Avoir vingt ans dans les Aurès
Avoir vingt ans dans les Aurès est un film français réalisé par René Vautier et sorti en 1972.
Titre original | Avoir vingt ans dans les Aurès |
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Réalisation | René Vautier |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Historique |
Durée | 97 minutes |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierEn , dans le massif de l'Aurès en Algérie, un commando de chasse, formé d'appelés bretons, affronte un groupe de l'Armée de libération nationale : il fait un prisonnier algérien. Le soldat français blessé au cours de l'accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu'il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois : leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis ; il se remémore la façon dont leur chef a su les transformer, de jeunes Bretons antimilitaristes qu’ils étaient, en redoutables chasseurs de fellaghas, prêts à tuer et y prenant goût. Tous, sauf lui, cèdent progressivement à l'escalade de la violence.
Fiche technique
modifier- Titre : Avoir vingt ans dans les Aurès
- Réalisation et scénario[1] : René Vautier
- Photographie : Pierre Clément et Daniel Turban
- Son : Antoine Bonfanti
- Musique : Yves Branellec et Pierre Tisserand (chanson du générique)
- Montage : Nedjma Scialom
- Production : UPCB - Unité de production cinématographique Bretagne
- Format : couleur
- Distribution : coopérative DHR (http://cooperativedhr.fr/)
- Durée : 97 minutes
- Date de sortie :
- France :
Distribution
modifier- Philippe Léotard : le lieutenant Perrin
- Alexandre Arcady : Noël
- Hamid Djellouli : Youssef
- Jacques Canselier : Coco
- Jean-Michel Ribes : le curé
- Alain Scoff : Le soldat Lomic
- Jean-Jacques Moreau : Jacques
- Michel Elias : Robert l'instituteur
- Yves Branellec : Youenn
- Philippe Brizard : La Marie
- Charles Trétout : Charles
- Pierre Vautier : Pierrick
- Alain Vautier : Lanick
- Bernard Ramel : Nanard
Distinctions
modifierAutour du film
modifier- Le film a été considéré par certains comme une vision « incorrecte » de la guerre d'Algérie, avec une apologie de la désertion, et a fait l'objet de polémique encore vingt-cinq ans après sa sortie, dans le cadre d'un festival à Tourcoing en [3].
- Le général Maurice Faivre décrit le film comme « une caricature de la réalité ». Il reproche au titre sa « méconnaissance géographique » et rappelle que les commandos de chasse étaient des « soldats d’élite, volontaires pour cette mission », et non pas « des bidasses farfelus et violents »[4].
- Pour Gilles Manceron, Avoir vingt ans dans les Aurès « est — parmi les quelques films faits en France sur la guerre d'Algérie — l'un des rares à avoir cette qualité et cette force de témoignage par rapport à l'événement »[5].
- Le film ressort en version numérique restaurée le .
Notes et références
modifier- Inspiré du livre Le Désert à l'aube, de Noël Favrelière, qui relate comment, à l’aube du , il a quitté son unité et libéré un prisonnier « rebelle » algérien. Publié en 1960, aux Éditions de minuit, l’ouvrage a alors été saisi et sa diffusion interdite. Il a été réédité en 2000.
- « Fiche du film Avoir vingt ans dans les Aurès » [archive du ] [PDF], sur abc-lefrance.com (consulté le ) : «
En 1972, soit l'année de sa sortie, Avoir 20 ans dans les Aurès fut récompensé au Festival de Cannes du Prix de la critique, malgré la censure qui entourait le film. [D'après] www.allocine.fr », p. 2 - Jean-Luc Douin, Dictionnaire de la censure au cinéma : images interdites, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Perspectives critiques », , 470 p. (ISBN 978-2-13-049571-0), p. 43
- Maurice Faivre, « Témoignage sur la désinformation, le 24 novembre 2010 devant la 17e Chambre correctionnelle », in Études coloniales, 24 novembre 2010
- Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 72, octobre - décembre 2003, p. 64
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- « Autour du film Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 72 « Les Droits de l'homme au XXe siècle », , p. 63-69 (lire en ligne)