Henri Lamasse
Henri Lamasse est un prêtre, missionnaire, bâtisseur et sinologue français né à Strasbourg le , mort à Hong Kong en 1952.
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Décès |
(à 83 ans) Hong Kong |
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Missions Étrangères de Paris |
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Biographie
modifierHenri Lamasse entre au Séminaire des Missions étrangères en 1890. Il est ordonné prêtre le , et part en Mandchourie le suivant. Missionnaire de district, il fonde plusieurs postes. De 1905 à 1915, il est provicaire de Monseigneur Marie-Félix Choulet. En 1935, il est nommé directeur de l'imprimerie de la mission de Moukden. En , sa santé l'oblige à se retirer au sanatorium de Béthanie, à Hongkong, où il décède le 1952.
Postérité
modifierMusicien, apiculteur, linguiste, bâtisseur, théologien, Henri Lamasse laisse derrière lui un héritage encore bien visible en Chine.
Un pionnier de la viticulture en Chine
modifierHenri Lamasse, encouragé par la nécessité qu'il a de célébrer la messe, est un des premiers à cultiver la vigne au Nord de la Chine et à en produire du vin. Il parvient ainsi à acclimater plusieurs plants de Bordeaux en Mandchourie[1].
Le bâtisseur de deux cathédrales en Mandchourie
modifierHenri Lamasse dirige la construction de la cathédrale du Sacré-Cœur de Shenyang (Moukden en mandchou) en 1910-1911 et de la cathédrale du Sacré-Cœur de Jilin en 1917-1920, toutes deux dans un style néo-gothique, et actuellement inscrites à la liste des édifices protégés par le gouvernement chinois.
Un sinologue à l'origine de la romanisation interdialectique
modifierHenri Lamasse est l'inventeur de la romanisation interdialectique, un "travail surhumain" pour permettre de lire des textes chinois anciens en forme alphabétique[2]. Il publie de nombreux articles sur ce sujet, en collaboration avec le Père Jasmin des Missions étrangères de Québec, dans les Dossiers de la commission Synodale de Pékin. En 1920, il publie également son Nouveau Manuel de langue écrite chinoise qui lui vaut le prix Stanislas-Julien de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1922[3]. Il n'en reçoit pourtant pas seulement des éloges, et les jésuites, comme Pasquale Maria d'Elia, considèrent sa rominisation comme "repoussante"[4].
Références
modifier- Pierre Deffontaines, Géographie et religiones, Gallimard, (lire en ligne), p. 213.
- (en) Yuen Ren Chao, Mandarin Primer, an Intensive Course in Spoken Chinese, Harvard University Press, , 336 p. (ISBN 978-0-674-54800-8, lire en ligne), p. 14.
- Charles Virolleaud, « Lettre sur l'hypogée découvert à Byblos », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 66, no 2, , p. 105–106 (DOI 10.3406/crai.1922.74588, lire en ligne, consulté le )
- (it) Pasquale Maria d'Elia, « Recensiones », Gregorianum, vol. XXXIII, , pp. 481-482. (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- H.Lamasse, "Manuel de langue chinoise écrite", 2ème édition, Hong-Kong, Nazareth, 1922
- H.Lamasse, "Tch'ou teng kuo Wen"
- H.Lamasse, "La romanisation Interdialectique"
- H.Lamasse, "Manuel pour l'étude et l'enseignement de la Romanisation Interdialectique"
- H.Lamasse, "Traduction du "Sin-kuo-Wen"
- H.Lamasse, "Nouveau répertoire de la Romanisation Interdialectique"