Columba (oiseau)

genre d'oiseaux
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Pigeons

Les pigeons (genre Columba) sont des oiseaux de la famille des Columbidae, vivant à l'origine dans les milieux terrestres mais s'étant répandus, pour certaines espèces, en plaine et dans les villes, et se nourrissant principalement de graines, mais avec un régime très élargi autour des lieux où les déchets alimentaires leur sont disponibles, ce qui leur vaut parfois le surnom d'« éboueurs urbains ».

Pesant en moyenne 500 à 800 g, ces oiseaux appartiennent à plusieurs espèces. On les trouve dans tous les continents. Le pigeon vit entre 5 et 10 ans et (en général) forme des couples stables. Le mâle et la femelle partagent toutes les tâches, y compris celle de nourrir les pigeonneaux avec le lait de jabot qu'ils produisent à l'aide d'une glande de leur jabot.

Le pigeon domestique (Columba livia domestica) est élevé pour sa chair, mais aussi pour la colombophilie et la colombiculture. C'est aussi un oiseau commensal des centres-villes.

Liste des espèces

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Pigeons âgés de quelques jours.
 
Les croisements entre pigeons sauvages et de nombreuses variétés de pigeons domestiques expliquent la grande variété des « robes » observées.

D'après la classification de référence (version 3.1, 2012) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :



Parmi celles-ci, deux espèces éteintes :

Noms en synonymie
  • Columba elegans, un synonyme de Phaps elegans, la colombine élégante, une espèce endémique d'Australie.

Comportement sexuel du pigeon

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Le pigeon est un des oiseaux les plus proches de l'homme. Il est toutefois interdit de le nourrir dans certaines villes, pour ne pas encourager sa prolifération
 
Pigeons de la place Saint-Marc de Venise.

Chez le pigeon, les étapes du comportement sexuel de l'attraction jusqu'à l'accouplement et aux fonctions parentales sont sous un contrôle direct des hormones, la testostérone pour le mâle et la progestérone pour la femelle. Il s'agit d'une interaction réciproque. Des stimuli déclencheurs chez le partenaire stimulent des hormones contrôlant des comportements qui à leur tour servent de déclencheurs pour le partenaire et ainsi de suite.

Chez le pigeon mâle, la présence d'une femelle favorise la sécrétion de testostérone qui déclenche des comportements proceptifs, tels que la parade nuptiale. Le mâle tourne sur lui-même en gonflant ses plumes et en balayant le sol avec sa queue ouverte. Ce comportement d'approche provoque à son tour une sécrétion d’œstrogène chez la femelle. Elle stimule alors le comportement proceptif caractéristique à son sexe qui sert à communiquer au mâle son état de réceptivité s'il y a lieu, ce qui augmente alors la sécrétion de testostérone du mâle, qui stimule à son tour le comportement proceptif de la femelle.

Les étapes suivantes, construction du nid par les partenaires, copulation qui mène à la ponte par la femelle et à l'incubation, et finalement à l'alimentation des pigeonneaux par les partenaires, sont aussi contrôlées par des hormones. Chez les oiseaux, la ponte est contrôlée par la progestérone.

Nuisances urbaines

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Les pigeons font souvent partie de la faune urbaine. En ville, de nombreux habitants se plaignent des pigeons ou d'une surpopulation de pigeons. Le grief le plus courant est la dégradation des maisons ou des immeubles par les déjections, celles-ci étant particulièrement acides. Pour lutter contre ces volatiles, plusieurs méthodes sont employées, parmi lesquelles les pigeonniers contraceptifs ou la capture et la stérilisation.

Recherche

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  • 2007. À l'Université de Francfort (Allemagne), l'équipe de Gerta Fleissner a mis en évidence une structure nerveuse complexe dans la peau de la partie supérieure du bec du pigeon[réf. nécessaire].

Cette structure contenant des particules de magnétite et de maghémite (deux oxydes de fer) serait sensible au champ magnétique terrestre, servant ainsi de magnétomètre au pigeon lors de son vol.

  • Depuis 2007, 6 laboratoires d'universités d'Ile-de-France et de Liège en Belgique et trois associations travaillent sur des programmes de recherche-action sur le pigeon en ville.

Symbolique

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Calendrier républicain

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Culture populaire

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Littérature

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Le Pigeon, roman de Patrick Süskind publié en 1987, narre la journée infernale de Jonathan Noël, un Parisien solitaire vigile de profession, qui endure une crise existentielle lorsqu'il s'aperçoit qu'un pigeon, symbole de désordre dans l'existence soigneusement rangée du protagoniste, se tient devant la porte de sa chambre de bonne.

Sémantique

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On parlait autrefois en France de coulomb, terme qui désignait indistinctement colombes et pigeons, et de pijon[2] ou pigon (1488)[3] ; ainsi que de pigeons de mer (1835[4]).

Diverses locutions incluaient le mot « pigeon » :

  • le cœur de pigeon était en 1690 une « sorte de cerise » Jean-Baptiste de La Quintinie, 1690, Instruction pour les jardins fruitiers et potagers.
  • « aile de pigeon » pouvait signifier « poignée de plâtre gâché que l'ouvrier lève à la main ou à la truelle et qu'il dépose sans le plaquer ou le lancer »[5],[6].

Le terme « pigeon » isolé pouvait aussi désigner :

  • « chacune des demi-mailles par lesquelles on commence un filet de pêche » 1769[7];
  • « morceau de pierre dans la chaux »[8] ;
  • « petit morceau de bois ou de métal qu'on place dans l'onglet d'un cadre pour le renforcer » 1842 [9].

Dans le nord de la France, on parle aussi de coulombs, de coulons, ou coulars[10]. Les éleveurs de pigeons voyageurs y sont appelés coulonneux.

Dans les dictionnaires du XIXe siècle, « plumer le pigeon » signifie filouter, duper, tromper un homme simple et naturel. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, on utilise le mot « pigeonnant » pour définir ce qui rappelle la forme d’une gorge de pigeon (étymologie reprise du Trésor de la langue française informatisé), ce qui conduira à parler soutiens-gorge à décolleté pigeonnant.

De nos jours, un pigeon est un homme qu'on peut « plumer », en abusant de sa naïveté pour profiter de lui. Dans le langage familier, c'est un homme facile à duper. (Dictionnaire Français Larousse).

Notes et références

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  1. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 25.
  2. fin XIIIe s. pijon « oiseau de la famille des Colombidés » (Les Crieries de Paris, 23 ds Fabliaux, Éd. Barbazan et Méon, II, 278)
  3. Pigon ; « homme naïf, facile à duper » 1488 (Rec. Trepperel, Éd. E. Droz, Sotties, IX, 60)
  4. Lamart (1835 ), Voyage en Orient, t.1, p.54
  5. (Ac.); 4. a) 1694
  6. (Thomas Corneille))
  7. (Duhamel du Monceau, 1769 Traité général des pêches)
  8. (Annales de chimie, 1841 3e série, II, 431)
  9. (Ac. Compl.) 1842.
  10. A. Duvaux (1904) Histoire du fief de la Motte et de Coutant. DAH Avesnes Tome VI (Chap : Seigneurs de la Terre et prairie d'Avesnes ; voir notes de la section des pages 97 à 100)

Annexes

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Bibliographie

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  • del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J. (1997) Handbook of the Birds of the World, Volume 4, Sandgrouse to Cuckoos. BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona, 679 p.
  • Prin J. & G. (1997) Encyclopédie des Colombidés. Éditions Prin, Ingré, 551 p.

Articles connexes

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Liens externes

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