CFD Réseau du Vivarais

Le réseau du Vivarais de la compagnie de chemins de fer départementaux (CFD), était un réseau de chemin de fer à voie métrique qui desservait les départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire.

CFD Réseau du Vivarais
Image illustrative de l’article CFD Réseau du Vivarais
Un autorail Billard sur la ligne Tournon-Lamastre en 2003 .

Type chemin de fer secondaire
Écartement des rails métrique (1 000 mm)

Ce réseau a été concédé au titre de l'intérêt général.

L'ensemble du réseau mesurait 201,2 km.

Les gares de Tournon, La Voulte-sur-Rhône, Dunières et Lavoûte-sur-Loire étaient communes avec le PLM. Le chemin de fer assurait un important trafic de transbordement avec le grand réseau.

Les locomotives tractaient des trains mixtes, c'est-à-dire transportant à la fois des voyageurs, des marchandises (essentiellement du bois) et le courrier postal.

Histoire

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Le premier réseau

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Un ensemble de trois lignes est déclaré d'utilité publique le dans le cadre d'une convention entre les CFD, le département de l'Ardèche et celui de la Haute-Loire et forme le premier réseau.

lignes longueur date d'ouverture fermeture
Lavoûte-sur-Loire - Yssingeaux 22,1 km 9 novembre 1890 28 février 1952
Tournon - Lamastre 32,6 km 12 juillet 1891 31 octobre 1968
La Voulte-sur-Rhône- Le Cheylard 47,5 km 13 septembre 1891 31 octobre 1968

Le second réseau

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Une convention a été signée le 6 février 1898[1] entre le département de l'Ardèche, celui de la Haute-Loire et les CFD pour la constitution d'un deuxième réseau. Le 25 mars suivant étaient déclarées d'utilité publique les trois lignes suivantes :

lignes longueur date d'ouverture fermeture
Le Cheylard - Yssingeaux, via Saint-Agrève 64,9 km 1902 et 1903 28 février 1952
31 octobre 1968
Lamastre - Le Cheylard 19,6 km 11 juillet 1903 31 octobre 1968
Raucoules-Brossettes à Dunières 9,9 km 21 septembre 1902 31 octobre 1968

Le second réseau reliait entre elles les trois lignes isolées du premier réseau. Ces lignes étant situées dans des régions d'altitudes différentes et à la topographie difficile, il fallait s'affranchir d'importants obstacles géographiques naturels. De nombreux ouvrages d'art durent être construits.

La ligne Le Cheylard - Yssingeaux, sera ouverte en trois étapes

lignes longueur date d'ouverture fermeture
Yssingeaux - Saint-Agrève 43,9 km 21 septembre 1902 28 février 1952
31 octobre 1968
Le Cheylard - Saint-Julien-Boutières 12,7 km 7 décembre 1902 31 octobre 1968
Saint-Julien-Boutières - Saint-Agrève 10,7 km 29 mai 1903 31 octobre 1968

En outre, la création d'une ligne du Cheylard à Aubenas par Le Chambon, Mézilhac, Laviolle, Entraigues, Vals et La Bégude est concédée par l'État à la Compagnie de chemins de fer départementaux par une convention signée entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie le 28 juin 1913. Cette convention est approuvée par une loi le 9 août 1913 qui déclare la ligne d'utilité publique à titre d'intérêt général[2]. Cette ligne n'a jamais été réalisée.

Fermeture du réseau

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Le réseau a été fermé en deux étapes :

  • le pour la ligne Raucoules - Yssingeaux - Lavoûte-sur-Loire
  • le pour les lignes Cheylard - Dunières, Cheylard - Tournon et Cheylard - La Voulte-sur-Rhône.
 
La gare d'échange de Dunières au début du XXe siècle

Infrastructure

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Le tracé des lignes

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Le viaduc de Bonpas, sur la ligne du Cheylard à Saint-Agrève.
 
La gare de Lapte, sur la ligne Raucoules_Brossettes - Lavoûte-sur-Loire

L'ensemble des lignes comportait 57 viaducs et 8 tunnels. Le réseau du Vivarais est le premier des CFD, pour le nombre d'ouvrages d'art.

  • La ligne Tournon - Lamastre empruntait la vallée du Doux
  • La ligne La Voulte sur Rhône - Le Cheylard empruntait la vallée de l'Eyrieux
  • La ligne Le Cheylard - Saint Agrève empruntait également cette vallée, puis remontait sur les contreforts de la vallée de l'Aiguenerre, un des affluents de l'Eyrieux.
  • La ligne Lamastre - Le Cheylard empruntait la vallée de la Sumène et redescendait dans le bassin de l'Eyrieux, après avoir franchi le tunnel des Nonières à 760m d'altitude.

Dépôt et ateliers

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Les ateliers principaux se trouvaient au Cheylard, centre du réseau. Ils comprenaient un bâtiment de trois voies avec atelier complet et une remise pour voitures.
Avec l'arrivée des autorails, diverses modifications sont faites pour agrandir la surface couverte. Un atelier et un dépôt réservé aux autorails sont installés dans l'ancienne remise pour voitures.

Il existait des dépôts à Tournon, Yssingeaux et La Voulte-sur-Rhône, correspondant à chaque ligne du premier réseau et constitués d'une remise à deux voies.
Il existait à tous les terminus des remises à une voie. La gare de Tence, considérée comme terminus en cas d'enneigement, possédait également une remise.

Matériel roulant

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Locomotive Mallet 020-020 N°63
 
Locomotive Mallet n°401
 
Locomotive Mallet N° 403
 
Locomotive série 321 à 325 construite par la SACM à Belfort
 
Locomotive Mallet 030-030 N°414 du CFD-Vivarais, sur une plaque tournante de la ligne Tournon-Lamastre

Le matériel du premier réseau

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À l'ouverture du premier réseau, la traction des trains est confiée à des locomotives de type:

  • type 130 construites par Fives Lille, n° 57 à 62[3]
  • Mallet 020-020, construites par la SACM, n° 45 à 48 et 63 à 64, dont c'est l'une des premières apparitions en France.

Dans la tradition CFD, les voitures voyageurs sont à portières latérales.

Le matériel du second réseau

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Pour le second réseau, et devant le succès des Mallet 020 020, les CFD essaient un prototype

  • une Mallet 030-030, à six essieux moteurs, n° 401 construites par SLM Winterthur, en 1902.

Le succès de ces essais entraineront la réalisation d'une série de quatre machines complémentaires.

  • quatre Mallet 030-030, n° 402 à 405, construites par SLM Winterthur, en 1903

Le matériel complémentaire

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Locomotive 406 à Lamastre

Le matériel moteur complémentaire se constitue de

Le matériel remorqué complémentaire se compose de

  • voitures voyageurs modernes, voitures à bogies et plates-formes extrêmes fermées
    • AAB 1609-1612,
    • CCC 1658-1662,

Fourgons à bagages

    • DDif 2601-2612,
    • DDif 2626-2627
  • wagons de marchandises
    Ce matériel était rendu nécessaire par une augmentation de trafic.

Ambulant postal

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Timbre à date crénelé d'ambulant postal sur la partie de Saint-Agrève à La Voulte daté du 8 août 1908.

Un service d' ambulant postal a fonctionné sur cette ligne avant la guerre 14. Les lettres étaient déposées dans les gares et, dans le train, un employé oblitérait la lettre avec un timbre à date rond à créneaux, typique des cachets d'ambulants postaux français du début du XXè siècle.

Réouverture de deux sections

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Deux sections ont été conservées :

  • La ligne Tournon - Lamastre, remise en service dès 1969 par la Société des Chemins de Fer Touristiques et de Montagne (CFTM) issue d'un groupe d'amateurs lyonnais. Elle est exploitée par le chemin de fer du Vivarais.
  • La section Dunières - Saint-Agrève, rouverte le 16 août 1970 et exploitée par l'association Voies ferrées du Velay.

Voies vertes

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Une partie de l'ancien réseau est aménagé en voies vertes, Via Fluvia et Dolce Via (lignes Le Cheylard-Saint-Agrève, Le Cheylard-Lamastre et La Voulte-Les Ollières-sur-Eyrieux)

Notes et références

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  1. « Bulletin des lois de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Loi déclarant d'utilité publique une ligne de chemin de fer d'intérêt général, à voie étroite, du Cheylard à Aubenas et approuvant une convention passée avec la compagnie de chemins de fer départementaux pour la concession de cette ligne : 9 août 1913 », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 218,‎ , p. 7365 - 7366 (lire en ligne).
  3. machines identiques au type Charentes

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jean-Claude Riffaud, "le réseau du Vivarais",1980, MTVS N°13
  • Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-est de la France, Les éditions du Cabri, 1985
  • Jean Arrivetz, Pascal Bejui, Les Chemins de fer du Vivarais, Grenoble, Presses et Editions ferroviaires, 1986
  • Jean Arrivetz, Le Chemin de fer du Vivarais, article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 237 (1999-III) éditée par la FACS
  • Pierre Virot, " Les cent ans de la mallet 403 du Vivarais ", article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 297 (2003-III)
  • « Haute-Loire. Les Voies ferrées du Velay », Les voies métriques de France en 2008, Connaissance du Rail, no 324-325, 2008, pp. 25-30.
  • « Voies Ferrées du Velay : un parfum de CFD », par Nicolas Schou, Chemins de fer touristiques, Rail Passion, no 127, mai 2008, pp. 84-85.
  • « Retour sur le réseau du Vivarais », éditorial, Chemins de Fer régionaux et Tramways, no 327, juillet 2008.
  • Pascal Bejui, Christophe Etiévant, Vincent Piotti, Le réseau du Vivarais au temps des CFD, Editions La Régordane, 2008 (puis nouvelle édition en 2011)
  • Bernard Collarey, « Le Vivarais et les Voies ferrées du Velay : deux touristiques aux confins du Massif central », Rail Passion (hors série),‎ , p. 58-71 (ISSN 1261-3665)
  • François Collardeau, Pascal Bejui, Vivarais, Velay, les trains du renouveau, Editions La Régordane, 2011
  • Claude Wagner, Les chemins de fer du Vivarais et du Velay au fil du temps 1886 - 2015, Editions LR Presse, 2016
  • Il y a 50 ans : la fin du CFD Vivarais, Chemins de Fer régionaux et Tramways, bimestriel de la FACS no 389, septembre/octobre 2018

Articles connexes

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Liens externes

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  • Député Descubes, « Rapport fait au nom de la Commission des Chemins de fer chargée d'examiner le projet de loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement des chemins de fer du Cheylard à Yssingeaux, de Lamastre au Cheylard et de Brossettes à Dunières, et d'approuver une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des Chemins de fer départementaux », Journal de Tournon (Alliance républicaine), vol. 22, no 8,‎ , p. 1 (lire en ligne)