Éric Fottorino
Éric Fottorino, né le à Nice[1], est un journaliste et écrivain français.
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Distinction | Prix Amerigo-Vespucci (1998) |
Son œuvre littéraire composée d’une quinzaine de romans explore les pans sombres de sa propre identité. Commencée en 1991 avec Rochelle (Fayard), elle se poursuit depuis trois décennies avec des romans et récits tels Korsakov, L’Homme qui m’aimait tout bas, Questions à mon père, Dix-sept ans, et le dernier volet de cette quête familiale Mon enfant, ma sœur (2024), tous parus chez Gallimard.
Après vingt-cinq années passées au quotidien Le Monde, qu’il dirige de 2007 à , il est le cofondateur de l'hebdomadaire Le 1, lancé en [2], et des trimestriels America (2017)[3], Zadig (2019)[4] et Légende (2020)[5].
Biographie
modifierJeunesse
modifierEnfant naturel reconnu et adopté par un pied-noir de Tunisie, Michel Fottorino, auquel il consacrera un récit, L’Homme qui m’aimait tout bas, Éric Fottorino est le fils d’un juif marocain natif de Fès.
Éric Fottorino fait ses études à la faculté de droit de l'université de La Rochelle et de l'université Paris-Nanterre, puis à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris)[1] (promotion 1983)[6].
En 1984, il commence sa vie professionnelle comme pigiste à Libération avant de rejoindre l’équipe fondatrice de La Tribune de l'économie[1] où il explore l’univers des matières premières. Une spécialité encore peu traitée dans la presse française, qu’il développera dans de nombreux journaux économiques (La Vie française) comme dans les colonnes de La Croix, s’attachant à mettre en lumière leur dimension humaine, sociale, géopolitique et mythique. Ce thème lui inspirera son premier essai, Le Festin de la Terre, paru en 1988.
Entre 1992 et 1995, Éric Fottorino est enseignant à Sciences Po Paris[1].
Journaliste au Monde
modifierEntre-temps, il a rejoint le quotidien Le Monde (1986)[7], d'abord pour suivre les dossiers des matières premières et de la bourse, puis de l'agriculture et de l'Afrique. Chargé des questions de développement, il multiplie les reportages en Afrique, de l’Éthiopie frappée par la famine jusqu’à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il voyage aussi dans les pays de l’Est après la chute du Mur de Berlin (Russie, Pologne, Hongrie) et sera l’envoyé spécial du Monde dans plusieurs pays d’Amérique latine, Panama, Mexique, Colombie essentiellement. Nommé grand reporter (1995-1997), il effectue des enquêtes scientifiques sur la mémoire de l’eau et l’affaire Benveniste ainsi que sur le fonctionnement du cerveau humain. Il réalise de nombreux portraits, de Mitterrand à Tabarly en passant par Mobutu, Jane Birkin ou Roland Dumas. Au total quelque 2 000 textes parus dans Le Monde, dont une sélection a été publiée en quatre volumes sous le titre Carte de presse (« En Afrique » ; « Partout sauf en Afrique », « Mes monstres sacrés », « J’ai vu les derniers paysans ». Denoël). Il est nommé rédacteur en chef en 1998[7], puis chroniqueur de dernière page en 2003[1].
Chargé de concevoir et de lancer une nouvelle formule du quotidien en 2005[7], il est nommé directeur de la rédaction en [1]. Après l'éviction de Jean-Marie Colombani à la suite du vote négatif de la Société des rédacteurs du Monde, il est élu directeur du Monde[8] en , devenant le 7e directeur du quotidien depuis 1944.
Le , il démissionne de son poste en compagnie des deux autres membres du directoire du groupe La Vie-Le Monde, Pierre Jeantet et Bruno Patino, en raison de désaccords d'ordre financier avec la Société des rédacteurs du Monde (SRM)[9]. Dans une déclaration à France Inter, il accuse celle-ci de « jouer les pompiers-pyromanes » en remettant en cause la stratégie du groupe[9]. Le , alors que Pierre Jeantet et Bruno Patino confirment leur démission, Éric Fottorino décide finalement de ne pas aller au bout[10]. Le , dans l'éditorial du journal, il explique qu'il revient sur sa démission pour ne pas ajouter la crise à la crise[11] et se porte candidat au poste de président[12] du directoire du groupe La Vie-Le Monde avec le soutien de la SRM, d'abord pour un mandat de six ans[13]. Fort de ce soutien, il décide finalement de postuler à un mandat complet, afin d'éviter qu'Alain Minc, président du conseil de surveillance poussé lui aussi vers la sortie, ne nomme un administrateur provisoire[7].
Après un premier refus provisoire de sa candidature le [14], il est finalement élu à l’unanimité à la présidence du directoire le , succédant ainsi à Pierre Jeantet. Il dresse un bilan critique de la direction du Monde sous Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel. Ce premier lui répond en lui reprochant d'avoir précipité en trois ans et demi « la faillite » du journal[15].
En , Éric Fottorino reproche sa « vantardise et sa frénésie » à Nicolas Sarkozy dans un éditorial qui provoque une crise avec les actionnaires. Le milliardaire Vincent Bolloré, ami du chef de l’État, annonce qu’il cesse de faire imprimer son quotidien gratuit Direct Matin sur les rotatives du Monde. Le Journal du dimanche, qui appartient au milliardaire Arnaud Lagardère, autre ami de Nicolas Sarkozy, fait savoir qu’il change d’imprimerie. Enfin, Les Échos, propriété du milliardaire Bernard Arnault, lui aussi ami personnel du président, dénonce le contrat souscrit avec l’imprimerie dont Le Monde est propriétaire. Pour Éric Fottorino, « le pouvoir tentait de nous asphyxier par la voie industrielle ».
Bien qu'ayant fait partie des supporters de l'offre de rachat Bergé-Niel-Pigasse du groupe Le Monde[16], il est révoqué, le , par le conseil de surveillance du Monde et doit céder son fauteuil de président du directoire à Louis Dreyfus, un proche collaborateur de Matthieu Pigasse[17]. Entretemps, il rédige un éditorial qui est « une sévère critique des choix économiques et éditoriaux du Monde depuis la fin des années soixante-dix. » Jean-Marie Colombani et quelques 75 autres journalistes du Monde signent alors une lettre de protestation contre cet éditorial[18]. Peu après son départ du Monde, Éric Fottorino déclare que « Le Monde a rejoint la cohorte de ces titres renommés dont le sort est désormais lié au capital et au bon vouloir des capitaines d’industrie ou de finance »[19]. Éric Fottorino a publié en 2012 le récit de ses 25 ans passés au quotidien du soir dans Mon Tour du Monde (Gallimard).
Journaliste au Nouvel observateur, Benyahia-Kouider remarque : « Comme dans toutes les farces, il y a des dindons. Des naïfs qui ont cru, tels Louis Schweitzer et Éric Fottorino, que leur allégeance serait payée de retour. Les nouveaux maîtres du Monde n’ont même pas attendu un délai de décence pour les congédier comme des laquais »[20].
Créateur de journaux
modifierLe , paraît le premier numéro de l’hebdomadaire Le 1, cofondé par Éric Fottorino, Laurent Greilsamer, Natalie Thiriez et Henry Hermand. Une publication innovante dans la forme — une unique feuille pliée — comme sur le fond : Le 1 ne traite qu'un seul grand thème d'actualité à travers les regards d'écrivains, de chercheurs, d’experts et d’artistes[21]. Il ne laisse aucune place à la publicité et se veut exclusivement « un journal de lecteurs ». En , Le 1 a cédé une licence de son concept au quotidien italien La Stampa.
En , il lance avec François Busnel le magazine trimestriel America, qui se donne pour objectif de donner plusieurs regards sur les États-Unis durant la présidence de Donald Trump[3].
Il participe ponctuellement en tant qu'invité à l'émission quotidienne C dans l'air, sur la chaîne publique France 5[22].
Depuis , il présente chaque mercredi à 22h30 l'émission Ouvrez le 1 aux côtés d'Émilie Tran Nguyen[23]. Diffusée sur France Info, l'émission est élaborée en partenariat avec l'hebdomadaire Le 1, dont Éric Fottorino est le cofondateur[24].
Zadig
modifierEn , Éric Fottorino lance la revue Zadig, un trimestriel de près de 200 pages consacré à la France d'aujourd'hui, qui rassemble des journalistes, des historiens et des romanciers[25],[26]. En synthèse, Le Figaro précise pour la décrire que « chaque numéro évoque un aspect de la France vu par des journalistes, des écrivains et des intellectuels »[27]. La revue est inspirée des expériences réussies de America et du 1.
Légende
modifierEn juin 2020[5], Légende voit le jour avec Éric Fottorino en tant que fondateur et directeur de la publication[28]. La revue indépendante propose des magazines en grand format.
On retrouve l'esprit du magazine sportif américain Victory Journal, duquel il s'inspire, toujours dans cette envie d'essayer de renouer avec l'âge d'or de la presse écrite et des grands récits[5].
Écrivain
modifierÉric Fottorino est également connu comme romancier. Depuis la parution de son premier roman Rochelle, en 1991, Éric Fottorino a publié quinze romans. Il a reçu plusieurs prix pour son œuvre, notamment le prix Europe 1 et le prix Culture et Bibliothèques pour tous pour Un territoire fragile (2000), le prix François-Mauriac de l'Académie française (prix annuel de littérature créé en 1994) pour Caresse de rouge (2004), le Prix Femina pour Baisers de cinéma (2007)[29] et le prix des lectrices de Elle 2010 pour L'Homme qui m'aimait tout bas[30].
Ses grands reportages lui ont inspiré des textes de fiction comme Cœur d’Afrique (Stock, prix Amerigo-Vespucci) ou Nordeste (Stock). Ou encore Mohican (Gallimard), roman qui raconte trois générations de paysans du Jura en butte à la modernité, couronné par plusieurs prix dont le prix Marcel-Aymé, le prix Lamartine des Départements de France, le prix Terre de France et le prix Léon-de-Rosen de l’Académie Française. Mais l’essentiel de son œuvre place la quête des racines et de l’identité au cœur de personnages fragiles cherchant à se construire un destin[31].
Depuis la parution de Rochelle en 1991 jusqu’à Dix-sept ans en 2018 [32], Éric Fottorino écrit son roman familial marqué par l’absence et le silence des origines. Son roman Mon enfant, ma sœur (2023, Gallimard), clôt cette longue quête par la recherche d’une sœur abandonnée à sa naissance, sous la forme d’un long poème en prose [33]. Cette fresque poétique éclaire et découvre les douleurs d’une mère âgée de vingt ans qui a dû abandonner de force son enfant nouveau-né en janvier 1963 dans une institution religieuse à Bordeaux, trois ans après la naissance de l’auteur. Une pratique connue en Espagne, en Irlande et en Belgique[34], mais avérée aussi en France : « j’ai eu une petite fille/ on me l’a prise » fait dire l’auteur à sa mère. Dans ce livre de réparation, Éric Fottorino fait de cette absente son absente, plaçant ses mots au plus près de la plaie restée ouverte chez sa mère[35].
Avec Korsakov (Gallimard 2004), ample roman sélectionné pour le prix Goncourt, il choisit comme ressort romanesque le syndrome de Korsakoff, qui provoque une perte de mémoire irrémédiable, pour plonger dans son enfance bordelaise et ses fantômes. Loin de lutter contre sa maladie, le héros s’en fait le complice pour oublier les traumatismes de ses jeunes années. Il se réinvente en cavalier solaire du Chott-El-Jerid, dans le sud tunisien, où il prend les traits imaginaires de son grand-père adoptif Fosco. Ce roman fleuve a reçu le prix du roman France-Télévisions 2004 [36] et le prix des libraires 2005, ainsi que le prix Nice-Baie-des-Anges. Il a inspiré plusieurs études sur la manière dont le temps peut modifier et révéler une identité[37].
Pièce majeure du récit familial, L’Homme qui m’aimait tout bas (Gallimard 2009). Inspiré par le suicide de son père adoptif Michel Fottorino, ce livre sombre et solaire à la fois[38] est inscrit au programme des élèves de 3ème sur l’autobiographie (https://www.schoolmouv.fr/cours/le-rapport-au-pere-extrait-de-l-homme-qui-m-aimait-tout-bas-d-eric-fottorino/fiche-de-cours). Il montre comment l’absence des liens du sang n’interdit pas la naissance de liens filiaux puissants. Ce livre, qui figurait dans la liste du prix Goncourt, a reçu le Grand prix des lectrices de Elle.
Questions à mon père (Gallimard 2010) complète ce diptyque des pères, l’auteur interrogeant son père naturel peu avant sa disparition. Dans ce texte de questionnement, Éric Fottorino demande à son père marocain ce que signifie pour lui être juif. « Être juif, répond-il, c’est avoir peur ». L’auteur qui a retrouvé tardivement ce père écrit : « Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères à la fois. » Le père n’a pas reconnu le fils, c’est le fils qui a reconnu le père, offrant à chacun d’eux comme une renaissance[39].
Avec Dix-sept ans (Gallimard 2018), Éric Fottorino aborde frontalement la figure de sa mère qui n’était jusqu’alors dans son œuvre qu’un profil perdu. Cette jeune femme devenue fille-mère à l’âge de dix-sept ans est source d’admiration et d’incompréhension pour l’enfant, d’inquiétude aussi quand elle le laisse seul ou semble disparaître. Ce texte a valu à Éric Fottorino une troisième sélection pour le prix Goncourt[40]. La figure maternelle était déjà apparue dans une fiction, Baisers de cinéma (Gallimard 2007)[41], qui vaut à Éric Fottorino d’être couronné par le prix Femina[42]. Dans ce texte modianesque, le narrateur, fils d’un photographe de plateau de la Nouvelle Vague, cherche dans les films de cette époque la figure de sa mère. Son père, à sa mort, lui a laissé les photos de dizaines d’héroïnes, sans lui révéler laquelle pourrait être sa mère.
À travers ces récits et romans dont il souligne qu’ils sont « traduits du silence »[43], Éric Fottorino tente depuis plus de trente ans de s’inventer une famille.
Paru en 2016 (Gallimard) son roman Chevrotine est un huis-clos étouffant au sein d’un couple (Gallimard, 2016). Dans le magazine Elle, Olivia de Lamberterie qualifie ce livre de « concentré de Fottorino. Il n’y a ici ni morale, ni bon ni méchante. Seulement des damnés dont la destinée tragique écorche le cœur »[44]. Ce roman a été adapté par Lætitia Masson dans un film pour Arte avec Élodie Bouchez, diffusé en février 2022 [45]. Sa nouvelle La Pêche du jour, dialogue entre un pêcheur de Lesbos et son client, fable sombre sur le drame des migrants en Méditerranée (parue chez Philippe Rey en 2021), a été lue et interprétée par les comédiens Jacques Weber et Lola Blanchard au Théâtre du Rond-Point puis à l’opéra de Nancy, et à Avignon à la Maison Jean Vilar par Jacques Weber et Emmanuel Noblet [46].
Dans ses romans dont l’inspiration n’est pas puisée dans sa propre histoire, Éric Fottorino garde toutefois une fibre intime marquée par les relations père fils, comme dans Mohican (Gallimard 2021), roman primé par l’Académie Française (prix Léon de Rosen), lauréat aussi du prix Marcel Aymé, du prix Lamartine, du prix Terre de France et du prix des lecteurs de Ouest-France. L’œuvre d’Eric Fottorino s’attache aussi au sort réservé aux enfants, dans Cœur d’Afrique (Stock 1997), ou Nordeste (Stock 1999), le premier évoquant une famine dans un pays imaginaire d’Afrique, le Bangara, l’autre campant le personnage d’un marchand d’enfants au Brésil[47].
Amateur de cyclisme
modifierPassionné de cyclisme, sport qu’il pratiqua en amateur entre 1975 et 1980, Fottorino a participé comme coureur au Grand Prix du Midi libre 2001, une épreuve cycliste de moyenne montagne[48] (alors organisée par le groupe Le Monde), expérience qu'il relate dans ses livres Je pars demain (Prix Louis Nucéra) et Petit éloge de la bicyclette.
Fottorino a publié plusieurs ouvrages consacrés à la Petite reine, comme La France vue du Tour (Prix Antoine-Blondin, avec Jacques Augendre) et Petit éloge du Tour de France (Folio).
En 2013, pour le 100e Tour de France, Fottorino constitue l'équipe tour de Fête, effectuant toutes les étapes de la grande boucle un jour avant les professionnels[49].
En 2015 et 2016, il rejoint durant l'été les commentateurs du Tour de France sur France 2, succédant à Jean-Paul Ollivier, parti à la retraite[50]. Il est aux côtés de Thierry Adam et Laurent Jalabert pour mettre en perspective historique les exploits des coureurs et valoriser le patrimoine touristique et naturel des régions parcourues par le Tour de France. Il intervient aussi dans l'émission Vélo Club de Gérard Holtz après l'étape du jour. Éric Fottorino, qui a préféré se consacrer à d'autres activités, est remplacé depuis 2017 par Franck Ferrand[50],[51].
Famille
modifierIl a quatre filles, dont une est écrivaine : Elsa Fottorino[52]. Sa fille aînée Alessandra Fottorino, spécialiste du vin, a publié l’ouvrage In Vino Femina (.https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50-du-week-end/l-invite-de-7h50-du-we-du-dimanche-18-septembre-2022-3457711). Sa plus jeune fille Zoé Fottorino est chanteuse et a sorti un premier album en 2023.https://actuanews.fr/2024/01/05/zoe-fottorino-envoute-avec-son-single-petite-une-parenthese-musicale-inspiree/
Publications
modifier- 1988 : Le Festin de la terre[53],[54]
- 1989 : La France en friche
- 1991 : Rochelle
- 1992 : Besoin d'Afrique
- 1993 : L'Homme de terre
- 1994 : Les Éphémères
- 1996 : Aventures industrielles
- 1998 : Cœur d'Afrique (prix Amerigo-Vespucci[1])
- 1999 : Nordeste
- 2000 : Un territoire fragile (prix Europe 1 et le prix Culture et Bibliothèques pour tous)
- 2001 : Je pars demain
- 2003 : C'est mon tour
- 2004 : Caresse de rouge (prix François-Mauriac de l'Académie française)
- 2004 : Korsakov (prix des libraires, prix France Télévisions[1] et prix Nice-Baie-des-Anges)
- 2005 : Le Tiers sauvage
- 2005 : Lire tue, avec Nicolas Vial
- 2007 : Baisers de cinéma (prix Femina[1])
- 2007 : Petit Éloge de la bicyclette
- 2009 : L’Homme qui m'aimait tout bas
- 2010 : Questions à mon père
- 2010 : Paris Plages : De 1900 à aujourd'hui
- 2011 : Femmes éternelles, avec Olivier Martel
- 2011 : Le Dos crawlé
- 2012 : Mon tour du « Monde »
- 2012 : Berbères
- 2013 : Le Marcheur de Fès
- 2013 : Suite à un accident grave de voyageur (prix des Mouettes 2013)
- 2013 : Petit éloge du Tour de France
- 2014 : Chevrotine
- 2014 : En Afrique
- 2014 : Partout sauf en Afrique
- 2014 : Fils de Berbères (édition revue et augmentée de Berbères, 2012)
- 2015 : Qui est Daech ? Comprendre le nouveau terrorisme, sous la direction de Éric Fottorino, avec Edgar Morin, Tahar Ben Jelloun, Olivier Roy, Régis Debray, Hélène Thiollet, Michel Foucher, Hosham Dawod, Michel Onfray, Dounia Bouzar, Laurent Greilsamer, Raphaël Liogier, Dominique Schnapper, Henry Laurens, Jean-Christophe Rufin, Gilles Kepel, Leïla Slimani, Gérard Chaliand, Olivier Weber, Jean-Pierre Filiu, Robert Solé, éditions Philippe Rey.
- 2015 : J’ai vu la fin des paysans
- 2016 : Trois jours avec Norman Jail
- 2017 : Pourquoi Trump
- 2017 : Macron par Macron
- 2018 : Dix-sept Ans[55],[56],[57]
- 2019 : Romain Gary, le visionnaire, avec Olivier Weber, Mireille Sacotte, François-Henri Désérable et Julien Bisson.
- 2020 : Le temps suspendu, avec Nicolas Vial, Éditions Gallimard.
- 2021 : Marina A
- 2021 : Mohican
- 2023 : Mon enfant, ma sœur, Gallimard.
Distinctions
modifierEn 2001, il reçoit le prix de la carrière décerné par l'association des écrivains sportifs, pour son récit Je pars demain (Stock) consacré à sa préparation physique et morale au grand prix cycliste du Midi-Libre. Le prix de la carrière récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement[58].
En 2013, il reçoit le prix du livre européen et méditerranéen pour son récit personnel Le Marcheur de Fès (Calmann-Lévy) consacré à son père marocain Maurice Maman. En 2019, il est récompensé du prix de la Mémoire longue dans le cadre du Printemps proustien en Eure-et-Loir pour son roman Dix-sept Ans qui explore la figure maternelle à travers le regard et la personnalité de sa mère fictive Lina.
Notes et références
modifier- « Éric Fottorino », La République des Lettres, (version du sur Internet Archive)
- « «Le 1», nouvel hebdo lancé par Éric Fottorino, pour «comprendre le monde qui vient» », 20 Minutes, 7 mars 2014
- Thierry Wojciak, « François Busnel et Éric Fottorino lancent le trimestriel America », sur cbnews.fr,
- Jérôme Lefilliâtre, « La revue «Zadig» se lance pour «mettre en mots la France» », Libération, (consulté le )
- « Eric Fottorino lance «Légende», un grand format très illustré », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Éric Fottorino (promo 83) », Émile, SciencesPo Alumni. No. 7, Automne 2016, p. 4 (PDF)
- « Éric Fottorino a été élu président du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 26 janvier 2008
- « Éric Fottorino, nouveau directeur du journal «Le Monde» », Le Monde, (version du sur Internet Archive)
- « Démission du directoire du Monde: Fottorino accuse la Société des rédacteurs », La Dépêche du Midi, 18 décembre 2007
- « Le directoire du «Monde» démissionne en bloc », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Eric Fottorino s'adresse aux lecteurs dans un éditorial », Nouvel Observateur, 5 janvier 2008
- « Éric Fottorino candidat à la présidence du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 9 janvier 2008
- « Éric Fottorino doit présenter son plan devant les actionnaires le 14 janvier », Le Monde, 12 janvier 2008
- « Les administrateurs partenaires du groupe Le Monde n'ont pas donné leur accord à la candidature d'Éric Fottorino », Le Monde, 14 janvier 2008
- Nolwenn Le Blevennec, « Eric Fottorino, patron du Monde, a-t-il signé sa disgrâce ? » Nouvel Observateur, 14 novembre 2016
- « Le Monde : Fottorino «déçu» et «trahi» », Le Journal du dimanche, 7 décembre 2010
- « Éric Fottorino révoqué de la présidence du directoire du groupe Le Monde », Le Monde, 15 décembre 2010
- Luc Rosenzweig, Fottorino, la faute à qui ?, causeur.fr, 10 novembre 2010
- Serge Halimi, « Vingt années qui ont changé «Le Monde» », Le Monde diplomatique, juillet 2012
- Odile Benyahia-Kouider, Un si petit Monde, Fayard, Paris, 2011.
- « Éric Fottorino, l'ex-dirigeant du Monde, lance un hebdo à 2,80 € », Challenges, 7 mars 2014
- « C dans l'air – Casting – Télérama.fr », sur television.telerama.fr (consulté le )
- Marine Richard, « Le journal «Le 1» s’illustre sur Franceinfo », La Croix, 6 février 2019 (consulté le )
- Carine Didier, « France Info : «Une matinale 7 jours sur 7 et de nouveaux magazines sur la chaîne», annonce son directeur », Le Parisien, (consulté le )
- François Bougon, « «Zadig» ou l’Hexagone mis en revue », Le Monde, (consulté le )
- Laure Croiset, « Zadig cultive sa différence et trouve son public », Challenges, (consulté le ), p. 53.
- Chloé Woitier, « Avec le trimestriel «Zadig», Éric Fottorino se penche sur la France », Le Figaro, (consulté le )
- « L’ÉQUIPE », sur Légende le mag (consulté le )
- Courte biographie, en anglais
- « Questions à mon père d'Eric Fottorino », Le Monde, 3 juin 2010
- Baptiste Liger, « Eric Fottorino en quête de ses origines », L'Express, 18 juin 2010
- https://www.letemps.ch/culture/livres/cri-damour-deric-fottorino
- [1]
- J. P, « Belgique: l’Église flamande accusée d’avoir vendu des milliers de bébés après la Seconde Guerre mondiale », sur La Voix du Nord, (consulté le )
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- Franck Delorme, « Questions à mon père : Eric Fottorino », revue Etudes, no 413, (lire en ligne )
- Alexandre Demidoff, « Le cri d’amour d’Eric Fottorino », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Baisers de cinéma (Roman) : la critique Télérama », sur www.telerama.fr, (consulté le )
- « Eric Fottorino remporte le prix Femina et Jean Hatzfeld le Medicis », sur Les Echos, (consulté le )
- « Eric Fottorino: «Mes livres viennent de la nuit, traduits du silence» Le Temps », letemps.ch, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Chevrotine de Éric Fottorino - Livre Roman - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
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- « Eric Fottorino : nordeste | INA » (consulté le )
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- « Eric Fottorino arrête le Tour », L'Équipe, (consulté le )
- Guillaume Perrodeau, « Tour de France : France Télévisions modifie amplement son dispositif », Europe 1, (consulté le )
- Régis Soubrouillard: « Le Monde a a-do-ré le roman… de la fille de son patron » (version du 6 juillet 2015 sur archive.vn), Marianne, 29 janvier 2010
- « Bibliographie "Le Festin de la terre" et "les Années folles des matières premières", d'Éric Fottorino Une épopée de l'Homme et de l'humanité », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Alexandre Demidoff, « Le cri d'amour d'Eric Fottorino », Le Temps, (consulté le )
- « Dix-sept ans. Eric Fottorino », sur Télérama (consulté le )
- Marie de Benoist, « Dix-sept ans. De Eric Fottorino », sur Culture-Tops.fr, (consulté le )
- « Prix de la carrière », sur ecrivains-sportifs.fr, Association des écrivains sportifs (consulté le )
Liens externes
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