Quartier de Clignancourt
Le quartier de Clignancourt est le 70e quartier administratif de Paris (France) situé dans le 18e arrondissement.
Quartier de Clignancourt | |
L'église Saint-Pierre (à gauche) et le Sacré-Cœur. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Ville | Paris |
Arrondissement municipal | 18e arrondissement de Paris |
Démographie | |
Population | 68 873 hab. (2016 [1]) |
Densité | 41 665 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 19″ nord, 2° 20′ 32″ est |
Altitude | 130,53 m |
Superficie | 165,3 ha = 1,653 km2 |
Site(s) touristique(s) | Montmartre, Sacré-Cœur |
Transport | |
Gare | Funiculaire de Montmartre |
Métro | |
Localisation | |
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Ce site est desservi par les stations de métro Porte de Clignancourt, Simplon, Marcadet - Poissonniers, Jules Joffrin et Lamarck - Caulaincourt.
Le quartier comprend un des principaux pôles touristiques de Paris, le sommet de la butte Montmartre et son versant sud, également ses versants sud, nord et est plus connus comme quartier de Clignancourt qui était un hameau de Montmartre.[style à revoir] La partie ouest de l'ancien village de Montmartre et le versant ouest de la colline sont inclus dans le quartier administratif des Grandes Carrières.
Historique
modifierAntiquité
modifierD'après l'Abbé Lebeuf, son nom proviendrait de Clenini Curtis, la « terre de Clignancourt », du nom d'un certain Cleninus, propriétaire d’une villa gallo-romaine, découverte en 1738[2].
Moyen Âge
modifierSitué sur le versant nord de Montmartre et s'étendant jusqu'à Saint-Ouen, Clignancourt est mentionné au XIIIe siècle[3]. C'est un hameau où l'on cultive la vigne pour produire le vin de Clignancourt, des céréales et des cerises.
Au XIVe siècle, le fief appartient à la puissante abbaye de Saint-Denis, puis passe dans les mains de plusieurs familles bourgeoises parisiennes qui portent le titre de seigneur de Clignancourt.
En 1465, durant la guerre du Bien public, lors du siège de Paris, Clignancourt et ses environs sont ravagés par les troupes de Charles, comte de Charolais. Jean de Roye dans sa Chronique du règne de Louis XI, dite Chronique scandaleuse indique que le , « Bretons et Bourguignons furent es terrouers de Clignencourt, Montmartre, la Courtille et autres vignobles d'entour Paris, prendre et vendanger toute la vendange qui estoit, jaçoit ce qu'elle n'estoit point meure et en firent du vin tel quel pour boire[4]. »
Le manoir et la chapelle sont situés rue du Mont-Cenis, entre la rue Cortot et la rue Marcadet[5].
Époque moderne
modifierLa seigneurie est vendue en 1569 à Jacques Ligier, trésorier général du cardinal de Bourbon, qui y édifie une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. La famille Ligier la conserve jusqu'en 1666, date à laquelle elle est reprise par les Dames de Montmartre et disparaît à la Révolution française.
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Le terroir de Clignancourt en 1707.
Epoque contemporaine
modifierEn 1815, lors de la Campagne de France, les armées de la septième coalition occupèrent la France. L'armée anglaise campa aux portes de Paris notamment à Clignancourt.
Le hameau de Clignancourt et la commune de Montmartre deviennent le quartier Clignancourt en 1860, date de la création du 18e arrondissement de Paris.
Rue de Clignancourt
modifierLa rue de Clignancourt commence au 36, boulevard Marguerite-de-Rochechouart pour terminer 1,3 km plus loin, rue Championnet. La rue était très populaire à la fin du XIXe siècle par la présence des Galeries Dufayel, dont l'entrée principale était située au no 26. Au 63, rue de Clignancourt se trouve une école communale où étudia le président Paul Doumer[6] (né en 1867 à Aurillac).
Bibliographie
modifierBâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Place du Tertre
- Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
- Square Louise-Michel
- Manufacture de porcelaine de Clignancourt dite du Comte de Provence.
- Salle de l'Élysée Montmartre.
- Église Notre-Dame de Clignancourt
Notes et références
modifier- Population en 2016 Recensement de la population - Base infracommunale (IRIS).
- Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, abbé Lebeuf, 1754 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
- « Village de Clignancourt », www.patryst.com. Le cartulaire de Notre-Dame mentionne qu'en 1235 un dénommé Adam Harent possède le fief, puis l'abbaye de Saint-Denis en devient propriétaire le siècle suivant.
- Collection universelle des mémoires particuliers relatifs à l'histoire de France, t. XIII, p. 81-82, Collection universelle des mémoires particuliers relatifs à l'histoire de France sur Gallica.
- « Le manoir du fief de Clignancourt », Paris aux cent villages, no 63, .
- Leo Wolpert, Ma famille, moi et l'Occupation, books.google.com.
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Barrière de Clignancourt
- Porte de Clignancourt
- Georges Clemenceau (élu dans ce quartier lors des élections municipales à Paris de juillet 1871)
- Marie-Rose Guarnieri