Hyalophane

minéral

Le hyalophane est un minéral appartenant au groupe des feldspaths de la famille des tectosilicates. Il est considéré comme un feldspath potassique riche en baryum[2]. Sa formule chimique est (K,Ba)[Al(Si,Al)Si2O8] et il a une dureté de 6 à 612. Le nom hyalophane vient du grec ὕαλος / húalos, signifiant "verre", et de φανός / phanós) signifiant "apparaître"[3]. Actuellement, il est considéré comme une variété de microcline ou d'orthose[4].

Hyalophane
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Hyalophane
Cristal de hyalophane (Busovača, Bosnie-Herzégovine)
Général
Formule chimique (K,Ba)[Al(Si,Al)Si2O8]
Identification
Couleur Incolore, jaune, blanc, rouge
Système cristallin Monoclinique
Réseau de Bravais a = 8,52 Å,
b = 12,95 Å,
c = 7,14 Å ;
β = 116° ;
Z = 4
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique (2/m)
(mêmes symboles H-M)
C2/m
Macle Habituellement des macles simples suivant les lois de Carlsbad, de Manebach ou de Baveno
Clivage parfait sur {001}, imparfait sur {010}
Cassure Conchoîdale
Habitus Cristallin – fin – se présente sous forme de cristaux de petite taille bien formés ; massif – cristaux uniformément indistinguables formant de larges masses
Échelle de Mohs 6 – 612
Trait Blanc
Éclat Vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,542,
nβ = 1,545,
nγ = 1,547
Biréfringence Biaxe (-) ; δ = 0,005
Angle 2V 48 – 79°
Dispersion optique Faible
Transparence Transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,81

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Une occurrence de hyalophane fut découverte en 1855 dans la carrière de Lengenbach, hameau d'Imfield, vallée de Binn, commune de Binn, dans le Canton du Valais en Suisse. Le minéral est trouvé principalement en Europe, avec des occurrences en Suisse, en Australie, en Bosnie, en Allemagne, au Japon, dans le New Jersey aux USA, et sur la côte ouest de l'Amérique du Nord[3]. Le hyalophane peut être trouvé dans des gisements de manganèse dans des zones métamorphiques (en) compactes[5].

Le hyalophane a une structure cristallographique monoclinique, avec les paramètres de maille : a = 8,52 Å, b = 12,95 Å, c = 7,14 Å et β = 116°. Optiquement, le minéral présente une biréfringence biaxe, avec des valeurs d'indice de réfraction de nα = 1,542, nβ = 1,545 et nγ = 1,547, et une biréfringence maximale de δ = 0,005. Il présente une faible dispersion et un faible relief de surface[4].

Le hyalophane a parfois été utilisé comme gemme[6].

Références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Hyalophane », Britannica Online Encyclopedia
  3. a et b (en) « Hyalophane (archivé depuis l'original) », sur museums.udel.edu
  4. a et b (en) « Hyalophane », sur Mindat.org, Hudson Institute of Mineralogy (consulté le )
  5. (en) W. A. Deer, R. A. Howie et J. Zussman, Rock-Forming Minerals: Volume 4A: Framework Silicates: Feldspars, 2nd, (ISBN 9781862390812, lire en ligne), p. 928
  6. (en) Walter Schumann, Gemstones of the World, Sterling Publishing Company, (ISBN 978-1454909538, lire en ligne), p. 56

Liens externes

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