Béatrice Fieschi
Béatrice ou Béatrix Fieschi (soit de Fiesque), morte en juillet 1283, est une noble de la famille Fieschi, épouse de Thomas II de Piémont.
Béatrice Fieschi | |
Titre | Dame du Bourget (1245-1283) |
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Biographie | |
Dynastie | Famille Fieschi |
Nom de naissance | Béatrice Fieschi |
Naissance | inconnue |
Décès | 9 ou 15 juillet 1283 |
Père | Théodore III Fieschi |
Mère | Simona de Volta di Capo Corso |
Conjoint | Thomas II de Piémont |
Enfants | Thomas III de Piémont Amédée V de Savoie Louis Ier de Vaud Éléonore de Savoie Alice de Piémont |
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Biographie
modifierOrigines
modifierBéatrice Fieschi est l'héritière de la famille Fieschi, originaire de Gênes[1]. Elle est la fille de Théodore III Fieschi (Tedisio Fieschi), comte de Lavagna[2] et Simona Camilla[3]. Sa date de naissance est inconnue, toutefois l'année 1225 est donnée comme point de repère.
Alliance avec la maison de Savoie
modifierNièce du pape Innocent IV, celui-ci souhaite sceller une alliance avec la maison de Savoie en la mariant à l'un de ces princes[1],[4]. Le futur époux est Thomas, apanagé en Piémont depuis 1235, veuf, fils du comte Thomas Ier de Savoie[1]. Thomas, tout comme son frère, le comte Amédée IV, avaient été excommuniés en raison de leur politique gibeline, favorable à l'empereur Frédéric II[1],[5],[6]. Le pape absout donc Thomas en juin 1251[1]. Son frère le sera plus tard, au cours de l'année suivante[1],[6]. La date du mariage est inconnue, mais le contrat de fiançailles semble avoir été signé avant la fin de l'été 1251[2].
Le couple a cinq enfants, dont Amédée, futur Amédée V, comte de Savoie, dit « Le grand », mais aussi Louis, premier des barons de Vaud.
Le pape la surnomme dans une lettre « Fleskyna »[7]. Certaines chartes la mentionnent sous la forme dame du Bourget[8], voire parfois comtesse du Bourget ou de Borghetto[9].
À la mort de son époux, le , elle doit gérer la situation laissée par son mari, depuis leur château du Bourget qu'elle a hérité[10],[11].
Mort et sépulture
modifierBéatrice Fieschi meurt « le 7 ou le 8 avant les ides de juillet 1283 » (soit le 8 ou le 9 juillet) et enterrée « le 6 des ides, soit le 10 juillet », probablement au château du Bourget, selon François Mugnier[8]. L'érudit indique cependant en note l'« omission d'un mot dans le nécrologe d'Hautecombe (Chronique latine d'Hautecombe, un recueil biographique) qui place la mort de Béatrix aux ides de juillet, 15, et sa sépulture au 6 avant les ides, 10. Le Bourget étant tout rapproché d'Hautecombe, la sépulture a pu avoir lieu le surlendemain ou le lendemain de la mort »[8]. Toutefois, quelques auteurs donnent pour date de sa mort le 15 juillet[9],[12].
Notes et références
modifier- Galland, 1998, p. 41.
- Cox, 1974, p. 210 (lire en ligne).
- Atti della Societa ligure di storia patria, vol. 31, partie 2, 1903, p. 33.
- Galland, 1998, p. 74.
- Bruno Galland, « Un Savoyard sur le siège de Lyon au XIIIe siècle, Philippe de Savoie », Bibliothèque de l’École des Chartes, Droz, , p. 31-67 (ISSN 0373-6237, lire en ligne, consulté le ).
- Élie Berger, Saint Louis et Innocent IV : étude sur les rapports de la France et du Saint-Siège, Slatkine, , 427 p., p. 370, note de bas de page.
- Lettre d'Innocent IV, du 10 juin 1252, Reg. , 5835, an. IX, n°397, Pérouse. op. cit. dans Élie Berger, Saint Louis et Innocent IV, p.370.
- François Mugnier, « Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d'Aigueblanche, évêque d'Héreford », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 2e série, t. 4, , p. 329 (lire en ligne).
- Johann Wurstemberger, Peter der Zweite, Graf von Savoyen, Berne, 1858, t. IV, Probationes historiae Petri secundi, p. 355 (lire en ligne).
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3).
- Cox, 1974, p. 280 (lire en ligne).
- Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Tome 11 (1867), 744 pages ; pages 127 (lire en ligne) et 162 (lire en ligne).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, présentation en ligne), p. 280.
- Bruno Galland, Les papes d'Avignon et la Maison de Savoie : 1309-1409, vol. 247, École Française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome », , 512 p. (ISBN 978-2-7283-0539-1, lire en ligne), p. 41.
Articles connexes
modifierLiens externes
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