Faussaire espagnol

artiste faussaire actif en France à la fin du XIXe et début du XXe siècle

Le Faussaire espagnol est le nom de convention donné à un faussaire, peintre et enlumineur, actif à Paris à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, connu pour ses nombreux faux d'art médiéval.

Un faux attribué au faussaire espagnol : enluminure représentant une scène de vendanges et de dégustation de vin, peinte au recto d'un feuillet d'un antiphonaire italien du XIVe siècle.

Historique

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Enluminure représentant la Visitation, faux attribué au faussaire espagnol conservé au Metropolitan Museum of Art.

Non encore identifié, connu aussi en langue anglaise sous le nom The Spanish Forger à cause de plusieurs miniatures et tableaux dans un style analysé au départ comme pseudo espagnol, en fait il réalise plutôt des imitations de l’art français du Moyen Âge. Il était probablement actif à Paris à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ce point a pu être établi par l’étude de ses pigments, et par l’étude de ses sources d’inspiration pour réaliser ses faux. Les historiens de l’art se sont aperçus que ce personnage connaissait des thèmes et des œuvres par l’intermédiaire de livres sur l’art médiéval publiés surtout à Paris. Comme tout faussaire, il n’échappe pas à son temps, et son style est identifiable. À New York, la Pierpont Morgan Library lui a consacré une exposition en 1978[1].

Le faussaire espagnol est devenu un artiste à part entière, ses œuvres se vendent en galerie ou aux enchères, présentées comme ce qu’elles sont : des imitations.

Le nom du peintre belge Ferdinand Charles François de Pape (1810-1885) a été suggéré comme identification plausible du faussaire espagnol[2].

Notes et références

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  1. The Spanish Forger, notice du catalogue par W. Voelkle et R.S. Wieck.
  2. Voir Didier Martens, « Joseph Van der Veken faussaire des Primitifs flamands : découverte ou redécouverte ? », dans : Dominique Vanwijnsberghe (dir.), Autour de la Madeleine Renders. Un aspect de l'histoire des collections, de la restauration et de la contrefaçon en Belgique dans la première moitié du XXe siècle (= Scientia Artis, 4), Bruxelles, Institut royal du Patrimoine artistique, 2008, p. 181, note 14.

Bibliographie

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  • (en) William Voelkle et Roger S. Wieck, The Spanish Forger, New York, Pierpont Morgan Library, 1978.

Voir aussi

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Article connexe

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Comme autre faussaire célèbre, on peut citer Han van Meegeren, auteur de faux Johannes Vermeer.

Liens externes

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