Joseph-François Bertrand
Joseph-François Bertrand est un éphémère maire de Bordeaux élu le et révoqué et emprisonné le suivant pour escroquerie.
Maire de Bordeaux |
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Biographie
modifierJoseph-François Bertrand est un horloger, récemment installé à Bordeaux. Il loue une boutique aux Fossés-Saint-Eloi, près de la rue des Boucheries, où il répare des montres[1],[2].
En , il se distingue dans sa section révolutionnaire. Quand la municipalité précédente démissionne, il est nommé officier municipal provisoire le , puis élu maire par la Commission militaire[2]. C'est l'occasion pour lui de se livrer à des pillages en tout genre : il s'empare de la voiture et des bijoux de son prédécesseur, François-Armand de Saige, pille les églises du territoire et en fait transporter chez lui le mobilier précieux, détournent des fonds à son profit[2].
Le Comité de Salut public de Bordeaux le démet de ses fonctions et nommera à sa place le pasteur Pierre Thomas[2].
Le il est arrêté, emprisonné au fort du Hâ. Le tribunal criminel de la Gironde le condamne le (5 germinal an II) à vingt ans de fers pour vol et escroquerie[2]. Le Comité de Salut public de Bordeaux le démet de ses fonctions le jour même et instaure un gouvernement militaire provisoire où 14 officiers municipaux se relaient pour assumer la charge de maire pendant trois mois. Le pasteur Pierre Thomas lui succède en juillet[2].
Le « sinistre voyou », comme le nomme le marquis de Bellefeuille dans ses mémoires[1], parvient à faire annuler ce procès, mais le tribunal criminel des Landes le condamne à son tour. Libéré après 3 ans de détention, il gagne Paris, d'où il réclame son indemnité de maire pour la durée de son emprisonnement[2].
Références
modifier- david33300, « « Sous les bourreaux de l’ignoble Tallien » souvenir du marquis Maximilien de Bellefeuille », sur les cahiers d'Exodia et autres univers, (consulté le )
- Histoire des maires de Bordeaux, Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, , 523 p. (ISBN 978-2-84622-171-9, lire en ligne), p. 262