Bataille de Ménaka (janvier 2012)
La première bataille de Ménaka est une attaque menée le par des groupes armés du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et marque le début de la rébellion touarègue de 2012[6]. C'est la première d'une série de batailles qui ont pour objectif de déloger l'armée malienne de plusieurs villes du Nord[7].
Date | |
---|---|
Lieu | Ménaka |
Issue | Victoire du MNLA |
Mali | MNLA |
• Assalat Ag Habi • Baye Ag Abilel • Ba Ag Moussa |
200+ hommes[1] 1 avion MiG-21[2] 1 hélicoptère Mi-24[2] |
Inconnues |
1 mort[3] (selon le Mali) 2 morts 13 blessés 2 avions détruits[4] (selon le MNLA) 200 déserteurs[1] |
4 blessés[4] (selon le MNLA) Plusieurs morts Quelques blessés 4 prisonniers[5] 6 véhicules détruits[3] (selon le Mali) |
Batailles
- Konna
- Gao (bombardement)
- Diabaly
- Gao (2e)
- Gao (3e)
- Gao (4e)
- In Khalil
- Tigharghâr
- Timétrine
- Imenas
- Tin Keraten
- In Zekouan et Teurteli
- Tombouctou (2e)
- Gao (5e)
- Teghboubinene et In Arab
- Tombouctou (3e)
- 1re Ber
- Anéfis (1re)
- Anéfis (2e)
- Bordj Badji Mokhtar et In Farah
- Fooïta
- Douaya
- Amazragane
- Tin-Hama (2e)
- Araouane
- Kondaoui
- Tamkoutat
- Ametettaï (bombardement)
- Dayet en Maharat
- Inabohane-Ebahlal
- Kidal (2e)
- Kidal (3e)
- Anéfis (3e)
- Tabankort (1re)
- Indelimane (2e)
- N'Tillit
- Ametettaï
- Tabankort (2e)
- Nampala (1er)
- Ténenkou (1er)
- Tabankort (3e)
- Tabrichat
- Abeïbara
- 1re Léré
- Ténenkou (2e)
- Tin Telout
- Koba
- Nara
- Takoumbaout
- Sama
- Gourma-Rharous (1er)
- Sévaré
- Anéfis (4e)
- Inafarak
- Tiébanda
- Talahandak (1re)
- Wanna
- Aguel'hoc (2e)
- Sévaré
- Nampala (2e)
- Kidal (4e)
- Goumakoura (2e)
- Kazay-Kazay
- Boulikessi (1re)
- Gourma-Rharous (2e)
- Foulsaré
- Dogofry (1re)
- Serma (1re)
- Tikerefinadji
- Bintagoungou
- Inkadogotane
- Djebok
- Takellote
- Touzik
- Adjlal
- Tombouctou (4e)
- Tin Biden
- Indelimane (3e)
- Youwarou
- Soumpi
- Inaghalawass
- Akabar
- Tombouctou (5e)
- Tina
- Aklaz et Awkassa
- Talataye (1re)
- Boni (1re)
- Inabelbel
- Inghalamane
- Tintihidjrene
- Soumouni
- Dogofry (2e)
- Ndaki
- 2e Ber
- Farimaké
- Abanguilou
- Serma (2e)
- Aguel'hoc (3e)
- Elakla
- Dialloubé
- 1re Dioura
- Tiésaba-Bourgou
- Guiré
- Aconit
- Fafa
- Boulikessi (2e)
- Indelimane (4e)
- Bourgou IV
- Tabankort
- Eranga
- 1re Wagadou
- Sokolo
- Tarkint
- 1re Bamba
- Talahandak (2e)
- Bouka Weré
- Sokoura
- Boulikessi (3e)
- Niaki
- Éclipse
- Boulikessi (4e)
- Boni (2e)
- Tessit (2e)
- Aguel'hoc (4e)
- Nokara
- Dangarous
- Bodio
- Mondoro
- Région de Ménaka
- Andéramboukane (2e)
- Tessit (3e)
- Talataye (2e)
- Tadjalalt et de Haroum
- Diafarabé et Koumara
- 3e Ber
- Le Tombouctou et Bamba
- Bourem
- 2e Léré
- 2e Dioura
- 2e Bamba
- Taoussa
- Région de Kidal
- 5e Kidal
- Niafunké
- Labbezanga
- Farabougou
- Dinangourou
- Kwala
- 2e Wagadou
- Mourdiah
- 2e Tinzawatène
- Bamako
Coordonnées | 15° 55′ 00″ nord, 2° 24′ 00″ est | |
---|---|---|
Déroulement
modifierLes communications téléphoniques sont coupées puis l'attaque contre les casernements de l'armée malienne à Ménaka est lancée à 6 h du matin (heure locale)[2].
Les forces du MNLA commandée par Assalat Ag Habi prennent d'assaut la caserne de l'armée malienne, puis attaquent le camp de la garde nationale. Ils sont sur le point de s'en emparer lorsqu'un hélicoptère malien intervient et les force à se replier[8].
Les rebelles investissent un moment la ville avant de se replier « pour éviter de tuer de civils »[2] selon un porte-parole touareg. En effet, l'armée malienne riposte et parvient à mettre en déroute les « bandits armés », soutenue par un hélicoptère qui bombarde les positions ennemies[9]. Plusieurs véhicules sont détruits et quatre rebelles, dont certains sont légèrement blessés, sont faits prisonniers par l'armée lors de la riposte[5]. En fin d'après midi, les tirs ont cessé et une partie de la liaison téléphonique est rétablie[5].
Bilan
modifierLes Maliens affirment avoir repoussé l'attaque, les assaillants ont plusieurs tués et quelques blessés selon le porte-parole du ministère malien de la Défense, le colonel Idrissa Traoré[7]. L'armée malienne déclare un mort dans ses rangs, mais aucune perte matérielle. Dans son communiqué officiel publié le 22 janvier, le MNLA déclare que ses pertes ne sont que de 4 blessés. Il estime les pertes maliennes à 2 soldats tués et 13 autres blessés, ainsi que deux avions détruits. De plus les indépendantistes affirment que « 3 officiers et plusieurs soldats en renfort de l’armée malienne ont déserté pour rejoindre le MNLA avec 30 véhicules militaires » et que « Suite à ces défections, l’armée malienne a égorgé trois de ses soldats originaires de l’Azawad[4]. »
Le soir 17 janvier, les deux camps revendiquent la victoire et affirment contrôler Ménaka et ses deux camps militaires[7],[2]. Selon Toumast Press, le soir des combats la ville est contrôlée par le MNLA tandis que l'armée malienne occupe toujours le camp militaire[10]. Mais par la suite, 200 soldats désertent avec leurs véhicules[1] et le MNLA occupe complètement Ménaka[11]. La ville est reprise par un groupement tactique du 33e régiment parachutiste le , et tenue jusqu'au [12].
Références
modifier- Dorothée Thienot, Mali : Ménaka la délaissée, Jeune Afrique, 19 mai 2014.
- Pierre-François Naudé, Nord-Mali : « plusieurs morts » dans des affrontements avec des rebelles touaregs, Jeune Afrique, 18 janvier 2012.
- Issa FAKABA SISSOKO et MDD, « Ménaka : le bilan des attaques », Journal du Mali, (lire en ligne)
- MNLAMOV : Communiqué n° 03/01/ 2012-MNLA
- MDD, « Nord Mali : Ménaka aux prises avec la rébellion », Journal du Mali, (lire en ligne)
- Mame Diarra DIOP, « Ménaka, triste symbole de la rébellion armée, un 17 janvier… », Journal du Mali, (lire en ligne)
- « Nord-Mali : les attaques de rebelles touaregs se poursuivent, l'armée réagit », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Jeune Afrique : Nord-Mali : qui sont les rebelles du MNLA ?
- « Nord-Mali : des rebelles touaregs attaquent Ménaka », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Tamazgha : Ménaka : 1re ville sous le contrôle du MNLA
- Malika Groga-Bada et Baba Ahmed, Rébellion touarègue : Gao, QG de l’armée et dernier rempart avant les combats au Nord-Mali, Jeune Afrique, 27 mars 2012.
- Simon J. Powelson, Enduring engagement yes, episodic engagement no: lessons for SOF from Mali, Monterey, California, Naval postgraduate school, (hdl 10945/38996, lire en ligne), p. 51