Gynodioécie
La gynodioécie est, pour les espèces de plantes dites gynodioïques, la coexistence de pieds à fleurs hermaphrodites et de pieds à fleurs uniquement femelles.
Elle est assez fréquente chez les Angiospermes, contrairement à l'androdioécie beaucoup plus rare[1].
Elle est le plus souvent liée à un déterminisme nucléo-cytoplasmique du sexe.
Historique
modifierLa gynodioécie a été découverte par Charles Darwin et décrite dans son livre «Les différentes formes de fleurs sur les plantes de la même espèce» en 1877[2]. Carl Correns s'en est occupé. À la fin du 20e siècle car elle a fait l'objet de recherches intensives en lien avec la sélection végétale[3] la stérilité mâle cytoplasmique et le rôle des mitochondries[4].
Habitat
modifierLa gynodioécie est particulièrement fréquente dans les zones tempérées. Pour l'Europe, on estime qu'elle est deux fois plus fréquente que la diécie. Elle a été observée chez 223 espèces de 89 genres dans 25 familles. Ainsi, en Belgique, 7,5 % des espèces sont gynodioïques. Elle est moins fréquente dans la flore insulaire que les dioïques, et dans les forêts tropicales, où la diécie est commune, elle est pratiquement absente[réf. nécessaire].
Références
modifier- Bénédicte Salthun-Lassalle «Le troisième sexe des plantes à fleur»
- (en)The Different Forms of Flowers on Plants of the Same Species, Londres, John Murray, (9 juillet) 1877, 2e éd. : 1878 ; 3e éd. : 1880
- Définition de la gynodioécie sur Aquaportail
- Claire Garraud : «Evolution de la gynodioécie-gynomonoécie : approches expérimentales chez Silene nutans & approche théorique»