Ferjus de Grenoble
Ferjus (ou Ferréol) est un saint de l'Église catholique romaine et évêque de Gratianopolis (actuelle Grenoble) du VIIe siècle. Il meurt assassiné.
Ferjus de Grenoble | |
statue de Saint Ferjus sculptée par Paul Virieu, surmontant la chapelle du cimetière ancien de La Tronche. | |
Saint et Martyr | |
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Naissance | début du VIIe siècle |
Décès | vers 660 |
Vénéré à | Église Saint-Ferjus à La Tronche |
Vénéré par | Église catholique, Église orthodoxe |
Fête | 12 janvier |
Attributs | habits épiscopaux et palme du Martyre |
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Biographie
modifierLa vie de Ferjus ou Ferréol (Ferreolus, Fergeolus)[1],[2],[3],[4] est faiblement documenté[2]. Bernard Bligny (1979) indique qu'il est très probablement issu de l'une « des principales familles gallo-romaines de Bourgogne, le plus souvent alliées », tout comme son prédécesseur Clair (Clarus)[5].
Bligny (1979) et Paul Dreyfus (1992) le font accéder au siège épiscopal de Grenoble vers 653[4],[6].
Il meurt assassiné vers 660, selon la tradition, lors d'une cérémonie religieuse, dans le faubourg de Grenoble[7], sur le mont Rachais, au-dessus de la Tronche[3]. Les annotations de Ulysse Chevalier (1868) indiquaient « Le Cartulaire de saint Hugues, l'ancien et le nouveau Gallia Christiana, font précéder saint Ferjus du suivant, et placent sa mort en 683 »[3]. Bligny (1979) donnait pour fin de son épiscopat vers 664[4]. Dreyfus (1992) donne 659[6].
Son assassinat serait dû à Clotaire III ou au maire du palais Ebroïn, qui comme d'autres évêques semblaient braver leur autorité[réf. nécessaire].
Un résumé de sa vie écrit au XVIIe siècle relate que « Saint Ferjus, martyr, prêchant du mont Essono, sur la divinité du Verbe et la nécessité de la grâce du Christ, fut frappé à la tête d’un coup de perche et jeté dans un four voisin, où bientôt son corps fut consumé ; son âme s’éleva au ciel ; ses ossements sacrés ont été enterrés dans l’église dédiée sous son nom, près de Grenoble… »[3]
Vénération
modifierSa fête liturgique est fixée au 12 janvier pour le diocèse de Grenoble-Vienne[3],[7].
La date de cette fête a varié : elle était au au XVIIe siècle, puis passa au dans le propre de Mgr Henry (1904), puis à nouveau au dans le propre de Mgr Caillot (1955)[8], avant d'être fixée au dans le propre de Mgr Dufaux (1994) actuellement en vigueur.
Hommage
modifierL'actuelle commune de La Tronche, dans la banlieue grenobloise, où ses reliques étaient conservées, a porté jusqu'à la Révolution le nom de Saint-Ferjus[9].
En 1935, le clocher de Sainte-Marie-d’en-Haut à Grenoble qui menace de s'effondrer est démonté. Il arborait une imposante statue de la Vierge et supportait sur ses flancs les sculptures des saints protecteurs de Grenoble : Saint Bruno, Saint Hugues, Saint Ferjus et Saint François de Sales. Mais, ces quatre sculptures disparurent, seule celle de François de Sales a été retrouvée en 2007 rue Thiers, dans le jardin de la clinique des Bains qui fermait ses portes[10].
À Grenoble, une courte rue porte, depuis 1941, le nom Rue Saint-Ferjus, entre le pont des Sablons et la tour Belledonne[6].
Références
modifier- Jules Marion, « Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 32, no 1, , p. 61, 107 (lire en ligne, consulté en ).
- Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 225-226
- Étienne Le Camus, Ulysse Chevalier, Catalogue des évêques de Grenoble, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 24 p. (lire en ligne), p. 7.
- Bligny, 1979, p. 329-330 (lire en ligne).
- Bligny, 1979, p. 22.
- Paul Dreyfus, Les rues de Grenoble : l'histoire illustrée des 815 rues, Glénat, , 276 p. (ISBN 978-2-72341-434-0), p. 230.
- « Histoire — Section « Les grandes figures du diocèse de Grenoble et Vienne » », sur le site du Diocèse de Grenoble-Vienne - www.diocese-grenoble-vienne.fr (consulté en ).
- Bligny, 1979, p. 331.
- Histoire des communes de l'Isère : Grenoble et son arrondissement, vol. 4, Grenoble, Horvath, , 432 p. (ISBN 978-2-71710-495-0), p.252.
- Nouvelles acquisitions, www.musee-dauphinois.fr.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Bernard Bligny, Histoire des diocèses de France : Grenoble, vol. 12, Paris, Éditions Beauchesne, , 350 p. (ISSN 0336-0539). . (présentation partielle en ligne, sur books.google.fr)
Articles connexes
modifierLiens externes
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