François Richard de La Vergne
François Marie Benjamin Richard de La Vergne, né à Nantes le et mort à Paris le , est un prélat français, qui est cardinal et le 131e archevêque de Paris[1].
François Marie Benjamin Richard | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Nantes (France) |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 88 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Léon XIII |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Maria in Via |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le card. Joseph Hippolyte Guibert |
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Archevêque de Paris | ||||||||
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Archevêque titulaire de Larissa Archevêque coadjuteur de Paris | ||||||||
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Évêque de Belley | ||||||||
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« Faites sur toutes choses que Dieu soit le mieux aimé » | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
modifierFrançois Richard de La Vergne est le fils de Louis François Richard de La Vergne (-), docteur en médecine, archéologue et naturaliste[2], et de Marie Rosalie Poupard. Il est le neveu de Charles Marie Richard.
Après des études au Séminaire Saint-Sulpice, il est ordonné prêtre le 21 décembre 1844 à Nantes. Il devient secrétaire de l'évêque de Nantes, Antoine-Mathieu-Alexandre Jaquemet en , puis vicaire général et directeur de l'enseignement libre du diocèse de Nantes de à 1870[3].
Fin , il est nommé évêque de Belley, où il s'installe début 1872. Il y met en route le procès pour la béatification du curé d'Ars.
Le , il devient coadjuteur du cardinal Guibert, archevêque de Paris, auquel il succède le .
Il est créé cardinal par le pape Léon XIII lors du consistoire du , avec le titre de S. Maria in Via.
À Paris, il met beaucoup d'énergie pour faire achever la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, qu'il inaugure le 5 juin 1891[4].
En 1901, il engage une procédure instituant un tribunal ecclésiastique qui a mission d’instruire la cause des martyrs de septembre 1792 (3 évêques, 183 prêtres et 5 laïcs), cause qui aboutira ultérieurement à leur béatification en 1926[5],[6].
Politiquement, le cardinal Richard est attaché par des liens d'estime et de sympathie aux catholiques monarchistes. En , quand Léon XIII recommande par son encyclique Au milieu des sollicitudes le « Ralliement » des catholiques à la République, le cardinal crée l'Union de la France chrétienne afin d’unir tous les catholiques sur la seule base de la défense de religion. Les monarchistes s’opposent à ce ralliement et à la politique que cette union représente ; finalement, suivant le désir du pape, l'union est dissoute.
En de nombreuses occasions, le cardinal Richard parle pour défendre les congrégations religieuses et Léon XIII lui adresse une lettre () concernant les religieux menacés par la Loi sur les Associations qu’on projetait alors. À la suite de la loi de 1905, il doit quitter en décembre l'hôtel du Châtelet, résidence des archevêques de Paris depuis , confisqué par la nouvelle loi.
Il meurt douze mois plus tard.
Dans le domaine hagiographique, il se distingue en publiant une Vie de la bienheureuse Françoise d'Amboise () et Saints de l'Église de Bretagne ().
Il repose dans la crypte de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre[7] où sa statue est une œuvre d'Hippolyte Lefèbvre.
Postérité
modifierOuverture d'une cause de béatification
modifierUne cause de béatification fut ouverte dans l'archevêché de Paris, qui est le diocèse où il décéda[3].
Le jugement d'Alfred Loisy
modifierDans Choses passées (), Alfred Loisy, prêtre excommunié en , écrit de lui :
« C'était un homme d'un autre âge : la langue qu'il parlait ne me disait rien, et il n'entendait pas celle dont j'avais appris à me servir. Son esprit n'était pas très cultivé ; mais il était loin d'être aussi borné que parfois on le disait tout bas dans son clergé. Il avait apporté de sa Bretagne une foi de granit que nul doute n'avait jamais dû effleurer. Il voulait être juste ; il était bon ; j'ai entendu dire par des personnes de son intimité qu'il était très charitable. Mais il était fort mal préparé à entendre la question biblique et l'on peut dire toutes les questions contemporaines. Il croyait fermement à la théologie, à la tradition de l'Église, et il y conformait docilement son esprit, où ne logeait aucune idée personnelle ; que d'autres, surtout des prêtres, trouvassent quelque difficulté à cette soumission absolue de l'intelligence, c'était pour lui une sorte de mystère, un mystère qui cachait une perversité de l'âme. Nourrir une pensée propre, qui ne s'accordait pas avec la pensée de l'Église, était le fait d'un esprit orgueilleux, livré à Satan. Et la pensée de l'Église, le vénérable cardinal n'avait guère le temps de la chercher dans les livres, dans une étude personnelle des documents ecclésiastiques anciens et nouveaux. Des théologiens très sûrs, appartenant à des ordres religieux, l'aidaient à la discerner. Avec cela, conscience méticuleuse des responsabilités de sa charge et souci de veiller à la pureté de la doctrine aussi bien qu'à l'observation de la discipline dans son clergé et dans les établissements catholiques de son diocèse. »
Bibliographie
modifier- ODELIN, Mgr, Le Cardinal Richard (1819-1908) : souvenirs, Paris, de Gigord, 1922, 152 pages
- CLEMENT (Maurice, évêque de Monaco), Vie du Cardinal Richard, évêque de Paris, Paris, de Gigord, 1924, 546 p.
- VERGNE (Yvonne, de la), Le bon Cardinal Richard, Paris, Tequi, 1930, 254 p. LUÇON (cardinal archevêque de Reims),
- Oraison funèbre de Son Eminence le Cardinal Richard, archevêque de Paris, prononcée à Notre-Dame de Paris le 31 mars 1908, Poitiers, Lethielleux, 1908, 46 p.
Références
modifier- Diocèse de Paris - Chronologie des évêques et archevêques, « Cardinal François Richard de La Vergne »
- Émilien Maillard, Nantes et le département au XIXe siècle : littérateurs, savants, musiciens, & hommes distingués ()
- Jean Bouteiller, Archiviste diocésain, diocèse de Nantes, « Fonds du vicaire général François Richard, sous -série 2D02 », (consulté le )
- Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, « Histoire et patrimoine, Les grandes étapes de la construction » (consulté le )
- Association pour le souvenir des bienheureux martyrs de septembre 1792 à Paris, « Les victimes et les lieux, l'histoire de ce procès »
- CEF - Nominis, « Bienheureux Martyrs des Carmes, martyrs de la révolution (+ 1792) »
- « Crypte du Sacré-Cœur de Montmartre : la chapelle funéraire », Montmartre secret,
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :