Gouvernement Renzi
Le gouvernement Renzi (en italien, Governo Renzi) est le gouvernement de la République italienne du au , durant la dix-septième législature du Parlement. Il est constitué après un vote de défiance interne au Parti démocrate et défavorable au chef du gouvernement sortant, Enrico Letta.
(it) Governo Renzi
Président de la République |
Giorgio Napolitano Pietro Grasso (intérim) Sergio Mattarella |
---|---|
Président du Conseil | Matteo Renzi |
Élection | 24-25 février 2013 |
Législature | XVIIe |
Formation | |
Fin | |
Durée | 2 ans, 9 mois et 20 jours |
Coalition | PD-NCD-SC-UdC-PSI |
---|---|
Ministres | 16 |
Femmes | 8 |
Hommes | 8 |
Chambre des députés |
396 / 630 |
---|---|
Sénat de la République |
171 / 320 |
Historique
modifierLa formation du gouvernement
modifierDirigé par le nouveau président du Conseil des ministres démocrate Matteo Renzi, maire de Florence et secrétaire du PD, il est constitué d'une coalition entre le Parti démocrate (PD), le Nouveau Centre-droit (NCD), le Choix civique pour l'Italie (SC) et l'Union de Centre (UdC). Ensemble, ils disposent théoriquement de 368 députés sur 630, soit 58,4 % des sièges de la Chambre des députés, et de 159 sénateurs sur 320, soit 49,7 % des sièges du Sénat de la République. Il a le soutien sans participation du Centre démocrate (CD), du Parti socialiste italien (PSI), de la plupart des parlementaires des groupes Pour l'Italie, des partis régionalistes du Trentin-Haut-Adige et des expatriés[1]. Ensemble, ils disposent de 18 députés sur 630, soit 2,9 % des sièges de la Chambre des députés, et de 12 sénateurs sur 320, soit 3,8 % des sièges du Sénat de la République.
Il est formé à la suite de la démission d'Enrico Letta et succède à son gouvernement, constitué et soutenu dans les mêmes conditions. Après les élections générales anticipées de février 2013, le blocage du Sénat avait rendu la formation d'un gouvernement et l'élection d'un nouveau président de la République impossibles. Le président Giorgio Napolitano avait accepté de se représenter, à condition qu'un gouvernement de grande coalition soit formé entre le PD et Le Peuple de la liberté (PDL), dont la direction est revenue à Enrico Letta.
Au mois de novembre suivant, les soutiens du ministre de l'Intérieur Angelino Alfano quittent le PDL et fondent le NCD, s'opposant à la décision de Silvio Berlusconi, désormais déchu de son mandat sénatorial, de saborder sa formation pour reconstituer Forza Italia (FI). À peine un mois plus tard, Matteo Renzi remporte les primaires du Parti démocrate et apporte son soutien à Letta. Pourtant, le , il fait voter par la direction nationale du parti une motion appelant à un changement de gouvernement.
Invité deux jours plus tard par le président Napolitano à former le nouvel exécutif, Renzi remplit sa mission avec succès et présente son équipe au chef de l'État le 21 février. D'une moyenne d'âge de 47 ans, la plus basse de l'histoire républicaine, il comprend seulement seize ministres, dont pour la première fois la moitié de femmes, et est dirigé par le plus jeune président du Conseil de l'histoire de l'Italie unifiée.
Investiture
modifierIl se soumet au vote de confiance du Sénat de la République le 24 février. À l'issue d'un discours pro-européen et réformateur du président du Conseil, l'exécutif remporte le scrutin par 169 voix contre 139, soit quatre voix de moins que lors du dernier vote de confiance au gouvernement Letta, qui s'appuyait sur la même coalition, le . Le lendemain 25 février, il remporte le vote de la Chambre des députés par 378 voix contre 220 et 1 abstention.
Composition
modifierMinistres
modifier- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Vice-ministres et secrétaires d'État
modifierÀ la présidence du Conseil :
- Luca Lotti (PD) pour l'édition,
- Marco Minniti (PD) pour les Services secrets,
- Sandro Gozi (PD).
Au ministère de l'Intérieur :
- Filippo Bubbico (PD),
- Gianpiero Bocci (PD),
- Domenico Manzione (Ind.).
Au ministère des Affaires étrangères :
- Lapo Pistelli (PD),
- Mario Giro (PI),
- Benedetto Della Vedova (SC).
Au ministère de la Justice :
- Enrico Costa (NCD),
- Cosimo Ferri (Ind.).
Au ministère de la Défense :
- Domenico Rossi (PI),
- Gioacchino Alfano (NCD).
Au ministère de l'Économie et des Finances :
- Enrico Morando (PD),
- Luigi Casero (NCD),
- PierPaolo Baretta (PD),
- Giovanni Legnini (PD),
- Enrico Zanetti (SC).
Au ministère du Développement économique :
- Carlo Calenda (SC),
- Claudio De Vincenti (PD),
- Simona Vicari (NCD),
- Antonello Giacomelli (PD).
Au ministère du Travail :
- Teresa Bellanova (PD),
- Franca Biondelli (PD),
- Luigi Bobba (PD),
- Massimo Cassano (NCD).
Au ministère des Infrastructures et des Transports :
Au ministère des Politiques agricoles, forestières et alimentaires :
- Andrea Olivero (PI),
- Giuseppe Castiglione (NCD).
Au ministère de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer :
- Silvia Velo (PD),
- Barbara Degani (NCD).
Au ministère de l'Éducation, de l'Université et de la Recherche :
- Angela D'Onghia (PI),
- Roberto Reggi (PD),
- Gabriele Toccafondi (NCD).
Au ministère des Biens, des Activités culturels et du Tourisme :
- Francesca Barracciu (PD),
- Ilaria Borletti Buitoni (SC).
Au ministère de la Santé
- Vito De Filippo (PD).
Au ministère pour les Réformes constitutionnelles et les Relations avec le Parlement :
- Ivan Scalfarotto (PD),
- Maria Teresa Amici (PD),
- Luciano Pizzetti (PD).
Au ministère pour la Simplification et Administration publique :
- Angelo Rughetti (PD).
Au ministère pour les Affaires régionales :
- Gianclaudio Bressa (PD).
Notes et références
modifier- Notamment, la Südtiroler Volkspartei, l'Union pour le Trentin, le PATT, l'USEI et le MAIE.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier