Baybars

sultan mamelouk d'Égypte

Baybars (en alphabet arabe : بيبرس), de son nom complet Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari[n 1], né le dans les steppes situées au nord de la mer Noire et mort le à Damas, d'origine turque kiptchake, est le quatrième sultan d'Égypte et de Syrie de la dynastie des Mamelouks Bahrites. Il règne de 1260 à 1277.

Baybars
Baybars, buste en bronze,
Le Caire, musée national militaire.
Fonction
Sultan d'Égypte
-
Titre de noblesse
Sultan
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Al-Zahiriyah Library (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
الظاهر بيبرس الكايدVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
CommandantVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Enfants
Statut
Autres informations
Conflits

Surnommé Abu al-Futuh et Abu l-Futuhat (أبو الفتوح, « père de la conquête », littéralement « père de l'ouverture »), il est l'un des généraux mamelouks qui infligent une défaite au roi de France Louis IX durant la septième croisade (1248-1254). Lors de la bataille d'Aïn Djalout (1260), qui oppose le sultanat d'Égypte à l'ilkhanat de Perse, il inflige une défaite historique aux forces de l'Empire mongol. C'est aussi sous le règne de Baybars que la Makurie est conquise.

« Baybars », mot qui signifie « noble panthère » (de bay, noble, et bars, panthère), est à la fois un surnom et un titre qui lui est attribué.

Biographie

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Origines et naissance

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En ce qui concerne sa date de naissance, le chroniqueur Ibn Taghribirdi écrit d'une part qu'il est né en l'an 625 de l'Hégire ( - ), d'autre part qu'il a 24 ans en 1247, ce qui ramènerait l'année de sa naissance à 1223.

Né en Coumanie (ou Kiptchak), vaste région située entre les fleuves Edil (Volga) et Yaiyk (Oural), il serait issu de la maison des Barli, qui se serait installée vers 1240 dans l'actuelle Bulgarie, peu avant l'invasion mongole de ce pays.

Période de réduction en esclavage (avant 1247)

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Fait prisonnier par les Mongols au début des années 1240 dans la région de l'actuelle Crimée, il est réduit en esclavage, puis vendu[1] comme esclave au sultanat de Roum au marché de Sivas. Par la suite, il est revendu sur le marché d'Alep à un haut dignitaire égyptien, 'Alā’ al-Dīn Īdīkīn al-Bunduqārī, qui l'emmène au Caire.

En 1247, al-Bunduqārī est mis aux arrêts par le sultan Malik al-Salih Ayyoub et ses esclaves, dont Baybars, sont confisqués[2]. À la mort du sultan Malik al-Salih Ayyoub, il passe au service de son successeur, Al-Malik Al-Muadham Tûran Châh[3].

Physiquement, il est décrit comme très grand, doté d'une peau claire, d'un large visage et de petits yeux perçants, description qui correspond à la vision des hommes turciques qu'ont les Arabes et les Européens[4].

Ascension vers le pouvoir dans l'Égypte des Mamelouks

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Appartenant au corps des mamelouks, Baybars est intégré aux forces militaires ayyoubides. En 1244, il participe à la bataille de La Forbie, à la fin de la sixième croisade.

En 1250-1253, il est l'un des principaux officiers qui repousse les forces de la septième croisade à la tête desquelles se trouve Louis IX. Ainsi, durant la bataille de Mansourah (février 1250), il réussit à piéger les chevaliers de l'Ordre du Temple, dont seulement cinq s'échappent[5].

En 1260, sous les ordres du sultan Sayf ad-Dîn Qutuz, il commande les troupes qui repoussent les Mongols à Ain Djalout . Cette victoire épargne à l'Égypte les destructions massives infligées à Bagdad.

Assassinat du sultan Qutuz et avènement de Baybars (octobre 1260)

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Peu après, le sultan Qutuz est assassiné durant une partie de chasse.

L'implication de Baybars dans cet attentat n'est pas clairement établie[6]. Certains chroniqueurs rapportent que Baybars, à qui le sultan avait promis le gouvernorat d'Alep en récompense de ses exploits militaires, aurait été déçu. Par ailleurs, Qutuz semble avoir craint les ambitions de son général. Selon Ahmad al-Maqrizi, Baybars aurait fomenté l'assassinat de Qutuz, l'affirmant lui-même à l'un des lieutenants du défunt, Aktaï Mostarab, après que ce dernier ait demandé qui était responsable de la mort de Qutuz[3].

Baybars devient sultan à la place de Qutuz le , après avoir recueilli le serment d'allégeance de l'ensemble des lieutenants de son prédécesseur, notamment Aktaï, Qalaoun, Baysari, Balban et Bilbak[7].

Débuts du règne comme sultan d'Égypte

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Dinar d'or, dont le revers porte l'emblème de Baybars, un félin (avant 1277).

Son autorité comme sultan est reconnue par tous, sans susciter de résistance, sauf celle de l'émir mamelouk Sinjar al-Halabi, populaire et puissant, qui réclame le pouvoir sur Damas.

Le (première bataille de Homs), les armées de Baybars, assisté par les princes de Hama et de Homs, battent les armées mongoles, puis parviennent à expulser de Damas les soldats de Sinjar et reprennent la ville. Les Damascènes encore fidèles à Sinjar sont écrasés. Il entreprend par la suite la rénovation de la citadelle de Damas[8].

Ayant éliminé deux menaces en une seule campagne, Baybars doit encore composer avec les Ayyubides, dont l'émir de Homs, Al-Ashraf Musa (1229–1263), et l'émir de Huma, Al-Mansur Muhammad II (1214-1284), à qui il rend leurs souveraineté sur Damas à condition qu'ils lui prêtent allégeance. La même année, il accueille Al-Mustansir, un des survivants de la famille des califes abbassides, expulsée de Bagdad par les Mongols en 1258. Il en fait un calife fantoche, mais cela lui confère une légitimité supplémentaire. En 1262, Al-Mustansir est remplacé par Al-Hakim Ier, dont la lignée perdurera jusqu'en 1517[9].

Administrateur efficace, Baybars crée une armée permanente, reprend les chantiers de construction de navires de guerre, restaure les routes et organise un remarquable service postal[10].

Sous son règne entrent dans le sultanat 3 000 cavaliers wāfidūn, que Baybars concentre au Caire[11].

D'après Ahmad al-Maqrîzî, il abolit par le biais d'un rescrit un impôt établi par ses prédécesseurs que les habitants devaient payer en pièces d'or. Les Turcs domiciliés en Égypte ne doivent s'acquitter que d'un tiers de cette somme[12].

En 1267, il interdit aux chrétiens et aux juifs d’approcher trop près du tombeau des Patriarches à Hébron. Ils n'ont le droit d’aller que jusqu’à la septième marche de l’escalier extérieur (cette mesure perdurera jusqu'en 1967).

Guerres contre les croisés

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Tout son règne durant, Baybars s'en prend aux États latins d'Orient, issus de la première croisade, principalement parce qu'ils ont aidé les Mongols. Son principal objectif est la principauté d'Antioche, devenu un État vassal des Mongols, et qui lance des attaques contre Damas.

Lors de sa première offensive en 1261, il s'empare de Césarée (). Deux ans plus tard, il assiège Acre, capitale à cette date du royaume de Jérusalem, puis se tourne vers Nazareth, qu'il saccage. En mars-, il fait construire des machines de guerre et bat les croisés, provoquant la chute d'Arsouf, où des chevaliers hospitaliers, sommés de se rendre, sont épargnés mais réduits en esclavage. Le fort d'Arsouf est intégralement détruit. Puis il attaque les villes d'Atlit et de Haïfa, s'empare des citadelles qu'il réduit en cendres[13]. Enfin, cette même année, il assiège Safed, s'empare de la citadelle, la fait reconstruire et renforcer et y place un wali[14].

En 1266, il attaque le royaume arménien de Cilicie, autre vassal de l'Empire mongol. Après la bataille de Mari, il ravage les villes de Mamistra, Adana et Tarse, affaiblissant les armées de Héthoum Ier, incapables de contre-attaquer même avec l'aide des Mongols. Ce dernier doit payer un tribut aux mamelouks, bien qu'il reste au sein de l'Empire mongol[15].

Puis il revient s'occuper des croisés : il s'empare successivement de la forteresse des Templiers de Safed (), de Jaffa (), d'Antioche () et enfin du krak des Chevaliers, réputé imprenable, le . La neuvième croisade (1271-1272) prend fin sans qu'aucun territoire ait été repris par les chrétiens[16].

Les croisés obtiennent l'alliance des Mongols, ce qui permet à Baybars d'obtenir une trêve de dix ans[pas clair]. Il en profite pour s'emparer en 1272 de Masyaf, forteresse du Nord de la Syrie aux mains de la secte des Nizârites, ainsi que de Césarée de Cappadoce, enlevée aux Seldjoukides, inféodés aux Mongols.

Victoires face à la Makurie et à l'ilkhanat de Perse

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En octobre-, Baybars écrit à Mengü Temür, khan de la Horde d'or, et à son principal général, Noqai, pour proposer une alliance, alors qu'Abaqa est tombée aux mains des forces de l'Ilkhanat de Perse. Cette manœuvre diplomatique réussit et Mengü Temür prend en sympathie Baybars[17].

En 1272, les mamelouks envahissent le royaume de Makurie, après que leur roi David Ier a capturé le port d'Aydhab, principal port égyptien sur la Mer rouge. Le plan de conquête de la Makurie et de la Nubie va durer quatre ans, achevé en 1276, par un traité qui obligent les nubiens à payer un tribut (le baqt), les autorisent à continuer à pratiquer leur culte, et à conserver leur roi, lequel doit être en réalité choisit par Baybars. Cela revient à faire de la Makurie une province vassale de l'Égypte[18].

En 1277, les armées de Baybars envahissent le sultanat de Roum, contrôlé par les Mongols de l'Ilkhanat, qu'il défait lors de la bataille d'Elbistan les 15-, capturant la ville de Kayseri.

Baybars s'en retourne en Syrie, en dépit d'un regroupement des forces mongoles. L'un de ses généraux, Izz al-Din Aybeg al-Shaykhi, rallie les Mongols. Le Pervâne Mu'in ad-Din Suleyman, responsable de Rum, essaye de persuader Baybars de retarder son départ vers le sud, mais en vain.

Mort et funérailles

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Baybars meurt à Damas le . Sa mort a donné lieu à de nombreuses hypothèses : empoisonnement, blessure mal soignée ou suites d'une maladie. Il était sujet à la cataracte sur l'un de ses yeux.

Il est inhumé dans un mausolée situé dans la médersa Al-Zahiriyah de Damas.

Le souhait de Baybars de rendre le sultanat héréditaire dans sa famille échoue : deux de ses fils, Berke Khan et Salamish, lui succèdent, mais en 1279, le sultanat revient au régent Qala'ûn.

Héritage et postérité

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Baybars fit construire une madrassa, aujourd'hui disparue, ainsi qu'une mosquée au Caire.

Aimant les chats, Baybars leur fit bâtir un jardin au Caire, soutenu par un waqf (fondation de droit musulman).

Du fait de ses liens amicaux avec la Horde d'or, il a amené un grand nombre de Mongols à se convertir à l'islam[19].

Baybars dans la culture

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La vie de Baybars est le sujet d'un des cycles épiques les plus populaires du monde arabe : le Roman de Baïbars [20].

Un film biographique portant sur son ascension au pouvoir a été réalisé en 1989 en URSS, Sultan Beybars.

Une série syrienne diffusée en 2005 a été réalisée pour illustrer son parcours, Al-Zahir Baybars.

Notes et références

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  1. Arabe: al-malik aẓ-ẓāhir rukn ad-dīn baybars al-bunduqdārī, الملك الظاهر ركن الدين بيبرس البندقداري. malik, roi ; aẓ-ẓāhir rukn ad-dīn, évident soutien de la religion ; al-Bunduqdari, du persan : bunduq-dār, بندق دار « porteur de d'arbalète/fusil ; arbalétrier ».

Références

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  1. Plusieurs sources égyptiennes évoquent ses origines : Ahmad al-Maqrîzî, Al Selouk Leme'refatt Dewall al-Melouk, tome I, p. 520 ; Ibn Taghribirdi, al-Nujum al-Zahirah Fi Milook Misr wa al-Qahirah, année 675 Hégire, tome VII ; Aboul Féda, Tarikhu 'al-Mukhtasar fi Akhbar al-Bashar / Tarikh Abi al-Fida, année 676 Hégire, pp. 71-87 ; Muhammad Ibn Iyās, Badai Alzuhur Fi Wakayi Alduhur, édité par M. Aljayar, Le Caire, Almisriya Lilkitab, 2007, p. 91.
  2. (en) Dimitri Korobeinikov, « A Broken Mirror: The Kıpçak World in the Thirteenth Century », dans Florin Curta et Roman Kovalev (direction), The Other Europe in the Middle Ages: Avars, Bulgars, Khazars, and Cumans, Leiden, Brill, 2008, pp. 379–412.
  3. a et b Ahmad al-Maqrizi (trad. M. Quatremère), Histoire des Sultans Mamlouks de l'Egypte, t. I, Paris, , 570 p. (lire en ligne), p. 146
  4. Amin Maalouf, Les Croisades vues par les Arabes, Paris, Lattès, 1983, p. 248.
  5. (en) E.L. Skip Knox, The Crusades, Seventh Crusade, A college course on the Crusades, 1999, p. 141.
  6. L'implication de Baybars dans l'assassinat du sultan Qutuz est évoquée par plusieurs chroniqueurs musulmans et donne lieu à plusieurs versions. Selon Ahmad al-Maqrîzî et Ibn-Taghri, les assassins tuèrent Qutuz alors qu'il était en train de tendre la main à Baybars. Une autre chronique, de source ayyoubide, rapporte que Qutuz tendait la main à quelqu'un quand Baybars le frappa dans le dos avec son épée (Abu-Al-Fida). Un troisième témoignage raconte que Baybars essaya d'aider Qutuz aux mains de ses assassins (O. Hassan). Toujours selon Al-Maqrizi, les trois émirs qui frappèrent mortellement Qutuz s'appelaient Badr ad-Din Baktut, Ons, et Bahadir al-Mu'izzi (Al-Maqrizi, tome I, p. 519).
  7. Ahmad al-Maqrizi (trad. M. Quatremère), Histoire des Sultants Mamlouks de l'Egypte, t. I, Paris, , 570 p. (lire en ligne), p. 146
  8. Ahmad al-Maqrizi (trad. M. Quatremère), Histoire des Sultans Mamlouks de l'Egypte, t. I, Paris, , 570 p. (lire en ligne), p. 151
  9. (en) Steven Runciman, A History of the Crusades: The Kingdom of Acre and the Later Crusades quoting Magrisi Sultans, Cambridge, CUP, 1987, tome III, i, p. 116.
  10. Ahmad al-Maqrîzî, Histoire des Sultans Mamlouks de l'Égypte, Paris, (lire en ligne), p. 141-143
  11. Ayalon, David (1951). « The Wafidiya in the Mamluk Kingdom ». Islamic Culture. In Studies on the Mamluks of Egypt (1250-1517), Variorum Reprints, Londres, 1977, pp. 89-104
  12. Ahmad al-Maqrizi (trad. M. Quatremère), Histoire des Sultans Mamlouks de l'Egypte, t. I, Paris, , 570 p. (lire en ligne), p. 147
  13. (en) Rodney Stark, God's Battalions: The Case for the Crusades, New York, Harper, 2009, p. 230
  14. (en) Michael Winter et Amalia Levanoni (direction), The Mamluks in Egyptian and Syrian Politics and Society, Boston, BRILL, 2004 – via Google Books.
  15. Claude Mutafian, Le Royaume Arménien de Cilicie, XIIe – XIVe siècle, 2002, p. 60.
  16. (en) D. J. Cathcart King (1949), "The Taking of Le Krak des Chevaliers in 1271", dans Antiquity, 23 (90): 83–92.
  17. (en) Anne F. Broadbridge, Anne Kingship and Ideology in the Islamic and Mongol Worlds, Cambridge, Studies in Islamic Civilization, 2008, p. 59.
  18. (en) Idris El Hareir et Ravane Mbaye (direction), The Spread of Islam Throughout the World, Paris, Unesco Publishing, 2011, tome III, p. 300.
  19. (en) Thomas Walker Arnold, The Preaching of Islam: a history of the propagation of the Muslim faith, Londres, Constable & Company, 1913, p. 222-224.
  20. Georges Bohas et Jean-Patrick Guillaume (trad. de l'arabe), Roman de Baïbars, Arles, Sindbad, ©1985-<c1998>, 273 p. (ISBN 2-7427-1693-9, OCLC 22179205, lire en ligne).

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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