Gouvernement de salut syrien

administration locale de l'opposition syrienne

Le Gouvernement de salut syrien (arabe : حكومة الإنقاذ السورية) était une administration locale gouvernant de facto les territoires contrôlés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham dans le gouvernorat d'Idleb[2],[3], durant la Guerre civile syrienne. Fondé le , il prend le pas sur les conseils locaux qui administraient auparavant les localités de la province d'Idleb[4]. Le 8 décembre 2024, à la suite d'une offensive éclair menée notamment par le Hayat Tahrir al-Cham, le gouvernement de Bachar al-Assad est renversé. Le 10 décembre, le président du GSS, Mohamed Al-Bachir, devient Premier ministre de transition, et l'intégralité des ministres sont renommés au sein de ce nouveau gouvernement.

Gouvernement de salut syrien
(ar) حكومة الإنقاذ السورية

2017–2024

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Zones sous le contrôle des divers groupes d'opposition syriens en janvier 2024 avant l'offensive de l'opposition rebelle et la chute de Bachar Al-Assad.
Informations générales
Statut État islamique théocratique unitaire autoritaire[1].
Dirigeant Abou Mohammed al-Joulani
Capitale Idlib
Monnaie Livre syrienne, livre turque
Démographie
Population (estimation 2023) 4 000 000

Organisation

modifier

Le GSS était dirigé par un président (Mohammed al-Bachir, depuis le 13 janvier 2024) élu par un organe législatif nommé Conseil général de la Choura, dirigé par un président. Officiellement, Hayat Tahrir al-Cham a déclaré son indépendance de l'administration civile du gouvernement de salut, décrivant la relation comme un « partenariat » visant à assurer la sécurité de la population d'Idlib et à offrir une alternative au gouvernement baasiste. Le gouvernement de salut syrien servait cependant de façade civile au HTC, qui contrôlait les départements de sécurité et d'économie du GSS[5].

Le GSS est divisé en huit ministères : intérieur, justice, biens religieux, santé, éducation, administration et services locaux, économie, et développement et affaires sociales. Il dispose également d'une police, de tribunaux religieux et prélève des taxes, notamment sur les échanges commerciaux avec la Turquie et les zones contrôlées par le régime syrien[4].

Notes et références

modifier
  1. (en) « HTS-backed civil authority moves against rivals in latest power grab in northwest Syria » [archive du ], sur Syria Direct,
  2. Marie Jégo, Benjamin Barthe et Madjid Zerrouky, A Idlib, la Turquie tente de neutraliser les djihadistes, Le Monde, 4 octobre 2018.
  3. Les jihadistes et les groupes rebelles en Syrie s'accordent sur le contrôle d'Idleb, France 24 avec AFP, 10 janvier 2018.
  4. a et b A Idleb, les jihadistes contrôlent les rouages de la vie publique, OLJ avec AFP, 28 juin 2019.
  5. « Former al-Qaeda affiliate in Syria seeks to soften its brand », Washington Post,‎ (lire en ligne)