Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan

Leonor Alfred Aynard Fortuné Guigues de Moreton, comte de Chabrillan, (Cannes, - Paris, ), 10e marquis de Chabrillan, a revendiqué le trône princier de Monaco sur lequel il a estimé pouvoir détenir des droits en 1949.

Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Famille
Père
Fortune Guigues de Moreton de Chabrillan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anna Prinzessin von Croÿ (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Clémentine Félicité de Lévis-Mirepoix (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Anne Marie Guigues de Moreton de Chabrillan (d)
Robert Guigues de Moreton de Chabrillan, Comte de Chabrillan (d)
Isabelle Guigues de Moreton de Chabrillan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Éléments biographiques

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Fils de Hippolyte Camille Fortuné Guigues de Moreton, comte de Chabrillan, et de Anne Françoise, princesse de Croÿ[1], il nait à Cannes (Alpes-Maritimes) le et décède dans le 8e arrondissement de Paris (Seine, à présent département de Paris) le .

Il est l'arrière petit-fils de René Louis Victor de La Tour du Pin, député, et de son épouse la princesse Honorine de Monaco. Il descend également du financier Antoine Crozat.

Mariage et descendance

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Il épouse civilement dans le 8e arrondissement de Paris le , et religieusement en l'église de la Madeleine (8e arrondissement de Paris) le , Clémentine Félicité Ghislaine Marie de Lévis-Mirepoix (1874-1948), fille d'Adrien de Lévis-Mirepoix et d'Isabelle de Beauffort, avec laquelle il aura trois enfants :

  • Anne Marie Fortunée Ghislaine Guigues de Moreton de Chabrillan (1894-1983), mariée en 1919 avec Armand Jean Marie Fernand Nompar, comte de Caumont-la Force (1881-1950)[2],[3],
  • Fortuné Ghislain Guillaume Marie Robert Guigues de Moreton de Chabrillan (1896-1925)[4],
  • Fortunée Ghislaine Isabelle Juliette Marie Pauline Guigues de Moreton de Chabrillan (1897-1938), mariée en 1922 avec Emmanuel Victurnien Henri de Rochechouart de Mortemart[5].

L’hôtel de Chabrillan, sis 8, rue Christophe-Colomb à Paris, fut connu pour les fêtes que son épouse Félicité y organisait.

Revendication

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Il revendique le trône princier de Monaco en 1925, à la suite de l'adoption officielle en 1919 de Charlotte Grimaldi (devenue princesse Charlotte de Monaco) puis à nouveau en 1949 au décès du prince souverain Louis II de Monaco, son cousin.

C'est la renonciation de « Mindaugas II de Lituanie » de ses droits monégasques, en 1925, en sa faveur (si tant est qu'elle fût valable pour ses propres descendants[réf. nécessaire]) qui auraient fait de lui l’héritier de la Principauté par son arrière-grand-mère la princesse Honorine de Monaco (1784-1879), elle-même petite-fille du prince souverain Honoré III de Monaco (1720-1795).

Il faisait valoir qu’une adoption (même doublée d'une filiation naturelle) ne pouvait produire aucun effet en droit successoral dynastique. Cependant, le prince Albert Ier de Monaco, sur le conseil du parlement monégasque et avec l'accord des autorités françaises (dans le cadre du protectorat), était libre de modifier officiellement, et valablement, les règles de succession au trône monégasque (y inscrivant le droit de succession par adoption), comme son arrière-petit-fils Rainier III le fera par la suite lui aussi, et considérer de ce fait toute revendication, même officielle, d'un membre éloigné de la famille Grimaldi, comme non valable.

Succession des prétendants au trône de Monaco

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Le traité de Paris du signé entre la France et Monaco[6] interdisant en pratique à un prince allemand de monter sur le trône de Monaco et le changement de loi successorale ouvrant la succession à la princesse Charlotte de Monaco et à sa descendance, ce que refusèrent les Urach, ces derniers optèrent pour la renonciation, mais en faveur des Moreton de Chabrillan.

  • Guillaume de Wurtemberg, duc d'Urach (1864-1928) et roi Mindaugas II de Lituanie. Il renonce le à ses droits au trône princier de Monaco pour lui-même et ses enfants mineurs et postérité à naître en faveur d’Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan[7].

Sa famille :

  • Wilhelm (1897-1957), fils du précédent, renonce à ses droits au titre de duc d'Urach. Il renonce aussi à ses droits sur Monaco le [8].
  • Karl Gero (1899-1981), duc d'Urach, frère cadet du précédent ; en 1940 il épousa Gabrielle von Walburg (1910-). Il renonce à ses droits sur Monaco le [9].
  • Karl (1865-1925), frère de Guillaume (1864-1928). Il renonce le à ses droits au trône princier de Monaco en faveur d’Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan[7]. Sans alliance.
  • Les filles de Guillaume ont également renoncé (renonciations renouvelées à leur majorité, s'agissant de ces derniers)[10].
  • Les descendants mineurs renonceront individuellement à leurs droits à leur majorité[10].

Reste à prouver que le roi Mindaugas II et sa famille ont bien renoncé dans les règles à leurs droits hypothétiques (lesquels n'existaient plus, le changement des règles de succession ayant été entériné sous Albert Ier par le parlement monégasque).

Philippe du Puy de Clinchamps (1913-1971) a résumé ainsi la situation en 1965 : « La France, pour écarter un prince allemand de Monaco (les Urach sont une branche morganatique des Wurtemberg), joua le jeu que nous avons dit. Mais ces Urach ayant déjà renoncé à leurs prétentions en faveur des Moreton de Chabrillan, rien ne pouvait exclure ceux-ci du trône que le bon plaisir qui l‘emporta cette fois encore sur le droit. Il est vrai que le fait crée ce dernier. Et le fait, aujourd‘hui est que la postérité d’une bâtarde règne sur Monaco. Règne non point par droit héréditaire mais comme une nouvelle dynastie »[11].

Références

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  • Texte du traité de Paris du 17 juillet 1918 entre la France et Monaco : voir liens externes donnés dans Traité de Paris (1918)
  1. Archives départementales des Alpes-maritimes
  2. Archives de Paris (V4E 8698)
  3. Etienne Pattou, Arbre généalogique de la Maison de Caumont La Force, 2010, page 13.
  4. Archives de Paris (V4E 8716)
  5. Archives de Paris (V4E 8728)
  6. http://untreaty.un.org/unts/1_60000/27/26/00053293.pdf Traduction en anglais du traité de Paris du 17 juillet 1918 entre la France et Monaco
  7. a et b page 143 in Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume III — La Principauté de Monaco, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 289 pages, avril 2002, ISSN 0993-3964
  8. page 43 in Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume II, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 198 pages, décembre 2001, ISSN 0993-3964
  9. page 44 in Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume II, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 198 pages, décembre 2001, ISSN 0993-3964
  10. a et b Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, 2002
  11. page 89 in Philippe du Puy de Clinchamps, Les Grandes Dynasties, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 1178), 128 pages, 1965 (épuisé) : rubrique « Monaco », pages 86-90.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Joseph Valynseele, Rainier III est-il le souverain légitime de Monaco ? : étude de droit dynastique, 1964, 43 pages, in-8 (24 cm)
  • Louis de Causans, Monaco : Les « Vrais » Grimaldi, Paris, J.-M. Laffont, 2004, 209 pages, 22 cm, (ISBN 9782849280591) ou (ISBN 2-84928-059-3).
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume I, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 212 pages, février 2001, (ISSN 0993-3964) : voir pages 202 et suivantes pour la descendance d'Armand de Caumont La Force (1881-1950) et de son épouse Anne Marie Guigues de Moreton de Chabrillan (1894-1983).
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume II, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 198 pages, décembre 2001, ISSN 0993-3964.
  • Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière volume III — La Principauté de Monaco, collection Les Manuscrits du Cèdre. Dictionnaire historique et généalogique, CEDRE (Cercle d'études des dynasties royales européennes), 289 pages, avril 2002, ISSN 0993-3964 : voir pages 127 et suivante pour Honoré III de Monaco et sa descendance.
  • Philippe du Puy de Clinchamps, Les Grandes Dynasties, PUF, collection Que sais-je ? (no 1178), 128 pages, 1965 (épuisé) : rubrique « Monaco », pages 86-90.
  • Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène [1732-1797] duc de Wurtemberg, éditeur : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 2000, 511 pages (ISBN 2-908003-17-1) : voir à la page 244 pour Guillaume (1864-1928) (Mindaugas II de Lituanie) et le « comte de Chabrillan »
  • Le Quid : cette encyclopédie populaire a assez tôt fait état des prétentions au trône de Monaco des Moreton de Chabrillan et des Caumont La Force, ce qui a assuré une certaine publicité à ces revendications
  • Isabelle Bricard, Les Dynasties régnantes d’Europe, Librairie académique Perrin, 2000, 363 pages (ISBN 2-262-01689-5) : page 255
  • Un rocher bien occupé : Monaco pendant la guerre de 1939-1945, Pierre Abramovici, Éditions du Seuil, 2001, (ISBN 9782020372114)
  • Anne Edwards, Les Grimaldi, « Histoire d'une dynastie 1297-1993 », Belfond 1993, (ISBN 2-7144-3025-2)
    • traduction de : Anne Edwards, The Grimaldis of Monaco, « Centuries of Scandal ~ Years of Grace », HarperCollins 1992, (ISBN 0-00215195-2)

Liens externes

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