Chronologie du Front de libération du Québec

Chronologie du Front de libération du Québec, de la fondation du FLQ au début des années 1960 à la parution des rapports des commissions d'enquêtes au début des années 1980.

Sommaire : 19621963196419651966196719681969197019711972197319741975197519761977197819791980198119821984

Février

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  • Le , explosion de trois bombes; à l'édifice de l'Impôt fédéral, à la gare centrale de Montréal et sur une voie ferrée appartenant au CN[5]. L'attentat sur cette voie ferrée est découvert avant le passage du train transportant à son bord John Diefenbaker, premier ministre du Canada. « Is this Ireland? » s'exclamera le premier ministre en apprenant la nouvelle.
  • Le , opération conjointe de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la police de Montréal[8]. Des dizaines de perquisitions sont effectuées contre des militants indépendantistes. Une vingtaine personnes sont arrêtées, détenus et interrogées dont Raoul Roy, Édouard Cloutier et Jacques Lucques[8]. L'événement est surnommé la « razzia du Vendredi saint »[8].
  • Le , la ville de Montréal offre 10 000 $ à quiconque fournira des renseignements menant à la capture de felquistes[11].
  • La Nuit du au , le FLQ place dix bombes dans dix boîtes aux lettres résidentielles du quartier huppé de Westmount[11]. Chaque bombe est faite de quatre bâtons de dynamite. Cinq des dix bombes explosent vers 3h00[12]. Walter Leja, sergent-major de l'Armée canadienne perd un un bras en essayant de désamorcer un des engins explosifs[11],[14].
  • Le  :
    • Les huit principaux leader du FLQ se réunissent à l'appartement de Denis Lamoureux  , le responsable de la propagande du FLQ, afin de discuter réorganisation et expansion[11]. On planifie la création d'un comité central et de diviser le mouvement en deux sections : une section politique, le FLQ, et une section militaire, l'Armée de libération du Québec (ALQ)[11]. Un participant à la réunion, Jean-Jacques Lanciault, travaille pour la police et touchera la prime de 60 000 $ de la ville de Montréal pour sa dénonciation.
    • Grâce aux informations de Jean-Jacques Lanciault, les forces policières arrêtent 23 militants[N 4] début juin et démantèlent le premier réseau du FLQ[15].

Juillet-août

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  • Le , Jacques Lanctôt, Guy De Grasse et Richard Bros sont arrêtés pour avoir allumés des incendies sur les sites de deux casernes militaires de Montréal ainsi qu'à l'édifice de la Légion canadienne à Laval-Ouest et dans un abri des Chemins de fer nationaux à l'île Bigras[18].

Septembre à décembre

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  • En octobre, parution du premier numéro de La Cognée, l'organe officielle du FLQ. (66 numéros paraîtront de 1963 à 1967)[20]. Le dernier numéro paraîtra le .
  • Le , des gardes militaires sont postés devant toutes les casernes de la région métropolitaine 24 h sur 24[25].
  • Le , l'arsenal du 91 Escadron du Royal Canadian Engineers à Rouyn-Noranda reçoit la visite de felquistes qui s’emparent de quatre fusils-mitrailleurs, de cinq mitraillettes et de quarante rondes de munitions[25]. Trois jeunes gens, sans liens avec l'ALQ sont rapidement appréhendés. Miche Dumont, 18 ans, écope de trois ans de prison et ses deux camarades, âgés de 17 ans, d'un sursis de sentence de deux ans[25].
  • Le , des membres de l'ALQ cambriolent une caisse populaire Desjardins à Shawinigan et repartent avec 9 000 $[25].
  • Le , un incendie criminel occasionne des dommages de 15 000 $ à l'arrière de la résidence du capitaine Henri Francoeur, assistant de l'inspecteur Russell Senécal de la Combined Antiterrorist Squad (CATS)[26].
  • Le , La Cognée sort une édition qui fait le point sur les activités du F.L.Q.-A.L.Q. « Les structures du Mouvement s'améliorent. Nous avons déjà quelques armes et du matériel. Bientôt, nous serons en mesure de diffuser des émissions clandestines à la radio et à la télévision. Nous nous sommes infiltrés partout, y compris à la Canadian Army et à la RCMP. »[26].
  • Le , la police arrête, interroge et relâche faute de preuve Jacques Désormeaux ainsi que les frères André et Roger Normand[26]. Jean Goulet[N 7] subit un interrogatoire[27]. Une petite cellule étudiante composé de Jean Cloutier[N 8], Louis-Philippe Aubert et Bernard Mataigne est capturer[27]. Une dizaine de bâtons de dynamite, des détonateurs et des exemplaires de La Cognée sont trouver dans leur appartement[27].
  • Fin mars, l'Armée de libération du Québec procède à deux hold-up de financement ; dans une caisse populaire de l'est de Montréal (17 500 $) et à la Banque Provinciale de Rosemère (3 000 $)[26].
  • Le , un convoi des chemins de fer nationaux est immobilisé à Sainte-Madeleine, près de Saint-Hyacinthe car la voie ferrée a été dynamitée[27]. Le même jour, une bombe est déposée près du manège militaire de la rue Craig dans le Vieux-Montréal, malgré la surveillance des casernes par l'Armée[27].
  • Le week-end du et , les membres de la cellule responsable du dynamitage de la voie ferrée à Sainte-Madeleine sont arrêtés au lendemain d'un vol de 200 bâtons de dynamite sur un chantier de construction du métro de Montréal[29].
  • Dans son édition du , La Cognée publie une liste de vingt-quatre felquiste emprisonnés[29].
  • Le , une puissante bombe attachée contre une poutre du pont Victoria est jetée dans le fleuve[30],[31],[32]. Des fils de communication sont sectionner sur la voie ferrée du Canadien Pacifique à Saint-Lazare, près de Valleyfield[30].
  • Le , jacques Laberge, Maurice Walsh et André Gagnon sont arrêtés pour possession de 200 bâtons de dynamite dérober début mai près de Mont-Laurier[30].
  • Le , Hubert Aquin annonce publiquement par communiqué qu'il « déclare la guerre totale à tous les ennemis de l'indépendance du Québec », qu'il prend « le maquis » et se fait « commandant de l'Organisation spéciale » dans le but de joindre ses forces à celles du Front de libération du Québec[35],[33]. Un mois plus tard, il est arrêté, à bord d'une voiture volée, en possession d'une arme à feu[36]. Sur les conseils de son avocat, il plaide la folie passagère (lâcheté qu'il se reprochera plus tard) et est interné quatre mois dans un hôpital psychiatrique. (Le communiqué paraît entre autres dans Le Devoir le lendemain.)
  • Le , l'Armée révolutionnaire du Québec tente une réquisition d'armes à l'International Firearms, une armurerie située à Montréal[38]. À la suite d'un échange de coup de feu, un policier tua accidentellement Alfred Pinish, le commis du magasin d'armes, et un des membres de l'ARQ causa la mort du gérant Leslie McWilliams[39],[38]. Quatre des cinq militants sont capturé[38].
  • Le , une bombe explose à la tour de transmission du poste de radio et de télévision CFCF[41].
  • Le , Gilles Legault se suicide dans sa cellule de la prison de Bordeaux où il était détenu en attente de son procès pour avoir fourni la dynamite à Michèle Duclos[42].
  • Le , une bombe explose au siège social de la grande compagnie d'assurances The Prudentia, causant pour 15 000 $ de dégâts[47].
  • Le , Michèle Duclos est condamnée à 5 ans d'emprisonnement. Libérée avec sursis après sept mois d'incarcération, elle part en exil[48].
  • Le , explosion d'une bombe à la tour de transmission de la station de radio anglophone CKTS de Sherbrooke[47].
  • Le , 7 membres du FLQ sont arrêtés près de la base militaire de La Macaza dans les Laurentides. Un officier de police de la Sûreté du Québec est pris en otage durant 48 heures par 3 felquistes qui tentaient de s'enfuir[49].
  • Le , un commis de bureau à l'emploi de la police Montréalaise, André Girard est arrêté et traduit en cour sous l'accusation d'abus de confiance : il aurait transmis au FLQ des informations et documents confidentiels de la police[50].
  • Le , la police démantèle une cellule reliée au réseau de La Cognée. Elle est dirigée par Gaston Collin, un ex-militaire[51].
  • En décembre, l'organisation Vallières-Gagnon dont plusieurs membres sont issus du Mouvement de libération populaire entre en activité[52].
  • Nuit du au , vol de cinq caisses de dynamite (50 livres) et des détonateurs à la carrière de Stukeley Sud près de Waterloo en Estrie[53].
  • Le , hold-up de 2 500 $ au cinéma Élysée[54].
  • Le , une jeune membre d'une cellule étudiante de l'organisation Vallières-Gagnon pose un colis piégé à l'usine de chaussures Lagrenade, Montréal, durant une grève de la CSN[54]. Malgré un appel téléphonique d'avertissement Thérèse Morin, secrétaire du patron, est tuée sur le coup[54].
  • Le , Robert Lévesque et Réjean Briggs de l'organisation Vallières-Gagnon sont capturés[55].
  • En juillet, parution de premier numéro de l'« édition populaire » de La Cognée de l'organisation Vallières-Gagnon[56].
  • En fin août et début septembre, le groupe Vallières-Gagnon est démantelé[59].
  • En novembre, des citoyens forment le Comité d'aide au groupe Vallières-Gagnon[61].
  • Le , une boîte aux lettres explose devant les bureaux Montréalais de l'Anglo-American Trust donc les vitres volent en éclats[62].
  • Le , explosion dans une boîte aux lettres à Montréal[62].
  • Le , Jean-Claude Dubreuil pose la première bombe de la cellule Dubreuil qui explose dans une usine de 7 Up, à Mont-Royal, durant une période de grève[65].
  • En novembre, parution du premier numéro de La Victoire qui prend la relève de La Cognée[66].
  • Le , Jacques Désormeaux et Serge Savard sont arrêté par la police pour possession d'explosifs[69].
  • Le , Pierre Vallières est condamné à la prison à perpétuité pour homicide involontaire pour la bombe à l'usine de chaussures Lagrenade[70].
  • Le , le Comité d'aide au groupe Vallières-Gagnon organise le spectacle Chansons et poèmes de la résistance[72]. (D'autres spectacles semblables auront lieu par la suite.)

Septembre

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Octobre

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Novembre

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Décembre

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  • Le , la cellule Dubreuil fait exploser une bombe près de la résidence du directeur de l'usine Lord[77].
  • Le , une bombe est désamorcé près de la maison du président de la Canadian Structural Steel[77].
  • Le , le Réseau Geoffroy frappe à Westmount chez le propriétaire de la Murray Hill et un administrateur de la Domtar[77].
  • Le , trois explosions sur la Rive Sud en appui a la grève à la compagnie d'autobus Chambly Transport[78]. L'une d'elle vise la maison du PDG, Charles-Édouard Senécal[78]. Les deux autres visent des garages[78]
  • Le , une puissante bombe explose à l'hôtel de ville de Montréal en réponse à la prime de 10 000 $ à quiconque fournira des renseignements sur les auteurs de la vague d'attentats en cours[78]. Une autre bombe est neutralisée au même endroit[78]. Des bombes explosent également à l'édifice de l'Impôt fédéral et dans une boîte aux lettres près de l'immeuble du Secrétariat d'État à Ottawa[78].
  • Le , une bombe explose au siège social de la Société Saint-Jean-Baptiste   de Sherbrooke (SSJBS). La SSJBS avait invité Pierre Trudeau à présider aux cérémonies religieuses du [82].
  • Le , la cellule Dubreuil dépose des bombes aux bureaux de 5 entrepreneurs en construction Montréalais : Janin, Spino, Sécant, Wallcrete Canada et Dominic Supports and Forms[82].
  • Le , une puissante déflagration cause pour 150 000 $ de dégâts au Loyola College dans l'ouest

de Montréal. L'attentat est l'œuvre de la cellule Dubreuil[88].

  • Le , une bombe saute près de la résidence d'un des notables de la communauté italienne de Saint-Léonard, l'homme d'affaires Mario Barone[88].
  • Le , une bombe explose sur le campus de l'université McGill près des pavillons de l'administration et de l'informatique[88].

Janvier-février

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  • Le , Charles Gagnon est libéré sous caution au bout de trois ans et cinq mois de prison[91].
  • Le , Jacques Lanctôt et Pierre Marcil sont arrêtés par la police lors d'une vérification de routine menant a la découverte d'une carabine à canon tronçonné[4]. Ils sont libérés sous caution le lendemain. La police affirmera par la suite qu'ils montaient un complot pour l'enlèvement de Moshe Golan, consul d'Israël[92],[4].

Mars-avril

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  • Le , Marc-André Gagné, du réseau de financement de Robert Hudon, est arrêté lors d'un hold-up à une succursale de la Banque canadienne nationale à Montréal[93].
  • Le , une bombe explose près d'une station postale de la rue Papineau à Montréal en support aux gars de Lapalme[95].
  • Le , 2 bombes saute de façon synchronisée au siège social de la Canadian General Electric et près du Queen Mary's Hospital pour les anciens combattants pendant un vol de 58 775 $ à la caisse populaire de l'Université de Montréal[96].
  • La nuit du , 7 bombes visent de luxueuse résidence d'hommes d'affaires anglophones à Westmount(notamment Samuel et Peter Bronfman)[96]. Une autre vise un immeuble de la Financial Collection Agency, rue Sherbrooke ouest[96]. Cinq des bombes se déclenche presque simultanément[96]. L'opération a été exécutée par deux cellules dont celle de Pierre-Louis Bourret qui est en liaison avec le Réseau Lanctôt-Rose[96].
  • La nuit du , une bombe explose au Club Canadien[99].
  • Le , une puissante bombe explose sur le campus de l'université McGill, derrière l'immeuble principal de la faculté de génie[99]. Le même jour, une super-bombe de 70 livres de dynamite est désamorcée à la compagnie IBM sur Côte-de-Liesse et une de 50 livres aux laboratoires de la Domtar à Senneterre[99].
  • Le , une bombe explose contre un mur du quartier général du ministère de la Défense à Ottawa[101]. Une fonctionnaire fédéral y perd la vie[101]. Une autre bombe explose près d'une succursale postale à Montréal, en appui au gars de Lapalme[101].

Juillet

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  • En juillet, un jeune felquiste est condamné à 3 ans de prison pour cinq incendies criminels dans des édifices publics et des établissements commerciaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean[104].
  • La nuit du , une bombe de 40 livresde dynamite est désamorcé au siège social de la Banque Royale du Canada par le sergent-détective Robert Côté, directeur de l'escouade technique de la police de Montréal[102].

Septembre

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Octobre-novembre-décembre (crise d'octobre)

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  • Le , dernière réunion de planification de l'Opération Libération où la cible est choisie après hésitation[107].
  • Le  :
    • À 8 h 15, James Richard Cross, attaché commercial de la Grande-Bretagne à Montréal, est enlevé par la cellule Libération[4],[84]. Quelques heures plus tard un appel anonyme à la station de radio CKLM mène à la découverte d’un communiqué du Front qui formule sept demandes[N 10] à remplir en échange de la libération de l'otage[4].
  • Le , le manifeste du FLQ est publié par les journaux.
    • Mitchell Sharp, secrétaire d'État aux affaires extérieures du Canada, affirme que le gouvernement ne cédera pas aux demandes.
  • Le , les forces policières procèdent à l'arrestation de 37 personnes[108]. Le journaliste Louis Fournier de la station de radio CKAC fait la lecture du manifeste du FLQ en onde[84]. Le ministre de la Justice du Québec, Jérôme Choquette, affirme qu'il est prêt à négocier à n'importe quel moment pour la libération de l'otage.
  • Le , Le lecteur de nouvelles Gaétan Montreuil effectue la lecture intégrale du Manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada. Il précise au début et à la fin de la lecture du manifeste qu'il s'exécute dans un but humanitaire visant à sauver James Cross[4],[84].
  • Le , Claude Ryan, rédacteur en chef du quotidien Le Devoir, suggère en éditorial que le gouvernement négocie.
  • Le  :
  • Le ,
    • Pierre Laporte écrit une lettre émouvante à Robert Bourassa[4], pour lui dire qu'il est bien traité et l'implorer de négocier sa libération.
    • L'avocat Robert Lemieux est arrêté et emprisonné sous motif d'entrave au travail des policiers
    • Robert Bourassa laisse entendre qu’il est prêt à négocier avec le FLQ sujet à une entente préalable sur la sécurité des otages[109].
  • Le  :
    • À 7 h, [[Pierre Laporte écrit une lettre à sa femme pour lui dire qu'il va bien et qu'il est bien traité.
    • Des soldats canadiens s]]ont dépêchés à Ottawa pour assurer la protection de diverses personnalités politiques et d'édifices fédéraux.
    • Par un communiqué émis tard la veille, Me Robert Lemieux est désigné par le FLQ pour agir comme intermédiaire entre le FLQ et les autorités en place.
    • Robert Demers est nommé pour négocier au nom du gouvernement.
  • Le  :
    • Robert Demers fait relâcher Robert Lemieux .
    • les négociations entre Robert Demers et Robert Lemieux échouent.
    • Interrogé par des journalistes sur les mouvements de l'armée, Pierre Elliott Trudeau prononce son fameux « just watch me »[4].
  • Le  :
    • Une rencontre spéciale du cabinet fédéral a lieu afin de discuter des mesures à prendre pour mettre fin à la crise.
    • Un groupe de seize personnalités publiques du Québec signent une déclaration enjoignant au gouvernement du Québec de négocier la libération des otages coûte que coûte, peu importe l'opinion du gouvernement fédéral.
  • Le  :
    • À 14 h, Robert Bourassa annonce qu'il a demandé de faire entrer l'armée canadienne au Québec afin d'aider les forces policières à protéger les personnes et les édifices. (Il fait cette demande d'après les termes de la partie traitant de l'aide au pouvoir civil dans la Loi sur la défense nationale) 8 000 soldats s’installent autour des édifices importants de la province[4].
    • En campagne municipale, le rassemblement du parti municipal FRAP (le 2e plus gros parti à Montréal) est détourné par la foule qui se met à crier « FLQ ! » en réaction à l'occupation militaire de Montréal[4],[84].
  • Le , à 4 h, le cabinet fédéral proclame l'état d'insurrection appréhendée et promulgue un règlement conférant des pouvoirs d'exception à la police selon les termes de la Loi sur les mesures de guerre[4],[84]. Le résultat est la suspension temporaire des libertés civiles des Québécois. Début d'une série d'arrestations et de perquisitions sans mandat.
  • Le  :
    • Un communiqué du gouvernement du Québec énonce les modalités du sauf-conduit et l’intermédiation de Cuba qui a accepté d’agir pour des raisons humanitaires.
    • Le FLQ émet un communiqué disant que le ministre « du chômage et de l’assimilation » Pierre Laporte a été exécuté.
    • Découverte du cadavre du ministre Pierre Laporte peu avant minuit dans le coffre d'une voiture à St Hubert[110],[111],[112].
  • Le , Pierre Laporte est retrouvé mort dans le coffre arrière d'une voiture. La cellule Chénier revendique l'exécution de son otage[4], cependant une enquête du gouvernement en arrive à la conclusion que sa mort avait plutôt été accidentelle.
  • Le , le journal Forum de l'Université de Montréal du publie cette décision des étudiants en Lettres & Sciences sociales : « Nous endossons le manifeste du FLQ et poursuivons les mêmes objectifs que lui [...]. Nous voulons que le gouvernement cède aux exigences du FLQ et libère les 23 prisonniers politiques [...]. Nous croyons que notre rôle est d'informer la population en vue d'établir la solidarité avec les patriotes du FLQ. »[113]
  • Le 21 octobre, les trois grandes centrales syndicales créent une unité d'action commune, qui réclame l'abolition des mesures de guerre. Ce même regroupement organisera en 1971 la marche du lockout de La Presse et sera la base du Front commun en 1972 (grève de 300 000 travailleurs durant laquelle Bourassa fit emprisonner les trois chefs)[114].
  • Le , Bernard Lortie, un des ravisseurs de Pierre Laporte, est arrêté à Montréal, à la suite d'une descente de police[115]. Paul Rose, Jacques Rose et Francis Simard réussissent à ce cacher jusqu'au lendemain et s’enfuir[115].
  • Le , Carole Devault, étudiante en histoire à l'Université du Québec, contacte la police parce qu'elle détient des informations pouvant mener à l'endroit où est séquestré James Cross. Elle avait été contactée le précédent par un professeur d'histoire de la même université, Robert Comeau. Julien Giguère, lieutenant-détective de la Section anti-terroriste (SAT) de la police de Montréal. Elle deviendra l'agent SAT 945-171, nom de code « Poupette »[116].
  • Le 1er décembre, adoption de la Loi sur l'ordre public par le Parlement du Canada, une loi temporaire écrite par John Turner et qui expire le . C'est une version allégée de la Loi des mesures de guerre servant à retirer des pouvoirs accordés aux policiers lors de l'activation des mesures de guerre 46 jours plus tôt, tout en conservant un état d'urgence.
  • Le , Jacques Cossette-Trudel et Louise Lanctôt, deux des ravisseurs de James Cross, sont arrêtés après avoir quitté le 10945, rue des Récollets à Montréal-Nord, la police ayant acquis la certitude que James Cross y est séquestré[117]
  • Le , James Richard Cross est libéré par les membres de la cellule Libération qui s’envolent pour Cuba vers 19h45[4].
  • Le , la cellule Information Viger émet un quatrième communiqué[118].
  • Le , onze personnes[N 11] du réseau de soutien des cellules Libération et Chénier sont arrêtés lors de l'opération « Questionnaire »[118].
  • Le , troisième raid policier à la maison de Michel Viger à St-Luc, en Montérégie[119]. La cachette des trois fugitifs de la cellule Chénier est trouver au sous sol[119].
  • Le , À 5 heures du matin, les ravisseurs de Pierre Laporte, Francis Simard et les frères Paul et Jacques Rose, sont arrêtés par la police[4]. Le docteur Jacques Ferron a été le négociateur entre la police et les felquistes[119].
  • Le , Michel Frankland et une complice commettent un attentat à la bombe incendiaire contre la compagnie Brink's à Montréal[121].
  • Le , la cellule Information Viger publie un nouvel organe du F.L.Q. intitulé Patriotes ![122].
  • Le , première bombe, contre un centre d'entraînement de la police, de la cellule isolée et indépendante du jeune Reynald Lévesque[123].
  • Le , Jacques Primeau secondé par Louise Lavergne et Rose-Marie Parent organisent un attentat à la dynamite derrière un bureau de poste. Carole Devault est présente, elle sait que la police de Montréal a saisi la dynamite remise par le et l'a remplacé par de la fausse dynamite.
  • Dans la nuit du au , la cellule de Reynald Lévesque commet un

attentat contre un manège militaire du Royal 22e Régiment[125].

  • En juin, un groupe de militants et de sympathisants du FLQ établit son quartier général sur une ferme à Bellefeuille, un village près de Saint-Jérôme dans les Laurentides[126].
  • Le , Charles Gagnon et Jacques Larue-Langlois sont acquittés, par un jury, des accusations d'appartenance au F.L.Q. et de conspiration séditieuse en vue de renverser le gouvernement du Canada par la force[127].
  • les et , Série de vols (30 radios-émetteurs, équipements de camping, trousses médicales…) dans des locaux de la Défense nationale de six villes du Québec (Laval, Dorval, Verdun, Lachine, LaSalle, Saint-Hyacinthe)[128]. On attribuera ces vols à Pierre-Louis Bourret, François Séguin, Jean-Pierre Piquette, Georges Campeau, et trois autres felquistes[128].

Septembre

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  • Le , une bombe, posé par Pierre-Louis Bourret, fait pour plus de 300 000 $ de dommages dans une centrale téléphonique de Bell Canada à Dorion[128]. Au même moment François Séguin et deux complice volent une banque à Hudson[128].
  • Le , la cellule de Reynald Lévesque fait exploser une bombe à l'école Sainte-Rita de Ahuntsic, à Montréal[128].
  • Le , Vol à la Banque Royale de Rosemont. Un policier sera grièvement blessé. On attribuera ce vol à notamment Gérard Pelletier, qui en sera déclaré coupable et incarcéré pour sept ans. Son épouse, Jocelyne Dépatie, sera arrêtée, mais libérée faute de preuve[131].
  • Le , Fernand Roy et Serge Nadeau sont capturer dans un garage de Montréal abritant des autos-patrouilles de la Sûreté municipale[131].
  • Le , dans le petit village de Saint-Henri-de-Mascouche à l'est de Montréal, un commando[N 12] effectue une opération inspirée des techniques de guérilla urbaine des Tupamaros[132],[133]. Deux membres du commando coupent les câbles téléphoniques, trois autres neutralisent les policiers présents au poste de police et débranchent le système de communication radio et les trois derniers volent 7 500 $ à la caisse populaire locale[132],[133]. Lors de leur départ, certains felquistes sont pris en chasse par deux citoyens de Mascouche dont l'un est un ancien militaire, armé d'une carabine, un dénommé Allard qui leur tire dessus[132],[133]. Pierre-Louis Bourret est blessé à la tête durant la course poursuite et meurt le lendemain à l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal[132],[133].
  • La nuit du , une puissante charge de dynamite explose à l'immeuble de la Fédération canadienne des associations indépendantes dans le nord de Montréal[135].

Octobre-novembre-décembre

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  • En octobre, la GRC émet des faux communiqués qu'elle attribue à la cellule des Frères Chasseurs et à la cellule Pierre-Louis Bourret[136].
  • Le , une bombe explose contre un mur de la caserne du premier Bataillon des services techniques de l'Armée et une bombe est désamorcée à Westmount près de la résidence du vice-président du holding Power Corporation[135].
  • Le , bombe sous une auto-patrouille au poste de police no 3[138].
  • Le , Donald Cobb, commandant de la section G des services secrets de la GRC, diffuse le communiqué numéro 3 de la cellule La Minerve.
  • Début juin 1972, François Lanctôt, Jacinthe Lanctôt, Fernand Roy et Serge Nadeau sont capturés[143].
  • La nuit du au , la force anti-terroriste arrête les membres d'une cellules felquistes inactives reliée à un réseau basé à Saint-Henri(inactif ou presque[145].
  • Début juin, François Lanctôt qui vivait en clandestinité depuis décembre, sous le pseudonyme de Maurice Tardif, est capturé à Verdun[143]. Sa sœur Jacinthe Lanctôt est elle capturée dans un logement rue Iberville dans l'est de Montréal avec deux fugitifs, Fernand Roy et Serge Nadeau[146],[143]. Faute de preuves, on ne pourra inculper le trio pour l'attaque de Saint-Henri-de-Mascouche[143].
  • Début novembre, une dizaine de suspects liés à deux cellules sont arrêtés[144]. Sois la cellule de Reynald Lévesque et une cellule sur la Rive-Sud de Montréal[144].
  • Automne 1972 parution d'une deuxième édition du « journal interne » du F.L.Q., Organisons-nous[147].
  • Le , une bombe explose à la résidence du président-directeur général de Steinberg, à Ville-Mont-Royal, durant un conflit de travail dans sa compagnie[148]. On retrouve le sang d'un inconnu sur les lieux, mais pas de cadavre, ce qui fait que la police se met à chercher dans les hôpitaux de la région, et découvrira Robert Samson (GRC) quelques jours plus tard.
  • Puis la GRC effectue une enquête interne sur ses activités et recommande que le gouvernement fédéral tienne sa propre enquête.
  • Le , publication du premier rapport de la Commission d'enquête McDonald (Sécurité et information : premier rapport).
  • Le ministère de la Justice du Québec publie une édition expurgée du Rapport sur les événements d' de Me Jean-François Duchaîne.
  • Le , Nigel Hamer est arrêté pour son rôle dans l’enlèvement de Cross[149]. Il plaide coupable et est condamné à 12 mois de prison assortie d'une sentence de travail communautaire[143].
  • Publication d'une édition complète du Rapport sur les événements d' de Me Jean-François Duchaîne.
  • Le , publication des deux volumes du second rapport de la Commission d'enquête McDonald (La liberté et la sécurité devant la loi : deuxième rapport).
  • Le , publication du rapport de la Commission d'enquête sur des opérations policières en territoire québécois.
  • En août, publication du rapport final de la Commission d'enquête McDonald (Certaines activités de la GRC et la connaissance qu’en avait le gouvernement : troisième rapport).
  • En septembre Paul Rose est le dernier membre du FLQ à sortir de prison[4].

Notes et références

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  1. cofondateur, ex-responsable du secrétariat et président pour Montréal du RIN. Il militera ensuite 10 ans dans le FLQ
  2. Un des responsables des relations internationales du RIN d'origine franco-chilienne.
  3. membre de la section universitaire du RIN (provisoirement suspendu en 1962 pour ses idées marxistes)
  4. Gabriel Hudon, 21 ans Raymond Villeneuve, 19 ans Georges Schoeters, 33 ans Jeanne Pépin-Schœters, 25 ans Denis Lamoureux  , 20 ans Jacques Giroux, 19 ans François Gagnon, 19 ans Pierre Schneider, 18 ans François Mario Bachand, 19 ans Gilles Pruneau, 19 ans Roger Tétreault, 23 ans André Garand, 22 ans Richard Bizier, 18 ans Eugénio Pilote, 22 ans Yves Labonté, 18 ans François Giroux, 19 ans Alain Gabriel, 20 ans Alain Brouillard, 18 ans Claude Savoie, 21 ans Jean Cloutier, 20 ans Alain Brunelle, 18 ans Réjean Lachapelle, 19 ans Michel Massicotte, 20 ans
  5. 59 mitrailleuses semi-automatiques belges FN 7,62, 4 mitrailleuses Bren, 34 Pistolet-mitrailleur Sten, 4 mortiers 60 millimètres, 3 lance-roquettes anti-chars bazooka, des grenades, 5 pistolets automatiques Browning, 13 000 balles calibre 22, 2000 calibre 7,62 et 2 300 de calibre 303, en plus de 15 émetteurs-récepteurs, deux téléphones portatifs, des lampes-têtes, du fil électrique, une polycopieuse du fabricant Gestetner, des couvertures, etc
  6. 33 fusils-mitrailleurs FN 7,62, des pistolets, des balles en quantité, 12 émetteurs-récepteurs, une polycopieuse, des uniformes de combat et des casques bleus de l'ONU
  7. membres fondateurs du R.I.N
  8. arrêté durant de la vague d’arrestation de juin 1963
  9. André Roy, Nicole Roy, François Lanctôt et Claude Morency
  10. 1. La fin des fouilles et des enquêtes policières afin de retrouver l’otage. 2. Le manifeste politique du Front de libération du Québec doit apparaître en pleine première page de tous les importants journaux du Québec. La diffusion doit aussi se faire dans toutes les régions. De plus, le manifeste doit être lu au complet, puis commenté par les prisonniers politiques avant leur départ, durant au programme télévisé durant au moins 30 minutes et diffusé entre 20 h et 23 h sur les ondes de Radio-Canada et ses stations affiliées en province. 3. La libération des prisonniers politiques Cyriaque Delisle, Edmond Guenette, François Schirm, Serge Demers, Marcel Faulkner, Gérard Laquerre, Robert Levesque, Rhéal Mathieu, Claude Simard, Pierre-Paul Geoffroy, Michel Loriot, Pierre Demers, Gabriel Hudon, Robert Hudon, Marc-André Gagné, François Lanctot, Claude Morency, André Roy, Pierre Boucher et André Ouellette. De plus, les femmes et enfants des prisonniers politiques peuvent les joindre s'ils le désirent. Finalement, les prisonniers politiques André Lessard, Pierre Marcil et Réjean Tremblay, présentement en probation, peuvent se joindre à leurs camarades et quitter le Québec s'ils le désirent. 4. Un avion doit être rendu disponible pour transporter les prisonniers politiques à Cuba ou en Algérie, dès qu'une entente aura eu lieu avec un de ceux-ci. De plus, ils doivent pouvoir être accompagnés par leurs avocats respectifs et par au moins deux journalistes politiques de deux quotidiens francophones du Québec. 5. Les « gars de Lapalme » doivent être réembauchés, dans les prochaines 48 heures. 6. Une taxe volontaire de 500 000 $ en lingots d'or devra être placée à bord de l'avion contenant les prisonniers politiques. 7. Le nom et la photo du délateur qui a mené à l'arrestation de la dernière cellule du FLQ, en 1969, doivent être rendus public et publiés.
  11. Mme Denise Quesnel, sa fille Hélène Quesnel, Robert Dupuis, Louise Verreault, Claude Larivière, Yves Roy, Diane da Silva, Jean Laframboise, Camille Beaulne, Guy Fiset et Michel Viger.
  12. François Séguin, Pierre-Louis Bourret, Jacinthe Lanctôt(sœur de Jacques et Louise en exil à cuba et de François Lanctôt en prison), Fernand Roy, Serge Nadeau, Jean-Pierre Piquette de la cellule Information Viger, Jogues Sauriol et Colette Raby

Références

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Bibliographie

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