La chikwangue ou chikuangue (kuanga en lingala et kikongo) – également appelée bâton de manioc ou pain de manioc.

Chikwangue
Description de cette image, également commentée ci-après
Ouverture d'une chikwangue cuite.
Catégorie Cuisine africaine


Il s'agit d'un mets traditionnel du bassin du fleuve Congo, consommé notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun, en République du Congo, en Angola[1], au Gabon et en République centrafricaine[2]. Comme le foufou, c'est un produit dérivé du manioc[3].

Variétés

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On distingue une variété de manioc :

Histoire

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Fillette vendant de la chikwangue à Basankusu

La plante des feuilles saka-saka (feuille de manioc) légume vivace cultivée comme annuelle dans les régions tropicales et subtropicales et dont la racine est le manioc à partir duquel sont faits de la farine, de la fécule et du tapioca.

Originaire du bassin du Congo, le peuple Kongo vivait de la chasse, la pêche et ils étaient des cultivateurs dont la plante de manioc ou légume saka-saka était le plus cultivé.

Le chasseur Nkosi (lion) du peuple Kongo était le premier a fabriquer le pain de manioc enfin d'accompagner ses viandes fumées. Et en suite, il apprit sa famille.

Les populations auraient appris à fabriquer le « pain de manioc ». Mais c'est seulement au début du XXe siècle que le manioc est devenu l'aliment de base dans la région.

De nos jours, la chikwangue se fabrique et se consomme aussi au sein de la diaspora africaine[1].

Préparation

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La préparation de ce plat est assez longue. Dans le sud du Congo, elle nécessite une ou deux semaines. Il faut d'abord laisser tremper les tubercules, les émietter à la main dans l'eau, tamiser et retirer les fibres à l'aide d'un couteau. Puis on laisse égoutter la pâte obtenue pendant deux jours dans un sac. Elle est ensuite travaillée à la main sur une planche en bois avec un rouleau, puis cuite à la vapeur. On lui donne alors la forme de boudins (bâtons) qu'on enveloppe dans des feuilles. Il peut s'agir de feuilles de bananier, mais, dans la mesure du possible, celles de Megaphrynium macrostachyum (ngungu, mikungu) sont privilégiées car elles donneraient une saveur particulière à la préparation[5]. Il faut au moins deux feuilles pour envelopper un bâton. Ensuite, on fait à nouveau cuire à l'étouffée le tout[3]. Le produit obtenu est de consistance élastique, il a peu de goût, mais il est très nourrissant[1].

Utilisation

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La chikwangue accompagne de nombreuses préparations d'origine animale ou végétale. On l'utilise aussi pour manger une sauce avec les doigts[1].
Comme elle peut se conserver plusieurs jours, c'est un en-cas idéal pour le voyageur[3].

Notes et références

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  1. a b c et d Chantal Bondedi, « La chikwangue », in Les saveurs du Congo-Kinshasa, Publibook, 2011, p. 15-16 (ISBN 9782748361766)
  2. Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, République Centrafricaine 2013-14, Petit Futé, 2012, p. 65 (ISBN 9782746959705)
  3. a b et c (en) Ken Albala, « Central Africa », in Food Cultures of the World Encyclopedia, vol. 1, Africa, Middle East, ABC-CLIO, 2011, p. 36-37 (ISBN 9780313376276)
  4. « Miondo (Bâton de Manioc) », sur Africa Presse.com
  5. (en) Dyfed Lloyd Evans, « Bâton de manioc (Cassava sticks) », in The Recipes of Africa, p. 105

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Chantal Bondedi, « La chikwangue », in Les saveurs du Congo-Kinshasa, Publibook, 2011, p. 15-16 (ISBN 9782748361766)
  • Paul Latham, Plantes utiles du Bas-Congo, Republique Democratique du Congo, Mystole Publications, Canterbury, 2007, 344 p.
  • O. Legros, B. Malonga, E. Avouampo, R. Mabounda, « Ligne mécanisée de production de chikwangue au Congo », in T. Agbor Egbe, A. Brauman, D. Griffon, S. Trèche (s dir.), Transformation alimentaire du manioc, ORSTOM, 1995, p. 603-621, [lire en ligne]
  • Serge Trèche, Olivier Legros, Étienne Avouampo, José Muchnik et Joachim Massamba, Fabrication de chikwangue au Congo, ORSTOM, Paris, , [lire en ligne]

Articles connexes

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Liens externes

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