Chandrika Kumaratunga
Chandrika Kumaratunga, née le (en singhalais : චන්ද්රිකා බණ්ඩාරනායක කුමාරතුංග ; en tamoul : சந்திரிகா பண்டாரநாயக்க குமாரதுங்க), est une femme d'État sri-lankaise. Elle est Premier ministre du 19 août au , puis présidente de la République du au .
Elle est la fille de Solomon Bandaranaike, ancien Premier ministre assassiné en 1959, et de Sirimavo Bandaranaike, Premier ministre un an plus tard.
Chandrika Bandaranaike épouse l'homme politique et acteur Vijaya Kumaratunga, assassiné en 1988. Le , elle est elle-même victime d'une tentative d'assassinat perpétrée par les Tigres tamouls lors d'un rassemblement à l'hôtel de ville de Colombo. Elle y perd l'œil droit.
Biographie
modifierJeunesse et famille
modifierÉducation
modifierChandrika Kumaratunga fait ses études au collège Saint Bridget’s Convent de Colombo, au Sri Lanka, puis à l'Aquinas University College de Colombo, et aux Instituts d'études politiques de Paris et d'Aix-en-Provence. Elle prépare alors un doctorat en développement économique à l'École pratique des hautes études de Paris (1968-1970). Rentrée au Sri Lanka en 1972 elle ne s'engage pas immédiatement dans l'action politique mais assume des responsabilités au sein de l'administration. Elle est directrice de la Land Reforms Commission (1972-1976), puis présidente de la Janawasa Commission (1976-1977), chargée de la mise en place de fermes collectives. De 1976 à 1979, elle est également membre d'un groupe d'experts de la FAO.
Pendant son séjour en France, elle s'initie au journalisme politique en écrivant pour Le Monde. De retour au Sri Lanka, elle dirige le quotidien Dinakara Sinhala de 1977 à 1985.
Vie privée
modifierChandrika épouse la star de cinéma et l'homme politique Vijaya Kumaratunga en 1978, mais il est assassiné dix ans plus tard le , devant chez lui en présence de Chandrika et de leurs deux enfants, alors âgés de cinq et sept ans. L'assaillant appartenait au groupe marxiste Janatha Vimukthi Peramuna.
Leur fille, Yasodhara Kumaratunga, née en 1980 et éduquée au Corpus Christi College de l'Université de Cambridge et à la St George's Medical School, de l'Université de Londres est devenue médecin. Elle se mariera avec Roger Walker, médecin consultant de Dorset[1].
Leur fils, Vimukthi Kumaratunga né en 1982 et éduqué à l'université de Bristol, est devenu vétérinaire.
Carrière politique
modifierAscension politique
modifierAprès l'assassinat de son mari Chandrika Kumaratunga se réfugie durant deux ans à Londres. De retour au pays, elle s'engage en politique. Elle est élue ministre en chef de la province du Sud-Ouest[2].
Premier ministre du Sri Lanka
modifierElle est nommée Premier ministre à l'issue des élections législatives d'août 1994.
Présidente du Sri Lanka
modifierElle est élue présidente en 1994 avec 62,2 % des suffrages. Elle est réélue, le pour un nouveau mandat de six ans en recueillant 51,12 % des voix contre 42,76 % à Ranil Wickremesinga du Parti national unifié (UNP), et onze autres candidats. En 2005, le Premier ministre Mahinda Rajapakse, lui succède en remportant l'élection présidentielle de 2005 avec 50,33 % des voix.
Après la présidence
modifierLors de l'élection présidentielle du 27 janvier 2010, elle apporte son soutien, trois jours avant l'élection, au candidat de l'opposition, le général Sarath Fonseka, qui est battu[3].
Distinctions
modifierDécorations
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur délivré par l'ambassadeur de France au Sri Lanka et Maldives, Jean-Marin Schuh, le [4].
Notes et références
modifier- Photos d'un mois du mariage de Yasodhara Kumaratunga à Londres, www.asiantribune.com.
- Bruno Philip, « « Chandrika » sous la menace des « Tigres » », Le Monde, (lire en ligne)
- Sri Lanka ex-president delivers poll blow to Rajapaksa, BBC, 24 janvier 2010
- President Kumaratunga’s Acceptance Speech : ‘Recognition of my life’s work comes from a country I consider my second home’, Sunday Observer.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) C. A. Gunarwardena, « Chandrika Bandaranaike Kumaratunga », in Encyclopedia of Sri Lanka, New Dawn Press, New Delhi, 2006 (2e éd.), p. 220-222 (ISBN 978-1932705485)
Articles connexes
modifierLiens externes
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