En cas de malheur (film)
En cas de malheur est un film de procès franco-italien réalisé par Claude Autant-Lara, sorti le . Tiré du roman de Simenon, le film a été présenté en sélection officielle en compétition à la Mostra de Venise 1958.
Réalisation | Claude Autant-Lara |
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Scénario |
Pierre Bost d'après le roman de Georges Simenon |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Iena Productions (France) UCIL CEI-INcom |
Pays de production |
France Italie |
Genre | drame |
Durée | 122 minutes |
Sortie | 1958 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierEn 1957 à Paris, la belle, naïve et immorale Yvette Maudet, 22 ans, qui se prostitue occasionnellement, assomme l'épouse d'un horloger qu'elle tente de dévaliser. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, accepte de la défendre et, séduit par sa sensualité, en tombe amoureux. Grâce à un faux témoignage, il obtient son acquittement. Il entame alors une liaison avec elle, l'installe et l'entretient, ne peut plus se passer d'elle. Mais Yvette aime en cachette un jeune étudiant en médecine, jaloux et possessif, qui vit misérablement et paie ses études en travaillant dans une usine. Gobillot est soupçonné d'avoir payé le faux témoin ; sa carrière est menacée. Son couple - épouse tolérante mais inquiète - est menacé quand il achète un appartement pour Yvette qui attend un enfant de lui et accepte de vivre cachée. Mais elle ne peut se résoudre à renoncer au jeune étudiant.
Fiche technique
modifier- Titre : En cas de malheur
- Réalisation : Claude Autant-Lara
- Assistants réalisateur : Ghislaine Autant-Lara, Michel Pezin
- Scénario : Pierre Bost, d'après le roman éponyme de Georges Simenon paru en 1956
- Adaptation et dialogues : Jean Aurenche, Claude Autant-Lara
- Décors : Max Douy, assisté de Jacques Douy, Raymond Lemoigne
- Costumes : robes de Pierre Balmain et Louis Féraud ; costumes de J. Gabin : Opelka
- Photographie : Jacques Natteau
- Opérateur : Alain Douarinou
- Son : René-Christian Forget, assisté de Guy Villette
- Montage : Madeleine Gug, assistée de Inès Collignon
- Musique : René Cloërec
- Photographie de plateau : Walter Limot
- Script-girl : Claude Vériat
- Mixage : Jean Neny
- Régisseur général : Michel Choquet, André Rameau
- Maquillage, Coiffures : Yvonne Fortuna, Odette Berroyer, Robert de chez Carita
- Production : Raoul Lévy
- Producteurs délégués : Raoul Lévy et Ray Ventura
- Directeur de production : Yves Laplanche, Roger Debelmas
- Administrateur de production : Jacqueline Leroux-Cabuis
- Sociétés de production : Iena Productions et Union Cinématographique Lyonnaise (UCIL) - CEI-INcom
- Société de distribution : (France) Cinédis, Italie CEI-INcom
- Tournage aux studios Franstudio de Joinville ainsi qu'à Paris (Place de la Concorde, Île de la Cité, Palais de Justice, Préfecture de Police), du au
- Pays d'origine : France, Italie
- Langue originale : français
- Format : Noir et blanc — Pellicule Pyral 35 mm — 1,65:1 — son Mono (Enregistrement Poste Parisien - Western Recording System)
- Tirage : laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
- Trucage : LAX
- Caméra de location Chevereau
- Genre : Drame
- Durée : 122 minutes
- Date de sortie :
- France : (Paris, cinémas Colisée et Marivaux)
- Censure : K16 (Finlande), 15 (Finlande, à partir de 2001), 16 (Italie)
- Visa de censure italien no 49568
Distribution
modifier- Jean Gabin : Maître André Gobillot
- Brigitte Bardot : Yvette Maudet
- Edwige Feuillère : Viviane Gobillot
- Franco Interlenghi (V.F : Michel Roux) : Mazetti, amant d'Yvette
- Nicole Berger : Jeanine, femme de compagnie d'Yvette
- Madeleine Barbulée : Bordenave, secrétaire d'André Gobillot
- Annick Allières : Noémie, complice d'Yvette
- Jacques Clancy : Duret
- Claude Magnier : Gaston
- Gabrielle Fontan : madame Langlois
- Georges Scey : monsieur Blondel, le bijoutier
- Julienne Paroli : madame Blondel (non créditée)
- Mathilde Casadesus : Anna, la tenancière du restaurant
- Hubert de Lapparent : l'avocat de Blondel et rival de Gobillot
- Julien Bertheau : le commissaire de police
- Albert Michel : Eugène, le patron du bazar
- Albert Rémy : un agent de police
- Jacques Marin : le réceptionniste du Trianon Hôtel
- Suzanne Grey : la fleuriste
- Madeleine Suffel : la concierge du meublé
- Germaine Delbat : une femme au tribunal
- Henri-Jacques Huet : l'employé de la préfecture
- Jean-Pierre Cassel : le trompettiste (non crédité)
- Roger Saget : le patron de l'hôtel du Midi
- Clément Harari : un témoin au procès
- René Berthier : un journaliste
- Jean Daurand : un inspecteur de police
- Claude Darget : le commentateur télé
- Jacques Butin : un inspecteur de police
- Andrès : un consommateur
- Roger Lecuyer : un avocat sur un banc
- Claire Nobis
- Edith Cérou
- Claude Achard
- Pierre Durou
- Françoise Rasquin
- Gaëtan Noël
- Daniela Bianchi
Critique
modifierFrançois Truffaut l'a qualifié de meilleur film d'Autant-Lara et l'a comparé aux pièces de théâtre de Jean Anouilh, en notant : « Nous en sortons avec un mélange de dégoût et d'admiration, un sentiment de satisfaction qui est réel mais incomplet. C’est 100% français, avec toutes les vertus et les vices que cela implique : une analyse à la fois subtile et étroite, une compétence mêlée de méchanceté, un esprit d’observation sans faille dirigée vers le sordide, et un tour de passe-passe talentueux qui délivre un message libéral à la fin. »[réf. souhaitée]
Autour du film
modifier- Deux reprises de ce film ont été réalisées : En plein cœur de Pierre Jolivet (1998) avec Gérard Lanvin, Virginie Ledoyen et Carole Bouquet et En cas de malheur (2010), un téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, avec Line Renaud et Mélanie Bernier (dans ce dernier cas, la relation entre l'avocate et la cliente est plus maternelle que charnelle).
- Dans la scène où Yvette montre ses cuisses à André Gobillot, un plan des fesses de Brigitte Bardot a été retiré du film[1]. Le film a été interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles en France[2], interdiction levée par le CNC en 1998[3].
- C'est la dernière fois que Jean Gabin embrasse une femme au cinéma.[réf. nécessaire]
Bibliographie
modifier- Alain Boillat, En cas de malheur, de Simenon à Autant-Lara (1956-1958) : essai de génétique scénaristique, Genève, Droz, 2020, 376 p., coll. Ciné courant
Références
modifier- « Les avocats font du cinéma, suite (et les cuisses de Bardot)] »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Blog de Pascale Robert-Diard.
- « actualitte.com/video/en-cas-de… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :