Brodifacoum
Le brodifacoum est une substance active de produit phytosanitaire (ou produit biocide, ou pesticide), qui présente un effet rodenticide, et qui appartient à la famille chimique des antivitamines K.
Brodifacoum | |
Identification | |
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No CAS | |
No ECHA | 100.054.509 |
No CE | 259-980-5 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | Poudre presque blanche, inodore |
Propriétés chimiques | |
Formule | C31H23BrO3 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 523,417 ± 0,028 g/mol C 71,14 %, H 4,43 %, Br 15,27 %, O 9,17 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 228 à 230 °C |
Solubilité | 0,24 mg·L-1 eau. Sol dans les solvants chlorés |
Masse volumique | 1,42 g·cm-3 à 25 °C |
Précautions | |
SGH[4] | |
H300, H310, H372 et H410 |
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Transport | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Réglementation
modifierSur le plan de la réglementation des produits phytopharmaceutiques :
- pour l’Union européenne : cette substance active est interdite par la décision 2007/442/CE à la suite de l'examen relatif à l'inscription à l’annexe I de la directive 91/414/CEE.
- pour la France : cette substance active n'est pas autorisée dans la composition de préparations bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché. Les produits contenant du brodifacoum ont un délai à la distribution fixé au 30 juin 2008, et un délai à l'utilisation fixé au 20 décembre 2008, par l'avis paru au Journal Officiel du 31 octobre 2007.
Sur le plan de la réglementation des biocides :
- pour l’Union européenne et la Suisse: cette substance active est autorisée pour le contrôle des rongeurs[5].
Caractéristiques physico-chimiques
modifierLes caractéristiques physico-chimiques dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, influencent les risques de transfert de cette substance active vers les eaux, et le risque de pollution des eaux :
- Hydrolyse à pH 7 : stable,
- Solubilité : très faible dans l'eau, 0,24 mg·L-1 (à 20 °C et pH = 7,4); meilleur dans le benzène, toluène et xylène, l'acétone, l'acétate d'éthyle; bien dans le diméthylformamide.
- Coefficient de partage octanol-eau : 8,5. Ce paramètre, noté log Kow ou log P, mesure l’hydrophilie (valeurs faibles) ou la lipophilie (valeurs fortes) de la substance active.
Écotoxicologie
modifierSur le plan de l’écotoxicologie, les concentrations létales 50 (CL50) dont l'ordre de grandeur est indiqué ci-après, sont observées :
Toxicité pour l’homme
modifierSur le plan de la toxicité pour l’Homme, la dose journalière acceptable (DJA) est de l’ordre de : 0,000 04 mg·kg-1·j-1.
L'ingestion est souvent accidentelle, conduisant à des saignements prolongées. La demi-vie de la molécule dépasse plusieurs semaines[6], imposant une prescription de vitamine K pendant plusieurs mois[7].
Voir aussi
modifier- Substance active d'un produit phytopharmaceutique
- Liste de substances actives de produits phytosanitaires
- Liste de substances actives de produits phytopharmaceutiques autorisées par l'Union Européenne
- Liste de substances actives de produits phytopharmaceutiques interdites par l'Union Européenne
- Résistance aux raticides
Références
modifier- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- « 4-hydroxy-3-(3-(4'-bromo-4-biphénylyl)-1,2,3,4-tétrahydro-1-naphtyl)coumarine », sur ESIS, consulté le 14 février 2009
- Entrée du numéro CAS « 56073-10-0 » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 27 novembre 2008 (JavaScript nécessaire)
- Numéro index règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008) dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du
- (en-GB) « 4-hydroxy-3-(3-(4'-bromo-4-biphenylyl)-1,2,3,4-... - Substance Information - ECHA », sur echa.europa.eu (consulté le )
- Weitzel JN, Sadowski JA, Furie BC et al. Surreptitious ingestion of a long-acting vitamin K antagonist/rodenticide, brodifacoum: clinical and metabolic studies of three cases, Blood, 1990;76:2555-2559
- Hollinger BR, Pastoor TP, Case management and plasma half-life in a case of brodifacoum poisoning, Arch Intern Med, 1993;153:1925-1928