échelle de Montréal et du Québec[4].
Famille
modifierFils aîné de Louis Beaubien et de Suzanne-Lauretta Beaubien (Stuart), il est aussi le petit-fils du docteur Pierre Beaubien et le frère de Louis de Gaspé Beaubien. Il épouse à Québec le Joséphine LaRue, fille du docteur Hubert LaRue et d'Alphonsine Panet. Le couple aura six enfants[5].
Ses contributions
modifierGrand bâtisseur d'Outremont, Joseph Beaubien a favorisé la construction de plusieurs écoles modernes : le pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (autrefois nommée Notre-Dame-de-Bon-Secours), l'école Nouvelle-Querbes (autrefois nommée Académie Querbes), Strathcona Academy et le Collège Stanislas.[réf. nécessaire]
Joseph Beaubien est cofondateur de l'Union des municipalités du Québec et son premier président, poste qu'il occupe de 1919 à 1938[6].
En 1921, il propose la création de la Commission du Montréal métropolitain, qui vise à accroître la coopération des municipalités de l'ile de Montréal, mais qui sert aussi de rempart contre les visées annexionnistes de la ville de Montréal[7].
Brasserie Frontenac
modifierBeaubien est le fondateur de la Brasserie Frontenac, inaugurée le dans le Mile-End de Montréal, la première à être fondée par des Canadiens français. À part Beaubien, J. M. Wilson, Donat Raymond, Joseph Daoust, Joseph Ethier, et Joseph Versailles ont siégé sur son conseil d’administration[8]. Parmi ses marques, on trouve la Frontenac Bleue, la White Cap Ale, la Olde Brew Special Reserve et la Export Ale[9]. La brasserie déclencha une guerre de prix pour augmenter son marché, mais ne put soutenir la baisse de 20% avec laquelle répliquèrent ses concurrents, les brasseries Molson et Dawes. Elle dut se fusionner à la National Breweries en 1926, et son édifice, au coin de l’avenue Casgrain et de la rue Marmier, fut rasé en 1973[10].
Presque aveugle de naissance, Beaubien subit une opération à Paris en 1882 et demeure actif dans les causes appuyant les aveugles au travail. La Brasserie Frontenac en embauche de 8 à 10 pour la réparation de caisses d'expédition[11].
Sa sépulture est située dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[12]. Un buste à son effigie, par le sculpteur Paul Lancz, a été érigé au parc Beaubien à Outremont[3].
Notes et références
modifier- nosorigines.qc.ca
- journaloutremont.com
- artpublic.ville.montreal.qc.ca
- Beauregard, Ludger, « Joseph Beaubien, grand bâtisseur d’Outremont », Histoire Québec, , p. 3–7 (lire en ligne)
- Raphaël Ouimet, Biographies canadiennes-françaises, 3ième Année, Montréal, , 564 p. (lire en ligne), p. 476
- umq.qc.ca
- Robert Rumilly, Histoire d'Outremont (1875-1975), Outremont, Leméac, , p. 209
- (en) Moody's Investors Service, Moody's Manual of Investments: American and Foreign, , 967-8 p. (lire en ligne)
- Yves Bélanger, Québec inc.: l'entreprise québécoise à la croisée des chemins, Montréal, HMH, , p. 55
- « Brasserie Frontenac »
- Susanne Commend, Les instituts Nazareth et Louis-Braille, 1861-2001 : une histoire de cœur et de vision, Les éditions du Septentrion, , p. 119
- Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.