Bernard de Chignin

évêque de Maurienne, archevêque-comte de Tarentaise

Bernard de Cheneio[1], probablement Bernard de Chignin, mort en 1222, est un moine chartreux, devenu procureur, puis prieur d'Aillon, avant d'être désigné évêque durant le XIIIe siècle. Il est fait évêque de Maurienne, puis archevêque-comte de Moûtiers-Tarentaise, sous le nom de Bernard II.

Bernard de Chignin
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Fonctions
Archevêque de Tarentaise
Archidiocèse de Tarentaise (d)
-
Jean II (d)
Évêque de Maurienne
Diocèse de Maurienne
-
Lambert d'Allevard (d)
Prieur
Chartreuse d'Aillon
à partir de
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

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Origines

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Son origine est inconnue, mais certains historiens le rattachent à l'une des familles de Chignin, notamment le comte Amédée de Foras (1878)[2], le chanoine Angley (1846)[3] ou encore l'archiviste paléographe, Jacqueline Roubert (1961)[1]. Certains auteurs l'ont fait frère de saint Anthelme de Chignin, mais les dates ne peuvent correspondre dans la mesure où Anthelme naît en 1107[2],[4].

Carrière ecclésiastique

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Moine chartreux, il devient vers 1183 procureur de la Chartreuse d'Aillon, dans les Bauges, où de nombreux membres de familles de Chignin ont été présents. Il en est le prieur en 1189. Il est élu évêque de Maurienne, mais sans que l'on sache à quelle date précisément[3]. Il est toutefois cité comme tel pour la première fois en 1200[3], puis en 1206 et 1211[2]. Au cours de sa première année, il règle un conflit l'opposant avec le Chapitre, à propos de droits sur l'église de Saint-Julien que les chanoines s'étaient appropriés et qu'ils rétrocèdent à l'issue de la négociation[3]. Bernard II fait intervenir l'évêque de Genève, Nantelme[3]. En 1205, il fait confirmer par le pape Innocent III des droits obtenus du temps du roi de Bourgogne[5].

Il est ensuite transféré au siège archiépiscopal de Tarentaise, à Moûtiers en 1211, selon Amédée de Foras[2], voire 1213[6] (mais cela est moins probable). Selon Foras, une charte de 1215 indique qu'il s'agit de la quatrième année du prélat[2].

Le , il intervient avec Aymon II de Faucigny pour mettre fin à un conflit opposant les familles de de Cornillon et Beaufort[7].

Mort et succession

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Bernard meurt en 1222[2],[6], probablement le selon Mugnier (1884)[8].

Un autre chartreux aurait hérité du trône archiépiscopal, Jean dit Jean II. Cependant, le catalogue récent (Lovie, 1979) indique Herluin de Chignin comme son successeur[9].

Références

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  1. a et b Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), no 6, tome 5,‎ , p. 83 (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 33-34, « Chignin (de) ».
  3. a b c d et e Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 113-114 (lire en ligne).
  4. Personnages illustres des Savoie, 2007, p. 148.
  5. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 114 (lire en ligne).
  6. a et b Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 115 (lire en ligne).
  7. Chanoine Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, La Fontaine de Siloé (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 54.
  8. François Mugnier, Chronologies pour les études historiques en Savoie, Chambéry, Imprimerie de Ménard, (lire en ligne), p. 70.
  9. Lovie, 1979, p. 44.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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