Heinrich Gerber
Heinrich Gerber, né le à Hof-sur-Saale et mort le à Munich, est un ingénieur civil et inventeur allemand. Il a donné son nom à la « gerberette ».
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Biographie
modifierHeinrich Gerber a été élève de l'école professionnelle de Hof puis de l'Institut de technologie Simon Ohm de Nuremberg (de) en 1847 et le l'École polytechnique de Munich entre 1849 et 1852. En 1852 il entre dans le Service des Travaux publics du Royaume de Bavière. Il est chargé de la construction de la voie ferrée Neuenmarkt-Bayreuth. En 1854 il participe au dimensionnement et à la construction du Großhesseloher Brücke (de) sur l'Isar avec l'ingénieur Friedrich August von Pauli qui conçoit les poutres et Luwig Werder directeur de l'entreprise Maschinenfabrik Klett & Co de Nuremberg. Le pont est achevé en 1857.
En 1858, il quitte le service public pour entrer dans l'entreprise Klett & Co, qui est devenue ultérieurement la société Maschinenbau-Actiengesellschaft Nürnberg (MAN), où il est nommé directeur pour les structures métalliques. En 1859 l'entreprise obtient le contrat pour construire un pont sur le Rhin près de Mayence, le Südbrücke (en). La structure est préparée dans un atelier temporaire près de Gustavsburg. Sa famille s'y est installé en 1860 dans la Maison Gerber (Gerber-Haus). le pont a d'abord été construit à une seule voie entre 1860 et 1863. Quand il a été décidé de doubler la voie, il a construit le doublement en 1868 et 1871. Le pont sur le Rhin comporte quatre travées avec des poutres du système Pauli auxquelles est suspendue la voie ferrée. L'atelier temporaire a été conservé pour servir d'annexe locale à l'entreprise Klett. Cet atelier a été géré par Gerber comme une filiale provisoirement indépendante sous le nom de Suddeutsche Brückenbau AG. En 1866 il a construit le Marienbrücke au château de Neuschwanstein
Le , il obtient un brevet pour une poutre à points d'appui libres pour un tablier continu. Il a démontré la faisabilité de cette solution avec la construction du pont routier sur le Main à Haßfurt, en 1867. Il construit aussi un pont sur la Regnitz à Bamberg Pour permettre à la structure de résister en cas de tassement d'un des appuis, il a prévu des articulations dans une travée sur deux à la position des points où le moment de flexion sous poids propre est nul. L'ouvrage a une forme originale à trois travées en treillis métallique. Les articulations sont prévues dans la travée centrale. La forme a été dessinée pour obtenir une résistance égale tout le long de l'ouvrage. La partie centrale entre les articulations est conçue comme une poutre Pauli. Ce type de poutre à treillis a pris le nom de poutre Gerber, constituant le premier pont cantilever moderne.
Après avoir construit le pont pour la seconde voie de chemin de fer du Südbrücke au-dessus du Rhin dans l'atelier de Gustavburg entre 1868 et 1871, il s'installe à Munich où il dirige la société Süddeutschen Brückenbau-Aktiengesellschaft qui s'est créée après la transformation de la société MAN, en 1873. En 1884 Süddeutsche Brückenbau AG a fusionné avec la société MAN[1].
Heinrich Gerber a participé à la construction d'environ 600 ponts.
Il a réalisé le pont routier sur le Danube à Vilshofen an der Donau, en 1872.
Parmi les ponts ferroviaires en treillis qu'il a construits :
- pont à membrures parallèles sur le Danube près d'Ingolstadt, en 1869,
- pont de Braunau sur l'Isar à Munich, en 1871,
- pont près de Poikam sur le Danube, en 1873,
- pont sur le Main près de Wörth am Main en 1876,
-
Halle de la gare de Munich
Il a aussi construit les halles des gares de Zurich, en 1867-1868, de Munich, en 1879-1882, et de Mayence en 1883.
Publications
modifier- Das Paulische Trägersystem und seine Anwendung auf Brückenbauten,Fr. Campe & Sohn, Nürnberg, 1859
- Die Isarbrücke bei Großhesselohe. Allgemeine Bauzeitung, Föster, Wien, 1859
Notes et annexes
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heinrich Gerber (civil engineer) » (voir la liste des auteurs).
- Johannes Bähr,Ralf Banken,Thomas Flemming, Die MAN: eine deutsche Industriegeschichte, p. 190-196, C.H. Beck, Munich, 2009 (ISBN 978-3-406-57762-8) (aperçu)
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 210, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9)
- Max Carstanjen (de): Heinrich Gerber †. In: Deutsche Bauzeitung, 46. Jahrgang 1912, Nr. 7 (vom 24. Januar 1912), p. 74–78. (online bei der Brandenburgischen Technischen Universität Cottbus)
- Ludwig Freytag: Heinrich Gerber, Altmeister der deutschen Eisenbaukunst. Dans: Conrad Matschoss (de) (Hrsg.): Beiträge zur Geschichte der Technik und Industrie. Volume 10, Springer, Berlin 1920, S. 93–102. (Volltext online)
- Walter Pelikan: Zum 125. Geburtstag Heinrich Gerbers. Dans: Der Stahlbau, 26. Jahrgang 1957, Heft 11, p. 317.
- (de) Walter Sbrzesny, « Gerber, Johann Gottfried Heinrich », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 6, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 255 (original numérisé).
Liens externes
modifier- Structurae : Heinrich Gerber
- Internet Archive : Heinrich Gerber – der Altmeister der deutschen Eisenbaukunst